[Broc] Amarhante

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Adolescence 1
Blanche avait satisfait Dame Léonie Mac Harcourt. Elle me raconta son entrevue : elle devait être aux fourneaux du matin au soir. Elle avait à son service trois valets pour différentes tâches. La dame me dit-elle recevait beaucoup et des gens de marque s’arrêtaient à la pension. Le lendemain matin, la bonne était venue me chercher pour une entrevue avec la dame des lieux.

Blanche et moi-même avions menti et nous nous étions concertées pour dire les mêmes éléments de notre vie.

Je descendis et me rendis dans son bureau. La bonne m’annonça.

La dame était assise droite et écrivait sur un parchemin, à mon entrée, elle s’arrêta et me regarda de bas en haut.

- Bonjour madame.

- Je voulais t’entretenir Amarhante, je voulais te poser une question concernant ton avenir. Ta mère est très occupée et elle m’a dit que tu n'avais reçue aucune éducation.

Elle se leva et s’avança vers moi.

- Que vas-tu faire à présent ?

Je la regardais fixement et lui répondis :

- Je veux travailler madame dans la cuisine comme ma mère.

Elle se mit à rire, un rire cristallin.

- Je veux que tu sois à ma disposition Amarhante. Tu n’as rien à faire dans une cuisine. Tu ne ressembles pas à ta mère, tu es grande et robuste pour une enfant et cela me laisse à penser que tu serais mieux à pratiquer les armes que les marmites.

Je la regardais incrédule, elle continua :

- J’ai contacté mon oncle à l’Eglise et je lui demande de bien vouloir prendre en charge ton éducation. Cet homme est bon, il te disciplinera, tu as le regard farouche. Tu vas apprendre Amarhante à servir le Roy !

Je ne sus que répondre à cette femme ! Je la détestais d’un coup comme mes parents. Elle décidait de mon sort. Pourquoi les enfants ne pouvaient pas décider de leur route ? Je serrais les poings.

- Je vois que tu détestes cette idée Amarhante, même que tu me haïs. J’ai besoin d’une jeune personne comme toi. Je ne peux pas te dire encore pourquoi, un jour, tu le sauras.

Je gardais les lèvres serrées. Elle se retourna à son secrétaire et me tendit le parchemin. Je le pris.

- Demain, tu iras te présenter à l’Eglise. Mon oncle t’y attendra et il t’expliquera tout ce qu’il attend de toi. Tu peux sortir à présent.

- Merci Dame Mac Harcourt !

Je lui fis une révérence de politesse et je prie congés en serrant le parchemin qui décidait de ma vie.

Le lendemain, obéissante, je me rendais à l’Eglise. J’avais promis à Blanche de passer prendre des nouvelles du tavernier. Je n’avais pas besoin de demander mon chemin. Le monument en pierre était grandiose, le clocher dépassait tous les toits des bâtisses. Arrivée à l’entrée du lieu, je rentrais. Il y avait du monde qui s’affairait. Il y avait plein d’objets de culte. Je n’avais jamais mis les pieds dans une église. Un autel au fond avec sa grande croix d’un or éclatant, un peu trop voyant à mon goût. J’avais entendu que les personnes allaient à l’Office pour écouter les paroles saintes. Blanche n’y allait pas, et encore moins les gens qui fréquentaient les tavernes. Quelqu’un me dévisagea.

- Tu désires ?

Revenue à la réalité, je dis :

- Bonjour, je suis attendue.

- Ah ? Avec qui ?

L’homme vint vers moi. Je lui tendis le parchemin que la dame m’avait remis. Il le prit et le lut.

