[Wiki] Wikiprésident 2012-2017

Répondre
Partager Rechercher
Citation :
Publié par Borh
En France, il y a un biais important quand on compare le coût des robots avec le coût du travail : c'est que la taxation est beaucoup plus élevée sur le travail qu'elle ne l'est sur les robots.
Pour agir la dessus, il faut cesser de faire reposer notre système de sécurité sociale sur le travail, et le financer sur le capital d'une part et la consommation d'autre part.
Citation :
Publié par Aloïsius
Pour agir la dessus, il faut cesser de faire reposer notre système de sécurité sociale sur le travail, et le financer sur le capital d'une part et la consommation d'autre part.
Ou simplement changer de perspective.

Si on étalonne la perception de l'impôt sur la "création de richesse" (en somme une forme de TVA) indifférenciée entre travail humain, travail mécanique, et travail financier on supprime l'avantage monétaire à utiliser le robot.

Ou alors (mais ça suppose un changement bien plus profond) on admet que la productivité moderne ne nécessite plus le travail à temps plein et on change de modèle ...
Citation :
Publié par Jack O'Bannon
Ou simplement changer de perspective.

Si on étalonne la perception de l'impôt sur la "création de richesse" (en somme une forme de TVA) indifférenciée entre travail humain, travail mécanique, et travail financier on supprime l'avantage monétaire à utiliser le robot.
Genre on mettrait en place une sorte d'impôt sur les bénéfices des entreprises ?
Citation :
Publié par Kwild
Genre on mettrait en place une sorte d'impôt sur les bénéfices des entreprises ?
Ouep. Et vu que ça concernera les sociétés, on l'appellera Impôt sur les Sociétés. Oh.... wait
Citation :
Publié par Primura
Ouep. Et vu que ça concernera les sociétés, on l'appellera Impôt sur les Sociétés. Oh.... wait
Faudrait déjà qu'elles le paye (H&M, Starbuck, déloc des benef touça).
Citation :
Publié par Kwild
Genre on mettrait en place une sorte d'impôt sur les bénéfices des entreprises ?
Citation :
Publié par Primura
Ouep. Et vu que ça concernera les sociétés, on l'appellera Impôt sur les Sociétés. Oh.... wait
OMG TROP DRÔLE !

Sinon, vous auriez pu lire tous les mots et pas en prendre un au hasard et aller jusqu'à "indifférencié" ... Aujourd'hui, le bénéfice d'une entreprise ou d'un capital est 2 ou 3 (pour le benef de l'entreprise) fois moins taxé que le travail. D'où l'idée de taxer toutes les créations de richesse de la même façon (c'est moins compliqué qu'indifférencié tavu)
En fait le bénéfice d'une entreprise est taxé au moment où tu taxes le coût du travail et au moment où tu taxes le bénéfice.

C'est déjà une taxation sur ce qui reste après passage d'une première fournée de taxes.

Si tu dis "Du coup comme y'a 100% de taxes sur le coût du travail on va taxer les bénéfices à 50% au lieu de 33%", tu changeras pas l'intérêt qu'il y a à remplacer des hommes par des machines.

Si t'as 10 ouvriers qui te coûte 30000 taxes comprises et que tu as 20000 de bénéfices taxés à 33%, avec ta solution demain les 20000 vont être taxés à 50% à la place.
Tu remplaces les ouvriers par des machines qui te coûtent 20000 pour la même prod, tu as 30000 de bénéfice taxes à 50%, pif paf pouf, tu paies + de taxes qu'avant mais t'as quand même lourdé tes employés pour un bénéfice.

Sinon c'est quoi le bénéfice d'un capital ? L'argent investi dans une entreprise qui fait qu'on gagne de l'argent après que l'entreprise ait payé toutes ses taxes sur les employés, les bénéfices et tout ? Ah ouais, faudrait le taxer une 3ème fois ça !


En fait y'a deux problèmes. Vous pensez à des super mesures qui visent des entreprises qui se goinfrent mais sans voir celles qui galèrent et en omettant que celles qui se goinfrent contournent déjà l'existant. Vous voulez pas une fiscalité saine, simple, rationnelle, uniforme, vous voulez prendre des sous où il y en a. Ce qui est compréhensible.

