Petites histoires philosophiques, histoires zen, etc..

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Citation :
Deux femmes
.
Je suis une femme
Je suis une femme
.
Je suis une femme née d'une femme dont l'homme acheta une usine.
Je suis une femme née d'une femme dont l'homme travailla à l'usine.
.
Je suis une femme dont l'homme porte des costumes de soie; qui surveille
constamment son poids.
Je suis une femme dont l'homme porte des costumes en lambeaux, dont le
coeur est constamment serré à cause de la faim
.
Je suis une femme qui éleva deux bébés qui devinrent de beaux enfants.
Je suis une femme qui éleva deux bébés morts faute de lait .
.
Je suis une femme qui éleva des jumeaux qui allèrent au lycée et passèrent leurs
vacances à l'étranger.
Je suis une femme qui éleva trois enfants dont les ventres sont plats faute de nourriture .
.
Mais un homme vint ;
Mais un homme vint ;
.
Et il raconta aux paysans qu'ils s'enrichiraient et que ma famille s'appauvrirait
Et il me parla de jours meilleurs, et il fit des jours meilleurs .
.
Nous devions manger du riz
Nous mangions du riz
.
Nous devions manger des haricots !
Nous mangions des haricots
.
On n'accorda plus de visa à mes enfants pour qu'ils puissent partir en vacances en Europe.
Mes enfants ne pleuraient plus pour s'endormir .
.
Et je me sentis paysanne
Et je me sentis une femme .
.
Une paysanne avec une vie ennuyeuse, dure, sans attrait .
Une femme avec une vie qui lui permettait parfois de chanter .
.
Et je rencontrai un homme.
Et je rencontrai un homme.
.
Et ensemble nous commençâmes à comploter avec l'espoir de retrouver la liberté.
Je vis son coeur se mettre à battre avec l'espoir de la liberté, enfin .
.
Un jour, le retour de la liberté.
Un jour la liberté .
.
Et alors,
Mais alors,
.
Un jour,
Un jour,
.
Il y eut des avions au-dessus de nos têtes et des fusils qui tiraient tout près.
Il y eut des avions au-dessus de nos têtes et des fusils qui tiraient au loin .
.
Je rassemblai mes enfants et rentrai chez moi.
Je rassemblai mes enfants et courus .
.
Et les fusils s'éloignèrent de plus en plus.
Et les fusils se rapprochèrent de plus en plus.
.
Et alors ils annoncèrent le retour de la liberté!
Et alors ils arrivèrent, c'était de très jeunes hommes.
.
Ils vinrent en compagnie de mon homme.
Ils vinrent et trouvèrent mon homme.
.
Ces hommes qui avaient presque tout perdu.
Ils trouvèrent tous ces hommes qui ne possédaient que leur vie .
.
Et nous trinquâmes pour fêter l'événement .
Et ils les tuèrent tous .
.
Les meilleurs apéritifs .
Ils tuèrent mon homme .
.
Puis ils nous invitèrent à danser .
Puis ils vinrent pour moi .
.
Moi .
Pour moi, la femme .
.
Et ma soeur .
Et pour ma soeur .
.
Alors, ils nous emmenèrent,
Ils nous emmenèrent ,
.
Ils nous emmenèrent dîner dans un petit club privé .
Ils nous arrachèrent la dignité que nous avions gagnée .
.
Et ils nous offrirent du boeuf .
Et ils nous frappèrent .
.
Les plats se suivaient sans cesse .
Sans cesse ils étaient sur nous .
.
Nous étions prêt d'éclater tant nous avions mangé .
Coup de poing, immersion - les soeurs saignent, les soeurs meurent .
.
C'était magnifique d'être libre à nouveau !
C'était vraiment un soulagement que d'avoir survécu .
.
Les haricots avaient maintenant presque disparu .
Les haricots avaient disparu .
.
Le riz, je l'avais remplacé par du poulet ou du steak .
Le riz, je n'en trouve pas .
.
Et les fêtes continuent nuit après nuit pour effacer tout le temps perdu .
Et mes larmes silencieuses se joignent à nouveau aux cris
nocturnes de mes enfants.
.
Et je me sens à nouveau une femme .
On dit que je suis une femme .
.
Traduit de l'Américain par MVT
.
Ce texte a été écrit par une ouvrière chilienne, en 1973, peu après
l'assassinat du Président Allende . Une missionnaire américaine
le traduisit et l'emporta avec elle quand elle fut expulsée du Chili .

Extirpé d'ici ...
C'est clairement un texte qui met les tripes à l'air. Il me semblait bien adapté au contexte ... actuel, dirons-nous. J'essaierai de fouiller dans mes bookmarks si je ne trouve pas d'autres textes aussi poignants, mais je n'ai plus guère de temps à moi en ce moment... Cela dit, ce sujet vivra longtemps, j'en suis sûr.

Du même site ...
Citation :

" Que sont devenus les Pequots ?
Où sont les Narragansetts, les Mohicans, les Pocanets
et les autres tribus puissantes de notre peuple ?
Elles ont disparu sous l'avarice et l'oppression de l'homme blanc,
comme la neige sous le soleil de l'été ... ".
Tecumseh, chef Shawnee

Très poignant comme texte, Kelem. J'adore lire et relire ce sujet, il est bourré de sagesse populaire

J'ai bien aimé aussi l'histoire de l'Homme idiot. Je me demande si je ne lui ressemble pas de temps en temps...
***
Deux graines reposaient l'une à côté de l'autre dans une terre fertile au printemps.

La première graine dit :
"Je veux grandir ! Je veux plonger mes racines profondément dans la terre et lancer ma tige haut dans les airs... Je veux voir mes bourgeons s'ouvrir comme des drapeaux annonçant l'arrivée du printemps... Je veux sentir le soleil réchauffer mon visage et la rosée matinale bénir mes pétales !"

Et elle grandit !

La deuxième graine dit :
"J'ai peur. Si je plonge mes racines dans la terre, je ne sais pas ce qui m'attend dans cette obscurité. Ma tige est fragile, si j'essaie de percer la croûte de terre pour m'élever dans les airs, elle risque de se briser. Et si, à peine entrouverts, un ver venait à manger mes bourgeons ? Et si je montrais ma fleur, qui sait ? Un enfant pourrait m'arracher de la terre. Non, il vaut beaucoup mieux attendre pour sortir qu'il n'y ait plus aucun danger."

Et elle attendit !

Un oiseau qui passait par là, fouillant la terre en quête de nourriture, trouva la graine qui attendait et vite la dévora.


***

C'est l'histoire de deux amis qui marchaient dans le désert.

A un moment , ils se disputèrent et l'un des deux donna une gifle à l'autre. Ce dernier , endolori mais sans rien dire, écrivit dans le sable :

"AUJOURD'HUI , MON MEILLEUR AMI M'A DONNE UNE GIFLE"

Ils continuèrent à marcher puis trouvèrent un oasis , dans lequel ils décidèrent de se baigner . Mais celui qui avait été giflé manqua de se noyer et son ami le sauva .

