[Ex-Libar] chp 4, le vote et la publication !

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Ex libar, chapitre 4.

Citation :
Salut le Bar,

Voilà donc le moment attendu par tous, la publication. Il n'y a cette fois que trois textes en lice, le temps de vote sera donc d'une semaine au total, ça devrait être suffisant pour que vous puissiez lire tranquillement ces trois contes. Le vote se clôturera donc mardi 1 août au soir.

Bonne lecture, et un grand merci aux 4 participants (oui, un texte parmi ceux-là est écrit à quatre mains, je vous laisse deviner lequel.) !

Soupir
Texte 1
Petit garçon égaré dans une foule de grandes personnes qui foulent d’un air pressé les couloirs du métro. Les passants passent c’est bien connu. Ils passent vite en se pressant mutuellement, chacun collant sur son visage l’air pressé et important qu’il sied d’avoir, adulte allant au travail : je n’ai pas le temps de m’amuser moi.

Le petit garçon regardait d’un œil étonné les foules qui s’entassaient dans les rames des wagons. Pas encore dix ans, avec un sac peluche dans le dos, l’enfant ressemblait à tous les enfants de son âge. Et puis les passants n’ont jamais le temps d’être tentés.

Une première larme, suivie par d’autres et un énorme chagrin qui commence. C’est presque rien, ça ne durerait qu’une minute à consoler. Mais personne ne s’en soucie. Pas le temps.

Une grosse paluche qui se pose sur l’épaule du garçon.
- Pitchoune, tu as un problème ?

Un clochard, avec une énorme barbe blanche. Un des locataires d’un des bancs de la station qui est venu. Doucement, l’enfant se retourne.
- M’sieur, pourquoi vous sentez mauvais ?
- Pour écarter ceux qui voudraient me voler ma magie. Si l’odeur te gêne, je peux l’enlever…

L’homme fait un rapide geste de la main et l’odeur rance de sueur et de saleté qui l’accompagnait s’estompe. Le petit garçon en a oublié ses larmes.
- Alors bonhomme, pourquoi ce gros chagrin ? Tu veux un mouchoir ?

La main vide se pose devant les yeux du garçon, se ferme et se rouvre avec un vieux mouchoir à carreaux, d’une propreté étonnante. Le garçon ouvre la bouche, écarquille encore plus ses yeux.
- Pitchoune, tu t’appelles comment ?
- Arthur, m’sieur.
- J’ai connu un Arthur, il y a bien longtemps. Je n’habitais pas encore ici mais un peu plus loin à l’ouest. Cet Arthur était promis à un destin extraordinaire et il est devenu une légende. Les légendes survivent dans la mémoire des hommes et, quand les hommes les oublient, elles recommencent.
- Vous vous appelez comment ?
- Mon nom s’est perdu il y a bien longtemps. Les hommes m’ont donné toutes sortes de surnoms. Tu peux m’appeler Merlin.
- LE Merlin de Merlin l’enchanteur ? Mais c’est un dessin animé…
- Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent. Vois tu, quand les hommes se sont crus trop grands pour continuer à croire aux fées, aux sorcières et aux dragons, il a bien fallu qu’ils se cachent quelque part. C’est une longue histoire mais je te la raconterais si tu veux.

Les larmes sont loin, bien loin. Dans les yeux émerveillés de l’enfant passent des images de fées, de chevaliers et de dragons. Il suit l’homme jusqu’à un banc vert et s’assit sur les genoux de Merlin.

- Vois tu, Arthur, quand les grandes personnes étaient petites, elles croyaient aux fées et aux dragons. Mais, plus elles grandissent, moins elles y croient. Elles croient en plein d’autres choses tout aussi absurdes mais les créatures des contes de fées n’existent plus, ce n’est pas scientifique, ce sont des histoires à dormir debout. Donc les créatures des contes de fées doivent bien se réfugier quelque part. Mon ancienne forêt de Brocéliande n’est plus assez sauvage. Et les créatures sont malignes. Donc nous peuplons les couloirs des métros. C’est simple, comme les adultes ne croient pas en nous, ils ne veulent pas nous voir. Nous nous camouflons et ils ne soupçonnent rien. Mais dis moi maintenant ce que tu fais là ?
- Je cherche ma maman…

Déjà une larme commence à réapparaître…
- Un chevalier en quête de princesse… Hum, je vois. Je vais t’aider dans ta quête. Mais d’abord, tu n’aurais pas une petite faim ?
Un gargouillis d’estomac fut la seule réponse. Merlin, escorté de son chevalier qui le tenait par la main, se dirigea vers un des distributeurs.
- Les fées aiment beaucoup se cacher dans ses machines. Elles peuvent jouer des tours pendables à bien des gens. Heureusement, la fée de celle là est gentille.

