Chroniques oubliées

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Chapitre I : Rassemblement des combattants

Un guerrier tourmenté...

Le soleil brille de tout son éclat, le ciel est d’un bleu azur sans la moindre tâche blanche. Assis contre un arbre, Bruno le grand, ainsi surnommé par sa mère vu sa taille, était en train de relire le parchemin reçu de sa sœur quelques heures plus tôt. Une légère brise vint croquer le haut du parchemin. Bruno leva la tête et soupira, quel calme, quelle tranquillité !

Il ferma les yeux, revoyant un instant le visage de sa famille, le sourire des gens qu’il aime, son départ de la maison pour aller servir Ascalon… C’est alors qu’une douce mélodie parvint à ses oreilles, il garda ses yeux clos, pensant d’abord que son imagination lui jouait des tours, puis finit par les rouvrir. Il scruta les alentours sans pour autant apercevoir quiconque…

Soudain, apparaissant de derrière l’arbre, une petite fille s’avança sautillant, la flûte à la bouche. Bruno, n’eut pas de mal à la reconnaître, tout le monde connaissait la petite Gwen. Elle passe son temps à se balader, à flâner dans la nature, à jouer de sa belle flûte…
Il resta là, assis, à l’écouter jouer pendant encore un bon moment.

Lorsqu’elle eut fini de jouer, elle lui fit un grand sourire et se courba comme pour saluer son public. Bruno s’empressa alors de l’applaudir et lui fit à son tour un grand sourire.
Il lui fit signe de s’approcher, cueillit une fleur et la lui mit dans les cheveux. La petite Gwen en fut ravie !

Elle le remercia et continua son chemin, au bout de quelques pas cependant, elle se retourna et lui fit un signe l’invitant à la suivre. D’abord étonné, Bruno ne bougea pas, puis finit par se lever, rangea son parchemin et ramassa son épée (dans son fourreau) qu’il attacha à sa ceinture, et la rattrapa.

Ensembles ils marchèrent durant un moment dans la forêt, traversèrent la rivière, non sans en profiter pour se rafraîchir, puis coupèrent à travers champs en direction de la glorieuse citée d’Ascalon. Arrivée au pied de l’imposant mur, Gwen força le pas, son sourire s’effaça et la crainte fit place sur son visage… Bruno, marchait toujours à sa suite sans comprendre vraiment où elle l’emmenait.

Gwen se mit alors à courir, toujours longeant le mur, Bruno, courait lui aussi, il lui cria de s’arrêter. Mais la petite ne l’entendait plus, elle cherchait à échapper à quelque chose, et le plus vite possible ! Bruno finit par s’essouffler, son cœur battait à tout rompre, et cette petite qui continuait à courir, courir, courir… Il finit par tomber au sol hors d’haleine, une main sur son cœur, les oreilles bourdonnant, sa vision se troublant…


Il ouvrit les yeux, la sueur perlait sur son front, ses poings étaient serrés, ses veines ressortaient, le tonnerre brisa le silence. Il se redressa sur sa paillasse, regarda autour de lui, les autres dormaient toujours. Il se leva, prit son épée dans sa main droite et sortit de la tente.
Il faisait encore nuit, la pluie tombait à grosses gouttes, çà et là des éclairs déchiraient le ciel et illuminaient les terres noires d’Ascalon. Le tonnerre lui aussi participait et cela n’avait rien de rassurant.

Bruno essaya de chasser ce souvenir de sa tête… un souvenir ou bien un cauchemar ? La nuit il rêvait du temps où Ascalon était encore un territoire « vert », le jour il combattait ces maudits Charrs. Il avait rejoint la garde d’Ascalon, pour prouver sa valeur de combattant. Oh, des monstres il en tuait chaque jour, mais son cœur devenait de plus en plus sombre…

Un rugissement se fit entendre, encore une de ces sales bêtes qui a trouvé une proie…
Il regarda dans la direction du cri, vers le mur, ce mur si sinistre, dernière frontière des territoires des ennemis d’Ascalon… La tête baissée, trempé jusqu’aux os, il tendit son épée vers le mur, comme pour lui jeter un défi ! « Demain, oui, demain je franchirai ce mur, et alors vous connaîtrez ma fureur ! Demain… »