Quand il se fut repris , il écrivit sur une pierre :

"AUJOURD'HUI , MON MEILLEUR AMI M'A SAUVE LA VIE"

Celui qui avait donné la gifle et sauvé son ami lui demanda :

" Quand je t'ai blessé tu as écrit sur le sable et maintenant tu as écrit sur la pierre . Pourquoi ? "

L'autre ami répondit : " Quand quelqu'un nous blesse , nous devons l'écrire dans le sable, où les vents du pardon peuvent l'effacer. Mais quand quelqu'un fait quelque chose de bien pour nous, nous devons le graver dans la pierre , où aucun vent ne peut l'effacer ".

APPRENONS À ÉCRIRE NOS BLESSURES DANS LE SABLE
ET À GRAVER NOS JOIES DANS LA PIERRE

***

Entre ce que je pense ,
ce que je veux dire ,
ce que je crois dire ,
ce que je dis ,
ce que vous voulez entendre ,
ce que vous entendez ,
ce que vous croyez en comprendre ,
ce que vous voulez comprendre , et
ce que vous comprenez

Il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre

Mais , s'il vous plaît , essayons quand même !
[...] l'histoire des deux moines zen, Tanzan et Ekido, qui marchaient sur une route de campagne devenue extrêmement boueuse apres des pluies torrentielles Près d'un village, ils croisèrent une jeune femme qui tentait de traverser la route. La boue etait si profonde qu'elle aurait abimé le kimono de soie qu'elle portait. Tanzan la prit sur ses epaules d'un coup et la transporta de l'autre cote de la route.
Puis les moines reprirent leur route en silence. Cinq heures plus tard, alors qu'ils approchaient du temple où ils allaient loger, Ekido ne put se contenir plus longtemps. "Pourquoi as-tu porté cette femme ?" demande-t-il. "Nous sommes des moines. Nous ne sommes pas censés faire des choses pareilles."
"Je me suis deleste de la femme en question il y a des heures, lui repondit tanzan, mais toi, tu la portes encore, il me semble".
Citation :
Publié par Airmed
[...] l'histoire des deux moines zen, Tanzan et Ekido, qui marchaient sur une route de campagne devenue extrêmement boueuse apres des pluies torrentielles Près d'un village, ils croisèrent une jeune femme qui tentait de traverser la route. La boue etait si profonde qu'elle aurait abimé le kimono de soie qu'elle portait. Tanzan la prit sur ses epaules d'un coup et la transporta de l'autre cote de la route.
Puis les moines reprirent leur route en silence. Cinq heures plus tard, alors qu'ils approchaient du temple où ils allaient loger, Ekido ne put se contenir plus longtemps. "Pourquoi as-tu porté cette femme ?" demande-t-il. "Nous sommes des moines. Nous ne sommes pas censés faire des choses pareilles."
"Je me suis deleste de la femme en question il y a des heures, lui repondit tanzan, mais toi, tu la portes encore, il me semble".

Je ne peux m'empêcher : https://forums.jeuxonline.info/showt...3&page=1&pp=15 premier post
mouais ok, ok.

Bon une autre (j'en ai deux trois un peu complique, les auteurs illustrant leurs propos avec un texte "philo", histoires zen, mais sans l'idée, ca passe moyennement, donc a voir avec soir ) :

D'apres ce que raconte une vieille histoire soufie, un roi vivant jadis dans un pays du moyen-orient était continuellement déchiré entre le bonheur et le découragement. La moindre petite chose le contrariait beaucoup ou provoquait chez lui une réaction vive et sa félicité se transformait vite en déception et désespoir.
Vint un temps ou le roi en eut finallement assez de lui et de la vie. Il commenca a se mettre en quete d'un moyen de s'en sortir. Il envoya querir un sage qui vivait dans son royaume et que l'on disait illumine. Lorsque le sage arriva a la cour, le roi lui dit : "Je veux etre comme toi. Peux-tu me donner quelque chose qui m'apportera l'equilivbre, la sérénité et la sagesse ? Je suis pret à payer n'importe quel prix."
Le sage répondit ainsi au roi : "Je peux peut etre vous aider. Mais le prix a payer est si grand que votre royaume tout entier ne suffirait pas. Par conséquent, ce sera un cadeau que je vous ferai, si vous voulez bien l'honorer." Le roi lui donna sa parole et le sage partit.
Quelques semaines plus tard, le vieux sage revint et tendit un coffret en jade sculpté au roi. Apres avoir ouvert le coffret, le roi y trouva un simple anneau d'or. A l'intérieur de l'anneau, il y avait une inscription qui disait : "cela aussi passera".
"Quelle est la signification de cette inscription ?" demanda le roi. "Portez cet anneau en tout temps, lui répondit le sage. Quoi qu'il arrive, avant de qualifier les choses de bonnes ou de mauvaises, touchez l'anneau et lisez-en l'inscription. Ainsi vous serez toujours en paix".
Nous étions un peuple sans loi, mais nous étions en très bons termes avec le Grand Esprit, créateur et maître de toutes choses. Vous Blancs, présumiez que nous étions sauvages. Vous ne compreniez pas nos prières. Vous n'avez pas essayé de les comprendre. Quand nous chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent, vous disiez que nous adorions des idoles. Sans nous comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes perdues, simplement parce que notre culte était différent du vôtre.

Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout : soleil, lune, arbres, vent et montagnes. Parfois, nous l'approchions à travers toutes ces choses. était-ce si mal ? Je pense que nous croyons sincèrement en l'être suprême ; d'une fois plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens qui vivent près de la nature ne vivent pas dans l'obscurité.

Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font, cependant. Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui, c'est que les Blancs n'écoutent pas. Ils n'ont jamais appris à écouter les Indiens, aussi je doute qu'ils écoutent les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit.

Tatanga Mani ou Walking Buffalo, indien Stoney (1871-1967)
Citation :
Publié par Kelem Khâl La'Ri
Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font, cependant. Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui, c'est que les Blancs n'écoutent pas. Ils n'ont jamais appris à écouter les Indiens, aussi je doute qu'ils écoutent les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit.
Quand j'étais petit, je passais beaucoup de temps à parler aux arbres.

J'ai grandi, je ne les entends plus .
Citation :
Publié par Soir
J'ai grandi, je ne les entends plus.
Il existe un proverbe également plein de sagesse disant en substance ... "petit scarabée, prends garde à ne pas abuser de certaines activités, cela rend sourd".

Soir, Mère Nature t'a puni .
Citation :
Publié par Kelem Khâl La'Ri
Il existe un proverbe également plein de sagesse disant en substance ... "petit scarabée, prends garde à ne pas abuser de certaines activités, cela rend sourd".