- Je vais te conduire.
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Amarhante
Paladine de la Blanche Hermine
Citation :
Publié par Arkhos TristeLune

Citation :
Publié par Amarhante
(Avant tout, je vous remercie à vous tous de votre accueil et j'espère que la suite de mes textes vous plaira à nouveau. Merci encore d'être sage )


Nous arrivâmes à Camelot tard dans la nuit. Je n’y avais jamais franchie les murs. Le pont-Levi était abaissé et des gardes surveillaient les entrées et les sorties. Nous avançâmes fièrement la tête haute.
[font=Arial]Le soldat nous héla :
- Hé, vous deux, halte-là ! Vous allez où ?
Blanche fit une révérence maladroite.
- DTC FFS !
Oh oh oh ... c'est pas tres gentil ca Blanche :/

T'es grave Ark
Adolescence 2
Nous traversâmes l’allée principale, je regardais les bancs de bois rangés en ligne pour les fidèles. Il y avait des bouquets de fleurs un peu partout dans des gros vases prétentieux. L’église était riche, je n’avais pas de doute. L’homme me laissa devant une porte haute.

- C’est là !

- Merci à vous !

Il me laissa. J’entrepris de frapper à la porte mais un domestique en livrée vient m’ouvrir celle-ci. Je fus surprise. Il sourie.

- Entrez demoiselle !

La pièce était décorée richement, il y avait au centre un riche tapis, des bibelots disposaient sur des petites tablettes de marbre. Il y avait une bibliothèque remplie de libres reliés de cuir.

Le domestique m’avança un siège. Je m’assis.

- Père Signasse va arriver.

Quelques minutes passèrent, et une silhouette entra. L’homme était âgé mais sa démarche assurée disait qu’il avait de la vigueur à revendre. Il était habillé de maille. Une épée rangée dans son fourreau l’accompagnait sur sa hanche gauche.

Il me fit signe de me lever, et de le suivre. Derrière un rideau qui souleva, une porte, il l’ouvrit et m’invita à sa suite. La pièce devait être son bureau. Un trônait au milieu avec un grand siège tapissé de velours rouge, il s’y installa. Un siège de bois m’attendait, je m’y mis sans qu’il m’y invite. Il fronça les sourcils.

- Vous n’avez en effet aucune éducation mon enfant.

Je lui fis un joli sourire.

- Et de plus vous êtes impétueuse.

Il était calme.

- Ma nièce veut que je m’occupe de vous. Je pense que vous allez tout d’abord apprendre la politesse ainsi que le savoir-vivre.

Mon sourire s’effaça, mon regard se durcit.

- Je vois que mes paroles ont leur effet. Je pense que vous ne connaissez rien sur notre institution ?

- Non, sir Signasse.

Il sourit.

- Appelez-moi, père Signasse.

Il appuya son dos contre le siège.

- Lèves toi !

Il m’étudia.

- Tu es très grande pour ton âge, ma nièce ne s’était pas trompée. Ta tignasse devra être retenue par un lacet de cuir. Je vais tester ta souplesse à présent. Viens avec moi !

Il se leva et je le suivis.

Il poussa une autre porte, on se retrouva dans une cour. Il y avait des armes rangées sur des présentoirs de bois et des épouvantails en paille contre les murs. Il m’envoya un bâton de bois, je le rattrapais de justesse. Il éclata de rire. Il commençait à m’énerver celui-là ! Il en prit un lui aussi plus grand que le mien. Il ne m’avertit pas quand il bondit vers moi, son bâton me laissa une vive douleur sur mon flanc droit. Je ne dis rien, mais la douleur cognait dans ma tête. J’étais tombée sur les genoux. La tête haute, je me relevais et je lui fonçais dessus avec le mien en avant. Il para mon coup. Je lâchais un juron ! Il se mit à rire de plus belle. Il m’agaça encore plus, au lieu de lui mettre un coup de bâton, je me ruais vers lui, poings en avant. Je lus de la surprise sur son visage, il balaya l’air avec son bâton, je n’en avais cure, je bondis et je lui mis un coup dans la côte. Ma colère était grande ! Une douleur naissante stoppa ma ruée. Mon avant-bras avait heurté sa maille. J’avais tapé sans avoir pensé à la protection de la maille. Il avait accusé le coup, son bâton était tombé à terre et lui se tenait sur ses deux jambes fléchies. Je m’assis sur le sol, je levais ma manche pour regarder les dégâts, ma peau était rougeâtre, j’allais avoir une sacrée aubergine ! Il m’aida à me lever, je refusais son aide. Il pourrait aussi bien recommencer.