Y'a quand même une logique que j'ai déjà lue ici qui est que de penser que tant qu'il y a du bénéfice, il y aura des gens pour investir et ramasser ce bénéfice. C'est marrant de lire ça quand justement l'immobilier est à l'arrêt parce que le rendement est moins bon que d'autres trucs. En fait il y aura des gens pour investir tant que tout ce qui rapporte + est plein. En tuant le rendement, on touche à l'investissement. Et là encore, le capital des énormes sociétés à millions de bénéfices est différent du capital des PME.
Et toucher à l'investissement, c'est pas forcément une bonne idée pour des trucs comme la croissance et l'emploi...

Je trouve ça fantastique que quand l'idée générale est de dire "on taxe trop le coût du travail en France", le truc vienne de se retourner en "on taxe pas assez les bénéfices vu qu'ils sont moins taxés que le coût du travail". wow. Sérieusement.


@Aloïsius : Oui, c'est une autre évidence ça, c'est pour ça que je parlais de l'impôt sur les sociétés, faut se rappeler qu'il existe et solutionne pas le truc. Taxer un CA c'est d'une débilité sans nom par contre. Ca tient pas des coûts... Tu peux avoir un CA énorme et être déficitaire et toi tu veux taxer le CA ? Whaaaaaaaaaaaaaat?
Citation :
Publié par Kwild
Genre on mettrait en place une sorte d'impôt sur les bénéfices des entreprises ?
Le bénéfice, tu peux le délocaliser en deux tours de passe-passe financier. C'est le CA qu'il faut viser. Quand Amazon vend ses trucs en France, il doit payer ses impôts en France, pas en Irlande, même si Amazon France achète à Amazon Irlande ses produits deux plus cher qu'elle ne les vend (je sais, ça marche pas comme ça la magouille...).
Citation :
Publié par Kwild
En fait y'a deux problèmes. Vous pensez à des super mesures qui visent des entreprises qui se goinfrent mais sans voir celles qui galérent et en omettant que celles qui se goinfrent contournent déjà l'existant. Vous voulez pas une fiscalité saine, simple, rationnelle, uniforme, vous voulez prendre des sous où il y en a. Ce qui est compréhensible.
Je suis responsable d'une de ces entreprises qui galérent et qui se trouve devant le dilemme totalement stupide suivant :
- Je ne peux pas embaucher parce que je n'ai pas la trésorerie pour payer l'URSSAF avant que cet emploi commence à rapporter des sous
- J'ai des clients qui me demandent plus de services que je dois donner à des freelance parce que je peux payer la TVA, mais pas les taxes patronales

Et en fin d'année, je ne paierais quasiment pas d'IS, parce que je n'aurais quasiment pas de bénéfice. In fine, l'état est perdant avec moi. Alors que si l'embauche coûtait moins cher et le bénéfice plus cher, je pourrais plus contribuer à la fois à la collectivité via l'impôt, et à l'emploi en filant du boulot à quelqu'un.

Enfin je ne suis pas d'accord. Je voudrais au contraire une fiscalité limpide en forme de : Tu as gagné X sur le territoire Français, tu es prélevé d'Y. Quelque soit la façon dont tu gagnes cet argent, et de quelque manière que la transaction ait eu lieu.

De cette façon :
- Tu encourages l'investissement (puisqu'actuellement la possession d'actions est taxé que ces actions rapportent ou non)
- Tu règles beaucoup de problèmes d'optimisation fiscale (la transaction concerne le territoire ? Tu paies.)
- Tu encourages l'embauche en rabaissant le ticket d'entrée

Je ne vois pas d'effets néfastes immédiats sur ce type de mise en place. Il y en a probablement, mais le principe est suffisamment simple pour qu'ils soient identifiés.
Citation :
Publié par Aloïsius
Le bénéfice, tu peux le délocaliser en deux tours de passe-passe financier. C'est le CA qu'il faut viser. Quand Amazon vend ses trucs en France, il doit payer ses impôts en France, pas en Irlande, même si Amazon France achète à Amazon Irlande ses produits deux plus cher qu'elle ne les vend (je sais, ça marche pas comme ça la magouille...).
T'as aussi le cas Colgate où tu as la double combo avec non seulement l'état qui est grugé mais également les salariés de l'usine qui avaient une prime d'intéressement. Cette prime est devenue nulle du jour où les dirigeants ont décidé pour des histoires d'optimisation fiscale que l'usine ne ferait plus de bénéfice (puisque c'est le siège au Luxembourg qui devait faire ce bénéfice).
Cas cité déjà 2 fois dans des émissions d'Arte sur l'optimisation fiscale (le mardi soir c'est souvent sympa, je vous conseille).
Citation :
Publié par Jack O'Bannon
Je suis responsable d'une de ces entreprises qui galérent et qui se trouve devant le dilemme totalement stupide suivant :
- Je ne peux pas embaucher parce que je n'ai pas la trésorerie pour payer l'URSSAF avant que cet emploi commence à rapporter des sous
- J'ai des clients qui me demandent plus de services que je dois donner à des freelance parce que je peux payer la TVA, mais pas les taxes patronales