Soir, Mère Nature t'a puni .
Qu'est-ce que tu dis ? <tend l'oreille>

Remarque, ce n'est pas moi qui, au Paradis du Fruit, se vantait d'avoir la main calleuse. Ou qui affirmait samedi défoncer et se faire défoncer deux fois par semaine.


Bon, si on revenait dans le sujet, hmmm ? Ce Soir qui l'a fait dévier, pas sérieux, ce mec.


***


"Alors tu penses que je suis courageuse?"
demanda-t-elle.
"Oui, je le pense".

"Tu as peut-être raison. Mais c'est parce que j'ai eu
des professeurs dont j'ai pu m'inspirer. Je vais te parler
de l'un d'eux. Il y a plusieurs années, quand j'étais
bénévole à l'hôpital Stanford, j'ai connu une petite
fille nommée Lisa qui souffrait d'une maladie rare
et très grave. Sa seule chance de guérison semblait
être de recevoir une transfusion sanguine de son frère
âgé de cinq ans, qui avait miraculeusement survécu
à la même maladie et avait développé les anticorps
nécessaires pour la combattre.

Le docteur expliqua la situation au petit frère et lui
demanda s'il était prêt à donner son sang pour sa
soeur. Je l'ai vu hésiter un instant puis prendre une
grande respiration avant de répondre: "Oui,
je vais le faire si ça peut sauver Lisa".

"Durant la transfusion, il était étendu dans le lit
à côté de Lisa et il souriait, comme nous souriions
tous en voyant la petite fille reprendre des couleurs.
Puis le visage du petit garçon devint pâle et son
sourire disparut. Il regarda le docteur et demanda
d'une voix tremblante:
"Est-ce que je vais commencer tout de suite à mourir?

Parce qu'il était jeune, le garçon avait mal compris
le docteur; il pensait qu'il lui faudrait donner
tout son sang.

Oui, j'appris le courage, ajouta-t-elle, parce que
j'ai eu des professeurs dont j'ai pu m'inspirer.

Dan Millman
Citation :
Publié par Soir
Tous les chats sont mortels, Socrate est mortel, donc Socrate est un chat.
- Eugène Ionesco
Ton syllogisme est faux, tout comme l'auteur. Un syllogisme fonctionne comme les vecteurs: AB + BC = AC (explication raccourcis, voir ici pour de plus amples détails). Aristote serait le premier à utiliser cette logique:

Socrate est un homme,
Or les hommes sont mortels
Donc Socrate est mortel.

Ce serait Diogène de Sinope ou Antisthène (tout deux philosophes cyniques ayant délivré de sages paroles populaires qui rentreraient aisément ici) qui lui aurait répondu en se moquant:

Socrate est mortel,
Or mortels sont les chats
Donc Socrate est un chat.

Un apprenti observant attentivement un arbre demanda à son maître, les yeux rivés sur son livre tout en fumant la pipe :

"Maître, dîtes moi, est-ce le vent, soufflant sur les branches de l'arbre, qui les fait bouger ou bien est-ce les branches qui simplement se balancent d'elles-mêmes ?"

Le maître, les yeux toujours rivés sur son livre, dit alors d'une voix sereine :

"Ce n'est ni l'un ni l'autre mon enfant; c'est ton coeur qui bat."


Source : "A bittersweet life".
Un disciple se réveille en pleurant. Son maître perçoit la scène et, s'approchant de son élève, il lui demande:

-Pourquoi pleures-tu mon jeune ami, as-tu fais un mauvais rêve?
-Non mon maître, lui répondit-il en essuyant ses larmes.
-Serait-ce alors parce que ton rêve était un beau rêve?
-Ca n'est pas non plus pour cette raison, maître.
-Mais alors, explique moi la raison de ce chagrin...
-Maître, je pleurs car je sais que jamais je ne pourrai réaliser ce rêve.


Source: A bittersweet life
Citation :
Yuangang était un ministre de la Dynastie des Tang, durant le règne de l'Impératrice Wu Zetian. C'était un fonctionnaire honnête, tenant toujours ses promesses, et était intègre et prudent.

Lu Yuanfang avait une résidence à l'extérieur de la Ville de Luoyang appelée "le Jardin Jinxiu", c'était une résidence comme on n'en trouvait pas beaucoup qui se caractérisait par d'élégants pavillons et bâtiments, des ponts fins et des ruisseaux clairs. Plus tard, la fortune de la famille de Lu diminua et il devint difficile de joindre les deux bouts. Lu Yuanfang eut alors une discussion avec ses deux neveux Lu Yin et Lu Mao et ils décidèrent de vendre la propriété.

Quand la nouvelle circula que Lu Yuanfang avait mis en vente sa résidence, deux hommes d'affaires vinrent immédiatement le voir. Lu Yuanfang leur dit franchement la raison pour laquelle il voulait vendre sa résidence. Les deux hommes craignaient qu'il ne demande un prix exorbitant. Lu Yuanfang leur dit " Mon frère aîné et moi-même avons bâti cette résidence ensemble et nous prévoyions de la léguer aux générations futures pour qu'elles y vivent…Je ne compte pas faire fortune. Vous pouvez m'en donner six ou sept mille liangs d'argent ". En entendant cela, les deux hommes furent transportés de joie, ne pouvant en croire leurs oreilles. Un accord fut passé sur le champ. De peur que Lu Yuanfang ne change d'avis, ils lui donnèrent 50 liangs d'argent en guise d'acompte. Ils décidèrent que la vente aurait lieu dans les trois jours.

Après le départ des deux hommes d'affaires, le maire de la ville invita Lu Yuanfang chez lui. En lui disant qu'il avait l'intention de lui acheter sa résidence, il lui demanda de donner un prix aussi haut qu'il le souhaitait. Mais Lu Yuanfang joignit les mains et s'excusa en disant au maire qu'il avait déjà promis de vendre la propriété à quelqu'un d'autre. Il dit aussi au maire que bien que la vente n'était pas encore scellée, les acheteurs avait dores et déjà payé un acompte.
Le maire insista pour acheter la propriété et offrit à Lu le double de la somme. Lu Yuanfang, une fois de plus, déclina poliment l'offre du maire et déclara fermement qu'une fois qu'il avait promis à quelqu'un quelque chose, il tenait toujours sa promesse. Le maire n'était pas content du tout et demanda à Lu Yuanfang de repartir et de réfléchir à son offre.

Sur le chemin du retour, quand Lu Yin et Lu Mao surent que Lu Yuanfang avait refusé l'offre du maire, ils ne comprenaient pourquoi il avait agit de la sorte. Ils se demandèrent l'un l'autre à voix basse "Comment se fait-il que notre oncle soit si têtu ? Que nous arrivera t-il à l'avenir si nous offensons le maire ? De plus la vente n'a pas encore eu lieu, donc il est encore possible de dénoncer la transaction ". Quand Lu Yuanfang entendit ce qu'ils se disaient, il les sermonna sévèrement, en disant, " En tant qu'homme, on doit tenir sa parole. Vous êtes adultes. Comment ne pouvez vous pas comprendre un tel principe?”