- Tu es méfiante, c’est bien. Méfies-toi toujours de l’ennemi.

Je me relevais avec fierté.

- Ta fureur doit être canalisée. Je t’apprendrais. Je suis très impressionné par ta force ! L’arme à deux mains est faite pour toi.

Il était satisfait et pour ma part, je ne l’étais pas !

- Tu seras une arme pour l’église ! Ma nièce a l’½il. J’en remercie Dieu !

Il prit congés de moi et me dit de revenir tous les jours.



Ainsi commença mon apprentissage de Paladin.
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Amarhante
Paladine de la Blanche Hermine
Adolescence 3
J’appris que le tavernier avait été envoyé travailler dans les mines de Tépok. Il ne survivrait pas. Blanche avait pleuré beaucoup ce soir là. Elle avait tiré un trait sur sa vie passée. J’étais heureuse sincèrement pour elle. Je faisais des efforts surtout pour elle. J’aurai pu fuir ! J’aurai été lâche, on me donnait une chance de réussir, et Blanche m’avait donnée celle-là : devenir Paladin de l’Eglise !

Tous les matins, je partais pour l’entraînement. Le père Signasse était mon professeur d’arme. L’après-midi, j’avais des cours de théologie avec un moine. Nous étions dix élèves à écouter. Le fils de Léonie Mac Harcourt était là aussi. Il aimait passer devant moi avec son air hautain. Les autres élèves, des garçons de bonne famille me toisaient aussi. Une fille n’avait rien à faire ici. On parlait de caste. J’en compris le sens. Je m’en fichais totalement. Léonie Mac Harcourt n’était pas souvent là, elle se reposait sur Blanche pour recevoir les visiteurs. Son fils était sous la tutelle de son oncle en son absence. Il avait un an de moins que moi, et je les dépassais tous déjà, je riais intérieurement.

Un matin d’hiver, Armand participa aux entraînements. Il maniait parfaitement l’épée et donnait du fil à retordre à son vieil oncle avec des coups d’estoc. Je le regardais évoluer fascinée. Son oncle était rusé, et il réussit à le déstabiliser, l’épée tomba à terre. Armand était dépité. Je riais aux éclats envoyant sa tête. Il vint vers moi et l’épée menaçante, je prie la mienne, et cérémonieusement, je le saluais.

Le combat commença. Le père Signasse se mit à l’écart et nous laissa le champ libre.

C’est lui qui tenta la première attaque, je l’esquivais. Il s’avança de nouveau comme un rapace sur sa proie. Je pris appui sur mes deux pieds, Armand leva son épée, nos deux lames se frottèrent l’une contre l’autre, et le bruit du métal résonna dans la cour.

J’évitais sa lame de peu, reculant le torse dans une passe arrière. Il abaissa sa lame. Je sentais sa fatigue. Il ramena son épée devant lui pour se protéger. J’enchaînais à mon tour aussitôt une nouvelle attaque. Me projetant vers l’avant, je donnais deux coups d’épée sur les flancs opposés du garçon. Celui-ci para le premier coup, mais ne put éviter le deuxième, qu’il reçu en pleine hanche. La lame de l’épée s’enfonça dans la maille, mais ne transperça pas la peau. Il lâcha son épée, surpris, effrayé. Mon épée ne faisait qu’une avec moi, j’étais une vraie furie, je voulais le dessus à tout prix et je l’eu.

