[Fan art] Mas'thok le perplexe (+suite et fin pg2)

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Heureux de voir qu'il y a encore des gens qui apprécient, merci beaucoup


Le dessin est loin d'être parfait, je manque clairement de technique mais j'essaye de donner du style. Ceci dit il y a bien plus doué sur ce forum.

Pour le texte je me suis bien amusé à le taper, à "penser" orc notamment.
Une suite ? Mais j'y songe...
Fichtre, un an est passé !

Il se trouve que je me suis remis récemment à écrire la suite de cette histoire. Le chapitre 2 est terminé et le chap 3 en cours d'écriture. A priori l'histoire est partie pour durer un certain temps, avec moults chapitres.

(lisez le chap 1 au 1er post de ce fil)

Alors, des gens intéressés pour que je poste la suite de cette aventure ?
Okayy. Voici le chapitre 2. Je vous préviens y a du texte et pas forcement de l'action toutes les dix lignes, mais j'essaye de développer une histoire construite avec des persos intéressants, donc il faut un minimum d'exposition avant d'entrer dans le coeur du sujet


Chapitre 2

Mas’thok plu mal au krane. Plu mal dutou. Plu rien sentir.
Pourkoi nuit partou otour ?
Pas nui. Ombr’. Grande Ombr’ plu haute que montagn’.
Mas’thok levé les zieu vers Ombr’. Sentir regard brulé com’ volkan. Sentir haine. Sentir Waaaagh plu forte que toute les Waaaagh du monde.
JE SUIS GORK.
Grande Ombr' pas bougé mais Mas’thok sentir sol et ciel tremblé kom gobs en premiaire lign'.
Toujour vouloir raiponss. Mais Ombr’ si Waaaagh que Mas’thok plu parlé. Mas’thok connaitr’ peur enfin. Nouvelle sensaçion kom avoir mal mais sans saigné. Mas’thok comprendr ‘ que …


-« … Vous perdez la tête, Capitaine, annonça sur un ton de sentence Bomburr, commandant du fort frontalier de Karak Durdakir.
Raknarr s’attendait à ce genre de réaction, d’autant que le commandant Bomburr n’était pas connu pour son ouverture d’esprit ni son imagination.
Il toisa l’assemblée, ses yeux sombres aussi perçants que les balles de Grumjir. Outre Bomburr, aux traits burinés et ornés d’une cicatrice en forme d’accent au dessus du sourcil gauche, ce qui lui donnait un perpétuel air méfiant, il y avait le capitaine Nordun, plus jeune que Raknarr et issu d’une prestigieuse lignée d’officiers, et le Maitre-Eclaireur Lormick, la barbe encore courte et le crâne rasé, qui ne se séparait jamais de ses gants et son épaulette de fauconnier. Un peu en retrait, se tenait un prêtre runique, nonchalamment adossé à l’un des trapus piliers de la salle haute. Le prêtre était venu il y a peu en remplacement de son prédécesseur, grièvement blessé il y a un mois lors d’un éboulement causé par des trolls des cavernes affamés.

Raknarr s’étonna un peu de l’attitude de ce prêtre dont il ne discernait pas bien les traits, sa robe de lin et de soie, simple au demeurant, masquait jusqu'à son visage sous une capuche brodée de runes d’argent. Mais cela ne lui importait guère pour l’instant, car il pressentait déjà la tournure de cette conversation.

-« Si je suis fou, alors tous mes hommes le sont aussi, répliqua t’il a son supérieur, soutenant son regard.
-« Impliquer vos hommes dans votre négligence ne vous excuseras pas, Raknarr, poursuivit Bomburr, implacable.
-« L’abandon non justifié d’un poste de surveillance est une désertion caractérisée. Comme je vous connais assez pour savoir que vous n’êtes pas un lâche, je ne peux qu’en déduire que vous avez enfin perdu la raison.
Autour d’eux, se tenait un cercle de soldats à distance respectueuse. En arrière, Grumjir et quelques uns de ses hommes assistaient impuissants à l’entretien, nerveux et tiraillés entre le devoir de se taire et l’envie d’assister leur capitaine. La salle haute du Karak était une vaste pièce octogonale nanti d’un puits de jour dans le plafond central, illuminant d’une lumière blafarde les sièges de pierre du haut commandement.
Raknarr repris sa défense en tachant de rester imperturbable.
-« Commandant, j’ai pris la décision réfléchie d’évacuer le poste, d’une part pour prévenir ma hiérarchie du danger imminent, et d’autre part pour éviter de perdre inutilement mes hommes. Ce n’est pas de la lâcheté, mais la conscience que nous devions nous regrouper ici ou nos chances de surmonter ce qui est à venir sont plus importantes.

Le maître Eclaireur Lormick prit la parole d’un ton plus curieux que réprobateur.
-« Vous auriez pu nous envoyer un faucon messager pour nous avertir, et tenir votre position pour nous faire gagner du temps. D’autant que tout n’est que supposition à cet instant. Qu’est ce qui vous rend si désespéré que vous ne puissiez concevoir une défense efficace ?
Nordun prit son tour de parole sans attendre la réponse de l’accusé, sa diction douce et éduquée tranchait avec son uniforme d’officier martelier austère.
-« Capitaine Raknarr, n’était il pas concevable, même en admettant que le danger perçu soit réel, de tenir quelques jours dans votre poste fortifié l’arrivée des renforts. Vous aviez des munitions, des vivres et des murs solides pour assurer à votre garnison de quoi repousser dix fois votre nombre sur une courte période.