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Voilà, j'écrirai encore d'autres textes, des petits bouts d'histoires, des souvenirs...
En esperant que cela vous plaira
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FFXIV AAR : Lyrielle Moonheart : Maître d'Hast ~50~ Serveur : Moogle
SwTor : Allarion : Maître Jedi ~50~ Serveur : Kessel Run
Aion : Lyrielle : Elyos ~56~ Serveur : Suthran
Guild Wars : Leenah Auglamyr : Je Suis Très Importante (18)
Guild Wars 2 : Leenah Auglamyr : ~80~ Serveur : Roche de l'Augure
LoL : Ganic : Invocateur ~30~ Serveur : Eu West
Citation :
Publié par Leenah
« Demain, oui, demain je franchirai ce mur, et alors vous connaîtrez ma fureur ! Demain… »
Ne jamais remettre a demain ce que l'on peut faire le jour même

Très sympa et très bien écrit, continueeeeeeeeeeeeeeeeee
L'initiation de Marzanaë...

Marzanaë était assise devant une sorte de petit autel sur lequel se trouvaient des objets divers, une fiole contenant un liquide verdâtre, une sorte de collier en dents humaines et animales, plusieurs livres aussi vieux que poussiéreux. Une bougie éclairait faiblement la pièce, faisant danser les ombres sur les murs, procurant une ambiance plutôt glauque.
Marzanaë était plongée dans son livre de sorts, occupée à réviser certaines incantations à voix basse. A chaque mot prononcé, le liquide vert de la fiole semblait réagir, formant de petites bulles et virant vers le noir.

Lorsqu’elle eut finit de réviser ses sorts, elle resta un moment silencieuse, songeant à la grande épreuve qui viendrait bientôt, elle était fin prête ! Puis elle remit son livre en place, souffla la bougie et se glissa sous sa couverture.
Elle n’était pas couchée depuis 2 minutes qu’elle sentit une main se poser sur sa bouche, elle étouffa un petit cri mais aussitôt on lui murmura un mot à l’oreille, elle se figea, comme hypnotisée par ce qu’elle venait d’entendre. Son mentor venait la chercher pour la grande cérémonie.

Elle se leva et enfila rapidement sa tenue noire, prit sa fiole sur l’autel qu’elle mit dans sa poche, sa dague qu’elle accrocha à sa ceinture et enfin sa baguette qu’elle serra avec force dans sa main droite. Elle sortit et suivit alors son mentor en direction de la sortie de la ville. Ascalon baignait dans la lumière de la pleine lune, de temps en temps on entendait un loup hurler au loin. Ils arrivèrent devant le poste de garde, son mentor glissa quelques pièces dans la main du garde et il les laissa passer sans poser de questions.

Ils parcoururent plusieurs centaines de mètres avant d’arriver devant une petite grotte, le mentor prononça quelques mots et les torches accrochées aux murs s’allumèrent instantanément. Ils s’enfoncèrent alors dans les galeries, et bien qu’ayant un bon sens de l’orientation, Marzanaë fut rapidement perdue, suivant juste les torches en songeant à ce qui l’attendait.

Enfin ils débouchèrent dans une vaste salle illuminée par des centaines de bougies, au sol stagnait une sorte de brume, au centre de la pièce trônait un autel de sacrifice, partout ailleurs des tombes !!! Serpentant entre les tombes, frissonnant, elle s’approcha de l’autel où l’attendaient 5 personnes. Trois d’entre elles, le visage à découvert, étaient des personnes qu’elle connaissait et qui avaient déjà réussi le « passage », sans doute. La quatrième personne devait être un homme, son visage était peint de signes cabalistiques noirs, il se tenait là sans bouger, secondant la dernière personne.
Quant à la dernière personne, nul doutes que ça devait être la grande nécromancienne, que peu de gens peuvent se vanter d’avoir vu et d’être encore en vie.

