Bon j'ai pas lu toutes les pages du sujet...
Donc voici mon expérience en tant que motard (enfin ex-motard, j'ai fait beaucoup de conneries et je sais que si je remonte sur une moto j'en referai, alors j'ai dit stop, et même déchiré mon permis)
Problème du bruit:
Personellement je possèdais une Suzuki GSX-R 1000. Un bel engin. En ville, rouler à 50 ca fait pas masse de bruit, sauf quand on s'amuse à faire le con au feu rouge...
Problème de visibilité:
Une moto est clairement moins visible qu'une voiture. Quand on passe le permis moto (enfin pour moi c'était le cas) on ne nous apprend pas à doubler. On retrouve donc énormément de motards dans les angles morts des voitures, parce qu'ils ne savent pas. On ne peut pas reprocher à quelqu'un de ne pas surveiller ses angles morts en permanence.
Problème de comportement des automobilistes:
Beaucoup d'automobilistes ne clignotent pas, ne jettent jamais d'oeil dans leur rétro, etc... Ce qui est très dangereux, que ce soit lorsqu'une voiture ou un motard est en train de doubler.
Aussi, avant les automobilistes se rangeaient quand ils voyaient un motard arrivé, maintenant il arrive que certains automobilistes se mettent en travers pour empécher un motard de passer dans les embouteillages. Après avoir discuté (calmement) avec un automobiliste m'ayant fait le coup, j'en suis venu à cette conclusion (valable que pour lui, mais je suppose qu'on peut généraliser): ca le gavait d'avoir à se faire 10 bornes en 2 heures alors que moi j'allais les faire en 20 min.
Problème de comportement des motards:
De mon point de vue le comportement des motards s'est dégradé depuis 3 ans que j'ai mon permis. Que ce soit entre eux, ou envers les automobilistes.
Au début, c'est ce que je voyais, un motard qui se retrouvait coincé derrière une bagnole attendait patiemment (hormis embouteillages ca dure rarement 3 plombes que le gars finisse de doubler et se rabatte), faisait un signe pour remercier une voiture qui se rangeait pour laisser passer.
Maintenant c'est l'inverse, pas de remerciement pour l'automobiliste qui se pousse (en même temps, le fait de faire un geste peut être dangereux), et insultage, voir rayage de peinture, arrachage de rétro, de celui qui ne se pousse pas.
Entre motards, au début, je m'arrétais à une station service, c'est tappage de la discute avec les autres motards. De bons moments en général à discuter autour d'un café/clope. Maintenant les discussions se limitent (pas toujours hein, je généralise, mais ce n'est pas toujours le cas) à celui qui aura la plus grosse (et non, pas que de moto).
La vitesse:
J'ai commencé la moto sur circuit à 16 ans. Quand j'ai eu mon permis je savais déjà conduire. J'ai eu deux brevets Kawasaki (pour explication: Kawa organise tous les ans, pour ses clients, des stages d'initiation et de perferctionnement à la conduite sportive sur circuit, ils n'apprennent pas à rouler en circulation, mais à maîtriser sa moto à grande vitesse). Donc au début, sur autoroute (je ne parlerai pas de ville, car ce sont les seules limitations que j'ai toujours respectées, celles en ville), je dépassais pas le 180 (cas de route vide) ou 140/150 voir moins selon la circulation, et je faisais le con sur circuit.
Puis le premier cas d'urgence est arrivé. Devoir se tapper 600 bornes en urgence, un proche ayant été hospitalisé d'urgence pour une crise cardiaque, et bah ca change les règles. Quand on sait qu'on possède un engin capable de monter à plus de 300 km/h, que la route est vide (4h du mat), bah on se pose pas de questions, et hop trajet complet à plus de 200 km/h, je dirais moyenne à 240, pointes à 270. Pis ca recommence, on se dit la première fois c'est très bien passé, alors pourquoi ca passerait pas cette fois ci? Et donc le cercle vicieux commence, au début on roule comme un taré que la nuit quand y a personne, puis de jour aussi en réduisant de moins en moins la vitesse en fonction de la circulation.
Puis arrive le gros n'accident, 240 sur une autoroute entièrement vide, 5H du mat, tout allait bien... file de gauche (pour ne pas être supris par les files d'insertion), et la un gros trou au milieu de la file. A 240 impossible de faire quoi que ce soit pour l'éviter, et donc ce genre de choses est fatale. Bécane pliée et moi j'ai eu la chance de ne rien avoir eu d'autre qu'une cheville pétée et un poignet foulé.
Au début je mettais la faute sur le dos du département qui n'entretenait pas ses autoroutes, mais après être repassé au même endroit, par le même trou à 150 sans que ca pose de soucis, j'ai compris que la faute était entièrement mienne.
Le problèmes des engins surpuissants:
Sur un engin comme celui que j'avais, un fond de première c'est du 180 enfin vraiment en fond, en utilisation normale le 180 c'est deuxième. Ca ne demande qu'à être poussé, donc on pousse... malheureusement.
Bref voila, mon point de vue sur le sujet.
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