Bientot un Internet propre merci Big Brother ! (#6)

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Jusqu'au jour ou les données vont leaker.
Citation :
Comme d’habitude la technologie n’est pas mauvaise mais l’utilisation qu’on en fait et les gardes fous présents.
J'en connais une similaire: "Le problème ce ne sont pas les armes à feu, ce sont les méchants avec des armes à feu".
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@Kerjou : Ceux qui ne vont pas apprécier, ce sont les FAI et autres hébergeur qui devront stocker ces données. Ils ont déjà râlé à l'époque que le loi les a obligé à stocker un an de données, expliquant que cela faisait déjà des quantités abominables de données mais si ça vient à changer, ils vont à nouveau hurler (surtout 5 ans, ça ferait grosso modo 5 fois ce qu'ils stockent. )

C'est aussi pour cela que le stockage illimité est impossible techniquement.
Citation :
Publié par Pile
C'est déjà limité, les données ne peuvent être conservées plus d'un an.
Ce que le gouvernement veut justement changer.
Citation :
Publié par Pile
Et elles ne sont pas conservées par l'état mais par les fournisseurs directement, les administrations devant donc leur envoyer une demande spécifique (typiquement la réquisition judiciaire pour une enquête).
Ce qui est un double problème, car d'un cela signifie que les sociétés en question pourront avoir accès à ces données plus longtemps (et il probable qu'il y a peu de contrôle sur la façon sont accédés/traités les questions) mais en plus c'est un risque de sécurité supplémentaire puisque la sécurisation de ces données sont très variables en fonction de chaque entreprise.
Citation :
Publié par Pile
L'état n'a tout simplement pas d'accès direct sur ces données et ne peut donc faire d'espionnage de masse vu qu'il ne stocke pas lui-même les données, et en plus il n'aura qu'un accès au passé limité.
Ce ne serait pas étonnant si ce n'est qu'une première étape. Personne n'aurait imaginé il y a une quinzaine d'années (ce qui est extrêmement long en informatique) que les US pouvaient taper directement leur réseau internet national ou d'avoir directement les flux de certaines sociétés pour faire tourner leur PRISM. Depuis la technologie a pas mal évolué.
Citation :
Publié par Kerjou
Je t'avoue Qu'HADOPI, depuis que j'ai une seedbox...
Toujours est-il que la récupération des données de connexion par l'État n'est pas limitée aux affaires judiciaires.
Citation :
Publié par Kerjou
Non mais le discours de la député est peut être juste dans l'absolu, mais ça demande :
- un traitement automatisé super puissant.
Faire un graph relationnel en fonction de metadonnées ça ne demande pas une super puissance. Le simple fait de pouvoir faire un mapping de la vie privée/publique en fonction de qui il contacte et ce qu'il visite ce n'est pas compliqué techniquement parlant (ni ne demande une puissance colossale de calcul).

La seule chose qui demande du travail manuel, c'est de savoir réellement pourquoi une personne en a contacté une autre.
Citation :
Publié par Kerjou
J'en traite (désolé si ça fait argument d'autorité ou je ne sais quoi) pas mal des données justement (fadettes, extraction de téléphone avec toutes les données de connexions possible, IP de connexion) et franchement, ça prend un temps fou.

Une fadette c'est brut. Si tu vraiment vraiment faire ton graph de ta personne, faut étudier longuement ses bornages, identifier TOUT ses correspondants (cher et long) et en tirer des tendances : et ça c'est juste pour UNE personne.
C'est simplement parce que le processus ne semble pas informatisé, sinon ça peut se faire super simplement pour une personne avec une moulinette que pourrait développer un développeur en quelques jours au maximum (mettre un ou des fichiers en entrée, les parser, sortir le graph). C'est éventuellement long parce qu'il y a de la paperasse administrative à côté, mais techniquement ce n'est pas grand chose.
Citation :
Publié par Kerjou
Tu enlève quand même une nuance importante