Sans un mot cette dernière fit signe à Marzanaë de lui remettre sa fiole, sa dague et sa baguette. Elle l’invita ensuite à se coucher sur l’autel et vint placer des bougies tout autour d’elle.
Marzanaë s’exécuta parce qu’il le fallait bien, mais être couchée ainsi sur un autel de sacrifice lui procurait un sentiment de peur, d’insécurité. Son mentor vint se poster de l’autre côté de l’autel afin de mieux observer ce qui allait suivre.

La grande nécromancienne commença alors à prononcer des incantations dans une langue inconnue, ce faisant elle s’approcha de Marzanaë, la dague à la main, lui fit une entaille au niveau des deux poignets, puis elle plongea la dague ensanglantée dans la fiole dont le liquide prit immédiatement une couleur noire. Elle continua à incanter mais on aurait dit plutôt un chant, un chant funèbre. Elle fit boire le contenu de la fiole à sa propriétaire et le silence se fit dans la salle.

Marzanaë eut beaucoup de difficultés à avaler le liquide, sachant ce qu’il contenait, un goût atroce lui restait dans la gorge, son estomac semblait s’être complètement retourné. Peu à peu le froid l’envahit, elle se sentait incapable de bouger, ses membres s’engourdissaient, sa respiration s’espaçait de plus en plus… Tout semblait lui échapper, impossible de se concentrer sur quoi que ce soit… elle sentait le sang dans ses veines se figeant, son cœur s’arrêtant presque de battre, son teint devint blafard…

La grande nécromancienne lui ordonna alors de se lever et de se tourner vers la salle, après lui avoir glissée entre les mains sa baguette. Cet ordre semblait impossible à réaliser, pourtant elle se redressa sans se forcer, étonnée la première, sa vision était différente de d’habitude.
Elle se tourna vers les tombes et eut un énorme choc, des centaines de cadavres étaient là rassemblés, des zombies, des morts-vivants, quelle puissance maléfique !

Que fallait-il faire maintenant ? Elle se tourna vers son mentor, puis vers la nécromancienne qui se contenta de désigner tous les morts puis la pointa du doigt.
Elle pointa alors sa baguette sur l’assemblée et prononça une formule. Un grand flash vert éclaira la salle et l’instant d’après, l’énergie des morts-vivants sembla se séparer de leurs corps et se diriger vers Marzanaë. Elle sentit cette vague d’énergie remplir son corps, une force puissante s’empara alors d’elle, sa vigueur retrouvée, elle se mit à prononcer plus fort sa formule jusqu’à la crier dans la salle ! Lorsque plus aucun mort-vivants ne fut debout, elle ricana, d’une violence à vous glacer le sang, puis se retourna vers la nécromancienne et lui fit un sourire de contentement.

La grande nécromancienne ricana à son tour et lui indiqua de s’asseoir, elle lui parla seule à seule pendant plus d’une heure, après quoi elle annonça aux autres que désormais une nouvelle nécromancienne était présente sur les terres d’Ascalon !

Marzanaë, n’en revenait toujours pas, elle avait réussie la grande épreuve…


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La suite viendra bientôt
Ce qu'elle est glauque Marzanaë ... sincèrement, je n'aimerais pas être en face d'elle.. plutôt heu .. loin très loin derrière, voir dans un autre pays, un autre continent, un autre temps... une autre planète?


Bon, ok, j'arrête là !!
Citation :
Publié par Morganenn
Ce qu'elle est glauque Marzanaë ... sincèrement, je n'aimerais pas être en face d'elle.. plutôt heu .. loin très loin derrière, voir dans un autre pays, un autre continent, un autre temps... une autre planète?


Bon, ok, j'arrête là !!

Au fait merci d'être passée me lire ma petite Morganenn

Reviens souvent y'en aura d'autres, encore et encore !
Un tournoi à Ascalon !

