Dans une partie reclus des Monts ténébreux sud,se trouvait une Abbaye vétuste à l'abri des tourments de la capitale,bien que située non loin de cette dernière.
Ce jour là,la Lumiére allait ouvrir le chemin d'un destin peu commun.
-Tu devrai utiliser ta raison avant de te ruer sans reflechir.Ne vois tu pas combien de braves tombent chaque jour sur le sol de ces
frontières?sois raisonnable,le royaume a plus besoin de toi vivant que trépas.
Le jeune homme fixa du regard le père Darren.Il y avait bien de la fierté dans ce regard,mais frère Darren y décela de la peur.Une peur sourde et bien tapie.
-Cette bâtisse devient un réservoir d'eau stagnante.Champignons et moisissures finiront par envahir mon esprit comme des libelles sur un marrais puant.
Je n'accepterai de voir ma patrie plier sous le joug de l'ennemi sans la défendre.J'ai choisi.
-Ne devrais tu pas plutôt prier Le seigneur d'éloigner ces ennemis et les démons qui les accompagnent hors de nos terres?soigner les malades et pourvoir
aux nécessiteux et aux faibles est il devenu superflu a ton goût?c'est cela ton role.Je t'ai élevé pour cette vocation.
Le jeune homme leva les yeux vers le grand vitrail de la chapelle.Le doux reflet du verre filtrant la lumière inondait la salle.
-Cette lumière...
Aprés un court silence il se retourna vers Darren avec vigueur:
-Certes mon devoir est de répandre les bénédictions du très haut parmi ses serviteurs,mais je le ferai en défendant ma patrie.
Prions le seigneur pour qu'il nous envoie ces démons et ces barbares!Et lorsque nous vaincrons,prions pour qu'il en envoie d'autres et encore d'autres!Et
lorsque mes frères lutteront sous le ciel des batailles,prions pour que nos braves ne se disent jamais Seigenur éloigne de nous ce danger mais plutôt Seigneur donne nous la force d'affronter ce mal.
Mon choix est fait père Darren,et mes affaires sont prêtes.
Il prit son baluchon,et se dirigea vers la grande porte en ébene.Arrivé a hauteur d'épaule de son tuteur,il murmura un ultime adieu.
En ouvrant pour la dernière fois la grande porte,la brise humant les fleurs de la vallée lui insuffla le parfum d'une liberté qu'il n'a jamais connu avant ce jour.
"Albion, me voici !"
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