Père Signasse applaudit. Mon c½ur battait à tout rompre et le souffle court, je saluais le pauvre Armand défait. Dignement, je rangeais mon arme à sa place et prit congés sans rien dire, un sourire de victoire aux lèvres.

Armand fit le premier pas pour me parler. Je n’avais jamais eu de relation avec des personnes de mon âge. Il mit du temps à m’apprivoiser.

Un après-midi, mes barrières tombèrent. Le jeune Mac Harcourt raconta à ses compagnons sa mésaventure. Il avait le sens de l’honneur. Les garçons vinrent me féliciter. Je n’en revenais pas. Ils devinrent mes camarades. Ils étaient intéressants, ils m’apprirent plein de choses que je ne soupçonnais pas.

Armand et moi devenions des élèves de plus en plus redoutables. Signasse était dure et juste. J’avais quinze ans quand il m’offrit une superbe épée à deux mains. Je le dépassais à présent, j’avais une armure de maille, elle était lourde mais avec l’entraînement intensif, ma musculaire me permettait ce poids. Mon allure n’était pas la même que celle de mes compagnons masculins. Elle était plus gracile. Ma chevelure était toujours aussi rousse, mes cheveux étaient très longs et étaient retenus toujours par ce même lacet de cuire. Mon heaume couvrait mon visage, mais le catogan dépassait et laissait voir ma seule féminité.

Blanche devenait une dame, avec l’argent qu’elle avait amassé, elle s’achetait de belles robes et elle aimait tournoyer autour de moi, le soir. Je riais avec elle. J’étudiais le soir, je savais lire et la bible fut mon premier livre de chevet.

Les garçons qui étudiaient avec Armand et moi, se joignaient aux leçons de combat du père Signasse. Bientôt, nous devions dire notre souhait de rejoindre la caste des paladins.

J’étais devenue disciplinée, mais mon esprit ne l’était pas. J’étais rebelle à l’idée de devenir un instrument à la solde de l’Eglise. Tout ce que l’on m’enseignait était pour moi une foutaise. Je voyais que mes camarades ne posaient aucune résistance à cet enseignement.

Armand m’accompagnait souvent rendre visite à Blanche dans la cuisine. Il aimait ma présence et j’aimais la sienne. On était ami. Nos vieilles ranc½urs étaient enterrées. On riait souvent de nos prestations avec nos épées. Nos camarades étaient médusés de voir que nous y mettions tant de force. On avait appris ainsi à la maîtriser. Le père Signasse aimait nous regarder. Il devenait à mes yeux le père que je n’avais pas eu. J’avais du respect pour lui et quand il me fit cadeau de mon épée. Une larme me vint, et il se moqua de moi !
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Amarhante
Paladine de la Blanche Hermine
Message supprimé par son auteur.
Arkhos alcolo !
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Adolescence 4
J’avais pris goût à cette vie. Blanche était épanouie. Léonie Mac Harcourt était revenue vivre à la pension. Elle recevait tous les soirs. J’étais loin de ces mondanités. Armand me racontait les soirées de faste qui avaient lieu dans le château de Camelot. Il aimaient se promenait aux bras de sa mère. Je riais quand il me décrivait les robes des dames de ce monde. Très souvent, je m’imaginais avoir une robe et tentais d’engager le combat lors d’un entraînement, nous rions tous deux.

Les années avaient passé, insouciantes. Le père Signasse devenait de plus en plus exigeant lors de nos rencontres. Certains de nos camarades avaient abandonné l’entraînement : certains allaient devenir moine, prêtre. Nous étions que 4 à présent. Le jour J arriva bien vite. La mère d’Armand décida de faire une réception à la pension. Dès le matin, Blanche s’était mise aux fourneaux, tout le monde s’affairait. Je me mis en quête ce jour là d’aller commander ma première armure de plaque. Mon instructeur m’avait donnée l’adresse d’un artisan. La bonne de Léonie de Mac Harcourt vient me chercher me voyant partir. Elle voulait que je la suive pour avoir un entretien avec sa maîtresse. Je la suivis en repensant à notre première entrevue.