Et en fin d'année, je ne paierais quasiment pas d'IS, parce que je n'aurais quasiment pas de bénéfice. In fine, l'état est perdant avec moi. Alors que si l'embauche coûtait moins cher et le bénéfice plus cher, je pourrais plus contribuer à la fois à la collectivité via l'impôt, et à l'emploi en filant du boulot à quelqu'un.
J'entendais un truc similaire à la radio avant hier sur France Inter où un mec disait qu'il louait son camion 1k5€ par mois alors qu'un emprunt pour en acheter un lui couterait 500€ par mois à rembourser mais que les banques lui prêtaient pas.
Parisot disait qu'il fallait voir toutes les banques, faire jouer la concurrence, etc...

J'ai pas géré l'URSSAF mais t'es censé le payer avant ? O_o
Et t'as pas moyen de l'avoir la trésorerie, via banque, investisseurs ?

Citation :
Enfin je ne suis pas d'accord. Je voudrais au contraire une fiscalité limpide en forme de : Tu as gagné X sur le territoire Français, tu es prélevé d'Y. Quelque soit la façon dont tu gagnes cet argent, et de quelque manière que la transaction ait eu lieu.
Ben c'est un peu ce qu'on a aujourd'hui non ?
Sauf que pour le contourner, et j'exagère à peine (voire pas en fait), une entreprise peut faire :
- Je produis mon truc sur le sol français (ouais ça existe) jusqu'au stade semi-fini
- Je l'envoie à l'étranger genre en Irlande pour une étape à la con en le vendant à ma filiale locale une bouchée de pain
- Je le renvoie en France en le revendant près du prix de vente
- Je fais une marge ridicule en France. Voire je perds de l'argent !

Le problème c'est que l'entreprise fixe les prix à la sortie et à l'entrée du territoire. D'où les bénéfices déclarés à l'étranger. Et ça nique tout.
Citation :
Publié par Kwild
J'entendais un truc similaire à la radio avant hier sur France Inter où un mec disait qu'il louait son camion 1k5€ par mois alors qu'un emprunt pour en acheter un lui couterait 500€ par mois à rembourser mais que les banques lui prêtaient pas.
Parisot disait qu'il fallait voir toutes les banques, faire jouer la concurrence, etc...

J'ai pas géré l'URSSAF mais t'es censé le payer avant ? O_o
Et t'as pas moyen de l'avoir la trésorerie, via banque, investisseurs ?
C'est une question de timing en fait. Quand tu embauches, tu verses un salaire au bout d'un mois sur lequel tu paies l'URSSAF. Hors, dans la comm tu embauches rarement quelqu'un qui sera occupé à 100% sur un seul client. Sinon ça n'a pas de sens, le client n'a qu'à l'embaucher lui même (c'est de la régie, y a qu'une poignée de boites à la gestion ubuesque genre Orange qui le font encore).
Donc pour "rentabiliser" le nouveau collaborateur, on le met sur des appels d'offre et de la prospection (conférences, billets de blog, démarchage de réseau, etc.) et pendant ce temps son salaire est versé mais non compensé par des rentrées.

Du coup, pendant un bon trimestre au mieux, on paie 100% du temps de quelqu'un qui n'est rentabilisé qu'à 30/50% ... Et l'URSSAF par contre joue à plein. Et pour une jeune boite, ce n'est pas possible. Du coup : freelances qui sont payés à la mission.

Citation :
Publié par Kwild
Ben c'est un peu ce qu'on a aujourd'hui non ?
Sauf que pour le contourner, et j'exagère à peine (voire pas en fait), une entreprise peut faire :
- Je produis mon truc sur le sol français (ouais ça existe) jusqu'au stade semi-fini
- Je l'envoie à l'étranger genre en Irlande pour une étape à la con en le vendant à ma filiale locale une bouchée de pain
- Je le renvoie en France en le revendant près du prix de vente
- Je fais une marge ridicule en France. Voire je perds de l'argent !

