Au secours du Temple

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« Bien… je m’étais introduit dans l’auberge du Rat Conteur, où s’est déroulé le crime. Lorsque j’ais entendu du bruit, à une heure où les clients dormaient tous, j’en ais déduit qu’un collègue était également à l’œuvre. J’ais voulu fuir par les toits, lorsque j’ais aperçu au coin de la rue une femme en tenue de notable. Peu après, le meurtrier est apparu, descendant la façade de l’auberge avec un agilité surprenante ».
[hrp] merci, j’avais peur de rendre le duel trop épique [hrp]
Elle haussa un sourcil.

-Vous connaîtriez un "collègue" qui pourrait avoir les mêmes capacités que vous?

Tout cela sentait mauvais. Son instinct l'avait rarement trompée, que ce soit pour les embuscades ou autre chose. Elle grimaça, non seulement à cause de la douleur mais aussi de cette affaire qui pourrait la mener bien plus loin qu'une simple "enquête".
Le Vif partit d’un léger rire.
« À Eauprofonde, sûrement mais pas ici. Je suis comparé à Mask en personne dans ce trou perdu. Et puis, l’homme en question n’était certainement pas un roublard. Je le connais d’ailleurs, pour avoir été le ''pensionnaire'' de ses geôles. Le bourgmestre de Secomber en personne. Vous comprenez mieux pourquoi je ne me suis pas rendu à la milice : personne ne m’aurait cru. J'ai également identifier un pendentif chez la jeune femme, un soleil en argent, mais je peux me tromper, vu l'obscurité. Un témoin a du m'apercevoir et rapporter à la milice ma présence, d'où l'accusation.»
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L’anneau était un simple anneau en argent, sans particularité. Sa valeur ne devait guère être supérieure à 5 pièces d’argent.
-Un bourgmestre de Secomber? Dites m'en plus...

Elle plissa un peu les yeux, elle commençait à avoir un vertige. Ses blessures étaient plus sérieuses que prévu et s'évanouir à portée d'un semi-ennemi était extrêmement mauvais.
«Comme vous le savez, je suis originaire d’Eauprofonde, d’où j’ais dû partir. Je m’étais fait trop d’ennemis. Je suis partit à l’Est, et me suis arrêter à Secomber. J’y suis resté trois ans avant d’être pris par la milice pour un cambriolage. On m’a relâché après un moment. Je me souviens très bien de la tête de mon juge et c’était bien le même que j’ais vu descendre la façade du Rat Conteur. Je n’en sais pas plus».

Le roublard se redressa avant de faire mine de se lever.
« A présent, en plus des chasseurs de primes d’Eauprofonde, j’ais la milice d’Eauforte et les disciples de Gond à mes trousses. Je quitte la ville dès demain. Je n’ais plus d’avenir ici.»



Ronulf se coucha sans bruit et repassa les évènements de la journée dans sa tête. Cette affaire dissimulait quelque chose de plus important qu'un simple meurtre il en était persuadé.

- Demain, direction Secomber. Les prêtres de Gond en ont parlé lors du repas. D'autres indices m'y attendent sûrement...

Et, épuisé, le halfelin s'endormit rapidement et se mit à ronfler...
Félis se prit la tête d'une main.

-Il est toujours difficile de suivre la voie de l'ombre...

Son regard s'embrumait, elle ne savait qu'une chose: qu'il fallait faire vite si l'autre assassin était encore en ville. Elle se leva péniblement, s'appuyant sur sa faux.

-Si vos dires ne sont pas vrais, je reviendrais.
«Dans ce cas, je vous dis adieu. Vous avez été une vaillante adversaire. Vos blessures devraient être complètement guéries demain matin. Bonne chance dans votre enquête. Je suppose que votre hermine est dans les parages, puis-je partir sans risque ?»

-Tant que je ressors en un seul morceau et encore assez vivante pour marcher.