Il toqua deux fois sur le fer de la machine. Deux canettes et deux barres chocolatées tombèrent dans le bac dans un petit grelot.
- Merci Mélusine
Après cette phrase, une petite musique se fit entendre de la machine.
- Elle dit : de rien et bonne chance au chevalier Arthur. Pour en revenir à ta quête, je crois que tu fais fausse route.
- Pourquoi ?
- Au lieu de chercher directement la princesse, cherche le dragon qui garde la princesse…
- Il y a des dragons ici ?
- Bien sûr, mais ils se cachent. Pour savoir quel dragon retient ta maman, nous allons demander à un de mes amis ménestrels, un peu lutin, un peu magicien. Mais Puck a bon fond.

Arthur et Merlin reprennent une marche dans les couloirs du métro. La station Babylone s’ouvre en une jungle de passages. Merlin semble connaître et Arthur le suit, rassuré. La grosse main du magicien dans la sienne lui redonne courage. Et enfin, une musique se fait entendre. C’est Puck. Un musicien assis, un accordéon devant lui et une mélodie qui remplit la partie du couloir, allant jusqu’à faire se lever un sourire sur les lèvres des rares passants. Peu de pièces dans la casquette mais Puck est un peu Lutin, il se paye directement dans les poches.
- Oh, Merlin, quel bon vent t’amène en ces lieux ? Un désir de musique ?
- Un dragon. Le chevalier Arthur que voici cherche le dragon de sa princesse.
- Un paladin en quête. Ils se font rares ces temps ci. Comment s’appelle donc la princesse ?
- Ma maman s’appelle Emilie.
- La princesse Mily. Hum, je vois
Le visage de Puck s’anime d’un air songeur avant de reprendre de suite ses traits mutins.
- Le dragon s’appelle Hexasuxxagésimélathémique. Il campe près d’un petit château. C’est un vieux dragon, il y a sûrement moyen de le raisonner.
- Merci Puck, puisse ton escarcelle se remplir.

Arthur se tourne vers Merlin, n’ayant visiblement pas tout compris.
- Arthur, les noms des dragons sont souvent magiques. Si tu lui montre que tu as retenu son nom, il n’osera rien faire contre toi. Maintenant, il nous faut voyager.
A l’instant, une rame s’arrête. Presque vide. Sans que personne ne les remarque, Merlin et son petit chevalier embarquent dans le carosse et en descendent le temps d’un souffle de dragon. Les dragons, même fumeurs, ont beaucoup plus de souffle qu’on ne le pense. Mais personne n’a jamais réussi à comptabiliser combien cela pouvait durer. Ceux qui ont osé ont fini en soufflé.
Merlin montre d’un doigt un panneau fixé au mur : Châtelet.
- Le petit château, nous y sommes. Reste à trouver le dragon. Tu te souviens de son nom, Arthur ?
- Hexasuxxatruc je crois.
Une bouffée de fumée les interrompt. Un énorme œil les regarde. D’un air pas très content.
- Hexasuxxagesimelathemique. Sans accent merci.
La voix sifflante semble furieuse qu’on ait pu écorcher son nom.
- Il y a pourtant pas mal d’accent, Hexasuxxagésimélathémique.
La réplique de Merlin semble agacer encore plus le dragon.
- On ne les écrit pas, on les dit juste. Mon nom est pourtant simple, je ne vais pas en faire tout un sujet !
- Cher Hexasuxxagésimélathémique, nous cherchons la princesse Lili. Ce chevalier est en quête.
- Une quête contre une quête. Un service pour un service et les princesses seront bien gardées.
Une ébauche de perle-larme aux coins des paupières d’Arthur. Le chagrin est une de ces choses que sitôt frôlées, leur effet néfaste se réveille.
- Petit, tu m’as l’air honnête et brave. L’étoffe d’un héros avant d’en avoir la cuirasse ou l‘épée. Mais la règle est la règle. Quelques cigarettes passives de trop… j’ai des douleurs lorsque je crache du feu maintenant. J’ai besoin d’une plante qui ne pousse qu’en Australie. Bien trop loin donc pour mes vieilles ailes. Mais le Nom Nonhommé en a. Enfin je crois. Trouve le sous son mensonge à demi vrai.

Merlin prend le petit Arthur par la main et l’entraîne à l’écart. Juste quelques pas plus loin. Un Monde.
- Les dragons parlent dans leur langage. Mais il fera ce qu’il a promis. C’est la loi
- Où donc peut-on trouver ce Nom ?
- Tout est une question de moment… Laisse lui le temps de se repimplocher un peu. Une ou deux heures. Disons trois pour être en retard. Trois métros je dirais. Puis la troisième rame par superstition. Il est vraiment comme toutes les autres.

C’est l’attente longue. On attend un Nom Nonhommé. Merlin est magicien et sa barbe a toujours un poil d’avance. Le premier coup des trois heures résonne en haut déjà.
Ils se rapprochent du quai, et comptent les métros à défaut de moutons. Un premier passe, vide, tout comme le second.
En revanche, le troisième, rempli à ras-bord à un point tel que les sardines à l’intérieur en sont collées aux vitres, quasi noyées dans leur huile de sueur.
- On pourra jamais entrer, ce métro est plein… Comment on fait pour retrouver ma maman maintenant ?
- Arthur, les choses ne sont jamais ce qu’elles prétendent être. Ce wagon a une place réservée expressément pour nous.
Il prend le petit par la main et s’engouffre dans le mur devant eux. Le mur plie et semble résister. Arthur ferme les yeux, il veut encore y croire. Lorsqu’il les rouvre, plus personne à part l’enchanteur.
- Mais, mais ?? Comment t’as fait ? Il y avait des centaines de personnes ici il y a encore deux secondes !
- Il faut me croire quand je t’affirme que les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être. Les magiciens ne sont que des gens qui croient encore plus que les autres. Les autres finissent par croire à ce que les magiciens croient. C’est ça la magie.
Ils se dirigent vers le fond de la dernière rame. Une forme enveloppée dans une cape d’un rouge sombre qui serait sanguinolent s’il n’était un peu troué.
Merlin s’arrête.
- Je ne peux t’accompagner. Je connais trop Morg… le Nom Nonhommé. A toi d’être le héros de ton conte de fée.
Arthur avance donc, son nounours comme seule épée. Les yeux de la créature qui le fixent de sous le capuchon… hypnotiques. Il bafouille un peu, puis les mots viennent tout seul à son secours. Son souci : un besoin de la plante qui soulage les dragons de leurs brûlures de gorge. Non, pas celle inventée par les Suisses.
La forme se redresse et s’avance. Une main sort d’une improbable manche et se fixe sur la poitrine d’Arthur. Une lumière incroyable envahit la rame.
Arthur sent son cœur qui bat, le froid qui sort de la main mais tout s’arrête d’un coup.
La forme lui recule vers le fond du wagon, et lui lance un sachet en velours sentant excessivement bon.
- Cela faisait longtemps, Arthur, mon frère… La nécromancie ne t’atteint plus sous cette forme. Tu as gagné cette manche mais Morgane n’abandonne jamais…
- Je le sais bien…
- Merlin… mon vieil amant, mon tendre ennemi…
- Il nous faut sortir, Arthur …
Un tourbillon de paillettes argentées et deux aventuriers se retrouvent devant le dragon. Un échange en bonne et due forme, et la parole d’un dragon vaut toutes les promesses.
- Première sortie, premier banc à droite. Va la retrouver ta princesse. A plus Merlin.

Débouchant enfin à l’air libre, Merlin et Arthur regardent autour d’eux. Un paysage parisien, des kiosques, des voitures, des piétons, des pigeons et un banc… Une femme blonde y est assise, l’air un peu fatiguée. On sent une aura de douceur et de tendresse qui s’en échappe doucement.
- Tu as trouvé ta princesse, Arthur, ta quête touche à sa fin…
La voix de Merlin résonne de plus en plus faiblement à l’oreille de son chevalier tandis qu’il se précipite sur le banc.
- Maman, maman !
- Arthur, mais qu’est ce que tu fais là ?
- C’est Merlin, il m’a montré le dragon et Hexasuxxagésimélathémique mais sans accent m’a dit où tu étais…

Arthur se retourne une dernière fois pour contempler son ami. Il n’y a plus rien. Juste une odeur de sueur et de saleté qui flotte légèrement, plus qu’un souvenir désormais… Encore une histoire d’enfant abracadabrante que personne ne voudra croire.
Et une maman qui serre son fils dans ses bras en se demandant où est ce qu’il est encore parti chercher tout ça.
Texte 2 : Le loup et le corbeau
Il faisait nuit lorsqu’elle entra, une femme mince au teint de perle. Ses escarpins de rubis tâchaient de lumière le vieux parquet du bureau, et de son lourd imperméable s’échappait des pétales de roses et des plumes de cygne. Elle s’assit face à Woldren, qui tordait du museau, elle avait l’air toute retournée. Une princesse face à un loup, c’est normal, pensa le détective.
« — Madame ? Dit Woldren, l’invitant à se présenter.
— Je… (Elle baissa la voix) je me nomme princesse Myrtille, on m’a conseillé vos services…
— Ah ?
Princesse Myrtille hocha la tête.
« — Oui, ce qui m’arrive est horrible Monsieur Woldren, il me faut de l’aide !
— Je croyais que les princesses avaient des bonnes marraines pour ce genre de chose ?
Princesse Myrtille se crispa, elle était proche d’éclater en sanglot.
« — Ma… bonne marraine la fée a disparu et…
— D’accord… expliquez-moi tout, lui demanda le loup en sortant de quoi noter.
— C’est une affreuse histoire ! Mon prince Rolando à disparu il y a un mois, et son entreprise, léguée par mon père, la royale compagnie, va couler ! J’ai demandé de l’aide à ma bonne marraine la fée mais je n’ai plus de nouvelles d’elle depuis deux semaines ! Je ne sais plus quoi faire Monsieur Woldren, aidez-moi par pitié !
Woldren remua la truffe, perplexe. Il n’avait plus un rond, et cette princesse était sûrement pleine de jonc. Il accepta. Princesse Myrtille le remercia chaleureusement. Woldren la raccompagna en bas de son immeuble. Une princesse, dans ce quartier, ça pouvait mal finir. Dans la rue, un scorpion en costume de chauffeur attendait devant une limousine. Il salua la princesse et lui ouvrit la portière, puis la referma derrière elle en claquant des pinces. Voilà une drôle d’affaire.

Dès le lendemain matin, Woldren partit sur sa moto, direction les beaux quartiers. Il arriva devant le château de la Royale compagnie. Sans vrai plan, cette affaire dépassant de loin toutes celles qu’il avait traitées jusque là, il sonna à l’interphone et pris une pastille au miel pour s’adoucir la voix.
« — Royale compagnie j’écoute ?
— J’ai un recommandé pour Monsieur le prince Rolando, mentit Woldren.
Une petite caméra se tourna dans sa direction. Avec sa gueule de loup, son excuse parut louche.
« — Monsieur Rolando ne travail plus ici, désolé.
— Je…
Un petit « clic » lui fit comprendre qu’il parlait à un mur. Il allait faire le tour des douves lorsqu’un corbeau le croassa depuis l’autre côté de la rue. Woldren fit vrombir son moteur et se posta sous lui.
« — Alors le loup, on patauge sec ?
— T’as un problème, le corbac ?
— hé hé, je sais moi où se trouve Rolando et comment tu pourrais le retrouver.
— Ben voyons !
— Je l’ai vu depuis le ciel lorsque je volais.
— Et tu veux quoi pour cracher ton fromage ?
— Une paire de Nike ! Mais l’on n'en vend pas aux corbeaux.
Woldren tira la gueule. Il devait avoir affaire à un taré, mais une paire de Nike ça ne coûtait pas grand chose. Il alla les acheter et retrouva le corbeau.
« — Voilà tes nikes le corbac, alors, mon info ?
— Pas si vite le poilu ! Objecta le Corbeau en enfilant ses nikes. Je veux des Ray-bans, mais l'on n'en vend pas non plus aux corbeaux.
— Tu me gonfles le Corbac, je suis pas là pour faire tes courses !
— Je sais aussi ce qu’il est advenu de la Marraine que tu recherches.
Woldren cracha au sol. Ce corbeau avait l’air d’en savoir long sur son affaire. Il alla en centre-ville et lui ramena une paire de Ray-bans. Le corbeau les enfila et croassa de joie.
« — J’ai l’air cool, non ?
— Ouais, ouais, maintenant, accouche !
— Hola ! Je veux ta moto !
Le loup en eu ras-le-bol. Il dégaina son 7.65 mm et le pointa sur le corbeau.
« — J’espère que tu voles vite, le Corbac !
— Hé ! Calmos ! Je déconnais ! Rolando monte un coup avec la sorcière Pamela pour récupérer tout le pognon de la royale compagnie Ils ont liquidé la bonne marraine quand elle a fourré son nez là où il ne fallait pas.
Woldren rengaina son arme. Ça lui paraissait plausible.
« — Ils crèchent où ?
— Dans un autre pays où la sorcière le protége et où l’argent peut facilement être blanchi.
— Chiotte…
— Ouais, lui il a un jet. Mais ne t’inquiètes pas, je connais un moyen de le rejoindre. Comme t’as été sympa en m’achetant mes Nikes, je vais te le révéler. Il existe dans cette ville un Abribus magique qui peut t’emmener partout où tu le désires.
— Tu te fous de ma gueule ?
— Non, crois-moi sur parole. Va à l’arrêt 118c, pense très fort à l’endroit où tu voudrais te trouver, puis attend une demi-heure. Alors un bus magique arrivera et t’emportera au travers des nuages.

Woldren salua le corbeau et démarra sa moto. Il eut du mal à trouver l’abribus 118c, perdu sur une petite place déserte de la banlieue. L’abribus dégageait une aura inquiétante : aucun horaire n’y était affiché et aucune carte du réseau n’y était représentée. Woldren se gara. Hésitant, il se concentra sur Rolando, et se posa sur le banc. L’attente fut longue. Très longue. Mais lorsque sa montre lui indiqua qu’une demi-heure s’était écoulée, un bus surgit de nulle part s’arrêta devant lui. La porte s’ouvrit. Il n’avait ni chauffeur, ni machine à composter, c’était un bus magique. Woldren monta à l’intérieur, et aussitôt le véhicule s’éleva dans les airs à une vitesse vertigineuse, traversa les nuages comme un éclair, puis, en un clignement de paupières, le loup se retrouva dans une rue, de nuit, devant un arrêt de bus 118c.
Il était face à une grande propriété avec piscine et grille d’entrée. Il décida de la jouer discret et fit le mur. Il se faufila entre les buissons et l’arrosage automatique puis monta les escaliers pour atteindre la petite terrasse. Accroupit, il avança à quatre pattes pour rester sous les fenêtres, et tandis l’oreille vers l’entrebâillement de deux volets d’où s’échappait de la lumière. Deux personnes discutaient, une femme et un homme.
« — Comment tu sais ça ? Demanda l’homme.
— Le chauffeur de ta princesse est à ma botte, répondit la femme. Mais ne t’inquiètes pas, il ne fera pas long feu, je lui ai envoyé le chasseur.
— Tous ces meurtres…
— Oh tais-toi Rolando, tu veux le pognon tout autant que moi, et tu es mouillé jusqu’au coup !
— Je pourrais dire que tu m’as ensorcelé !
— C’est toi qui m’as ensorcelé, grand fou, gloussa la femme.
Woldren se releva légèrement pour jeter un œil à l’intérieur. Dans un salon de luxe, le corps de Rolando était assaillit par une sorcière blonde aux gros seins. Le loup sortit son APN et pris une dizaine de clichés, s’arrêtant lorsque tout cela devint un peu trop torride. Il avait la preuve en poche, mais l’inquiétude le gagnait. Pamela avait cité le chasseur. Un malade… un pro, un tueur, un boucher. Le dernier type qu’il avait chopé s’était réveillé dans une cave, assoiffé, avec un bassin plein d’eau à sa portée. Il s’était penché pour y boire, est tombé, a coulé, et a fini noyé. Cette ordure l’avait endormit, lui avait ouvert le ventre et l’avait rempli de cailloux. La princesse était en danger. Sans perdre de temps, Woldren retourna à l’abribus et souhaita se rendre auprès d’elle. Quelle connerie de devoir attendre une demi-heure, foutus transports en commun magiques…

Il se retrouva enfin devant un petit pavillon de banlieue chic. La nuit tombait à peine. Il se hâta et sonna à la porte. Le scorpion lui ouvrit. D’un geste vif, Woldren lui braqua son flingue sur les mandibules.
« — Remue la queue et j’te flingue ! Hurla-t-il.
Alertée par les cris, la princesse arriva en courant.
« — Princesse ! Venez, ce scorpion est de mèche avec vos ennemis !
— Oh mon dieu ! Edouard, cela est-il vrai ? Pourquoi ?
— C’est dans ma nature, princesse… cliqueta le scorpion.
— Nous devons partir, princesse, pressa Woldren. Un tueur est à vos trousses.
— Comment ? Oh mon dieu !
Elle ne portait que sa nuisette en crin de licorne, mais la coquetterie et la pudeur attendrait. Woldren lui passa son blouson de cuir sur les épaules, la pris par le poignet et l’emmena. Ils n’avaient pas le temps d’attendre à l’abribus magique. Ils se dirigèrent vers la moto du privé, laissée à quelques pâtés de maison de là. Après cinq minutes de course effrénée ils arrivèrent enfin sur la place. Un croassement attira l’attention de Woldren. Il leva la tête et reconnu la paire de Nike.
« — Il est là ! Lui hurla le corbeau, il est là !
— Prend soins de la princesse, le corbac !
Le corbeau se posa et emmena princesse Myrtille. Woldren s’avança seul, à découvert, épiant le moindre mouvement. Un coup de feu brisa le murmure du vent, une balle ricocha à moins d’un mètre du loup. Il se jeta derrière l’abribus magique et une balle s’écrasa sur le plexiglas.
« — Tout cela est inutile, le loup, j’en ai chassé de plus terrible que toi ! Entendit-il hurler sur sa droite.
Il tenta une sortie et lâcha une volée de plomb dans la direction approximative du chasseur. Il gagna suffisamment de temps pour sauter sur sa moto et démarrer, faisant crisser ses pneus. Bien vite il entendit le bruit des sabots sur le bitume. Dans son rétroviseur il vit le chasseur sur ses talons, éperonnant un cheval noir de jais, le fusil à la main. Woldren bifurqua à droite, puis à gauche, le bruit des détonations se perdait dans les vrombissements de sa moto. Une balle le toucha à l’épaule, il rata son virage, fut éjecté et roula contre le trottoir. Sa moto glissa et s’écrasa contre un mur. Il était battu. Il se mit sur le ventre et poussa sur ses bras, relevant péniblement la tête. Il n’aperçut que le sol et les sabots d’un cheval, il comprit.
« — Tout cela était bien inutile, loup.
Des bottes apparurent à côté des sabots.
« — Inutile de gaspiller des balles… tu vas connaître la terrible sensation d’être dépecé vivant.
— Un moment chasseur, cracha Woldren qui se laissa retomber et roula douloureusement sur le dos. Tu n’es pas chez toi ici.
Woldren poussa un hurlement lugubre, un hurlement de loup, celui qui appel la meute.
« — Tu es dans ma forêt de béton, chasseur, ricana-t-il.
Des hurlements fusèrent tout autour, se répondant, se rapprochant. Le chasseur hésita l’espace de quelques secondes, il se rua sur sa monture, mais à peine se retourna-t-il qu’un coup le projeta à terre. Son cheval paniqua et s’enfuit. Il sentit un poids sur son dos, une odeur de fauve, une gueule se refermant sur sa chaire, les loups étaient sur lui. Woldren détourna la tête et se boucha les oreilles pour couvrir les cris du chasseur. Il n’en resta vite qu’un squelette blanchis de toute viande…

Le corbac aux nikes avait emmené la princesse en lieu sûr, il avait des contacts avec nifnif, nafnaf et noufnouf, les trois parrains de la mafia. Si les trois petits cochons n’aimaient pas trop les loups, l’affaire demeurait juteuse. Ils envoyèrent quelques hommes de main faire passer le scorpion aux aveux et graissèrent les bonnes pattes pour faire bouger la garde. Du lard de cochon. Rolando et Pamela furent placés aux oubliettes, Princesse Myrtille divorça et se remaria avec Robbie Williams, et Woldren fut largement payé pour sa contribution à l’affaire. Une histoire qui finit bien en somme…
Texte 3 : La fée
*

Le vent marmonnait quelque chose dans les branches sombres, quelque chose qui hérissait la peau de Marine. La petite fille se rapprocha de la petite fée lumineuse qui voletait à ses côtés. Elle trébuchait un peu de fatigue, sur ce chemin de forêt où il faisait toujours nuit. Elle repoussa une des ses mèches blondes et frisées, et essuya une larme. A six ans, elle était trop grande pour pleurer, sinon Océane, sa petite sœur, pleurerait aussi, quand elle la verrait. Océane pleurait toujours quand Marine pleurait. Les craquements et les souffles dans la semi-obscurité des arbres semblaient les suivre, dans cet air froid et piquant. Mais, plus très loin maintenant, la Porte de lumière se rapprochait peu à peu. Elle allait enfin retrouver Océane.


**

- « Bleuette la fée se rapprocha de la fillette, laissant une traînée d’étoiles près de ses cheveux… »
Valérie s’interrompit, le livre de contes à la main. Dans le lit, la petite fille aux longs cheveux frisés semblait dormir paisiblement. Même le bip bip de l’appareil de surveillance, dans la pénombre de chambre d’hôpital, semblait paisible. Valérie secoua la tête. Non, rien n’était paisible. Marine était dans le coma, et, malgré le bip bip tranquille, malgré les avis rassurants des collègues médecins, elle avait peur dans ses tripes, peur dans son cœur de mère, peur qu'elle ne meure. Valérie frissonna malgré la chaleur. La fatigue. Trop d’heures sans dormir depuis l’accident. Parfois la tête lui tournait. Ses collègues avaient raison, elle devrait dormir, prendre des calmants et les laisser faire. Mais elle ne le ferait pas, elle ne pouvait pas. Elle avait perdu une enfant il y a un an de cela, dans un autre accident, elle ne perdrait pas l’autre, ni maintenant ni plus tard. Il fallait veiller et voir les effets du changement de traitement. Et en attendant, lire les histoires de fées que Marine adorait.
- « La fée s’adressa à la petite fille et dit… »


***

Dans le couloir, le professeur Martin regardait Valérie, à travers la porte vitrée. Elle était si belle, malgré la fatigue. Si belle et si perdue. À coté de lui, le docteur Elzar toussota.

« Hum, oui » repris le professeur. « Comme vous dites, elle est crevée, elle devrait rentrer chez elle et dormir. On lui a déjà dit, plusieurs fois, mais elle est inquiète, elle veut rester. » Il se tut un instant, regarda la fillette endormie et repris : « Hélas, j'ai déjà vu ce genre de cas plusieurs fois. Sa fille ne va pas mourir, j'en ai l'intime conviction. » Il serra les lèvres un instant et ajouta : « Mais à moins d’un véritable miracle, elle ne se réveillera pas non plus de son coma. » Les yeux à nouveaux fixés sur Valérie, il respira profondément pour ne pas se laisser submerger par l'émotion.