Cette nuit là, Lu Yuanfang tournait et virait dans son lit ne pouvant trouver le sommeil. Tôt le lendemain matin il alla voir le maire. Le maire était très content et pensait qu'il avait changé d'avis. Contre toute attente, Lu Yuanfang s'en tint à sa première décision. Le maire était furieux et lui reprocha de ne pas être reconnaissant en disant, " Si cela n'avait pas été mon jugement équitable cette année, les neuf générations de la famille Lu auraient à payer pour cela. " Lu Yuanfang semblait assez embarrassé et s'agenouilla, mais il ne changea pas d'avis. Quand la mère de Lu Yuanfang entendit cela, fâchée, elle lui parla en tête à tête, "Comprends tu le principe de repayer une petite dette de gratitude avec tout ce qu'on peut ? Le maire veut acheter notre propriété. Nous ne devrions pas être parcimonieux même si nous la lui donnions gratuitement !" Lu Yuanfang dit à sa mère, "Père et toi, vous nous avez appris depuis l'enfance que ce qui est dit ne peut être dédit. Maintenant que j'ai déjà fait une promesse à quelqu'un ; comment puis-je la rompre ?" En entendant ses mots, sa mère ne put rien dire. Cependant les rumeurs allaient bon train : il doit y avoir un vice caché dans la vente du "Jardin Jinxiu" pour que cela soit à un prix si dérisoire. Les deux hommes d'affaires se sentirent eux aussi mal à l'aise concernant cette affaire. Ils décidèrent d'aller jeter un coup d'œil à la propriété avant de conclure l'affaire. Les deux hommes firent le tour de la résidence, mais ne trouvèrent rien d'étrange. Donc ils décidèrent de l'acheter et d'en faire un restaurant. Quand Lu Yuanfang entendit cela, il les avertit qu'ils ne pourraient pas l'utiliser comme restaurant car il n'y avait pas de conduits souterrains d'évacuation des eaux usées. Les deux hommes d'affaires furent déçus et abandonnèrent l'idée d'acquérir cette propriété tant désirée.

Toute la famille se plaignit que Lu Yuanfang ait dit la vérité aux futurs acquéreurs. Cependant, Lu Yuanfang n'avait pas de regret. Il dit, "Si je n'avais pas dit la vérité, j'aurais trompé les acheteurs. Quelque soit la difficulté de notre situation actuelle, je serais honnête et tiendrais toujours parole !"

Au moment même où toute la famille s'inquiétait de ne pas pouvoir trouver d'autres acheteurs, les deux hommes d'affaires revinrent et demandèrent, malgré tout, d'acheter le Jardin Jinxiu. Il s'avéra que quand Lu Yuanfang leur avait dit le défaut de la propriété ce jour là sans détour, ils avaient été touchés. Son honnêteté les poussa à croire qu'il n'y aurait pas d'autres défauts dans la propriété, et ils décidèrent d'utiliser la propriété pour ouvrir une échoppe de soie.
Et pour la route ... Plutôt que de maudire les ténèbres, allumons une chandelle, si petite soit-elle - Confucius.

Citation :
Publié par Soir
Remarque, ce n'est pas moi qui, au Paradis du Fruit, se vantait d'avoir la main calleuse. Ou qui affirmait samedi défoncer et se faire défoncer deux fois par semaine.
Les rudes lois du tatami .
Citation :
Publié par Kelem Khâl La'Ri
Nous étions un peuple sans loi, mais nous étions en très bons termes avec le Grand Esprit, créateur et maître de toutes choses. Vous Blancs, présumiez que nous étions sauvages. Vous ne compreniez pas nos prières. Vous n'avez pas essayé de les comprendre. Quand nous chantions nos louanges au soleil, à la lune ou au vent, vous disiez que nous adorions des idoles. Sans nous comprendre, vous nous avez condamnés comme des âmes perdues, simplement parce que notre culte était différent du vôtre.

Nous voyions la main du Grand Esprit dans presque tout : soleil, lune, arbres, vent et montagnes. Parfois, nous l'approchions à travers toutes ces choses. était-ce si mal ? Je pense que nous croyons sincèrement en l'être suprême ; d'une fois plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens qui vivent près de la nature ne vivent pas dans l'obscurité.

Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font, cependant. Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui, c'est que les Blancs n'écoutent pas. Ils n'ont jamais appris à écouter les Indiens, aussi je doute qu'ils écoutent les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit.

Tatanga Mani ou Walking Buffalo, indien Stoney (1871-1967)
Lol c'est mes cours de l'année dernière ça ^^
Est-ce qu'un discours de Steve Jobs (créateur d'Apple) a sa place, dans ce fil ? Et bien je crois que oui. On aime ou pas le personnage, et c'est loin d'être un sage comme les sages zen ou indiens de ce fil, mais il a une expérience de vie intéressante, je trouve, et il y a de quoi méditer sur ce qu'il dit.

Discours à l'université de Stanford, traduis par Anne Damour (la vo est plus bas):

Citation :

« C’est un honneur de me trouver parmi vous aujourd’hui et d’assister à une remise de diplômes dans une des universités les plus prestigieuses du monde. Je n’ai jamais terminé mes études supérieures. A dire vrai, je n’ai même jamais été témoin d’une remise de diplômes dans une université. Je veux vous faire partager aujourd’hui trois expériences qui ont marqué ma carrière. C’est tout. Rien d’extraordinaire. Juste trois expériences.



« Pourquoi j’ai eu raison de laisser tomber l’université »


La première concerne les incidences imprévues. J’ai abandonné mes études au Reed College au bout de six mois, mais j’y suis resté auditeur libre pendant dix-huit mois avant de laisser tomber définitivement. Pourquoi n’ai-je pas poursuivi ?


Tout a commencé avant ma naissance. Ma mère biologique était une jeune étudiante célibataire, et elle avait choisi de me confier à des parents adoptifs. Elle tenait à me voir entrer dans une famille de diplômés universitaires, et tout avait été prévu pour que je sois adopté dès ma naissance par un avocat et son épouse. Sauf que, lorsque je fis mon apparition, ils décidèrent au dernier moment qu’ils préféraient avoir une fille. Mes parents, qui étaient sur une liste d’attente, reçurent un coup de téléphone au milieu de la nuit : « Nous avons un petit garçon qui n’était pas prévu. Le voulez-vous ? » Ils répondirent : « Bien sûr. » Ma mère biologique découvrit alors que ma mère adoptive n’avait jamais eu le moindre diplôme universitaire, et que mon père n’avait jamais terminé ses études secondaires. Elle refusa de signer les documents définitifs d’adoption et ne s’y résolut que quelques mois plus tard, quand mes parents lui promirent que j’irais à l’université.