Nuance montrant que la justice de l'UE n'est pas contre une conservation longue mais qui serait variable selon la gravité des faits (donc la on est bien dans le volet pénal) et assortie de garanties solides. On serait donc dans une recherche de compromis entre l’État et l'UE et non un combat du méchant État FR totalitaire contre la gentille UE protectrice de la vie privée (je caricature).
En quoi ça change ce que j'ai indiqué ? Le problème ici c'est que la France veut que les données de connexion soit gardées de manière indiscriminée et illimitée (qui doit partir de la réflexion du "on sait jamais" ou "ça pourrait servir plus tard"), ce qui est hors de l'exception que laisse entrevoir l'UE.
Citation :
Publié par Kerjou
Et c’est là que le droit pourrait évoluer en faveur des demandes de la France.
Aujourd'hui que tu enquêtes sur un vol banal voire même sur le diner clandestin de Jannot, tu peux avoir 1 an de données, si tu enquêtes sur l'attentat du Batacan : idem. Ce n'est ni logique ni proportionné.
Sauf que tu ne peux pas prévoir à priori si les données vont relever d'un diner clandestin ou d'un attentat, cette logique ne fonctionne pas dans ce type de contexte (par exemple s'il s'avère qu'un des participants du diner soit en fait un acteur de l'attentat du Bataclan ?).

Edit : Et concernant le chiffrement de bout à bout, il n'y a pas juste milieu, soit tu laisse le protocole comme il est et les communications restent sécurisées, soit tu y intègre une backdoor et dans ce cas c'est ouvert à la Terre entière, sur ce genre de sujet/technologie c'est du on/off.
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Citation :
Publié par Kerjou
Maintenant tu peux aussi imaginer un stockage indifférencié par l'opérateur durant une période donnée (5 ans), et des demandes possibles selon la gravité
Il reste les problèmes de ce que peut faire les sociétés de ces données pendant la durée de conservation et la sécurité de ces données. Plus les données restent longtemps, plus elles risquent de leaker.
Citation :
Publié par Kerjou
Tu vas juste savoir que ton type appelle beaucoup le 06.xx.xx, mais si tu ne sais pas a qui appartient le 06.xx.xx ca va pas t'apporter grand chose. Et pour le savoir, c'est une réquisition supplémentaire, donc un cout supplémentaire (3€), et surtout, tout cela dans un cadre juridique avec le contrôle in fine d'un magistrat.
C'est ce que je dis, ce sont plus des limitations administratives que technologique. Tu prends PRISM, basiquement (en simplifiant beaucoup), le gouvernement US avait une API sur les bases de Facebook/Google par exemple pour obtenir les données, le gouvernement pourrait tout à faire cela pour faciliter (et automatiser) les identifications aux différents opérateurs.
Citation :
Publié par Kerjou
Edit : @Anthodev et en relisant bien, ou as-tu vu que l'Etat voulait une conservation illimitée ? C'est la conservation "généralisée" et surtout "sans garanties suffisantes" qui est visée.
C'est indiqué dans un article antérieur (disponible en accès libre) :
Citation :
Quand une telle procédure arrive sur le devant de la scène, l’avantage est qu’elle permet de faire sortir du bois les États membres, révélant alors leur stratégie juridique, ou sous un autre angle, leur appétit pour la vie privée. Remarquons tout spécialement la France qui, comme trois autres pays, a tenté d’écarter ce carcan, pensant avoir déniché une faille.

Comment ? Le gouvernement a trouvé une brèche, à l’article 1 paragraphe 3 de la directive de 2002. Celui-ci exclut en effet de la régulation l’ensemble des dispositions nationales régissant l’univers de la sécurité publique, la défense et la sûreté de l’État. Autant de motifs impérieux qui pourraient justifier de conserver toutes les données de la population librement, afin d’en « lire le passé », sans avoir à respecter quelques garanties que ce soient…

Seulement, l’avocat général n’a pas été convaincu. Et pour cause, une autre disposition de la directive, l’article 15, a été spécialement introduite pour régir l’obligation de conservation « pour une durée limitée » lorsqu’il s’agit de « sauvegarder la sécurité nationale - c'est-à-dire la sûreté de l'État - la défense et la sécurité publique ». N’est-ce pas là, la démonstration éclatante de la nécessité d’un encadrement ? De plus, la CJUE a déjà estimé que des dispositions équivalentes à celles de l’exception de l’article 1 ne frappaient que « des activités propres aux États ou aux autorités étatiques » et donc « étrangères aux domaines d’activité des particuliers ». En clair, n’en déplaise à Paris, l’article 15 permet bien de soumettre à la directive, la conservation des données.

...

La problématique revient finalement à se demander si cette obligation est aussi nécessaire que proportionnée. Dans son opinion, l’avocat général évoque là l’idée d’un « test de nécessité » visant à savoir s’il y a plus efficace, et surtout moins attentatoire à cette conservation. À la suite de son analyse, ses conclusions soufflent le chaud et le froid, comme souvent à ce niveau juridictionnel. Il ressort en effet qu’« une telle obligation [de conservation] n’excède pas les limites du strictement nécessaire à condition d’être accompagnée de certaines garanties concernant l’accès aux données, la durée de conservation ainsi que la protection et la sécurité des données ».