****

La fée virevolta devant la Porte de lumière et s’adressa à la petite fille :
- Voilà, tu es à la Porte, maintenant, Marine. Mais tu dois savoir que si tu la franchis, tu ne pourras jamais plus revenir, tu ne reverras pas ta maman.
Marine se mordit la lèvre et baissa son regard. Elle inspira un grand coup, mais les larmes vinrent quand même lui mouiller les yeux.
- Je ne sais pas si ma maman m’aime, de toute façon.
- Comment cela ?
- Quand ma petite sœur est morte, c’était ma faute.
- De ta faute ? demanda la petite fée.
Deux larmes coulèrent doucement sur les joues de Marine.
- Oui, dans la voiture, Océane se mettait toujours à gauche. J’ai voulu changer ma place avec elle. Et l’accident l’a tuée au lieu de moi.
D’autres larmes se mêlèrent aux premières sur ses joues...
- J’aurais pas changé elle serait vivante. Je crois que maman est en colère contre moi, depuis qu’Océane est partie au ciel. Si ici c’est la porte vers le ciel, je veux retrouver Océane et lui demander pardon.

Et elle fit un pas dans la large lumière de la Porte.


*****

BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP !!!

L'alerte sonna, les infirmières, Martin, la chambre fut vite pleine. BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP !!! « Son cœur flanche ! Impossible ! » Les examens, une piqûre, le ballet bien réglé, Valérie agissait avec les autres, et presque comme si c'était une patiente comme les autres. Presque, le ventre noué, la nausée au bord des lèvres, « Elle va mourir ! ELLE VA MOURIR ! ». Martin stoppa Valérie :
« Laisse-nous nous occuper d'elle ! Elzar, occupez-vous d’elle, Valérie, bouge de là, JE M’OCCUPE DE TA FILLE ! » Les odeurs et les sons se mêlèrent dans l’esprit de Valérie, la pièce se mit à tourner, et lorsque le coeur de Marine s'arrêta, elle s'évanouit et tomba, rattrapée de justesse par Elzar.


******

- T’as pas à me demander pardon, tu sais.

La petite silhouette était indistincte dans la lumière de la Porte, mais Marine la reconnut aussitôt !
- Océane !
- Oui, c’est moi. Souvent quand tu pleures dans tes rêves, la nuit, je te dis que c’était pas ta faute, tu sais, mais t'es sourde, t’entends rien, tu continues à pleurer dans tes rêves, comme maman !
- Comme maman ?
- Oui, maman aussi, elle pleure dans ses rêves, elle dit que c’est de sa faute, qu’elle aurait pas du prendre la voiture, que je suis au ciel à cause d’elle. Elle aussi, elle est sourde. Je lui dis toujours que non, c’était la faute à personne, mais elle entend rien et elle pleure. Tu dois retourner la voir et lui dire que c’est pas sa faute, que je l’aime.
- Mais je ne veux pas retourner. Maman m’aime plus. Je viens avec toi.

Marine fit un pas de plus vers la Porte, mais quelque chose lui fit tourner la tête vers la fée, petite lueur à côté de la Porte.

- Tu sais, Bleuette, je t’aime. Peut-être que je suis méchante. Peut-être que même je suis méchante de passer cette porte, chai pas. Mais je t’aime.


*******

Valérie ouvrit les yeux au moment où pour la troisième fois Martin essayait de faire repartir le cœur de Marine. Marine, peut-être morte, peut-être capable de l’entendre…

Le temps se suspendit pour Valérie. Que sa fille vive ou meure, elle l’aimait. Si Marine devait vivre, elle l’aimerait toute sa vie, si Marine devait mourir, alors qu’elle parte en sachant que sa mère l’aimait. Elle se redressa, et d’une voix forte, dit : « Marine, je t’aime. Quoi que tu fasses, que tu partes ou que tu restes, je t’aime de tout mon cœur ! »


********

La petite fée s’approcha de Marine et lui dit : « Marine, je t’aime. Quoi que tu fasses, que tu partes ou que tu restes, je t’aime de tout mon cœur ! »


*********

BIP ! BIP !

Martin hurla de joie « Son cœur est reparti ! Elle… »

Stupéfait, il contempla le miracle, Marine avait ouvert les yeux. Elle regardait sa mère, et dit :
« Maman, moi aussi, je t’aime. »




FIN
Jolis textes, bravo aux auteurs

Je sais pas encore pour lequel voter, mes quelques commentaires:

J'ai trouvé le premier texte touchant, mais j'ai pas vraiment aimé, je saurais pas trop dire pourquoi, peut être le parallèle avec Merlin et Arthur ou le passage avec le dragon que j'ai trouvé moyen. Mais le style passe relativement bien, agréable à lire

Le second, j'étais sceptique au début, mais en fait j'ai bien aimé, original et absurde, passé les premiers paragraphes ça se lit tout seul et on se prend dans l'histoire.

Le dernier, très touchant aussi, mais j'aime moins la manière de le présenter en fait, cela dit je trouve que c'est le plus "beau".