Félis quitta l'entrepôt telle une somnambule. La force et la vitesse étaient une chose mais sa résistance si faible! Elle croisa le regard brillant d'Aërandis, puis fit un demi-sourire qui se voulait rassurant. Félis lui caressa la tête avant de s'évanouir, les cheveux se détachèrent et le noir fut complet dans son esprit.
Lathandre se levait déjà haut sur Eauforte lorsque Ronulf et Félis, revigorés par une nuit de sommeil, se réunirent devant le Théatre des Illusions. L'enquête les mèneraient, eux et Aërandis, à près de 200 lieues à l'ouest. une promenade pour l'ancien scalde et son amie, une expédition pour le roublard, plutôt sédentaire comme en attestait sa bedaine.

Après que chacun ait résumé les informations qu'il avait obtenu la veille, il leur restait à avertir leur employeur et à décider de la manière dont ils allaient gagner Secomber : en caravane, en bateau ou seuls, à cheval (ou à dos d'hermine...).

Ronulf laissa les rênes du Théâtre à Marmite Orthenz qui, une fois n'est pas coutume, le "remercia" en lui lançant un rouleau à pâtisserie à la tête, puis rejoignit Félis et Aërandis.

Sa préférence allait nettement pour la promenade en bateau, plus sûre et plus rapide, mais plus onéreuse. Cependant, conscient que la demi-dragonne préférerait sans doute une longue et harassante promenade à cheval en compagnie de mercenaires et de marchands, il s'abstint de tout commentaire, ressassant les maigres indices glanés la veille et maudissant l'avidité qui l'avait poussé dans cette sombre aventure.
L'hermine était rentrée en ville dans la nuit, inutile de lui demander des explications, même si elle voulait répondre, elle ne le pouvait pas. Aërandis attendait donc sagement dans les écuries, ou plus précisément dans son écurie privée qu'on lui avait accordé après qu'elle ait fait son petit déjeuner de deux chevaux qui se reposaient dans les boxes jouxtant le sien.
- J'étais certain que vous diriez ça... grommela Ronulf qui voyait avec effroi s'avancer se spectre d'une embuscade, de combats, de couchage sous les étoiles, à la dure, avec une maigre pitance. Heureusement pensa-t-il, que j'ai garni convenablement mon sac magique... Mais même cette pensée ne le réconfortait pas.
Etant tombé d’accord sur la manière de voyager, Félis et Ronulf passèrent aux écuries régler la note pour Aërandis avant de se diriger vers la place du marché, afin d’identifier une caravane potentielle. L’activité battait son plein, Les différents commerçants d’Eauforte sélectionnant l’approvisionnement de leur stock. A l’écart des négociants, une série de fier à bras discutaient leurs honoraires avec des marchands.
L'un des bons côtés, lorsque l'on a pour compagnon de route une gigantesque hermine, et que si l'on cherche du travail comme garde du corps ou escorte, on ne vous demande pas de faire vos preuves. Par contre, il faut avant tout convaincre le marchant, que le gentil animal qui ferait bien un casse-croûte de ces chevaux et totalement domestiqué et qu'il ne présente aucun danger. Il n'y a pas à dire, les caravaniers sont vraiment paranoïaques...
Afin de pouvoir convaincre les marchands de les engager, Félis mit tout en oeuvre. Sa cape fut soigneusement rangée dans son sac, laissant voir les muscles de son bras et la faux dans le dos pouvait témoigner de son statut de guerrière. Elle essaya d'arranger, non sans mal, les mèches rebelles de son visage pour faire un peu d'ombre à ses yeux étranges. Puis, se rendant dans les rues à proximités des portes, elle repéra des personnes se préparant sans aucun doute à une caravane. Elle aborda, d'une voix claire, le premier venu avec le sourire le plus rassurant et le plus charismatique qu'elle pouvait faire. La demi-dragonne avait demandé à Aërandis de rester juste un peu en arrière pour éviter d'effrayer trop rapidement les gens de la caravane.
Ronulf lui utilisa toute sa gouaille au service de cette cause. Il fonça directement voir les deux marchands qu'il avait rencontré à l'auberge du Rat Conteur et, commença à négocier leur passage, montrant Félis et Aërandis du doigt, assurant que lui-même était un habile rôdeur, habitué aux longs voyages et aux combats.