Le bureau n’avait pas changé. Elle m’invita à entrer et à m’asseoir. Même avec le temps, elle était toujours la même, le visage fin, et les cheveux aussi blonds retenus dans un filet d’argent. Elle me dévisagea.

- Tu as bien changé Amarhante, tu es devenue jolie.

J’étais toujours sur ma défensive devant cette créature. Elle me trouvait jolie à présent, je m’en fichais complètement. J’avais envie d’aller commander mon armure de plaque, bon sang !!

Elle se planta devant moi. Je la dépassais de deux têtes. Un sourire ironique s’afficha sur mes lèvres. Elle le remarqua en fronçant ces jolies sourcils blonds.

- Tu es très grande et d’après mon oncle, tu es très forte à l’épée. Je suis contente de t’avoir envoyé à lui.

- Je vous remercie Dame Léonie Mac Harcourt.

Je me forçais, j’avais promis à Blanche de la remercier. Mes paroles sonnèrent mal, mon ton était hautain.

- Tu es toujours aussi arrogante. J’aurai cru que de côtoyer des gens d’Eglise briserait ta désobligeance, mais il n’en ait rien.

Elle soupira.

- Bref, je t’ai fait venir pour t’informer que très prochainement, tu seras à mon service.

Je l’interrogeais du regard.

- Tu vas bientôt prononcer tes v½ux comme Armand, tu vas servir l’Eglise, mais tu seras sous mes ordres.

- Pourquoi ne pas prendre votre fils ?

Elle s’irrita.

- Ce choix ne te regarde pas ! Tu sauras ton vrai rôle le moment venu.

Elle s’avança près d’un fauteuil et y prit une robe, je ne l’avais pas remarqué. Elle me la tendit. Je la pris.

- Ce soir, tu seras des nôtres Amarhante. Armand a tenu à t’inviter.

J’aurai voulu protester à cette invitation, mais cela aurait vexé mon ami. Je serrais mes poings résignée.

- Tu vas passer la robe et ma bonne viendra te voir pour faire les retouches. Je te prête ces épingles et ce sautoir de perle. Cela rehaussera ta beauté fade.

Je pris les accessoires à regret.

Elle me congédia. La bonne m’attendait. On grimpa à ma chambre et j’entrepris de mettre ma première robe. Elle était trop grande au niveau de la poitrine, je n’étais pas pleinement formée. Mes jambes étaient musclées et longues. La bonne me complimenta sur mon physique. Je la remerciais. La robe était d’un velours vert foncé. Paraît-il que cela allait très bien avec la rousseur de mes cheveux. Elle me dit qu’elle serait prête en fin d’après-midi. Comme j’étais libre, j’allais de ce pas commander ma plaque. Je descendis prévenir Blanche que ce soir, j’étais de la fête. Elle n’en revenait pas et elle était fier que j’y participe sans tenir compte de mon mécontentement. Elle me murmure :

- Il est temps ma petite d’approcher le monde qui aurait du être tien.

Je secouais la tête. Elle me sourit et se remit à ses préparations culinaires.
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Amarhante
Paladine de la Blanche Hermine
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Soirée 1
Je me rendis tout d’abord chez un couturier, il prit mes mesures. Il allait accomplir la première partie de la composition de l’armure. Puis, je me rendis à la loge d’un maître de forge. Il était mandaté par l’Eglise pour créer les saintes armures des paladins. D’ici quelques jours, mon armure serait prête, j’étais tout excitée !

Je rentrais, la journée était bien avancée. La bonne avait fini, la robe trônait sur mon lit. Je soupirais à l’idée de rentrer dans le monde des prétentieux. Le soleil déclinait peu à peu. Un bain m’attendait, l’eau avait une odeur particulière, je m’y plongeais laissant ma chevelure libre. La bonne rentra sans prévenir. Je sursautais.