Le problème c'est que l'entreprise fixe les prix à la sortie et à l'entrée du territoire. D'où les bénéfices déclarés à l'étranger. Et ça nique tout.
C'est ce qu'on a, mais dans des proportions inégales. Si tu bump la TVA suffisamment pour que ce ne soit plus intéressant de faire les va et vient internationaux et tu baisses les prix sur les bénéfices parce que tu as récupéré la valeur précédemment.
Citation :
Publié par Jack O'Bannon
C'est une question de timing en fait. Quand tu embauches, tu verses un salaire au bout d'un mois sur lequel tu paies l'URSSAF. Hors, dans la comm tu embauches rarement quelqu'un qui sera occupé à 100% sur un seul client. Sinon ça n'a pas de sens, le client n'a qu'à l'embaucher lui même (c'est de la régie, y a qu'une poignée de boites à la gestion ubuesque genre Orange qui le font encore).
Donc pour "rentabiliser" le nouveau collaborateur, on le met sur des appels d'offre et de la prospection (conférences, billets de blog, démarchage de réseau, etc.) et pendant ce temps son salaire est versé mais non compensé par des rentrées.
Hmmm, pourtant le client a pas une histoire de budget différent entre un employé et un prestataire ? De la même façon que toi tu peux faire appel à des freelances qui te coûtent plus cher que d'embaucher ?
J'ai des potes qu'ont fait un peu de consulting, passer de 6 mois à 2 ans dans une boîte en mission full time, ça se fait .

Citation :
C'est ce qu'on a, mais dans des proportions inégales. Si tu bump la TVA suffisamment pour que ce ne soit plus intéressant de faire les va et vient internationaux et tu baisses les prix sur les bénéfices parce que tu as récupéré la valeur précédemment.
J'avoue être à moitié perdu là xD. Hmmm, effectivement, l'entreprise va payer la TVA sur le produit quand il revient en France avant de la faire elle-même payer au client une 2ème fois, juste ?
Par contre monter la TVA ça pénalise les produits qui viennent effectivement de façon légitime de l'étranger et pour lesquels on a pas forcément de concurrence en France. Et donc ça pénalise le consommateur.
Citation :
Publié par Kwild
Hmmm, pourtant le client a pas une histoire de budget différent entre un employé et un prestataire ? De la même façon que toi tu peux faire appel à des freelances qui te coûtent plus cher que d'embaucher ?
J'ai des potes qu'ont fait un peu de consulting, passer de 6 mois à 2 ans dans une boîte en mission full time, ça se fait .
En comm la plupart du temps ils ont un budget prestas et PAS de budget recrutement (là où ça atteint des sommets dans le drôle, c'est Orange qui paie 4 veilleurs web en interne qui sont tous ... en régie. Parce que la politique du groupe, c'est pas d'embauche au siège.)
Et pour le temps passé, on est sur du plus long terme et sur du moins soutenu. Pour nous, un très bon client c'est quelqu'un à qui on vend un mi temps parce qu'il n'a pas plus à consacrer aux réseaux sociaux. Souvent dans ce cas, c'est un "mi temps vendu" pour un plein temps réalisé d'ailleurs. Mais ce genre de cas est assez rare.

Dans le consulting informatique avoir un cador qui vient en régie quelques mois est beaucoup plus commun, parce que les projets ont des budgets qui n'ont rien à voir aussi