Bien que ce dernier point laissa sceptique les marchands, le halfelin se sentait suffisamment en confiance pour être assuré de l'accord des marchands. Tout du moins l'espérait-il...
Bien que la réputation de Félis dans la cité était plus qu’édifiante, elle apportait son lot de désavantages. La présence d’une Hermine sanguinaire dans une caravane étant perçue autant comme un atout que comme un danger, Les marchands furent plus que réticent. La rumeur concernant la ‘’disparition’’ de nombreux chevaux finit de miner les tentatives de Félis.

Le séjour au Rat Conteur de Ronulf ne lui avait pas été aussi inutile qu’il y semblait, les marchands se souvenant du généreux petit homme qui avait offert une tournée. Même si la bière était coupée à l’eau, on n’oublie pas un geste aussi magnanime. Même si le halfelin ne ressemblait certainement pas à un rôdeur, ses deux compagnons semblaient aguerris. La question du salaire vint sur la table.
« -Secomber utilise des méthodes de brigands pour collecter sa taxe anti zhent. Notre caravane n’est pas très importante, et les bénéfices sont fortement grevés. On peut vous offrir la nourriture ainsi qu’une prime de 10pièces d’argent par tête en cas de combat mais ne comptez pas sur un salaire. A la rigueur, on peut nourrir la monture de votre amie mais pas plus. »
- Quoi ? s'insurgea Ronulf. La réputation de mon amie ici présente n'est plus à faire. Sa seule présence vous garantie presque une arrivée à bon port sains et saufs et sans la moindre perte de vos précieuses marchandises. Le double de ce que vous proposez serait un minimum !
Le marchant jeta un regard à la faux de Félis, puis à Aërandis. mais campa sur sa position :
«-La valeur des marchandises de cette caravane est basse. Un mercenaire par chariot, on ne peut pas faire mieux et pas question de dépenser une fortune pour une seule combattante .Soyons sérieux, votre amie est la seule à être une guerrière, on fait déjà un geste en vous prenant avec elle».

Le second marchand renchérit :
«-Si j’accepte de vous payer plus, je devrais faire de même avec les quatre autres qu’on a déjà embauché. L’un d’entre eux est réputé dans le métier et n’a pas protesté.»
Ronulf, voyant que Félis ne semblait pas intéressée par l'argent et ne rentrait pas dans son jeu en resta bouche bée pendant quelques secondes, puis, lui aussi haussa des épaules et tapa dans la main du marchand.

- Marché conclu l'ami. Mais vous faites une bonne affaire croyez-moi !

Puis, tournant les talons, il donna un coup de coude à Félis (qui lui fit plus de mal à lui qu'à elle ^^)

- Et alors ? Vous voulez être une voleuse au grand coeur c'est ça ?


[HRP]Je pars en vacances, à l'instar de tout le monde je pense ^^ Donc à très bientôt.[/HRP]
Voyant que tout problème semblait résolu, le marchand afficha un sourire satisfait, désignant du pouce les six chariots derrière lui :
«Bien, présentez vous à Djokan, c’est lui qui assure le commandement des mercenaires. C’est nous qui vous employons mais il a l’habitude d’escorter les caravanes. Dites-lui que le contingent de gardes est complet. Donne-leur le sceau»

Tendant un sceau à Ronulf, son collègue ajouta :
«Nous partons dans une heure, sitôt les marchandises embarquées. Une fois sortit de la cité, vous ne quittez pas les chariots sans en référer à Djokan»

[hrp] J'inclu un PJ de plus, au cas où l'un de vous serais absent trop longtemps. Les deux autres mercenaires sont des guerriers très faibles. bonne vacances [/hrp]
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