Pour le dire autrement, une obligation générale de conservation des données sera toujours hors des clous du droit européen si elle n’est accompagnée d’aucune garantie. C’est d'ailleurs ce qu’a déjà dit la CJUE dans son arrêt Digital Rights, pilonnant cette obligation de conservation de l’ensemble des données relatives « au trafic, sans qu’aucune différenciation, limitation ni exception soient opérées en fonction de l’objectif de lutte contre les infractions graves ».

...

Sans surprise, des États membres ont là encore tenté d’éteindre cet incendie de garanties, histoire de trouver le moins de contrariétés possible dans leur chemin sécuritaire. Un exemple ? L’une des questions en suspens est de savoir si ces États membres doivent respecter toutes les obligations de ce long listing ou bien certaines d’entre elles seulement. Pour Open Rights Group et Privacy International, cela ne fait aucun doute. Il s’agit de garanties minimales devant être suivies à la lettre !

Tel ne fut pas l’avis de l’Allemagne ou encore et toujours de la France. Pour ce couple, de telles garanties ne sont « qu’indicatives ». Dans leur esprit, il reviendrait donc aux juridictions de réaliser une sorte d’appréciation d’ensemble, et de ne surtout pas entrer dans de menus détails. Nos voisins d’outre-Rhin ont soutenu en ce sens une logique dite des « vases communicants » où « une approche plus souple » sur l’une des garanties identifiées par la Cour « pourrait être compensée par une approche plus stricte » sur une autre.

Thèse repoussée sans ménagement par l’avocat général puisqu’elle serait impraticable à l’épreuve des faits.

Source : https://www.nextinpact.com/article/2...intermediaires
C'est quand même assez clair.
Citation :
Publié par Kerjou
Et rien n'est infaillible d'ailleurs, les hacker trouvent toujours, donc est-ce laisser une faille pour les États est un risque si énorme pour la population. Je n'ai pas d'avis tranché sur le sujet, je suis prêt à tout entendre, mais le débat est possible.
Il y a une différence entre des hackers qui réussissent à entrer une fois sur un système plus ou moins fermé (et dont la faille sera colmaté après) et laisser une faille (car une backdoor est une faille) de manière permanente permettant aux hacker de violer la vie privée de potentiellement de centaines de millions voir des milliards de personnes de personnes (par exemple s'il est demandé de mettre une backdoor dans GPG ou encore SSL).

Surtout que ça peut avoir des effets de bords dévastateur en terme de secrets professionnels, secrets industrielles, la sécurité de personnes dans des pays en crise (qui peuvent utiliser des communications chiffrées pour s'organiser), etc...

Ensuite concernant le point suivant, qui ne concerne pas la France mais la Finlande ou sa Police utilise le système de ClearView pour la reconnaissance faciale (qui nécessite que des photos standards et qui est assez efficace, ce qui signifie que dans un contexte français, avec le fichier TES ça permettrait d'identifier n'importe qui et qui est utilisé par plusieurs polices aux US et dans quelques autres pays (pour ceux qui pensent que c'est compliqué de faire la reconnaissance faciale sur de gros volume) avec comme justificatif de départ de pouvoir identifier les victimes de pédophilie (ah bah tiens, c'est pas loin de ce que je disais il y a quelques posts), ont décidés d'arrêter l'utilisation parce qu'ils ne savaient pas où allait les données de l'intelligence artificielle :
Citation :
The National Bureau of Investigation (NBI) has discovered within its activities a possible information security incident involving personal data and has made a report on the incident to the National Police Board. The alleged incident took place during the processing of personal data in a service for which information security or compliance with data protection legislation may not have been ensured in advance in a sufficient manner.

The incident was discovered by the NBI on Thursday 8 April. On the basis of initial information from the NBI, the National Police Board decided to report the matter to the Office of the Data Protection Ombudsman and submitted the report on Friday 9 April.

The information security incident is related to the testing of facial recognition technology carried out in early 2020 by the NBI's unit responsible for combating the sexual exploitation of children. The duties of this unit include pre-screening child sexual abuse material received from international stakeholders.

...