Citation :
Publié par Kwild
J'avoue être à moitié perdu là xD. Hmmm, effectivement, l'entreprise va payer la TVA sur le produit quand il revient en France avant de la faire elle-même payer au client une 2ème fois, juste ?
Par contre monter la TVA ça pénalise les produits qui viennent effectivement de façon légitime de l'étranger et pour lesquels on a pas forcément de concurrence en France. Et donc ça pénalise le consommateur.
Pénaliser le consommateur sur les produits étrangers (ou ayant fait l'objet de manipulations fiscales) et favoriser les produits locaux, c'est un axe politique qui pourrait tout à fait se défendre (salut Montebourg !). Si dans le même temps tu communiques sur le fait que la baisse des charges sur les salaires et que ceux-ci peuvent être relevés ça peut passer.
Message supprimé par son auteur.
Je comprends pas, en quoi c'est plus intéressant d'essayer de booster la construction par l'investissement locatif plutôt que par des aides à l'accès à la propriété? Les deux ne sont pas mutuellement exclusifs, mais quand ça devient plus intéressant de construire quand on est DEJA propriétaire que quand on est locataire, c'est qu'il y a un sérieux problème. Ok les acteurs visés ne sont pas les mêmes, mais un logement construit est un logement construit quelle que soit son origine.
Citation :
Publié par Glor
Je comprends pas, en quoi c'est plus intéressant d'essayer de booster la construction par l'investissement locatif plutôt que par des aides à l'accès à la propriété? Les deux ne sont pas mutuellement exclusifs, mais quand ça devient plus intéressant de construire quand on est DEJA propriétaire que quand on est locataire, c'est qu'il y a un sérieux problème. Ok les acteurs visés ne sont pas les mêmes, mais un logement construit est un logement construit quelle que soit son origine.
Quand les votants sont en majorité des quinquas et plus et qu'ils sont la majorité des possédants de foncier ... Ta proposition est un problème.

Ta proposition signifierait qu'on permettrait à plus de monde de :
1) Quitter la clientèle des possédants actuels ...
2) Augmenter la pression et la concurrence sur les logements déjà en location

Tu comprendras que c'est intolérable.
Citation :
Publié par Glor
Je comprends pas, en quoi c'est plus intéressant d'essayer de booster la construction par l'investissement locatif plutôt que par des aides à l'accès à la propriété? Les deux ne sont pas mutuellement exclusifs, mais quand ça devient plus intéressant de construire quand on est DEJA propriétaire que quand on est locataire, c'est qu'il y a un sérieux problème. Ok les acteurs visés ne sont pas les mêmes, mais un logement construit est un logement construit quelle que soit son origine.
Je pense que ça ne vise pas les constructions de maisons, mais plutôt d'immeubles et résidences.

Si tu aides à l'accès à la propriété, ça veut dire que tu permets aux constructeurs de monter les prix pour avoir la marge qui les motive à construire.
Si tu baisses les coûts de construction, tu leur refiles de la marge en maintenant les prix actuels, voire en les baissant, donc en permettant à la demande d'exister.

Par contre c'est vraiment, vraiment, vraiment du détricotage. une maille à l'envers, une maille à l'endroit.

Et ce genre de trucs ne devrait pas être annoncé, c'est fait ou pas fait :
Citation :

Parallèlement, les terrains à bâtir pourraient aussi à l'avenir bénéficier des mêmes abattements que ceux des autres biens immobiliers. Résultat, ils seraient exonérés d'impôt sur le revenu au bout de 22 ans, contre 30 actuellement.
Bonjouuur, j'ai un foncier qu'a 25 ans, je m'apprêtais à le vendre mais tiens, je vais peut-être attendre du coup.
Citation :
Tu le dis toi-même dans ces deux phrases : il y a un problème de coût du travail puisque nos produits, aujourd'hui, ne se vendent pas avec une valeur ajoutée suffisante pour payer les niveaux de rémunération actuels et le coût social associé.
C'est complètement faux. Les "autres" sont moins chers parce qu'une fois qu'ils ont 40 ans les employés malades de maladies du travail peuvent crever la bouche ouverte après avoir mené une vie d'esclave.
Non, on a pas envie que ca soit pareil ici, et il serait bon qu'il cesse d'en être ainsi la bas.

Il existe des solutions qui ne sont même pas des solutions de gauche ou de droite:

-Appliquer la réciprocité pays par pays selon leurs règles commerciales en vigueur: tu es chinois et tu veux vendre en France ? Même régime que les entreprises étrangères en Chine. (Joint venture minoritaire obligatoire)

-Arrêter de faire les enfants de choeur et de traiter en partenaires des entités qui sont des adversaires économiques.

Après il y a des solutions de gauche:

-Imposition uniforme et sécurité sociale mondialisée
-Abolition des frontières fiscales

La façon la plus simple d'éviter les effets de bord occasionnés par les frontières, c'est qu'il n'y en aie plus. Ca fera évidemment crier d'horreur Amazon et les sportifs domiciliés à Monaco, mais ils sont aussi dangereux pour l'état que les entreprises chinoises.

