Mercredi
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D'un geste rageur je détruits mon
branleur brawler, et je crée un artisan (une sorte de calamar joufflu, bedonnant et hydrocéphale, d'une agréable couleur violette lambrissée de pourpre.)
Hit the road direction Mos Eisley !
Des mafieux à la solde de Jabba me font la peau à peine arrivé, mais cela n'entache pas ma bonne humeur : les outils d'artisans sont bel et bien dans l'inventaire cette fois. Je découvre les joies de la prospection. Formaté par des heures de dératisation des alentours de villes à DAoC je vais chercher du métal et du gas à l'orée de Mos Eisley avant de m'apercevoir que la ville est bien plus riche en métal. Je découvre encore une autre série de downtime, la récolte de matériaux, qui est tout bonnement insupportable si on ne la macrote pas ce que je ne tarderai probablement pas à faire. Par contre l'XP grimpe vite et les missions sont de tout repos car j'ai maintenant découvert le shuttle (/find shuttle) qui permet de se rendre d'une ville a l'autre (n'oublions pas le downtime de ratage de navette).
Feuilletant nonchalamment l'holocron je commence a trouver le temps long à ramasser du métal. Les events métal sans doute la pour éviter que le joueur ne meure d'ennui (il s'agit en fait d'aller bouger ses fesses quelques metres plus loin pour un bonus) ne suffisent pas à ma cadence. C'est à ce moment que le miracle du mmorpg s'accomplit: je rencontre un master artisan, un humain, un vrai.
D'après la technique ultime du quémandeur de mmorpgs, je suis courtois et ne lui demande rien, me contentant de quelques remarques laconiques sur la fraicheur du fond de l'air. Bingo, 5 minutes après il me donne l'équivalent d'un siècle de récolte de métal
Il me transmet ensuite son savoir en engineering m'évitant au passage d'enrichir un NPC, en échange de quoi j'accepte de porter des vêtements ridicules pour "faire XP sa copine". Après tout, c'est de bonne guerre. Je me nourris de sa connaissance et de son expérience du jeu pendant quelques temps dans ces interactions qui en disent mille fois plus que tous les modes d'emploi et qui nous perfusent en douceur de la complexité d'un monde virtuel. Il est artisan 2 jours par semaine et le reste du temps swordsman. C'est bien ce que je pensais, artisan c'est chouette mais locher du mob c'est mieux. La bi-compétence ou deux personnages sur deux serveurs me semble plus que jamais indispensable. Le soir même je construis 10 fusils et 20 détecteurs de gaz, achete des composants chimiques sur le bazaar pour m'éviter de les ramasser, c'est le bonheur.
Je finis par une balade dans la nature entre Anchorhead & Mos Eisley découvrant d'énorme machines placées ici par certains joueurs pour récolter des matières premiere en masse. Bien sur, avec mon short et mon pic a glace je ne pouvais pas rivaliser.
Conclusions du jour: l'artisanat ressemble enfin à quelque chose, le choix est grand, on peut faire de l'inutile (broder son pantalon n'est ce pas grand ?), mais niveau éclate c'est possible qu'on y trouve pas son compte si l'on ne se biclasse pas. Quoiqu'il en soit, c'est pour l'instant dans ce domaine que les évolutions sont les plus perceptibles par rapport à daoc. Une économie gérée entièrement par les joueurs force les contacts, fluidifie le marché, et si j'ai encore un peu de mal a comprendre l'intérêt de brider le bazaar a 3000 crédits il est indubitable que cela valorise l'artisanat. Les joueurs patients y trouveront clairement leur compte, les phases pénibles comme le /salvage ayant été remplacées par des phases contemplatives que les GB macroteront pendant que les joueurs sociaux en profiteront pour papoter.
Vivement ce soir
Khronos