Dix-sept ans plus tard, j’entrais donc à l’université. Mais j’avais naïvement choisi un établissement presque aussi cher que Stanford, et toutes les économies de mes parents servirent à payer mes frais de scolarité. Au bout de six mois, je n’en voyais toujours pas la justification. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie et je n’imaginais pas comment l’université pouvait m’aider à trouver ma voie. J’étais là en train de dépenser tout cet argent que mes parents avaient épargné leur vie durant. Je décidai donc de laisser tomber. Une décision plutôt risquée, mais rétrospectivement c’est un des meilleurs choix que j’aie jamais faits. Dès le moment où je renonçais, j’abandonnais les matières obligatoires qui m’ennuyaient pour suivre les cours qui m’intéressaient.


Tout n’était pas rose. Je n’avais pas de chambre dans un foyer, je dormais à même le sol chez des amis. Je ramassais des bouteilles de Coca-Cola pour récupérer le dépôt de 5 cents et acheter de quoi manger, et tous les dimanches soir je faisais 10 kilomètres à pied pour traverser la ville et m’offrir un bon repas au temple de Hare Krishna. Un régal. Et ce que je découvris alors, guidé par ma curiosité et mon intuition, se révéla inestimable à l’avenir. Laissez-moi vous donner un exemple : le Reed College dispensait probablement alors le meilleur enseignement de la typographie de tout le pays. Dans le campus, chaque affiche, chaque étiquette sur chaque tiroir était parfaitement calligraphiée. Parce que je n’avais pas à suivre de cours obligatoires, je décidai de m’inscrire en classe de calligraphie. C’est ainsi que j’appris tout ce qui concernait l’empattement des caractères, les espaces entre les différents groupes de lettres, les détails qui font la beauté d’une typographie. C’était un art ancré dans le passé, une subtile esthétique qui échappait à la science. J’étais fasciné.


Rien de tout cela n’était censé avoir le moindre effet pratique dans ma vie. Pourtant, dix ans plus tard, alors que nous concevions le premier Macintosh, cet acquis me revint. Et nous l’incorporâmes dans le Mac. Ce fut le premier ordinateur doté d’une typographie élégante. Si je n’avais pas suivi ces cours à l’université, le Mac ne posséderait pas une telle variété de polices de caractères ni ces espacements proportionnels. Et comme Windows s’est borné à copier le Mac, il est probable qu’aucun ordinateur personnel n’en disposerait. Si je n’avais pas laissé tomber mes études à l’université, je n’aurais jamais appris la calligraphie, et les ordinateurs personnels n’auraient peut-être pas cette richesse de caractères. Naturellement, il était impossible de prévoir ces répercussions quand j’étais à l’université. Mais elles me sont apparues évidentes dix ans plus tard.


On ne peut prévoir l’incidence qu’auront certains événements dans le futur ; c’est après coup seulement qu’apparaissent les liens. Vous pouvez seulement espérer qu’ils joueront un rôle dans votre avenir. L’essentiel est de croire en quelque chose – votre destin, votre vie, votre karma, peu importe. Cette attitude a toujours marché pour moi, et elle a régi ma vie.




« Pourquoi mon départ forcé d’Apple fut salutaire »


Ma deuxième histoire concerne la passion et l’échec. J’ai eu la chance d’aimer très tôt ce que je faisais. J’avais 20 ans lorsque Woz [Steve Wozniak, le co-fondateur d’Apple N.D.L.R.] et moi avons créé Apple dans le garage de mes parents. Nous avons ensuite travaillé dur et, dix ans plus tard, Apple était une société de plus de 4 000 employés dont le chiffre d’affaires atteignait 2 milliards de dollars. Nous venions de lancer un an plus tôt notre plus belle création, le Macintosh, et je venais d’avoir 30 ans.


C’est alors que je fus viré. Comment peut-on vous virer d’une société que vous avez créée ? C’est bien simple, Apple ayant pris de l’importance, nous avons engagé quelqu’un qui me semblait avoir les compétences nécessaires pour diriger l’entreprise à mes côtés et, pendant la première année, tout se passa bien. Puis nos visions ont divergé, et nous nous sommes brouillés. Le conseil d’administration s’est rangé de son côté. C’est ainsi qu’à 30 ans je me suis retrouvé sur le pavé. Viré avec perte et fracas. La raison d’être de ma vie n’existait plus. J’étais en miettes.


Je restais plusieurs mois sans savoir quoi faire. J’avais l’impression d’avoir trahi la génération qui m’avait précédé – d’avoir laissé tomber le témoin au moment où on me le passait. C’était un échec public, et je songeais même à fuir la Silicon Valley. Puis j’ai peu à peu compris une chose – j’aimais toujours ce que je faisais. Ce qui m’était arrivé chez Apple n’y changeait rien. J’avais été éconduit, mais j’étais toujours amoureux. J’ai alors décidé de repartir de zéro.


Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais mon départ forcé d’Apple fut salutaire. Le poids du succès fit place à la légèreté du débutant, à une vision moins assurée des choses. Une liberté grâce à laquelle je connus l’une des périodes les plus créatives de ma vie.


Pendant les cinq années qui suivirent, j’ai créé une société appelée NeXT et une autre appelée Pixar, et je suis tombé amoureux d’une femme exceptionnelle qui est devenue mon épouse. Pixar, qui allait bientôt produire le premier film d’animation en trois dimensions, Toy Story , est aujourd’hui la première entreprise mondiale utilisant cette technique. Par un remarquable concours de circonstances, Apple a acheté NeXT, je suis retourné chez Apple, et la technologie que nous avions développée chez NeXT est aujourd’hui la clé de la renaissance d’Apple. Et Laurene et moi avons fondé une famille merveilleuse.


Tout cela ne serait pas arrivé si je n’avais pas été viré d’Apple. La potion fut horriblement amère, mais je suppose que le patient en avait besoin. Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne vous laissez pas abattre. Je suis convaincu que c’est mon amour pour ce que je faisais qui m’a permis de continuer. Il faut savoir découvrir ce que l’on aime et qui l’on aime. Le travail occupe une grande partie de l’existence, et la seule manière d’être pleinement satisfait est d’apprécier ce que l’on fait. Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas les bras. C’est comme en amour, vous saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie s’améliore avec le temps. Alors, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez.