Le vétéran Raknarr savait tout droit ou allait le mener cet interrogatoire. C’était logique, dans l’ordre des choses. S’il avait été à la place de Bomburr, sans son expérience douloureuse, il aurait suivi un raisonnement similaire.
-« J’ai vu la Marque. Nous l’avons tous vu là bas.
-« Mais vous êtes le seul à l’avoir interprétée comme le Pied de Gork siffla Bomburr, ne cachant plus son courroux.
-« Vous voyez des signes ou il n’en y en a pas, votre jugement est altéré et vous nous mettez tous dans l’embarras ! Votre gloire passée ne peut pardonner des erreurs aussi primaires. Vous êtes inaptes au commandement. Je vous relève de vos fonctions et vous consigne aux arrêts dans vos appartements, sous surveillance, en attendant le retour et le rapport de la patrouille expédiée sur place. Et soyez heureux qu’eu égard au respect que je vous porte, je vous évite les cachots et une dégradation immédiate.
Un silence de tombeau s’était abattu sur l’assemblée. Les hommes de Raknarr se regardaient, visiblement en état de choc. Grumjir s’étrangla, le visage cramoisi, se retenant à grand peine d’éclater sa colère devant cette injustice, mais sachant qu’il ne ferait qu’empirer les choses. Au moins leur capitaine sauvait son grade pour le moment.
Raknarr resta coi sans laisser paraître d’émotion, mais son regard avait pris des reflets métalliques. Finalement, alors que deux gardes s’était approchés pour l’encadrer, il sorti de son gilet un petit objet qu’il tendit vers Bomburr.
-« Et qu’est ce donc ? S’enquit le commandant, suspicieux.
-« Une dernière requête Commandant.
-« Vous n’êtes guère en position de…
-« Donnez cette pierre à notre respectable prêtre des runes, qu’il l’examine. Elle provient directement du site, l’interrompit Raknarr sur un ton qui n’était pas une requête.
Le vétéran tenait dans sa paume ouverte un caillou de la taille d’une pomme, roche noircie irrégulière dont un des cotés se terminait par des strates de quartz sombre, comme si la pierre s’était partiellement vitrifiée.
Nordun et Lormick fixèrent la pierre avec intérêt, mais Bomburr, d’un revers de main, la balaya au loin dans la salle.
-« Il suffit avec vos superstitions ! Nous reparlerons de vos hallucinations lorsque nous aurons d’autres éléments plus fiables. Soldats, emmenez le capitaine dans ses appartements. Qu’il n’y sorte sous aucun prétexte jusqu'à nouvel ordre !
Les gardes opinèrent en claquant du talon, posant une main ferme sur l’épaule de Raknarr, et le conduisirent en dehors de la salle haute. En sortant, Raknarr croisa le regard de Grumjir et sans dire mot il lui fit comprendre de patienter. Le jeune éclaireur acquiesça, à demi rassuré, et le groupe prit congé, parlant à voix basse.

Le fringuant capitaine Nordun soupira, visiblement déçu de la tournure des événements, mais quitta à son tour la salle, pensif. Il ne portait pas spécialement Raknarr dans son cœur qu’il jugeait désordonné et trop individualiste pour faire un bon officier, mais il savait reconnaître ses qualités d’analyse tactique et son courage légendaire. Bomburr était trop rigide pour envisager ce qui ne sortait pas des manuels de l’académie royale.
Le Maître Eclaireur Lormick quand a lui était parti aussitôt en grommelant. Il avait veillé a ce que trois de ses meilleurs éclaireurs, des nains aguerris ayant déjà observé plus d’étrangetés dans ce monde que Bomburr n’en verrai jamais, soient assignées dans la patrouille envoyée sur les lieux de l’incident. Le dernier rapport reçu par faucon messager indiquait qu’ils venaient d’atteindre le poste abandonné de Raknarr et que tout semblait désert. Lormick attendait avec impatience les nouvelles suivantes car son intuition le mettait mal à l’aise.

Après que le commandant Bomburr ait prit congé à son tour, entouré de plusieurs intendants pressés d’obtenir sceaux, ordres et consignes sur des affaires courantes, la salle haute se retrouva déserte et silencieuse. Toujours illuminée par la lumière pâle du ciel nuageux des pics, la salle octogonale avait la froideur d’une crypte.
Pourtant, elle n’était pas complètement vide. Une silhouette muette, adossée à l’un des piliers dont l’ombre projetée masquait la présence, se redressa nonchalamment. La silhouette trapue s’étira, puis contempla un moment le spectacle désolé de la salle abandonnée.
L’individu arrêta son regard sur quelque chose, dans le coin opposé. Avec prudence, il s’avança silencieusement vers ce qui avait attiré son attention.
Au sol gisait une pierre sombre de la taille d’une pomme, une partie vitrifiée de façon étrange. Se penchant, une main juvénile apparut des manches longues de sa soutane et saisi la pierre comme on cueille une fleur.
Il tint la pierre paume ouverte, comme l’avait fait son précédent possesseur, ses yeux clairs fixés dessus. Un sourire énigmatique se fendit sur son visage lisse.
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