Aujourd’hui à Ascalon il règne une atmosphère de fête, partout les villageois s’affèrent à préparer la ville pour cet évènement. Les marchands mettent en évidence leurs échoppes, les tenanciers dressent des tables sur les places, on prépare les fûts de bière. Mais pourquoi tant d’agitation ? Hé bien c’est très simple, c’est aujourd’hui que le tournoi à lieu !
Ah il y a bien longtemps qu’on n’a pas vu les gens manifester une telle joie, mais c’est bien normal, on ne peut pas vivre éternellement dans la peur d’une attaque…

Les enfants sont bien sûr les plus excités par toute cette agitation, on les voit courir partout, cherchant à deviner ce qui se trame, cherchant la moindre information à propos des participants, criants dès qu’un potentiel vainqueur fait son entrée en ville.
Tiens je ne vous ai pas dit de quel tournoi il s’agit, si vous regardez attentivement autour de vous, vous distinguerez des arcs, des flèches et des cibles. Hé bien oui, c’est un tournoi réservé aux archers, pour désigner la meilleure flèche du royaume !

Devant la table des inscriptions, une petite file d’attente s’est crée, on attend environ quinze participants, venants de divers endroits, bien sur plusieurs d’entre eux vivent à Ascalon et sont bien connus de la population ! Chaque participant se voit remettre trois flèches avec un signe particulier les identifiant, leur(s) arc(s) sont contrôlés et l’on vérifie l’identité de chacun pour éviter toute tricherie !

S’approche de la table à son tour, un homme, plutôt bien bâti, vêtu d’une cape grise, usée par les intempéries, la tête encapuchonnée. La foule, s’étant amassée autour des participants, ne fut pas vraiment attirée par l’homme en question mais par la bête qui l’accompagne. On murmure « Un loup ! C’est un loup j’en suis sur ! » ou encore « Un loup, cet homme est un vagabond, il n’a pas sa place ici ! ». Le loup en question est sagement assis aux pieds de ce qui semble être son maître.

Son inscription terminée, l’homme s’en va s’asseoir dans un coin, suivi par les enfants, voyant pour la première fois un loup de si près ! Il attend le début du tournoi, il a l’air détendu et observe autour de lui, il n’aime pas trop la foule mais cela lui réchauffe néanmoins le cœur de voir que les gens savent encore s’amuser un peu… Mais qui est-il ?

Le son du cor résonne puissamment dans la ville, le tournoi commence ! Chaque participant est invité à se mettre devant une cible qui lui a été désignée à l’avance. Les premiers participants, sûrs d’eux, tirent leur première flèche sans se poser de questions, les cibles sont perforés, d’autres immanquablement loupées, et de loin !
La foule se laisse aller à des « ooooh » lorsqu’une cible est ratée… et à des « aaaah » lorsque la flèche atteint son but !

Notre homme mystérieux place sa flèche sur son arc, bande celui-ci et décoche sa première flèche. Les experts vous diront que c’était un tir banal, certes la flèche a atteint son but mais ce n’était vraiment pas folichon. Il enchaîne avec ses deux autres flèches qui suivent le même chemin mais sans grande conviction. Les observateurs ne se préoccupèrent même plus de cet homme, qui il faut bien le dire n’a rien d’exceptionnel et retournèrent applaudir leurs favoris !

Lorsque chacun eut finit de tirer ses trois flèches on procéda à la première élimination, tout ceux dont les trois flèches n’eurent pas atteint la cible furent éliminés ! Notre homme se qualifia donc pour la seconde partie du tournoi, ainsi que quatre autres participants, parmi eux, le meilleur archer d’Ascalon, qui sans nul doute gagnera le tournoi… enfin… ne parlons pas trop vite !
La deuxième partie du tournoi nous réserve une bonne surprise, ce ne sont plus des cibles fixes qu’il faut viser mais des cibles mouvantes, des oiseaux seront lâchés au sol ! Voilà qui devrait accroître la difficulté.

Le premier tireur s’avance, tend la corde de son arc au maximum, l’oiseau s’envole, il tire, la foule retient son souffle… raté ! A tendre la corde trop fortement, la flèche a largement dépassé sa cible !