« Pourquoi la mort est la meilleure chose de la vie »


Ma troisième histoire concerne la mort. A l’âge de 17 ans, j’ai lu une citation qui disait à peu près ceci : « Si vous vivez chaque jour comme s’il était le dernier, vous finirez un jour par avoir raison. » Elle m’est restée en mémoire et, depuis, pendant les trente-trois années écoulées, je me suis regardé dans la gla-ce le matin en me disant : « Si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie, est-ce que j’aimerais faire ce que je vais faire tout à l’heure ? » Et si la réponse est non pendant plusieurs jours à la file, je sais que j’ai besoin de changement.
Avoir en tête que je peux mourir bientôt est ce que j’ai découvert de plus efficace pour m’aider à prendre des décisions importantes. Parce que presque tout – tout ce que l’on attend de l’extérieur, nos vanités et nos fiertés, nos peurs de l’échec – s’efface devant la mort, ne laissant que l’essentiel. Se souvenir que la mort viendra un jour est la meilleure façon d’éviter le piège qui consiste à croire que l’on a quelque chose à perdre. On est déjà nu. Il n’y a aucune raison de ne pas suivre son cœur.


Il y a un an environ, on découvrait que j’avais un cancer. A 7 heures du matin, le scanner montrait que j’étais atteint d’une tumeur au pancréas. Je ne savais même pas ce qu’était le pancréas. Les médecins m’annoncèrent que c’était un cancer probablement incurable, et que j’en avais au maximum pour six mois. Mon docteur me conseilla de rentrer chez moi et de mettre mes affaires en ordre, ce qui signifie : « Préparez-vous à mourir. » Ce qui signifie dire à ses enfants en quelques mois tout ce que vous pensiez leur dire pendant les dix prochaines années. Ce qui signifie essayer de faciliter les choses pour votre famille. En bref, faire vos adieux.


J’ai vécu avec ce diagnostic pendant toute la journée. Plus tard dans la soirée, on m’a fait une biopsie, introduit un endoscope dans le pancréas en passant par l’estomac et l’intestin. J’étais inconscient, mais ma femme, qui était présente, m’a raconté qu’en examinant le prélèvement au microscope, les médecins se sont mis à pleurer, car j’avais une forme très rare de cancer du pancréas, guérissable par la chirurgie. On m’a opéré et je vais bien.



Ce fut mon seul contact avec la mort, et j’espère qu’il le restera pendant encore quelques dizaines d’années. Après cette expérience, je peux vous le dire avec plus de certitude que lorsque la mort n’était pour moi qu’un concept purement intellectuel : personne ne désire mourir. Même ceux qui veulent aller au ciel n’ont pas envie de mourir pour y parvenir. Pourtant, la mort est un destin que nous partageons tous. Personne n’y a jamais échappé. Et c’est bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux. C’est le facteur de changement de la vie. Elle nous débarrasse de l’ancien pour faire place au neuf. En ce moment, vous représentez ce qui est neuf, mais un jour vous deviendrez progressivement l’ancien, et vous laisserez la place aux autres. Désolé d’être aussi dramatique, mais c’est la vérité.


Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire.


Dans ma jeunesse, il existait une extraordinaire publication The Whole Earth Catalog , l’une des bibles de ma génération. Elle avait été fondée par un certain Stewart Brand, non loin d’ici, à Menlo Park, et il l’avait marquée de sa veine poétique. C’était à la fin des années 1960, avant les ordinateurs et l’édition électronique, et elle était réalisée entièrement avec des machines à écrire, des paires de ciseaux et des appareils Polaroid. C’était une sorte de Google en livre de poche, trente-cinq ans avant la création de Google. Un ouvrage idéaliste, débordant de recettes formidables et d’idées épatantes.


Stewart et son équipe ont publié plusieurs fascicules de The Whole Earth Catalog . Quand ils eurent épuisé la formule, ils sortirent un dernier numéro. C’était au milieu des années 1970, et j’avais votre âge. La quatrième de couverture montrait la photo d’une route de campagne prise au petit matin, le genre de route sur laquelle vous pourriez faire de l’auto-stop si vous avez l’esprit d’aventure. Dessous, on lisait : « Soyez insatiables. Soyez fous. » C’était leur message d’adieu. Soyez insatiables. Soyez fous. C’est le vœu que j’ai toujours formé pour moi. Et aujourd’hui, au moment où vous recevez votre diplôme qui marque le début d’une nouvelle vie, c’est ce que je vous souhaite.


Soyez insatiables. Soyez fous.


Merci à tous.»
J'aime la conclusion : Stay Hungry. Stay Foolish.

D'ailleurs, le proverbe italien disant "traduction trahison", voici, pour ceux qui le souhaite, la v.o. :

Citation :
'You've got to find what you love,' Jobs says


This is the text of the Commencement address by Steve Jobs, CEO of Apple Computer and of Pixar Animation Studios, delivered on June 12, 2005.





I am honored to be with you today at your commencement from one of the finest universities in the world. I never graduated from college. Truth be told, this is the closest I've ever gotten to a college graduation. Today I want to tell you three stories from my life. That's it. No big deal. Just three stories.




The first story is about connecting the dots.


I dropped out of Reed College after the first 6 months, but then stayed around as a drop-in for another 18 months or so before I really quit. So why did I drop out?


It started before I was born. My biological mother was a young, unwed college graduate student, and she decided to put me up for adoption. She felt very strongly that I should be adopted by college graduates, so everything was all set for me to be adopted at birth by a lawyer and his wife. Except that when I popped out they decided at the last minute that they really wanted a girl. So my parents, who were on a waiting list, got a call in the middle of the night asking: "We have an unexpected baby boy; do you want him?" They said: "Of course." My biological mother later found out that my mother had never graduated from college and that my father had never graduated from high school. She refused to sign the final adoption papers. She only relented a few months later when my parents promised that I would someday go to college.


And 17 years later I did go to college. But I naively chose a college that was almost as expensive as Stanford, and all of my working-class parents' savings were being spent on my college tuition. After six months, I couldn't see the value in it. I had no idea what I wanted to do with my life and no idea how college was going to help me figure it out. And here I was spending all of the money my parents had saved their entire life. So I decided to drop out and trust that it would all work out OK. It was pretty scary at the time, but looking back it was one of the best decisions I ever made. The minute I dropped out I could stop taking the required classes that didn't interest me, and begin dropping in on the ones that looked interesting.


It wasn't all romantic. I didn't have a dorm room, so I slept on the floor in friends' rooms, I returned coke bottles for the 5¢ deposits to buy food with, and I would walk the 7 miles across town every Sunday night to get one good meal a week at the Hare Krishna temple. I loved it. And much of what I stumbled into by following my curiosity and intuition turned out to be priceless later on. Let me give you one example:


Reed College at that time offered perhaps the best calligraphy instruction in the country. Throughout the campus every poster, every label on every drawer, was beautifully hand calligraphed. Because I had dropped out and didn't have to take the normal classes, I decided to take a calligraphy class to learn how to do this. I learned about serif and san serif typefaces, about varying the amount of space between different letter combinations, about what makes great typography great. It was beautiful, historical, artistically subtle in a way that science can't capture, and I found it fascinating.