Citation :
Je comprends pas, en quoi c'est plus intéressant d'essayer de booster la construction par l'investissement locatif plutôt que par des aides à l'accès à la propriété?
C'est pas ls mêmes qui en profitent. vue la gueule de la pyramide des ages, ceux qui ont aujourd'hui moins de 30 ans vont passer leur vie à marner pour les plus agés sans en tirer aucun bénéfice.

Dernière modification par Andromalius ; 29/08/2014 à 17h00.
Citation :
Publié par Glor
Je comprends pas, en quoi c'est plus intéressant d'essayer de booster la construction par l'investissement locatif plutôt que par des aides à l'accès à la propriété?
Parce que dans un cas, tu enrichis ceux qui sont déjà riches, et en concentrant l'immobilier dans un nombre réduit de mains tu t'assures que les prix restent artificiellement élevés.

La chute des mises en chantier s'explique simplement : les prix sont délirants alors que les salaires stagnent et que le chômage augmente et que les banques sont frileuses. Les primo-accédants n'ont pas les moyens d'acheter du neuf, c'est devenu bien trop cher.

La logique voudrait que les prix baissent pour retrouver un équilibre. Mais ça, ni les banques, ni les promoteurs, ni les rentiers n'en veulent. Ils ont donc organisé une gigantesque campagne de lobbying pour faire croire que Duflot et Pinel étaient responsables de la situation, alors que les causes structurelles bien plus profondes sont évidentes.
L'objectif était de convaincre le gouvernement de relancer la politique de la demande (et pas de l'offre), en soutenant artificiellement le pouvoir d'achat des plus riches, à grands coups d'exonérations fiscales.
Ainsi, les rentiers pourront investir dans la pierre aux frais du contribuable (qui va voir sa TVA augmenter en même temps que son loyer...), les prix de l'immobilier resteront élevés et les salauds de pauvres resteront à leur place.

Merci Valls !
Citation :
Publié par Aloïsius
Ils ont donc organisé une gigantesque campagne de lobbying pour faire croire que Duflot et Pinel étaient responsables de la situation, alors que les causes structurelles bien plus profondes sont évidentes.
L'objectif était de convaincre le gouvernement de relancer la politique de la demande (et pas de l'offre), en soutenant artificiellement le pouvoir d'achat des plus riches, à grands coups d'exonérations fiscales.
A ce propos, @si a pondu un papier sur ce sujet. C'est assez ahurissant quand on regarde de près
Et ça a été répercuté jusque sur ces pages :une véritable saturation de l'espace médiatique. Je me suis moi-même laissé prendre, personne n'est immunisé au lavage de cerveau.
Du coup, quand j'ai repris un peu de recul sur la question, http://www.cgedd.developpement-durab...200-a1048.html
et que j'ai mis en corrélation la baisse des constructions avec la montée du chômage et la persistance de prix 70% plus élevé par rapport aux revenus des ménages que la moyenne historique de long terme, j'ai eu un peu les boules.
Il y a quelques médias qui se sont fait l'écho de la manip (libé par exemple, et donc @si aussi), mais dans le tintamarre @Hollande bashing actuel, ça reste inaudible. "Duflot est une incapable écervelée qui a détruit à elle toute seule le secteur immobilier", c'est bien plus vendeur dans le contexte actuel que "la bulle immobilière est tellement enflée que le marché est bloqué".


J'ai fait une offre d'achat à -9% du prix proposé, elle a été acceptée illico par le vendeur, sans négociation. Je me dis que j'aurai du demander moins encore, et que certains se disent qu'il est temps de vendre... Mais si, à coup de milliards d'argent public, on maintient encore les prix aux niveaux actuels, mon opération n'aura pas été si mauvaise...
Citation :
Publié par Maldib
A ce propos, @si a pondu un papier sur ce sujet. C'est assez ahurissant quand on regarde de près
Médiapart aussi http://www.mediapart.fr/journal/econ...bouc-emissaire

Citation :
Manuel Valls a annoncé vendredi 29 août des mesures pour relancer la construction. Au passage, l'encadrement des loyers, qui devait voir le jour d’ici la fin de l’année dans toute l’Ile-de-France, et dans les autres régions en 2015, est réduit à une simple expérimentation à Paris. Le premier ministre tourne ainsi la page Duflot, et sa loi taxée depuis quelques semaines de tous les maux. Lui faire porter le chapeau n'a pourtant pas grand sens alors que l'explosion des prix constitue le premier obstacle. Décryptage.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés