La responsabilité des médias façe à l'actuelle société.

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Publié par Zephhh
Voila, je vous ai présenté les bases sur lesquelles je vais fonder mon opinion.

A à la vue de l'état de la presse de nos jours, il est plus que légitime de s'interroger sur sa part de responsabilité dans les conflits inter-communautaires dans la société. La trop grande médiatisation, par exemple des problèmes Israelo-Palestiniens (Prôche-orient), se rapprochent plus de l'utilisation d'un sujet virulent à des fins lucratives. De même, la grande médiatisation de l'insécurité à la veille des dernières élections présidentielles ont permis au FN de passer au second tour alors que cela était quasiment inimaginable pour la plupart des gens.
médias est immenses et on peut dire que la société est d'une certaine manière guidée par la presse, je vais prendre l'exemple de la femme (Je ne me rappelle plus de son nom désolé) qui avait prétendu qu'elle s'était faite agressée par deux maghrébins dans le métro, suite à cela tout le monde s'était enflammé même le président qui par démagogie nous a fait un Speech à la télé (les autres politiques aussi, il n'y a pas que Chirac), jusqu'au moment ou elle a avoué qu'elle avait menti. Bravo la vérification des sources hein.
Deux exemples intéressants : dans le cas du premier, il me semble bien que les médias ont largement diffusés les discours de Le Pen qui prévenaient qu'il fallait s'attendre à le voir au second tour. Ils n'ont pas dissimulé cette information. Ils sont publié des sondages qui, eux étaient erronés. De même, ils sont publié les commentaires pre elections de personnes certaines de voir un affrontement Chirac/Jospin. Les médias n'ont jamais censuré les nombreux commentateurs du fait que cette surmédiatisation de l'insécurité jouait le jeu du FN. Leur attribuer cette victoire me semble excessif, ils se sont fait l'écho d'un ensemble qui refusait de la voir venir. Ont pourrait à la rigueur leur reprocher à eux de ne pas l'avoir vu venir, mais le rôle des médias est il de prévoir? D'offrir des opinions sur le futur oui, mais pas de le prévoir.
Pour le second exemple, l'explosion des indignations s'est faite dans un contexte tendu. On peut reprocher au media d'avoir relayé l'information sans l'avoir vérifier. A première vue, oui. Mais la police avait bien pris la plainte, non? Elle menait son enquête et l'on pouvait donc légitimement penser qu'il y avait eu agression. Etait ce le rôle de la presse de mener l'enquête, de vérifier les videos de surveillance, d'interroger l'entourage pour dresser un portrait psychologique de la victime? Si la presse ne doit publier que des informations gravées dans la marbre de "l'avéré", cela veut il dire qu'elle doit attendre les conclusions d'enquête, les rapports d'experts avant d'annoncer le moindre fait?
On a là un paradoxe : d'un côté tu reproches à la presse son pouvoir écrasant. D'un autre elle devrait vérifier ses sources mieux que ses sources le font elles mêmes. Pour quel résultat ? Une course à la vérité, une presse dont le but serait de démontrer que les politiques et institutions ont tort? Au point de vue du sensationnalisme, ce serait bien pire, puique le seul but de presse serait alors de dénigrer.

Je ne peux qu'abonder dans le sens de Dan Mageboom plus haut, le sensationnalisme n'est pas un fait nouveau. Et il est impossible de mettre "les media" dans un sac sensationnaliste et cupide.