« Place ! Place » crie le deuxième tireur, « Je vais vous montrer comment atteindre un oiseau ! » La foule l’encourage et à son tour il tire mais manque sa cible de peu ! Trop sur de lui, explique un connaisseur dans le public.

Voilà à présent notre favori qui s’apprête à tirer… il se concentre… fait signe de lâcher l’oiseau… attend quelques secondes et décoche sa flèche ! La foule applaudit à tout rompre, il a réussi à toucher l’oiseau, la flèche est venue transpercer l’oiseau au niveau du ventre… nul doute que celui-ci ne survivra pas !

Le quatrième archer prend position à l’endroit prévu, il vérifie son arc, sort sa flèche de son carquois, demande à la foule de faire silence… ça y’est l’oiseau s’envole… et avec lui tous ses espoirs ! Il n’a même pas réussi à viser l’oiseau, sa flèche est allée se perdre dans un arbre… Tout le monde est maintenant persuadé que c’est le champion local qui va l’emporter !

C’est maintenant au tour de notre dernier concurrent du jour de tenter sa chance, notre homme mystérieux prend son arc en main et vérifie la tension de la corde, il la tend au maximum et crac ! C’est son arc qui vient de se fendre… la foule se met à rire ! « Comment pourrait-il gagner avec un arc cassé en deux ? Je savais qu’il était nul, il a eu trop de chance jusqu’ici ! »
Cependant il ne semble pas abattu, il dépose les restes de son arc sur la table, s’approche d’un paquet qu’il a amené avec lui et délie le nœud qui tient ensembles les tissus enveloppant l’objet.

Il en sort un arc de grande taille, il est simplement somptueux, fait en bois de cèdre, il offre une résistance à toute épreuve, sa couleur brille sous les rayons du soleil, sa coupe semble offrir un très bon maintien. Quant à la corde, à la fois tendue et très souple, elle laisse présager un travail remarquable. Cet arc, c’est tout simplement du grand art ! Mais comment se fait-il qu’un vagabond possède un si bel arc ? Il abaisse alors son capuchon pour se préparer à tirer et certains dans la foule le reconnaissent immédiatement !

Notre ami, appelons-le ainsi, s’assure que son arc est prêt cette fois, il prend sa flèche en main, vérifie l’orientation des plumes et engage celle-ci sur la corde. Une nouvelle fois le silence se fait entendre sur la place d’Ascalon. L’oiseau prend son envol, allant de gauche à droite, heureux d’être libre, notre ami le regarde s’éloigner… « Mais qu’attend-il pour tirer ? » Lorsque l’oiseau sembla être hors de portée, la foule s’empressa alors d’acclamer le champion local, mais à ce moment la flèche siffla dans le ciel, fila droit sur l’oiseau et vint transpercer son aile…

La foule n’en revient pas ! Comment à cette distance a-t-il pu toucher l’oiseau ?! Hé bien il y aura sûrement deux vainqueurs cette année !
Les juges en décident autrement. Pour eux, nul doute que c’est au vagabond que revient le mérite, il a touché sa cible alors que celle-ci était bien plus loin ! De toute part fusent des contestations : Notre champion l’a touché de plein fouet, or cet homme s’est contenté de lui transpercer l’aile. Et notre ami de répondre : Croyez-vous qu’il faille tuer pour le plaisir ? J’aurais pu le viser n’importe où… mais sachez que cet oiseau vivra, et que maintenant il est libre, comme je le suis moi, et cela n’a pas de prix !

Notre ami est acclamé par la foule, voilà le nouveau champion ! Il le mérite bien…

On raconte qu’il quitta la ville le lendemain, comme il était venu, avec pour seul compagnon son loup mais avec comme satisfaction de savoir qu’il était le meilleur tireur du royaume !
Son nom ? Léandre Ornémal, aussi surnommé : L’œil perçant !


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C'est plus long que d'habitude mais j'espère que cela vous plaît toujours
Citation :
Publié par Amaranthae
Génial !!! Mais où vas-tu chercher ton inspiration? Dis-le-moi ça m'intéresse. Continue on en veut encore.
Dans le fin fond de mon cerveau

Ps : La suite lundi !
J'ai relu la dernière deux fois ... j'adore.
Français impeccable, lecture aisée, je me régale autant qu'en lisant mes bouquins. Une littéraire non ?

Il faut même envisager de structurer plus pour envisager une histoire plus grande encore !

Milles bravo !

On peut recevoir par mail quand une autre nouvelle est là ?

Merci par avance

Pierre
Un enseignement de qualité

Saviez-vous que si vous franchissez les portes d’Ascalon, que si vous poursuivez votre route vers le sud-ouest dans les vertes plaines, que si vous laissez le cours d’eau derrière vous et commencez à grimper dans les montagnes, qu’une fois que la neige devient le seul élément visible, vous pouvez encore y faire des rencontres intéressantes ?!

Là-haut il y a une personne, un ermite, qui dit vivre en harmonie avec la nature et les éléments qui la composent. On raconte que pour la trouver il faut suivre le bruit du vent… mais l’entendez-vous chanter le vent ? On dit également que seules les personnes assez humbles peuvent tirer profit et maîtriser avec soin son enseignement.


Vala vient de franchir la rivière, remplissant son outre au passage, elle doit maintenant s’attaquer à la montagne, heureusement le soleil est haut dans le ciel, et sa chaleur l’aidera à supporter la neige et le vent froid des montagnes. Les premiers versants sont difficiles, le corps doit s’habituer à un autre rythme, cependant au fur et à mesure elle accélère le pas.

Après quelques heures de marche, là voilà arrivée à destination, devant cette immense « tour ». Elle se met immédiatement à la recherche de son « professeur », elle écoute, elle sent le vent, elle se laisse porter par ce dernier sans se soucier de la direction. Enfin elle s’arrête devant une petite grotte creusée dans la montagne, elle s’apprête à y entrer quand une voix se fait entendre de derrière, elle fait volte-face…

« Enfin te voilà ! Je t’attendais depuis longtemps, je t’ai suivie depuis ta sortie d’Ascalon.
Si tu as su arriver jusqu’ici, alors c’est que le vent guide tes pas. Je puis donc compléter ta formation, si tu es disposée à le faire bien sûr ! »
Vala ne répond rien, elle se contente de hocher la tête puis elle s’agenouille en guise de respect et d’obéissance.

« Fort bien ! Tu es arrivée ici en quête de savoir et pourtant je vais déjà te renvoyer, sache que pour maîtriser correctement les quatre éléments il te faut apprendre à les dominer ! Va, ramène moi la terre, le feu, l’eau et le vent ! Mais réfléchis bien à tout ceci, ce n’est pas une simple « récolte », c’est une recherche de soi… reviens me voir quand tu auras rassemblée tout cela ! »

Vala acquiesça encore une fois, se releva et partit aussitôt à la recherche de ces quatre éléments. Là voilà en train de redescendre la montagne, se faisant elle en profite pour réfléchir aux paroles de son professeur : « …une recherche de soi… » « …dominer les 4 éléments… ». Voilà encore une épreuve bien difficile…

« Le feu… l’eau… la rivière ? Mais oui bien sur il me faut trouver la source du cours d’eau ! » Au pied de la montagne, la rivière serpente entre les collines d’Ascalon, Vala se met alors à suivre le cours d’eau depuis les berges. Bien vite ces dernières deviennent escarpées et elle n’a pas d’autre choix que de se glisser dans l’eau pour poursuivre sa route. Le courant est par endroit très fort et elle doit souvent lutter et nager pour ne pas se faire emporter. Enfin elle arrive au pied d’une cascade, elle escalade la roche jusqu’à trouver le point de sortie de l’eau, elle sort une fiole vide de son sac, la remplit et la range précieusement ! Elle en profite également pour se désaltérer, l’eau est si pure et si fraîche à la source… finalement ce n’était pas si compliqué…
Le retour est évidemment beaucoup plus simple, il suffit de se laisser entraîner par le courant…

