[Lesline]

On dit que la guerre est une chose dont l'homme ne peut se passer. Un acte qui permet à la civilisation d'évoluer, de créer, d'inventer. C'est assez barbare, finalement, dans le fond. Une race qui grimpe sur un monticule de cadavres pour mieux se rapprocher de la lumière de la connaissance.
Sauf qu'en ce moment, il ne s'agit plus d'une guerre intestine mais d'une partie d'échecs, avec des blancs, et des noirs, toute dépourvue d'honneur et de règles. Mais comme l'a dit un jour un sage: La justice est toute relative, car lorsque la survie entre en compte nous sommes toujours du bon coté.


Il y a de cela quelques jours, Leyster, ancien prêtre de Sigmar, était occupé à débarrasser une tanière de trolls pour le compte d'un noble du pays. Ce n'était pas un travail très glorieux ni intéressant, mais lorsqu'il s'agissait de faire souffrir n'importe quel envahisseur, le père Leyster se portait toujours garant. L'or de ses missions n'avaient que pour simple but de lui payer la nourriture nécessaire ainsi que ses nombreux livres de théologie, dignes de faire rougir la grande et fameuse bibliothèque d'Altdorf.

Un dernier bruit d'os fracassé retentit à l'entrée de la grotte aux trolls, lorsque le prêtre adressa un sourire vers un oeil de troll exorbité dégoulinant le long de sa lourde masse.
Une bonne chose de faite !
Il releva l'assommoir d'un coup sec, puis réalisa que la tête du marteau était restée ancrée dans un visage sans corps de ces bêtes puantes. Il secoua l'arme sèchement et à plusieurs reprises, puis la tête retomba par terre dans un son mou, rappelant quelque part le bon ragoût de tripes de sangleboucs servi par la soeur Mathilda.

Bien ! Le soleil se mettait à pointer vers le bas et il était temps de rentrer au bercail afin de préparer l'office du lendemain. Un dernier regard scruta le long des champs pestiférés, puis sans indice de mal, Leyster amorça une marche vers le chateau le plus proche. Il s'agissait d'une grand bâtisse de pierre ornée par une multitude de bois aux feuillages encore bien fournis pour l'époque. D'après la carte écrite par le consulat géographe de notre cher empereur Frantz, toute la zone était forestière jusqu'aux pointes du haut col. Le chemin du retour était donc tracé sur la lisière de ces arbres.

Un soupir...
Fini le temps des piou-pious et des coin-coins. Plus de ronfle-ronfles ni de glou-glous ! Les animaux se faisaient d'autant plus rares que les hordes du chaos s'amassaient un peu partout, dans chaque coin sombre échappant à la vigilance des hommes...

Stupéfaction ! Le saint père avait bien fait de jeter un oeil sur la cime des arbres... !

Une chose d'aspect humanoïde se situait pile poil au dessus de lui, bondissante !
Dans un réflexe divin, le prêtre dégaina sa masse et serra les dents.
L'agresseur se réceptionna les pieds joints sur le solide manche qui avait bien réussi son rôle de protection. Agilement, ce dernier sauta en arrière puis revint sur terre ferme, au niveau de sa proie.

C'était un maraudeur !
Un bouseux de chaotique, un converti du mal, la première ligne de barbare, bref, un moins que rien qui faisait déjà bouillir le père Leyster. Sans plus attendre, il adopta la posture de combat des adeptes du convent de Sigmar.

Les deux ennemis s'épièrent quelques minutes. Le maraudeur ne devait pas être un vétéran car ses bras n'étaient pas encore totalement fondus par les puissances obscures. Probablement un éclaireur qui avait quand même la tâche d'éliminer l'afflux de combattants solitaires qui montaient vers les remparts du Reikland, là où les feux de la guerre brûlaient au maximum.

L'impie semblait prêt à attaquer. Il fit claquer un bout de tentacule pendant du bras droit, puis chargea à une vitesse ahurissante ! Si bien que l'impact fut d'une violence extrême. Le morceau de chair corrompu frappa à nouveau le manche dressé par le prêtre, qui lui, riposta d'un lourd chassé dans l'abdomen du barbare. Ce dernier absorba allègrement le coup, et se ressaisissant presque trop rapidement pour Leyster, manqua de le décapiter de son autre bras armé d'une épée sacrificielle.
La vivacité du religieux était légèrement amoindrie par les années, mais son entraînement céleste lui donnait quand même quelques avantages.
La lourde masse partie loin en arrière. D'un geste puissant, le prêtre-guerrier la ramena, fendant les vents. Un son vrombissant envahit l'air de combat et un poids lourd se dirigea vers le chaotique qui tenta d'esquiver à son tour. Manque de chance, il était presque impossible de rater une cible si proche. La tête de fer percuta le flanc et emporta le corps avec lui. Le maraudeur traversa les airs sur quelques mètres et retomba, le souffle coupé.

Leyster afficha un sourire puis cracha au sol.

- Allez ! Ne me dit pas que c'est déjà fini, raclure ! Sale fils de catin démoniaque, ... *Il enchaîne les pieuses insultes*

Secouant la tête, le barbare corrompu peina à se relever. Malgré ça, il esquissa un sourire féroce vers son provocateur.
Ses attaques verbales fonctionnaient, mais il allait le regretter.
Le maraudeur adressa toutes ses prières à son dieu maléfique puis entreprit une transmutation plus poussée.
Son bras droit informe pris de l'ampleur et noirci de façon encore plus inquiétante.
Dans un cri bestial, il retourna à la charge avec une nouvelle arme, un membre d'au moins le double de la normale ! Le fléau du chaos.
Avalant les mètres séparant les adversaires, le choc retenti à nouveau. Le bras contaminé s'abattit plusieurs fois sur le prêtre, parant tant bien que mal chaque assaut. Le problème est que la lourde masse ne pouvait parer à la fois qu'une seule attaque, et pendant ce temps là, des coups de manches d'épée atterrissaient dans les côtes de Leyster.
Faiblissant à chaque vague de coups, le maraudeur prenait toujours plus de terrain !
Si bien que le pire arriva...
Un coup final et bien placé d'épée coupa finalement de son tranchant le ventre du prêtre. Le cuir lacéré prit rapidement une teinte pourpre, puis l'homme s'effondra au sol, plié en deux.

Le maraudeur reprit son souffle puis satisfait, déclara deux ou trois mots d'une langue démoniaque et aux sons caverneux typiques d'un possédé.
Il fit faire un moulinet de sa lame, puis la plongea horizontalement entre les côtes du père Leyster.

Le combat était fini... Ainsi s'achevait la carrière d'un homme dévoué à Sigmar depuis si longtemps...
Que le maraudeur lui tourna le dos, et entreprit de s'en retourner au camp le plus proche, toutefois vacillant de l'altercation épuisante.

Et dire qu'on pense à chaque fois que le bien gagne contre le mal. Enfin, c'est pas totalement vrai, puisque d'autres pensent qu'il y a un soit disant équilibre Bon/Mauvais. Vous savez ! Un effet de balance. Quand l'un prend avantage sur l'autre, un facteur arrive et permet de redresser la barre.
Quoi?
Nous sommes d'accord, ce sont des conneries.

Le vainqueur satisfait jubilait déjà de rapporter les faits. Un trophée de plus lui serait assigné, voir même une promotion dans le coeur de son vil dieu. Probablement un sacrifice aurait lieu en son honneur encore ce soir.
Mais...? Un craquement surgit de derrière lui. Il se retourna vivement !
Un poids de métal entièrement forgé par les experts d'Altdorf atterrit de toute sa vitesse sur le visage surpris du maraudeur. Le reste du corps en tomba subitement à la renverse et le prêtre s'approcha une dernière fois sur sa victime.

- Première leçon mon gars, on ne tourne jamais le dos à Sigmar.

Le crâne à moitié défoncé, on pouvait voir la cervelle palpitante du chaotique. Il n'était toujours pas mort, et le temps qui lui restait lui permit de comprendre que les blessures de Leyster s'étaient refermées miraculeusement...

Comme dans une partie de bilboquet, le marteau géant retomba exactement dans l'ouverture crânienne, et écrasa sans résistance la cervelle de l'agonisant. Quelques éclaboussures blanches giclèrent sur les chaussures du prêtre. Il les essuya, comme si de rien n'était, sur les guenilles du cadavre.

Leyster guetta le ciel et comprit que l'heure était bien avancée.

- Fantastique ! Je devrais arriver à l'heure pour le ragoût de Mathilda !
Louée soit sa cuisine ! Adressant un signe de tête reconnaissant vers Sigmar, dieu de vengeance.

[Silicar]

Sigmar est un faux dieu, kot vaincra!

(Jolie texte )

[Kromag]

Citation :

Publié par Silicar

Sigmar est un faux dieu, kot vaincra!

(Jolie texte )

Hérésie

[Silicar]

Si vos dieux éxiste c'est parceque Kot le tolère, l'hérésie c'est de ne pas le reconnaitre

[Tydjet]

Belle prose, mais ou est Leysing?

[Lesline]

( Héhé, tu ne dois pas être dépaysé Tydjet )