Introduction : la fin et le début.
Je pensais que mon départ, pour eux était le début de la fin. J'aurais dû me dire qu'au fond, la fin a toujours été un début dans leur histoire.
Un mois. Ca faisait plus d'un mois que je n'avais presque pas remis les pieds en Amakna.
Et jamais elle ne m'a manqué.
Ces rebuts avaient faim, de pouvoir, de mort, de moi. Les voix dans ma tête qui ne cessaient de me harceler, les êtres qui m'étaient chers qui m'ont tous quittés, ou que j'ai quitté, de peur de leur faire du mal, ou plutôt devant la peur que je m'inspirais moi même. Devant l'envie de leur faire du mal.
Au début c'était fin, c'était subtil, loin d'Amakna, loin de tout, je ne pouvais que penser que c'était fini, que j'étais enfin libéré de l'emprise des maudits. Je vivais enfin la vie dont, pendant les années où j'ai cohabité avec leurs esprits, j'ai rêvé jour et nuit.
A la fin, j'avais deux buts : fuir loin, très loin, et oublier.
Puis les rêves, plutôt les cauchemars, ont repris de plus belle, et les douleurs ont commencé à me tourmenter. Au bout de quelques mois à survivre et à résister à leurs appels, tout a cessé.
Et je suis revenu.
Je suis JanJak, celui qui a tué Signe et pris sa place. Maudit parmi les maudits, mais maudit à chercher les maudits.
Et apparemment, j'ai trouvé.
Dès mon arrivée en Amakna, je suis allé aux nouvelles, à la taverne. C'est là que j'ai retrouvé l'espoir pour les maudits.
En la personne d'Ikki.
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