- Vous allez sortir de là, votre peau va se friper !

Obéissante, je sortis du bac. Je m’essuyais. Elle entreprit de me démêler les cheveux. Je me retenais de ne pas crier, elle me faisait mal. Elle les secoua vigoureusement pour les sécher. Elle se régalait. Je me dis qu’elle devait avoir un plaisir sadique à me les tirer en tout sens. Elle s’activait avec les épingles, retenant des boucles rebelles entre ses doigts, elle était satisfaite de son travail quand je me levais.

- Un vrai port de reine !

Je ne me sentais pas à l’aise, j’avais un poids qui pesait sur mon crâne, je voulus tâter ma coiffure. Elle me donne un petit coup !

- La robe à présent !

Je m’habillais, elle serra les lacets, j’avais du mal à respirer. Le décolleté était un peu trop échancré, un galon de dentelle rehaussé le bustier. J’appréciais sa couleur, le vert me rappelait celui de mes yeux. Elle attrapa le collier de perles et le mit à mon cou. Elle me rassura quand je la vis m’inspecter, elle avait un sourire ravi.

- Vous êtes superbe ainsi, une vraie dame. Rien à voir avec la sauvageonne.

Elle ressortit. Elle devait venir me chercher.

J’essayais de marcher en imitant la démarche de la maîtresse des lieux. Mes pieds se prirent dans les pans de ma robe, je m’accrochais pour ne pas tomber et les déchirer. Un entraînement à l’épée me paraissait plus facile. Je retentais. Cette fois-ci, je pinçais délicatement le tissu de ma robe, ma démarche était plus souple et plus sûre. Je m’entraînais à faire une révérence lorsque la bonne entra. Elle m’invita à la suivre, et elle me conseilla d’être moins raide.

Il y avait du brouhaha, des serviteurs en livrée servaient à boire aux convives. Un troubadour jouait dans le salon d’à côté, j’entendais sa voix voluptueuse. Il chantait une ballade romantique. Je pensais à un pigeon entrain de roucouler pour attirer les femelles. Je ris intérieurement. Je me glissais dans la pièce, et je vis que le pigeon avait su attirer toutes les jeunes jouvencelles. Je reconnus mes camarades. J’allais les rejoindre. Armand était là et j’eu un autre regard sur sa personne, il avait fier allure dans sa tenue rouge. Il avait de la prestance !

Les garçons étaient entrain de discuter de leurs v½ux. La cérémonie devait avoir lieu dans une dizaine de jours. Les visages se tournèrent vers moi. Je fis une révérence à ces messieurs. Armand m’avait reconnue, et j’en fus heureuse intérieurement. Il s’approcha de moi, et me prit la main délicatement.

- Ne la reconnaissez-vous pas mes amis ?

Les garçons firent tous un non général.

- Je vous présente demoiselle Amarhante.

Ils ne m’avaient point reconnu. Il me fallait trouver un miroir pour y voir mon reflet.

- Enchantée de vous rencontrer Messires !

Mon ton était badin. Ils se mirent à rire, et je fis de même.
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Amarhante
Paladine de la Blanche Hermine
Citation :
Publié par Cerwyn McLyr
Eh ben, l'Eglise d'Albion n'est pas aimé dans les bg rp, c'est presque une mode.

(mode assez compréhensible si l'on souhaite sortir du bg formaté manichéen à souhait de Mythic, au bout du compte cela peut sembler complètement surréaliste, mais c'est bien plus intéressant de trouver des arguments que l'on invente sans jamais s'éloigner d'une trame historique que de sucer un plat tout préparé, <et c'est une Blanche hermine, hein ! Faut pas l'oublier> enfin, c'est mon point de vue, tu le sais bien )

<traverse les environs et entends quelques dires, et s'attarde un peu>
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