Publié par Cthulhu
LOL quand même la paranoïa autour des clopes ... les médias font bien leurs travail.
Je plussoie... Par ailleurs, c'est étrange le nombre d'agressions anti-fumeurs qu'on peut relever dans ce fil. Non pas que ce soit injustifié, je sais bien que le tabagisme passif, c'est nocif, que le tabac, ça pue et compagnie - encore que ce dernier point soit très largement discutable, non pas sur sa véracité mais plutôt sur sa pertinence.
Je me pose une question ces temps-ci... Est-ce réellement possible de cohabiter sans que cela tourne au pugilat verbal ? J'ai été dans les deux camps, successivement, plusieurs fois. D'abord non-fumeuse, avec une mère fumeuse - et je ne m'en suis pas plainte - puis fumeuse, non-fumeuse de nouveau pendant quatre ans et de nouveau fumeuse. Bien sûr que la fumée m'a déjà gênée lorsque j'avais arrêté, mais sûrement pas la fumée d'
une seule cigarette consumée dans la rue ; plutôt celle d'une dizaine d'amis grillant chacun leur mégot dans un petit bar.
Et bien sûr que le tabac froid pue, mais à mes yeux ça n'est rien comparé à cette dame que je croise régulièrement au supermarché, celle-la même qui n'a pas compris que le parfum à la vanille se portait par petites touches. Seulement ces gens qui cocottent, jamais ils n'auront droit aux regards noirs que je peux me prendre quand je fume dans la rue. Pourtant je crois bien que le tabac froid, lui, ne donne pas la migraine...
Je ne défend pas la cigarette, j'effectue simplement une petite comparaison dans le paragraphe ci-dessus car, voyez-vous, je pense que l'on peut toujours trouver un équivalent, au moins, aux maux qui nous accablent. Et je crois que cette soudaine prise de conscience des non-fumeurs quant à l'inconfort que génèrent leurs petits camarades est en grande partie due au matraquage récent sur le tabac. C'est cela qui m'énerve, plus qu'autre chose. Voyez-vous, il y a quelques années, je pouvais fumer dehors sans que personne y fasse attention... C'est étrange, non ?
Vous avez des lieux non-fumeurs, dans énormément d'endroits. Je sais qu'ils ne sont pas cloturés et que la fumée est, semble-t-il, assimilée au nuage de Tchernobil qui s'arrête à la frontière, et je déplore moi-même cette hypocrisie. Vous avez le droit à la santé. Mais j'ai aussi le droit de savoir de quoi je vais mourir, avec ma cigarette au bec, ne serais-ce que dans la rue, sans être vue comme la pire des vicelardes. Car des vices, il en existe bien d'autres, sans doute pires, seulement, ceux-là ne sont pas mis en lumière... Fumer n'est pas encore un crime, et tant que ça n'en sera pas un, je refuserai qu'on me parle comme à une merde pour que j'éteigne ma cigarette.
Pour finir, je pense, en lisant ce fil, qu'il faut savoir garder le sens des proportions. Vous savez, je fais de l'asthme de façon ponctuelle, rien de très grave. Ce n'est pas en soirée enfumée que j'ai des crises... C'est lors des pics de pollution. En réponse à je ne sais plus qui, d'ailleurs: il n'y en a pas seulement en été, comme peut en témoigner le récent pic à Bruxelles.
Le tabagisme passif contribue à encrasser vos poumons, c'est un fait, mais le fameux cancer dont tout le monde parle n'arrive sans doute pas uniquement à cause de ça. Mais on s'élève davantage contre la fumée de clope que contre les gaz d'échappement. C'est ce que j'appelle perdre le sens des proportions, en fait.
Pour finir, petite note à part: vous savez, se sentir agressé de manière constante n'encourage que rarement un fumeur à respecter autrui... Personnellement quand je suis malade et que la fumée m'étouffe, je demande poliement aux gens de s'éloigner ou de faire attention, et, croyez-le ou non mais ça marche très souvent.