Pour finir, on peut revenir à la définition même proposée. Rassembler et commenter des faits pour les porter à l'attention du public. Des faits susceptibles d'intéresser le public que l'on vise, quitte à établir une hierarchie des priorités. Maintenant, je trouve parfois regrettable les parti-pris, et la présentation d'une face de la médaille, mais il faut garder à l'esprit que les journalistes (ecrits comme audiovisuels), sont egalement en droit de présenter leur vision des faits, et de les commenter. Ils ne sont pas là pour fournir du fait brut, et que si il y a travail d'éducation à faire, c'est aussi un travail sur l'esprit critique et la faculté de comprendre justement que chaque media présente non pas la vérité, mais une vérité.
@ Pr Jozhef Kelso : Par rapport à l'exemple que j'ai pris sur la femme du métro il me semble que les médias ont fait une erreur indéniable. Les medias représentent une force très puissante et alaite la foule en information, délivrer une information toute neuve c'est bien mais prendre du recul façe à celle-ci et ne pas donner des conclusions hâtives c'est tout autant important, et pour moi dans cette affaire les médias n'ont même pas laissé un seul doute plané et ont directement présenté cette affaire comme une jeune femme agressée gratuitement par des jeunes délinquants, avant même que l'enquête aient été fini. Donc en soit, j'estime que c'est un tort de présenter une information de manière trop sûre alors qu'on ne connait encore rien de l'affaire, surtout une information qui est un problème majeur de la société : l'insécurité.

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Publié par Jozhef
Une course à la vérité, une presse dont le but serait de démontrer que les politiques et institutions ont tort? Au point de vue du sensationnalisme, ce serait bien pire, puique le seul but de presse serait alors de dénigrer.
Je pense qu'une presse plus intègre, et faisant part de plus de recul -quite à blâmer ceux qui le méritent- serait peut-être utile en ces temps. Je rajoute juste deux citations de Beaumarchais : "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloger flatteur" et un autre " Il n'y a que les petits hommes qui ont peur des petits écrits".
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Publié par Zephhh
Quel est alors l'intèret de la presse si ce n'est une appetence pour l'argent et un sensationnalisme aggravé ? Comment ramener la presse dans le "droit chemin" ou limiter son action ? La censure est-elle une solution, ou faut-il alors obliger la presse a toujours prendre en compte les deux points de vue du débat, et donc à fortiori à être plus dialectique ? Que pensez-vous de la presse en général ?
Une presse libre est une presse privée.
Une presse privée est une société commerciale. Elle fait de l'information, mais elle a une ligne éditoriale. Cette ligne peut "surfer" sur un évènement particulier et "sensationnel" à l'occasion : c'est à la fois de l'information et du commerce.
Une société privée cherche à faire du profit pour survivre et nourrir ses salariés. Il est parfaitement normal qu'elle ai recours au "sensationnel".

Le tout est de savoir dans quelle mesure elle le fait, et jusqu'où elle est prête à aller entre l'information et le commerce d'informations.

Aux Etats- Unis (dans les pays anglo saxons en général), la liberté d'expression est totale. Mais libre à chacun d'assumer ses propos devant un tribunal. Je pense que c'est une solution qui se tient.
Et je pense qu'en France on est dans un "politiquement correct" dégoûtant et dangereux, parce qu'il occulte les vrais débats de fond, et qu'il fait que le système informatif s'auto censure lui même ... Ce qui est un comble ...
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Publié par Racen
Si tu crois que le FN est passé au second tour parce que les médias se sont mis à causer insécurité, je crois que tu te fourres une grosse poutre dans l'oeil.
Ca a aidé sans doute mais pas plus que d'autres sujets des élections passées pour divers partis politiques. Et encore...
Je pense que c'est un faux débat.
Le FN est passé parce que le débat politique tournait juste autour du fait de savoir qui de Chirac ou de Jospin serait élu, comme si les autres forces politiques n'existaient pas ... Grave erreur de la bulle politico- médiatique ... Une réalité, c'est qu'il y a une fracture de plus en plus grande entre la classe politico- médiatique et le monde "réel" ... Et que les élections sont le moment ou les gens "simples" expriment leur voix ... qui ne va pas toujours dans le sens des cabinets d'analyse de Paris ...

Bref, il faut aussi voir un vrai problème de fond de la démocratie française depuis les années 1990 : la chute de la représentativité des partis dit "de gouvernement" (PS, RPR / UMP) et la montée des votes "contestataires", qui sont devenus des votes extrêmes parfaitement "légitimes" au sein de la vie politique. Ca ne date pas de 2002. C'est une tendance lourde, autant que celle de l'abstentionnisme.

Quant aux médias dans ce processus, il n'y a qu'à voir un débat télévisé en période d'élection pour voir qu'ils ne font rien pour aider à la sauvegarde de la démocratie, et, à mes yeux, du fait premier de leur incapacité à présenter des débats de bonne tenue et d'intérêt ...

Quand on a des journalistes qui ne sont que des présentateurs de télévision, et quand la formation intellectuelle de ces personnes est médiocre, on a des médias médiocres ...Et quand le débat politique se résume à des querelles de personnes, on a des élections et une démocratie qui perd ses repères ...
Si je peux me permettre, je voudrais présenter un livre :

"La fabrique de l'opinion public" de Noam Chomsky.

Ce livre évoque la notion de contrôle des médias dans une démocratie (il décrit un modèle de propagande).

C'est un auteur à controverses, mais, à la différence de pas mal de média, il cite les sources de ses informations pour construire son avis. Je ne suis pas toujours d'accord avec ses conclusions, mais, au moins, je sais d'où elles viennent.

Je n'ai que très peu de confiance dans le "journalisme" actuel (et quel qu'il soit, dans la presse informatique par exemple). L'information est aussi une économie.

J'ai cru voir des références au "canard enchainé". C'est actuellement ma principale source d'informations. Pourquoi ? C'est le seul journal (à ma connaissance) national sans publicité, de plus, il a un statuts qui ne peut pas lui permettre de divulguer de fausses informations (le scandale tuerait le journal).

D'ailleurs, pour reprendre le sujet principal, le canard enchainé m'a permis de découvrir que des commentaires de la part du ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy sur les personnes impliquées dans le drame de la Courneuve (la mort d'un enfant) étaient fausses. Il a inventé des délits qu'ils n'avaient pas commis. Je n'ai pas souvenir que d'autres médias (dont surtout ceux qui ont publiés son interview) est relevé ce mensonge (à unique but publicitaire).

Je considère que dans 95% des cas, le journalisme est un mot galvaudé, inutile, injurieux.
JE ne suis absolument pas d'accords avec vous sauf sur certains points. tout le monde s'accorde a dire que les journaux ne sont pas objectifs ... certes mais et alors ? Il y a suffisament de journaux pour savoir ce qui se passe. PErso je lis le Monde et le Figaro (ne prenant rien au sérieux dans libé ), il y a souvent les meme articles mais pas du tout du meme coté, ce qui me permet d'avoir mon propre avis


LE canard enchaîné, je le lis peu, je trouve que c'est une parodie de journal souvent drôle mais pas sérieux du tout

Pour le FN et l'insécurité, certes ca a joué, mais a l'epoque il existait cette insécurité, et oui ... Apres si ca a aidé la droite, bah tant pis puisque c'est vrai,tant mieux à la limite. Ensuite on en a reparlé pour dire qu'elle baissait

Et sinon a part quelques journaux anglo saxons hors du lot, je trouve la presse francaise bonne en général Pour TF1, France 2, je prefere le JT de france 2 que je trouve a gauche mais mieux fait que celui de TF1
(ui je suis a droite )
Citation :
Publié par healeers
PErso je lis le Monde et le Figaro (ne prenant rien au sérieux dans libé ), il y a souvent les meme articles mais pas du tout du meme coté, ce qui me permet d'avoir mon propre avis
Permet moi de tousser fortement à cette affirmation. C'est presque comme bonnet blanc et blanc bonnet...
Ne jettons pas le bébé avec l'eau du bain :/
Je sais bien que JoL n'est pas forcement le lieu pour ca, mais il serait de bon ton de nuancer légèrement vos propos. Tout n'est pas tout blanc ou tout noir, et il n'est pas question non plus que ceux qui ne sont pas avec moi soient contre moi (vous suivez ?).
On relèvera tout de même, que la presse a beau appartenir aux marchands de canon (ce qui est loin d'être une fierté, mais après tout on a la presse qu'on mérite et inversement elle a le lectorat qu'elle mérite), les rédactions ne s'en laissent pas compter pour autant (fronde de la rédaction au Figaro après les déclarations de S. Dassault).

Néanmoins, ce qui à mon sens mine le plus la presse française, c'est principalement l'image dégueulasse que renvoient les journalistes politiques. Aucun n'est capable de tenir tête a un homme de pouvoir, fait facilement étayable sur plusieurs émissions différentes/chaînes différentes. Le copinage avec le pouvoir est beaucoup trop important. J'attend avec impatience le mec qui sera capable de se cogner en face un responsable politique, ce jour la peut êre que les ventes redécolleront. Bref, ladite presse hexagonale a mis le doigt dans un engrenage d'ou il va être difficile de sortir, elle a perdue l'essentielle de sa crédibilité, elle n'est plus le relais entre le pouvoir et le peuple et pour le peuple, mais dans la majeure partie des cas le relais du pouvoir tout court. C'est en règle général ce qui me hérisse quand on crache un peu trop volontiers sur la presse anglo-saxonne, qui elle ne prend pas de pincette avec ses politiques (mais elle reste une presse d'opinion, et ou est le mal ?), et bas des records de vente tous les ans (U.K, pays scandinaves et Etats-Unis). La c'est sur, les ventes leur assurent la majeure partie du budget, donc pas besoin de compromission, les annonceurs viennent d'eux-même, ne peuvent poser leurs conditions et ainsi de suite. Chez nous les quotidiens perdent des ronds, et deviennent soit "Opéables", soit rachetables suite a dépôt de bilan. La perte d'indépendance éditoriale est donc le cadavre suivant.

Tout ceci étant, une fois de plus à nuancer. On trouve quand même encore de bons papiers dans grosso modos tous les quotidiens : le fruit n'est pas complètement pourri. Pour pouvoir l'apprécier, il faut garder à l'esprit que le jeu de la presse est un jeu de donnant donnant (et ainsi la descendre de son pied d'estal pour la remettre à sa vraie place, celle de médias développé par des humains, toi, moi, vous, eux, elles. etc...). Par exemple, et sans troller (suffit les procès d'intention ), quand je lis que le Canard Enchaîné est un journal rebelle, je me dis en moi-même : "touchante naïveté :')". Les sources du Canard, et c'est de notoriété public, viennent de la classe politique elle-même (reglement de comptes et ainsi de suite...), mais aussi de certains services de police bien informés (mais si vous voyez lesquels) dont l'interet est de balancer un "truc" pour avoir un autre "truc".
Le jeu est le suivant : "Je te file une info, mais toi tu la publie". L'interet du journal est d'avoir l'info, celle de l'informateur est de la voir publiée (reglement de comptes (bis), mise au point et ainsi de suite ...). Pas de reporter infiltré, de taupe ou de d'intrusion a la Batman dans les bureaux de untel ou untel. Le romantisme n'est pas (completement) de ce monde la. Pour savoir décoder une info la vraie seule question est toujours et encore : "à qui profite le crime ?"

Je termine vite fait cet exposé sur la pratique journalistique en revenant sur l'affaire du Rer.
Le but du journaliste, à ce moment la de l'histoire, c'est de savoir ce qu'il se passe. Il appel donc le comico de la commune concernée, voir son pote place Beauveau pour être tuyauté. Le pote n'en sait pas forcement plus, il se rabat donc sur la version officielle et la relais mot pour mot. Le truc tourne au vinaigre, et après plusieurs jours d'indignation nationale (les gens s'émeuvent de bien peu de chose tout de même), on découvre le pot au roses. De suite on prend les médias pour bouc émissaire, alors que la classe politique, jusqu'au plus HAUT SOMMET DE L'ETAT s'est relayée pour s'indigner, condamner, etc... Les médias sur qui on cogne, n'ont été que l'écho des coulisses du pouvoir, de la police, et de la gendarmerie. Ils ont fait amende honorable, les excuses publiques se sont empilées pour finalement un "crime qu'ils n'avaient pas commis". Mais il était trop tard et il s'agissait de sauver les meubles.