During the trial period, the unit made around 120 searches in the software, which makes use of pictures of persons on social media. The pictures entered into this software had been edited by the unit to only depict the face of those who needed to be identified. There was one 'hit' during the trial period, and it led to cooperation with social authorities. No criminal investigation has been started or other actual police action taken as a result of the hit.

Source : https://poliisi.fi/en/-/testing-of-f...tion-ombudsman
De plus on parle de la Finlande, qui est globalement bien plus respectable de la vie privée de ces citoyens que la France.

Et quand on voit comment fonctionne le gouvernement, quand ils voudront mettre en place la reconnaissance faciale sur la voie publique, ils passeront très certainement par un prestataire privé comme Clearview puisque ce sera une histoire de gros sous et qu'il y aura du lobby pour utiliser ce système ou un système similaire. En tout cas ça recouvre très bien le sujet du projet de loi sur "la reconnaissance faciale et l'intelligence artificielle".
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Citation :
Publié par Pile
Je n'ai rien vu dans l'article que tu cites concernant la conservation illimitée de données (ou même une simple extension de la durée de conservation d'un an).
C'est pourtant assez clair vu la façon dont la France (et l'Allemagne) veulent le moins de garanties possible sur la conservation des données (et que ça parle spécifiquement sur la durée de la conservation) de manière très énergique.
Citation :
Publié par Pile
Et comme le dit @Gratiano c'est forcément et logiquement impossible, c'est de l'ineptie.
Et pourtant on a le gouvernement qui va jusqu'à invoquer l'Assemblée des contentieux du Conseil d'État pour demander à ignorer le droit européen sur le sujet de l'utilisation et la conservation des données, c'est loin d'être mineur.
Citation :
Publié par Pile
Je suis en tout cas surpris que le stockage de leurs propres données par les divers fournisseurs de service te pose problème : j'aurais cru que tu aurais été contre l'autre solution, qui est donc de faire un stockage centralisé de toutes les données des fournisseurs.
Je suis contre une centralisation (étatique ou privée) et contre une conservation longue durée de la part d'acteurs privés ou étatiques.
Citation :
Publié par Pile
Je rajouterai quand même que dans l'exemple il est tiré une conclusion alors qu'en réalité il ne s'agira que d'une hypothèse : certes c'est probable, mais aucun élément ne permet de le certifier catégoriquement.
Si le coeur de l'enquête était de prouver que la personne visée a fait un dépistage VIH cela ne suffit pas : la preuve n'est pas formelle, le doute est permis.
Et c'est pourtant sur de simples hypothèses que des militants écolos et des personnes musulmanes (ou perçue musulmane) ont été assignés à résidence pendant l'État d'Urgence (je ne dis pas que c'était abusif sur tous les cas, mais cela l'a été sur plusieurs).
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kerjou
Ces sociétés ont déjà toutes nos données, je n'ai pas souvenir d'un leaks massif des opérateurs télécom.
C'est parce qu'il n'y a pas vraiment de "publicité" ou de communication sur cela :
Citation :
Publié par Kerjou
Soit tu n'as pas compris, soit tu le fais exprès.
Ou alors tu fais exprès d'ignorer des parties d'article ?
Citation :
Comment ? Le gouvernement a trouvé une brèche, à l’article 1 paragraphe 3 de la directive de 2002. Celui-ci exclut en effet de la régulation l’ensemble des dispositions nationales régissant l’univers de la sécurité publique, la défense et la sûreté de l’État. Autant de motifs impérieux qui pourraient justifier de conserver toutes les données de la population librement, afin d’en « lire le passé », sans avoir à respecter quelques garanties que ce soient…

Source : https://www.nextinpact.com/article/2...intermediaires
Autre article en rapport :
Citation :
Les rapporteurs ont surtout évoqué la question très actuelle de la jurisprudence européenne relative à l’accès et à la conservation des données personnelles. Avec une décision en point d’orgue : l’arrêt Télé2 Svérige AB rendu le 21 décembre 2016, considéré par les deux députés comme un « hold up jurisprudentiel », une épée de Damoclès pour les services de renseignement. Pas moins.

...

En attendant, cet arrêt entraine « la remise en cause de toutes les techniques de recueil de renseignements qui ne sont pas mises en oeuvre en temps réel ». Ainsi, « cette décision Tele2 Sverige AB, si elle devait être confirmée, remettrait en cause les techniques nécessitant le recueil, en temps différé, de données de connexion conservées par les opérateurs, qui font l’objet de près de 40 000 demandes par an ». Pas étonnant que « les acteurs du renseignement ont dénoncé unanimement et avec énergie les conséquences qu’emporte une telle décision juridictionnelle »

...