None of this had even a hope of any practical application in my life. But ten years later, when we were designing the first Macintosh computer, it all came back to me. And we designed it all into the Mac. It was the first computer with beautiful typography. If I had never dropped in on that single course in college, the Mac would have never had multiple typefaces or proportionally spaced fonts. And since Windows just copied the Mac, its likely that no personal computer would have them. If I had never dropped out, I would have never dropped in on this calligraphy class, and personal computers might not have the wonderful typography that they do. Of course it was impossible to connect the dots looking forward when I was in college. But it was very, very clear looking backwards ten years later.


Again, you can't connect the dots looking forward; you can only connect them looking backwards. So you have to trust that the dots will somehow connect in your future. You have to trust in something — your gut, destiny, life, karma, whatever. This approach has never let me down, and it has made all the difference in my life.




My second story is about love and loss.


I was lucky — I found what I loved to do early in life. Woz and I started Apple in my parents garage when I was 20. We worked hard, and in 10 years Apple had grown from just the two of us in a garage into a $2 billion company with over 4000 employees. We had just released our finest creation — the Macintosh — a year earlier, and I had just turned 30. And then I got fired. How can you get fired from a company you started? Well, as Apple grew we hired someone who I thought was very talented to run the company with me, and for the first year or so things went well. But then our visions of the future began to diverge and eventually we had a falling out. When we did, our Board of Directors sided with him. So at 30 I was out. And very publicly out. What had been the focus of my entire adult life was gone, and it was devastating.


I really didn't know what to do for a few months. I felt that I had let the previous generation of entrepreneurs down - that I had dropped the baton as it was being passed to me. I met with David Packard and Bob Noyce and tried to apologize for screwing up so badly. I was a very public failure, and I even thought about running away from the valley. But something slowly began to dawn on me — I still loved what I did. The turn of events at Apple had not changed that one bit. I had been rejected, but I was still in love. And so I decided to start over.


I didn't see it then, but it turned out that getting fired from Apple was the best thing that could have ever happened to me. The heaviness of being successful was replaced by the lightness of being a beginner again, less sure about everything. It freed me to enter one of the most creative periods of my life.


During the next five years, I started a company named NeXT, another company named Pixar, and fell in love with an amazing woman who would become my wife. Pixar went on to create the worlds first computer animated feature film, Toy Story, and is now the most successful animation studio in the world. In a remarkable turn of events, Apple bought NeXT, I returned to Apple, and the technology we developed at NeXT is at the heart of Apple's current renaissance. And Laurene and I have a wonderful family together.


I'm pretty sure none of this would have happened if I hadn't been fired from Apple. It was awful tasting medicine, but I guess the patient needed it. Sometimes life hits you in the head with a brick. Don't lose faith. I'm convinced that the only thing that kept me going was that I loved what I did. You've got to find what you love. And that is as true for your work as it is for your lovers. Your work is going to fill a large part of your life, and the only way to be truly satisfied is to do what you believe is great work. And the only way to do great work is to love what you do. If you haven't found it yet, keep looking. Don't settle. As with all matters of the heart, you'll know when you find it. And, like any great relationship, it just gets better and better as the years roll on. So keep looking until you find it. Don't settle.




My third story is about death.


When I was 17, I read a quote that went something like: "If you live each day as if it was your last, someday you'll most certainly be right." It made an impression on me, and since then, for the past 33 years, I have looked in the mirror every morning and asked myself: "If today were the last day of my life, would I want to do what I am about to do today?" And whenever the answer has been "No" for too many days in a row, I know I need to change something.


Remembering that I'll be dead soon is the most important tool I've ever encountered to help me make the big choices in life. Because almost everything — all external expectations, all pride, all fear of embarrassment or failure - these things just fall away in the face of death, leaving only what is truly important. Remembering that you are going to die is the best way I know to avoid the trap of thinking you have something to lose. You are already naked. There is no reason not to follow your heart.


About a year ago I was diagnosed with cancer. I had a scan at 7:30 in the morning, and it clearly showed a tumor on my pancreas. I didn't even know what a pancreas was. The doctors told me this was almost certainly a type of cancer that is incurable, and that I should expect to live no longer than three to six months. My doctor advised me to go home and get my affairs in order, which is doctor's code for prepare to die. It means to try to tell your kids everything you thought you'd have the next 10 years to tell them in just a few months. It means to make sure everything is buttoned up so that it will be as easy as possible for your family. It means to say your goodbyes.


I lived with that diagnosis all day. Later that evening I had a biopsy, where they stuck an endoscope down my throat, through my stomach and into my intestines, put a needle into my pancreas and got a few cells from the tumor. I was sedated, but my wife, who was there, told me that when they viewed the cells under a microscope the doctors started crying because it turned out to be a very rare form of pancreatic cancer that is curable with surgery. I had the surgery and I'm fine now.


This was the closest I've been to facing death, and I hope its the closest I get for a few more decades. Having lived through it, I can now say this to you with a bit more certainty than when death was a useful but purely intellectual concept:


No one wants to die. Even people who want to go to heaven don't want to die to get there. And yet death is the destination we all share. No one has ever escaped it. And that is as it should be, because Death is very likely the single best invention of Life. It is Life's change agent. It clears out the old to make way for the new. Right now the new is you, but someday not too long from now, you will gradually become the old and be cleared away. Sorry to be so dramatic, but it is quite true.


Your time is limited, so don't waste it living someone else's life. Don't be trapped by dogma — which is living with the results of other people's thinking. Don't let the noise of others' opinions drown out your own inner voice. And most important, have the courage to follow your heart and intuition. They somehow already know what you truly want to become. Everything else is secondary.


When I was young, there was an amazing publication called The Whole Earth Catalog, which was one of the bibles of my generation. It was created by a fellow named Stewart Brand not far from here in Menlo Park, and he brought it to life with his poetic touch. This was in the late 1960's, before personal computers and desktop publishing, so it was all made with typewriters, scissors, and polaroid cameras. It was sort of like Google in paperback form, 35 years before Google came along: it was idealistic, and overflowing with neat tools and great notions.


Stewart and his team put out several issues of The Whole Earth Catalog, and then when it had run its course, they put out a final issue. It was the mid-1970s, and I was your age. On the back cover of their final issue was a photograph of an early morning country road, the kind you might find yourself hitchhiking on if you were so adventurous. Beneath it were the words: "Stay Hungry. Stay Foolish." It was their farewell message as they signed off. Stay Hungry. Stay Foolish. And I have always wished that for myself. And now, as you graduate to begin anew, I wish that for you.



Stay Hungry. Stay Foolish.