Et c'est bien tout le problème de la presse française aujourd'hui, elle essaye de sauver les meubles.
Popoyoyo, permet moi de rire doucement lorsque tu pretends que la presse américaine est plus libre que la presse Française qui subirait des pressions gouvernementales ou une censure. La presse américaine subit la censure (et pas qu'un peu) et certains journalistes perdent leur travail et la possibilité de travailler dans n'importe quel organe lié de pres ou de loin aux médias lorsqu'il l'ouvre trop sur certains domaines. J'ai encore en tête ces images plus que surprenantes, en décembre 2001, ou lors d'une conférence de presse, le chargé de parole de la maison blanche menace clairement les journalistes présents et leurs familles s'ils ne "collaborent" pas a l'effort de guerre américain contre le terrorisme. Des propos étonants qu'on aurait crus tout droit sortis de godfather.
Citation :
Publié par Codeïne
Je suis pas retombée dessus depuis un moment ça passe encore ?
Elle devrait etre déclarée d'interet publique cette émission.
En France, tout s'arrête pendant deux mois. Le cours normal des émissions reprend généralement début septembre.

Citation :
Publié par Pr Jozhef Kelso
Deux exemples intéressants : dans le cas du premier, il me semble bien que les médias ont largement diffusés les discours de Le Pen qui prévenaient qu'il fallait s'attendre à le voir au second tour. Ils n'ont pas dissimulé cette information. Ils sont publié des sondages qui, eux étaient erronés.
Pas obligatoirement en fait. Les sondages sont parfois cités accompagnés de la marge d'erreur liée à la taille de l'échantillon. Il faudrait systématiquement évoquer une fourchette plutôt qu'un seul chiffre. Avec la fourchette, les dernier sondages pré-élection 2002 montrent la possibilité d'avoir le FN au second tour.

Citation :
Publié par popoyopo
Une presse libre est une presse privée.
Une presse privée est une société commerciale. Elle fait de l'information, mais elle a une ligne éditoriale. Cette ligne peut "surfer" sur un évènement particulier et "sensationnel" à l'occasion : c'est à la fois de l'information et du commerce.
Une société privée cherche à faire du profit pour survivre et nourrir ses salariés. Il est parfaitement normal qu'elle ai recours au "sensationnel".
Le profit n'est pas nécessaire, avoir une situation sans bénéfice ou perte est déjà satisfaisant, surtout actuellement dans la presse quotidienne généraliste.

Citation :
Publié par Ma0ui
Pour pouvoir l'apprécier, il faut garder à l'esprit que le jeu de la presse est un jeu de donnant donnant (et ainsi la descendre de son pied d'estal pour la remettre à sa vraie place, celle de médias développé par des humains, toi, moi, vous, eux, elles. etc...).
N'oublions pas que le bras d'Estal lui permet de remonter sur son socle haut la main.
Citation :
Publié par Zephhh
@ Pr Jozhef Kelso : Par rapport à l'exemple que j'ai pris sur la femme du métro il me semble que les médias ont fait une erreur indéniable. Les médias représentent une force très puissante et alaite la foule en information, délivrer une information toute neuve c'est bien mais prendre du recul façe à celle-ci et ne pas donner des conclusions hâtives c'est tout autant important, et pour moi dans cette affaire les médias n'ont même pas laissé un seul doute plané et ont directement présenté cette affaire comme une jeune femme agressée gratuitement par des jeunes délinquants, avant même que l'enquête aient été fini. Donc en soit, j'estime que c'est un tort de présenter une information de manière trop sûre alors qu'on ne connait encore rien de l'affaire, surtout une information qui est un problème majeur de la société : l'insécurité.

Je pense qu'une presse plus intègre, et faisant part de plus de recul -quite à blâmer ceux qui le méritent- serait peut-être utile en ces temps. Je rajoute juste deux citations de Beaumarchais : "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloger flatteur" et un autre " Il n'y a que les petits hommes qui ont peur des petits écrits".