Il fait déjà presque nuit lorsqu’elle arrive enfin aux portes d’Ascalon, elle est trempée et le vent froid la fait frissonner, elle court jusqu’à sa maison et s’allume un bon feu pour se réchauffer. Elle se met alors à réfléchir aux trois autres éléments…
« Le feu, bien sur je l’ai devant moi, mais si c’était aussi simple… je ne peux le transporter dans un bocal lui, et en plus il me faut du feu « sacré », pas ce bête petit feu que je viens d’allumer…» Elle s’endort, le corps fatigué, l’esprit occupé…
Lorsqu’elle se réveille, l’aube se lève à peine, elle tourne la tête vers la fenêtre, pensive, Ascalon est calme, paisible, la ville entière dort encore. Soudain son regard est attiré vers une lumière… le fanal de la ville… Elle se lève d’un bond ! « Mais oui, pourquoi n’y ais-je pas songée plus tôt ! Le fanal reste allumé jour et nuit, sa flamme doit brûler depuis des années ! »
Elle prend une torche, en met trois autres dans son sac, éteint son feu et court en direction du fanal de la ville, elle monte les escaliers quatre à quatre et arrive devant la flamme.
Elle reste là, un moment, à contempler cette flamme qui danse dans la pénombre, puis plonge sa torche au milieu du foyer et la regarde s’embraser.

Il lui faut maintenant partir de suite à la recherche des deux autres éléments, sa torche ne durera pas éternellement et il faut encore faire le chemin jusque dans la montagne.
Elle quitte à nouveau la ville, via le chemin de terre menant à l’abbaye d’Ascalon.
« La terre m’entoure, je marche dessus, mais comment ramener un morceau de tout cela, je ne peux me contenter de poussière, de sable ou d’herbe… »
Un peu plus loin un fermier la salue, il est occupé à ensemencer la terre, celle-là même qui donnera vie aux végétaux, qui fera pousser les fleurs et qui embellira le paysage.
« Et si c’était ça que je cherchais, la terre nourricière, celle qui donne la vie et fait grandir les choses… »
Elle s’arrêta près d’un champ de fleur, sortit une autre fiole et la remplit d’un peu de terre après quoi elle poursuivit son chemin…

Il ne lui reste plus que le vent à emprisonner, mais c’est tout bonnement impossible. Le vent ne rentrera jamais dans une fiole ! Vala se torture l’esprit à la recherche d’une réponse à cette énigme… sans se rendre compte que ses pas la guide déjà vers son professeur… Le vent s’est levé mais il lui est favorable, il la pousse vers la montagne… Elle ne sait que dire à son professeur, échouer si près du but !
Lorsqu’enfin elle abandonne ses pensées et relève la tête, une surprise de taille l’attend.
Elle se trouve devant son professeur, mais elle ne sait comment elle est arrivée là aussi vite.
Vala s’agenouille une nouvelle fois, la torche toujours dans la main, elle balbutie un « pardon » avant de sentir une main sur son épaule…

« Relève toi et raconte moi ton voyage ! Dis- moi ce que tu as appris et donne-moi ce que je t’ai envoyée chercher. »
Vala réfléchit un instant puis se relève et commence le récit de son périple.
« J’ai remontée la rivière pour puiser de l’eau à sa source, son courant est fort et sa température froide, c’est une eau pure et vivifiante. J’en ai bue et je me suis sentie apaisée et moins fatiguée… » Elle tend la fiole d’eau à son professeur.
« J’ai ensuite allumé cette torche avec le feu sacré du fanal d’Ascalon, il brûle depuis fort longtemps, il ne s’éteint jamais ! » Elle donne la torche qui continue à crépiter.
« La terre, celle que j’ai prise est source de vie, elle nourrit les plantes, elle favorise la vie, elle nous soutient mais elle exprime parfois sa colère quand elle tremble, il faut la respecter. » Voilà la fiole contenant de la terre…
« Le vent… je n’ai pas pu l’emprisonner… je n’ai pas compris comment faire… pourtant j’ai cherchée… je vous l’assure » dit-elle le regard suppliant vers son professeur.
« Ne l’as-tu point senti le vent ? Comment crois-tu que tu es arrivée si vite ici ? Qui crois-tu qui a guidé tes pas jusqu’à moi ? Le vent est présent tout autour de toi, il t’a porté jusqu’ici, tu sais écouter le vent, alors le vent est ton allié ! Pas besoin de l’enfermer dans une fiole, il sera toujours avec toi ! » Lui expliqua son professeur.