Thank you all very much.
Une histoire très intéressante en effet, qui remonte le moral en prime, merci Soir.
Une mauvaise chose peut en cacher une bonne, c'est dur de s'en convaincre parfois, mais c'est pourtant vrai...
Citation :
Le nom original de Liu Buowen était Liu Ji. Il naquit à la fin de la dynastie Yuan. A un jeune âge, il passa haut la main les plus hauts examens impériaux et devint un officiel à la cour royale. Plus tard, désenchanté par la tyrannie de l'empereur il démissionna de sa position. Il retourna chez lui et vécut en réclusion dans les lointaines régions montagneuses de l'actuelle province de Zhejiang. Il était expert en théorie militaire, en politique, en astronomie, en géographie et en histoire, et était fameux dans sa ville natale. De plus, Liu avait un certain accomplissement littéraire. Il écrivit un livre appelé Yu Lizi. Le livre contient de nombreuses fables ne semblant être que des histoires amusantes. Elles ont pourtant une signification profonde. Une des histoires est intitulée « Un villageois apprend à confectionner des ombrelles » voici ce qu'elle raconte :

Durant l'époque des Etats Guerriers, dans l'état de Zheng, un homme de la campagne décida d'apprendre comment confectionner des vêtements de pluie. Il passa trois ans à apprendre le métier et après beaucoup d'efforts finit par devenir un expert. Malheureusement une grande sécheresse arriva et les vêtements de pluie ne furent d'aucune utilité. Il décida de changer et d'apprendre à confectionner des seaux d'eau et passa encore trois ans pour maîtriser le métier. Il y eut une grosse inondation et personne ne s'intéressa plus à acheter des sceaux. Il changea encore une fois et se remit aux vêtements de pluie. Mais bientôt, des bandits et des voleurs apparurent de toutes les directions. Les gens mirent tous des uniformes militaires pour se protéger, et les uniformes militaires étaient imperméables, aussi personne de demanda plus ses vêtements de pluie. Considérant ce nouveau développement, il pensa qu'il était probablement mieux pour lui d'apprendre à confectionner des armes, mais il était déjà vieux et n'avait plus la facilité de faire ce qui lui plaisait.

Lorsque Yu Lizi apprit l'histoire il dit, “Les humains ne contrôlent pas grand-chose dans leur vie. En fait ils sont complètement contrôlés par les divinités. Qu'une technique puisse ou non avoir une utilité cela est déterminé par les divinités, mais le droit de choisir quelle technique on devrait apprendre est entre nos mains. C'est pourquoi, la personne de l'état de Zheng dans l'histoire expérimenta le destin de ne rien accomplir. Il était lui-même responsable de sa propre faillite. Prenons un exemple. Un fermier du Guandong était doué pour planter du riz. Il réclama donc un terrain vierge pour planter le riz. Mais il y eut une sérieuse inondation, et il ne récolta rien pendant trois ans. De nombreux amis essayèrent de le persuader de simplement drainer l'eau et de planter du mais. Mais il ne fut pas convaincu et persista à planter du riz sans succès. L'année qui suivit vit encore arriver une grande sécheresse et de même les années suivantes. Sa récolte de riz aima le temps sec et il eut une moisson magnifique pendant trois ans. Evaluant les récoltes de ces trois années, il découvrit qu'il avait non seulement compensé pour les pertes passées, mais qu'il y avait un surplus. Donc construire des bateaux durant la sécheresse et coudre des vestes de coton matelassée par temps chaud a du sens. »

Si nous résistons aux jours d'été, l'hiver arrivera. La vie humaine ne cesse de fluctuer. Il y a des pertes et des gains. Il y a un dicton, « Attendez et les nuages se dissiperont et le ciel bleu apparaîtra. »

En fait, la victoire vient de la persévérance et de la persistance !
Les conclusions peuvent être vues sous plusieurs angles, on peut être d'accord... ou non.
En descendant le Tigre et l'Euphrate il y a de nombreuses années avec un groupe de voyageurs anglais, je me suis retrouvé sous la conduite d'un vieux guide arabe que nous avions engagé à Bagdad.

Le vieux guide m'a dit qu'autrefois, un ancien Perse du nom d'Ali Hafed vivait à proximité de l'Indus.



Ali Hafed possédait une vaste exploitation agricole.
Il avait des vergers, des champs de céréales et des jardins.
Il avait de l'argent placé; il était riche et satisfait.
Il était satisfait parce que riche et, riche parce que satisfait.

Un jour, le vieil agriculteur perse reçut la visite d'un vieux prêtre bouddhiste, un sage d'Orient.


Le prêtre s'assit au coin du feu et dit au vieil agriculteur comment notre monde avait été créé.

Il lui dit que ce monde n'était autrefois qu'une nappe de brume.
Le Tout-Puissant mit son doigt dans cette nappe et commença à le tourner lentement, puis de plus en plus vite jusqu'à ce qu'enfin, la nappe de brume tourbillonne pour se transformer en une boule de feu.
Ensuite, cette boule roula dans l'univers, atteignant en passant d'autres nappes de brume, dont elle condensa l'humidité extérieure jusqu'à ce qu'elle tombe dans un déluge de pluie sur sa surface torride et en refroidisse la croûte extérieure.
Alors, le feu intérieur, jaillissant vers l'extérieur en traversant la croûte, forma les montagnes et les collines, les vallées, les plaines et les prairies de notre monde merveilleux.
Si cette masse fondue jaillissait et refroidissait très rapidement, elle devenait du granit; moins rapidement, du cuivre; moins rapidement, de l'argent; moins rapidement encore, de l'or, et, après l'or, les diamants virent le jour.
Un diamant est une goutte congelée de lumière solaire.

Le vieux prêtre dit à Ali Hafed que s'il possédait un diamant de la taille de son pouce, il pourrait acheter le comté, et que s'il possédait une mine de diamants, il pourrait asseoir ses enfants sur des trônes grâce à l'influence que leur donnerait leur grande richesse.

Ali Hafed avait tout entendu sur les diamants et sur leur valeur, et il fut un homme pauvre lorsqu'il alla se coucher ce soir-là.

Ainsi, il vendit son exploitation, rassembla son argent, confia sa famille à un voisin et partit à la recherche de diamants. Il visitait la montagne, son pays, partit même en Europe, ne trouva aucun diamant. Peu à peu il perdit tou son argent et espoir, et trouva la mort.




L'homme qui avait acheté l'exploitation d'Ali Hafed mena son chameau dans le jardin pour le faire boire. IL trouva un caillou qui attira son attention. C'était un diamant.


Si Ali Hafed était resté chez lui et avait fouillé dans son propre cellier, dans ses propres champs de blé ou dans son propre jardin, il aurait possédé des "mines de diamant" au lieu de souffrir d'une pauvreté extrême, de la faim et de mourir en se suicidant dans un pays étranger.

En fait, depuis cette époque, on en a extrait pour 38 millions d'euros sur à peine quelques hectares.


Conwell
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