L’arrêt est attendu dans les mois à venir. En attendant, la direction des affaires juridiques du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a suggéré la piste d’une modification des textes européens pour autoriser finalement les États membres à « prévoir une obligation faite aux opérateurs de conserver les données nécessaires aux fins de protection de la sécurité publique ou de lutte contre la criminalité grave, qui relève de la compétence des États membres ». Ou comment shunter le juge, en modifiant les textes.

D’autres hypothèses sont envisagées par la mission comme « une rébellion des juridictions nationales au nom du principe d’identité constitutionnelle de la France ». L’idée ? Que les juridictions administratives considèrent l’interdiction de la conservation généralisée des données, énoncée dans l’arrêt Tele2 comme « contraire au principe de souveraineté, défini au titre premier de la Constitution – principe inhérent, s’il en est, à l’identité constitutionnelle de la France ». Pour le rapport, « on n’aurait sans doute d’autre solution que de considérer que la primauté du droit européen cesse quand on se trouve au coeur du coeur de la souveraineté nationale et de notre droit constitutionnel ».

Source : https://www.nextinpact.com/article/4...-renseignement
On parle pas que du périmètre mais aussi de la conservation, et donc la durée. De plus on sort du cadre de la Justice Judiciaire pour passer potentiellement à la justice administrative, ce qui est d'autant plus problématique.
Citation :
Publié par Kerjou
Quel est le rapport avec la discussion ?
C'est le fil Big Brother non, je peux aussi mettre des actualités qui ont rapport à la question ?
Message supprimé par son auteur.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kerjou
Bah t’es parties en gras ne veulent toujours pas dire que le gouvernement français veut une durée « illimité » de conservation.
S'il était question d'une extension de la durée, ils auraient déjà indiqué une nouvelle durée puisque l'UE n'est pas forcément contre à priori vu les remarques des rapporteurs/secrétaires de l'UE. Au lieu de cela ils cherchent à supprimer les garanties en question, du coup la position est assez claire, au lieu d'allonger la durée, l'objectif est plutôt de la supprimer (sinon le terrain du débat aurait été de passer à 3, 5 ou 10 ans sauf qu'à aucun moment c'est sur la table de la France et l'Allemagne).

Edit @Pile : des lois ça se changent et les gouvernements/régimes ça change, autant ne pas mettre les outils qui peuvent permettre le contrôle de la population/opposition si un dirigeant ou un régime perds les pédales (ce qui a failli se faire aux US par exemple). Il ne faut pas regarder la chose selon la situation actuelle mais ce qu'elle pourrait devenir à l'avenir et les risques d'utilisations malveillantes d'une telle technologie et les données qui y sont nécessaires.

Dernière modification par Anthodev ; 10/04/2021 à 14h19.
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Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Anthodev
Et pourtant on a le gouvernement qui va jusqu'à invoquer l'Assemblée des contentieux du Conseil d'État pour demander à ignorer le droit européen sur le sujet de l'utilisation et la conservation des données, c'est loin d'être mineur.
Tu confonds deux choses différentes: L'aspect politique et l'aspect technique.
Et c'est déjà arrivé par le passé. Le politique a beau décidé des choses. Si les FAI avec un dossier disent que c'est techniquement pas faisable, le politique peut aller se faire voir. Les FAI ont des obligations de moyens pas de résultats. Si les FAI démontrent que c'est techniquement pas possible ou encore financièrement trop lourd pour eux, le gouvernement n'aura pas d'autres choix de réduire leurs ambitions.

Donc tu oublies de faire la rétention de données illimitée. Aucun FAI n'acceptera cela. Il leur faut une durée (1, 3, 5 ans) et ensuite ils décideront si c'est possible ou si c'est financièrement pas trop lourd et cela ne dépendra pas de décisions politiques mais de décisions techniques.
Citation :
Publié par Pile
Ce que tu ne comprends pas c'est que le contentieux n'est pas la conservation mais la généralisation du recueil de données de chaque utilisateur.
Le contentieux est sur les deux aspects.
Citation :
Publié par Gratiano
Le politique a beau décidé des choses. Si les FAI avec un dossier disent que c'est techniquement pas faisable
J'ai l'impression que ton niveau technique n'est pas très important puisque sinon tu saurais que sur ce contexte, il n'y a pas de choses infaisables, ce n'est qu'une question de temps et d'argent (et de législation s'ils veulent faire ça de manière "légale").
Citation :
Publié par Gratiano
Donc tu oublies de faire la rétention de données illimitée. Aucun FAI n'acceptera cela.
Les FAIs font ce que l'État et/ou la loi leur dit de faire, c'est aussi simple que cela.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Anthodev
J'ai l'impression que ton niveau technique n'est pas très important puisque sinon tu saurais que sur ce contexte, il n'y a pas de choses infaisables, ce n'est qu'une question de temps et d'argent (et de législation s'ils veulent faire ça de manière "légale").