« Viens, suis moi dans la grotte, nous allons terminer ton apprentissage ! »
Vala pénètre alors dans la grotte, il y fait sombre mais la torche vient apporter de la lumière et un sentiment de sécurité. Elle doit maintenant s’asseoir en tailleur, elle ferme les yeux et fait le vide dans son esprit. Son professeur lui bande les yeux et s’assoit en face d’elle.
Il lui ouvre la main gauche et y verse le contenu de la fiole de terre, après quoi elle lui ferme le poing et lui demande de bien le serrer. Quoiqu’il arrive, ne pas lâcher son contenu !

Il détache de la torche une braise toujours léchée par les flammes et vient la déposer dans la main droite de son élève ! Cette dernière sent la chaleur, d’abord légèrement mais au moment où le professeur lui fait fermer le poing, c’est toute sa main qu’elle sent brûler ! La douleur est insupportable ! Elle laisse échapper un cri et veut rouvrir sa main mais son professeur l’en empêche ! « Il faut tenir Vala, sent la chaleur emplir ta main, ton corps, mais oublie que cela brûle, tu maîtrise le feu ! Il est ton allié, il ne te brûle pas ! »
Le professeur prend ensuite la fiole d’eau, ouvre les deux poings de son élève et verse de l’eau dans chaque paume… la terre se transforme en boue et coule sur le sol… la braise s’éteint et les cendres tombent à terre… « L’eau t’a purifiée les mains… »
Le vent pénètre alors dans la grotte avec une grande puissance, il vient se faufiler dans les cheveux de Vala et vient lui sécher les mains, c’est un vent chaud, pas désagréable. La torche, elle ne bouge pas d’un poil, comme si le vent l’épargnait !
« Voit, le vent a entendu ton cri ! Il vient te montrer son allégeance, tu peux compter sur lui ! Ton apprentissage est maintenant terminé ! Ôte donc ce bandeau et regarde tes mains ! »
Elle enlève prestement le bandeau et contemple alors ses mains. Elles n’ont absolument rien ! Aucunes traces ! Pourtant elle a bien senti la braise dans le creux de sa main !

« Tu as su te montrer digne, tu as cherché et trouvé les éléments, tu as maintenant le pouvoir des « quatre » avec toi ! Fais-en bon usage ! Mais prends garde, si tu les utilises mal, ils se retourneront contre toi ! Maintenant Va ! Va faire ce que te dicte ton cœur et souviens toi juste de ceci : L’élémentaliste sert la Terre, l’Eau, le Feu et le Vent, Pas l’inverse ! »


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Vous l'avez attendue, vous l'avez voulue ! Là voilà la suite !

Désolée pour le retard...

*attend les critiques positives comme négatives* (Cela fait progresser)
Citation :
Publié par Tanc
J'ai relu la dernière deux fois ... j'adore.
Français impeccable, lecture aisée, je me régale autant qu'en lisant mes bouquins. Une littéraire non ?

Il faut même envisager de structurer plus pour envisager une histoire plus grande encore !

Milles bravo !

On peut recevoir par mail quand une autre nouvelle est là ?

Merci par avance

Pierre
Non je ne suis pas du tout une littéraire... je tire tout cela de mon formidable cerveau !
Excellent ! Je suis tout à fait content de ce texte étant Elémentaliste , la quête des éléments est joliment racontée, et le récit du voyage par Vala montre vraiment la réflexion qu'elle a dû faire pendant cette quête du savoir imposée par son professeur.
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