Pas facile le vote

Edit: hop voté, et lol les votes
Pour le premier texte, j'aurais plutôt vu le "Roi Lear" que "Puck" en musicien.

j'ai voté pour le premier texte même si j'ai trouvé le 3e plus touchant de par son thème.
Le 2e est sympas mais pas du tout dans le même genre.

Bravo aux auteurs en tous cas.
Huhuhu, bon, je n'ai pas eu vraiment le temps, ni l'inspiration qu'il me fallait (pris connaissance trop tardivement du concours)... Je vais de ce pas m'atteler à lire ces textes !
Citation :
3 textes.. La prochaine fois, je suggère comme thème "sexe" et comme obligation "un gentil doit obligatoirement mourir"
Je plains l'organisateur qui va tout recevoir
Citation :
Publié par Celidya
Je plains l'organisateur qui va tout recevoir
D'un autre côté, on serait sûrs que plein de Bariens liraient les textes, à commencer par moi
Ouais enfin là je pense qu'un concours photo serait plus indiqué

Edit: remarque, en tournant le sujet serieusement, ça pourrait être une idée valable je pense, pourquoi pas un ex libar spéciale luxure, c'est un style qui fait rire (et autre chose aussi mais bref) mais qui peut être original.
Citation :
Publié par Celidya
Edit: remarque, en tournant le sujet serieusement, ça pourrait être une idée valable je pense, pourquoi pas un ex libar spéciale luxure, c'est un style qui fait rire (et autre chose aussi mais bref) mais qui peut être original.
Difficile que ce ne soit pas hors-chatte, quand même.
J'ai bien accroché aux textes 1 et 3 pour ma part J'ai pas tout compris dans le 2, en fait, il faudrait que je le relise...

Dur dur de choisir entre 1 et 3, j'ai voté, mais j'aime beaucoup les deux histoires et je les mettrais bien ex-aequo
Citation :
Publié par Soir
Difficile que ce ne soit pas hors-chatte, quand même.
Je pense qu'au contraire une bonne partie sera en plein dedans !

Sinon, pour les textes, j'ai pas pu encore prendre le temps de lire le troisième, donc je n'ai pas voté.

Et pour le second, ça me fait quand même furieusement penser à une BD
Citation :
Publié par Dienekès
Je pense qu'au contraire une bonne partie sera en plein dedans !
Splouich ? Euh, pardon, chiche ?

J'ai voté pour le un, celui auquel j'ai le plus accroché, à la fois niveau style et contenu.
Bon, 'a y'est, j'ai tout lu.

Et voté : pour le premier.

Mes critiques (pour ce qu'elles valent, ne vous vexez pas les auteurs) :

texte1 : L'histoire est pas trop mal amené, le style est correct. Les idées ne sont pas très compliquées, mais pas non plus trop naïves. Bon après, le thème même fait qu'on tombe forcément un peu dans la guimauve, mais là ça passe.

texte2 : j'ai franchement bien aimé, mais après avoir lu le premier, dont je loue l'imagination et l'originalité (peut-être à tort d'ailleurs), et connaissant une BD avec cette même idée d' "animalisation" des personnages ... bah, j'ai pas voulu valoriser une idée que je connaissais déjà d'autre part.
Peut-être que l'auteur ne connait pas cette BD, peut-être que si. J'en sais rien.

texte3 : pas trop aimé. D'ailleurs, je me demande toujours ce qu'il fait dans la collection de texte, puisque je vois pas trop le rapport avec le thème. Pis je sais pas, je trouve ça trop sérieux comme thème (comas, mort, décès de la soeur), pour le traiter légèrement, à la manière dont le thème y incite. A cet égard, le premier est léger, mais ça s'y prête bien, c'est donc plus réussi qu'ici.

Voilà, c'est pas pour être méchant que je fais ces remarques. De toute façon, ce sont plus des détails. L'essentiel : respect des contraintes, style d'écriture et autres est présent pour les trois textes. Bravo à vous trois !
Citation :
Publié par Aenur
Je vous annonce fièrement que vous êtes tous sur le podium \o/.





AHAH excellente celle-ci nan ?
Pourquoi on ne l'a pas vue venir, celle-là ?
Citation :
Publié par Aenur
Je vous annonce fièrement que vous êtes tous sur le podium \o/.
Y'aurait possibilité de postuler pour la médaille en chocolat alors ?

Sinon, pour les prochaines, ce serait pas mal qu'il y ait un peu plus de temps, si possible. Là, c'était vraiment trop court, dommage le thème était intéressant.
Et bé nous voilà avec des ex-aequo du coup.

Félicitons tous Neosine et Niptuckyen pour le texte 1, Grisbi pour le texte 2 et Soir pour le texte 3 !

En espérant qu'il y ait plus de participants pour la prochaine fois, je laisse les participants ou les autres s'arranger pour savoir quel thème sera abordé au prochain chapitre. : )

Encore merci aux participants et aux votants en tout cas.
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