Les FAIs font ce que l'État et/ou la loi leur dit de faire, c'est aussi simple que cela.
Je pense surtout que tu sous-estimes grandement la quantité de données que stocke les FAI. Je te rappellerais juste que lors des précédents projets de loi. Il était prévu que les FAI stock beaucoup plus de données que celle stockée actuellement et les FAI ont simplement dit non et ont expliqué pourquoi c'était impossible. Le gouvernement de l'époque a été obligé de faire machine arrière.

Donc non les FAI ont leur mot à dire et un loi qui dirait stockage illimité, les FAI diraient simplement non. Tu ne te rends pas bien compte de ce que ça veut dire informatiquement parlant et des quantités de stockages, de coût que cela entraîne.
Message supprimé par son auteur.
https://www.theguardian.com/technolo...d-manipulation

Citation :
The Guardian has seen extensive internal documentation showing how Facebook handled more than 30 cases across 25 countries of politically manipulative behavior that was proactively detected by company staff.

The investigation shows how Facebook has allowed major abuses of its platform in poor, small and non-western countries in order to prioritize addressing abuses that attract media attention or affect the US and other wealthy countries. The company acted quickly to address political manipulation affecting countries such as the US, Taiwan, South Korea and Poland, while moving slowly or not at all on cases in Afghanistan, Iraq, Mongolia, Mexico, and much of Latin America.


The Guardian a vu une documentation interne complète montrant comment Facebook a traité plus de 30 cas dans 25 pays de comportement politiquement manipulateur détecté de manière proactive par le personnel de l'entreprise. L'enquête montre comment Facebook a permis des abus majeurs de sa plate-forme dans les pays pauvres, petits et non occidentaux afin de donner la priorité à la lutte contre les abus qui attirent l'attention des médias ou affectent les États-Unis et d'autres pays riches. La société a agi rapidement pour lutter contre la manipulation politique affectant des pays tels que les États-Unis, Taïwan, la Corée du Sud et la Pologne, tout en progressant lentement ou pas du tout sur des cas en Afghanistan, en Irak, en Mongolie, au Mexique et dans une grande partie de l'Amérique latine.

Et l'on retrouve les mafieux chrétiens du Honduras :
Citation :
The most blatant example was Juan Orlando Hernández, the president of Honduras, who in August 2018 was receiving 90% of all the known civic fake engagement in the small Central American country. In August 2018, Zhang uncovered evidence that Hernández’s staff was directly involved in the campaign to boost content on his page with hundreds of thousands of fake likes.

One of the administrators of Hernández’s official Facebook Page was also administering hundreds of other Pages that had been set up to resemble user profiles. The staffer used the dummy Pages to deliver fake likes to Hernández’s posts, the digital equivalent of bussing in a fake crowd for a speech.
Et le dictateur d'Azeirbadjan :
Citation :
The loophole has remained open due to a lack of enforcement, and it appears that it is currently being used by the ruling party of Azerbaijan to leave millions of harassing comments on the Facebook Pages of independent news outlets and Azerbaijani opposition politicians.
Un truc amusant : la géopolitique des priorités de Facebook :

1 Jour pour réagir à une alerte en Pologne
67 jours pour la même chose en Italie
141 jours pour les Philippines
360 jours au Mexique
426 jours en Azerbaijan
Microsoft a acheter Nuance communications * , pour $20 Billion de dodo ! mais sa donne la main a Microsoft a beaucoup de chose !




Citation :
* Basée à Burlington, à la périphérie de Boston, Nuance Communications est une multinationale américaine qui crée et commercialise des logiciels d'imagerie et de reconnaissance vocale pour les particuliers, les entreprises de toute taille, le secteur de la santé, mais également le secteur de la défense et les organisations gouvernementales
https://hexus.net/business/news/gene...ns-20-billion/


du coup la réflexion l armer français et sur quel os ! et la sécurité sociale !

Dernière modification par gorius ; 13/04/2021 à 17h12.
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