L'analyseur 3D j'ai une douleur dans le bras gauche et le coeur qui palpite à chaque fois qu'on y a droit.
L'analyseur 3D dans un match comme ça, c'est comme si je me mettais à sortir des "ah ouais dans ce morceau de Justin Bieber il y a exactement la suite Fa# 7eme augmentée quarte diminuée / Si bémol mineur 9eme qu'on retrouve fréquemment chez Brahms", quoi. C'est totalement psychédélique.
Ah zuuuut c'est déjà fini ? Purée j'étais en transe, là, crotte, je commençais à peine à gueuler "PA-TRICE !!! PA-TRICE !!!" torse nu dans mon salon, un drapeau bleu-blanc-rouge dans les mains, un coq en liberté sur le canapé, les pistaches partout et la bouteille de blanc vidée. Je commençais à peine à rentrer dans le truc, à comprendre le vrai enjeu textuel et narratif du match, la vraie dialectique post-moderniste de ce Luxembourg-France, j'allais citer Gilles Deleuze et Spinoza (allez, juste Bergsson, ok), je m'apprêtais à vous faire une vraie analyse tactique du match en PowerPoint, j'allais relire tous mes "Miroir du football" et chercher des références sur www.zonalmarking.net en sortant quelques citations savoureuses de Garrincha, Maradona et Loulou Nicollin, j'étais à peine chaud, quoi, et paf ça se finit. C'est nul.
Eh bien, mes amis, quel match. J'en ai trempé ma culotte. Rrrroh, ded'jeu.
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