Le problème ne vient à mon avis pas de la presse, mais de la volonté du public de tout savoir, tout le temps et tout de suite, sous peine de crier à la manipulation par la presse. Le développement des médias Internet, qui réactualisent leur contenu dès que les dépêches tombent, sans analyse, participe de ce mouvement. Par exemple, je trouve que le Canard Enchaîné a eu beau jeu dans cette affaire, l'agression ayant eu lieu un vendredi. A la sortie de leur numéro, les aveux de la jeune fille étaient déjà confirmés.
Si on suit les médias de l'époque, il semblerait que, trois jours après l'agression, la préfecture commençait à avoir de sérieux doute, ce qui n'a pas empêché le gouvernement de se saisir de l'affaire et de la monter en épingle. Est uniquement la faute d'une presse "sensationnaliste"?
Le ministre s'était déjà emparé du dossier, qu'aurait on dit si le gouvernement avait communiqué sur un évènement que la presse avait omis de mentionner? La dépêche qu'a publié l'AFP était fondée sur des infos confirmées par la direction de la PJ et le parquet. Je trouverai inconcevable que la presse doive attendre les conclusions avant de se prononcer. On peut établir un parallèle avec l'actualité du mois : crash d'avions en série. Cette série inquiète, remet en question la sécurité aéronautique, les règles de l'aviation, le contrôle des avions. Quand il y a un nouveau crash, la presse doit elle alors s'abstenir d'en parler, tant que l'enquête n'est pas certaine que c'est un accident mécanique.
Certes, le parallèle est grossier, mais la presse doit elle être seulement l'organe de relais des conclusions d'enquête? Cela remet gravement en cause sa liberté.
Ceratisn médias font preuve de peu d'intégrité, c'est évident, et on pourrait souhaiter qu'il le soient plus, certes. Mais on a aussi le choix de ne pas les prendre en compte et de choisir ses sources.
Sans faire dévier le débat sur l'integrité d'un journal en particulier, la première de tes citations est justement la devise du Figaro.
Citation :
Publié par healeers
PErso je lis le Monde et le Figaro (ne prenant rien au sérieux dans libé )
Pourtant le Figaro est autant à droite que Libé est à gauche. Et Le Figaro appartient à Serge Dassaut, Senateur Maire UMP de Corbeil-Essones et grand industriel affirmant sans trop sourciller qu'il y a des idées "saines" (les siennes), et des idées "pas saines" (tout ce qui est à sa gauche, ce qui fait beaucoup), et avouant sans trop de problème faire pression sur sa rédaction.

Je m'étonne qu'on puisse accorder plus de crédit au Figaro qu'à Libé C'est dommage pour ce quotidien d'avoir été ainsi piraté (je ne le lis pas souvent mais la pluralité de la presse est importante).
Citation :
Publié par silk
On ne peut tout de même pas remettre en cause le fait que les médias en général ont matraqué à tour de bras les sujets autour du thème de l'insécurité. Allant d'ailleurs jusqu'à interroger les gens de villages perdus dans lesquels il ne se passait strictement rien en terme de petite délinquance, pour s'entendre répondre : "qu'avec tout ce qu'on voit, ça fait peur, quand même".
Sauf que monsieur Le Pen a eu sensiblement le même nombre de voix qu'en 1995, et que son principal concurrent sur le plan sécuritaire est le président élu ayant eu le moins de voix lors d'un premier tour d'une seconde tentative dans l'histoire de la Vè République.
Citation :
Publié par Mothra
Popoyoyo, permet moi de rire doucement lorsque tu pretends que la presse américaine est plus libre que la presse Française qui subirait des pressions gouvernementales ou une censure. La presse américaine subit la censure (et pas qu'un peu) et certains journalistes perdent leur travail et la possibilité de travailler dans n'importe quel organe lié de pres ou de loin aux médias lorsqu'il l'ouvre trop sur certains domaines. J'ai encore en tête ces images plus que surprenantes, en décembre 2001, ou lors d'une conférence de presse, le chargé de parole de la maison blanche menace clairement les journalistes présents et leurs familles s'ils ne "collaborent" pas a l'effort de guerre américain contre le terrorisme. Des propos étonants qu'on aurait crus tout droit sortis de godfather.
Ce que tu dis est vrai, mais il est vrai aussi que c'est un cas assez spécial depuis que notre "ami" Bush est au pouvoir.
N'oublies pas le Watergate, et la puissance des médias.
Maintenant, il faut considérer que les Etats- Unis sont en guerre, que les Américains sont TRES patriotes, et que les médias font en partie de la propagande (je ne dirais pas le contraire personnellement).
Mais peut on les blâmer totalement ???
Les Américains ont subit une liberté d'expression TOTALE pendant la Guerre du Vietnam : on filmait les soldats se faire tuer au combat, on les filmait se droguant, on les filmait quand ils allaient aux putes ou quand ils commettaient des exactions.
Bref, tout cela a totalement démoralisé une partie de l'opinion publique américaine, et a contribué dans une certaine mesure à la défaite américaine.
Regarde depuis la Guerre du Golfe (la première) comment les américains contrôlent l'information. Ils continuent aujourd'hui, parce que l'information est une des clés de la victoire.
Les Etats- Unis sont une démocratie, et dans une démocratie, le gouvernement doit normalement aller dans le sens de l'opinion publique. Si demain les Américains voient les horreurs qui se passent en Irak (allez un peu voir Ogrish .com et vous verrez des choses ignobles, mais je pense que la plupart d'entre vous connaissez ce site horrible) alors qui dit que le Gouvernement ne devra pas se retirer rapidement sous la pression populaire (comme en Espagne) ?

La limite entre liberté d'expression et propagande est souvent ténue. Mais il ne tient qu'aux journalistes de ne pas se soumettre eux mêmes à ce système, et de continuer à vouloir montrer la vérité (bon, OK, c'est facile à dire mais difficile à faire...)
Si tu considères que la liberté d'expression et la vérité s'arrete sitot qu'il y a une guerre et qu'il faut mentir au peuple pour pouvoir continuer sa guerre sale, alors effectivement nous ne sommes fondamentalement pas d'accord.
Citation :
Publié par Mothra
Si tu considères que la liberté d'expression et la vérité s'arrete sitot qu'il y a une guerre et qu'il faut mentir au peuple pour pouvoir continuer sa guerre sale, alors effectivement nous ne sommes fondamentalement pas d'accord.
Ca n'est pas ce que je dis.
Mais je pense que les Français n'ont pas de leçons à donner aux américains sur ce point : il suffit de lire quelques journaux français de la Ière Guerre Mondiale pour voir à quel point le "bourrage de crâne" américain sur l'Irak est franchement "peace and love" par rapport à celui que les Français avaient mis au point à l'époque.

Je dis juste que dans une démocratie en guerre, tout n'est pas bon à dire et à montrer pour permettre la poursuite de la guerre jujsqu'à la victoire.

Bien ou mal, je m'en fous, je ne fais que décrire un phénomène.
Nous parlons du monde actuel, pas d'il y a 100 ans, dans un contexte totalement différent ! Autant (comme tu as pu le remarquer dans mes premieres interventions) je ne suis pas satisfait du tout du traitement de l'information en France, autant je ne blamerais pas l'état pour son controle, mais au contraire le manque de représentativité des média, intrinsèquement liée à leur posséssion par les gens qui ont les moyens de les posséder. Par conséquent, j'en conclue qu'une façon d'améliorer la qualité des médias n'est pas de les controler, mais de diminuer le "ticket d'entrée" pour pouvoir constituer un média avec une certaine audience. A ce titre, les médias anglo saxons ont exactement le même probleme que nous, sauf que pour les américains s'ajoute un controle historique des médias remontant depuis la mac cartisme et qui persiste toujours actuellement.
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