La Statuette Mazteque (#2)

Répondre
Partager Rechercher
Depuis son "réveil", Gareth avait suivi le groupe sans un mot, le regard dans le vague : il avait probablement subi un choc terrible sur la poitrine, à en juger par l'énorme "bleu" qu'il arborait, et qui en l'occurence était noirâtre. Mais il se disait que d'autres étaient en plus mauvais état que lui qui tenait sur ses jambes, et il prit garde de ne pas attirer l'attention sur lui.
Une nuit d'un sommeil agité ne fit rien pour le soulager, et le deuxième jour il sentit même une fièvre le prendre lentement mais sûrement.
Malagant suivait d'un pas léger. Tout en avançant, il faisait faire des moulinets à son sabre et fixait l'horizon.

- Remarque, le coin n'est pas désagréable. Si les circonstances étaient différentes, ça serait le lieu idéal pour un bon mois de vacances...
*Tinuviel suivait tant bien que mal les personnes devant. Son crâne la martelait, et suite à sa fièvre, elle avait du mal à s'adapter à la chaleur. Elle aurait aimé avoir encore un peu de repos, mais ce n'était pas vraiment le genre d'endroit pour. Ses longs cheveux étaient complètement emmêler. Elle aurait pu utiliser un sort mineur pour cela, mais à chaque pas qu'elle faisait elle se les accrochait aux branches ou autres alors à quoi bon. Elle avait les yeux dans le vide et aucune chanson à son actif. De plus des personnes manquaient à l'appel. Son point faible avait toujours était les bardes ... Elle s'arrêta pour s'éponger le front et finalement elle claqua des doigts. Sees cheveux se lissèrent de même, ses habits reprirent leur apparence normal, comme si il venait d'être lavé et sa peau retrouva son éclat laiteux. Elle prit un pic dans son sac et elle s'attache les cheveux. Elle reprit son carnet dans sa guepière et elle se remit à écrire et à dessiner. Elle n'avait pas suivit ces personnes juste pour les "vacances" comme disait cet homme. D'ailleurs connaissait elle ce mot ?*
Filodel suivais derrière Tinuviel, le grand guerrier du désert n'était pas totallement a l'aise dans ce chemain, ses pieds malgré les mois hors du désert avais encore de la difficulté avec les terrains accidenté et non égal.

Il aurais pu fauché les branches le long du chemain, mais sa grosse lame n'était pas l'idéal, il se serait retrouvé épuisé avant même de se battre. Sa barbe le piquais déjà, beaucoups moins épaisse que celle de ses compagnons plus agée, elle le piquais tout de même.
- Quelqu'un a déjà vue, entendu, lu quelques chose sur un endroit comme celui ci, ou saurait approximativement ou nous pourrions être?
- Et bien, nous sommes aux abords d'une jungle, et pour avoir été y chasser je peux vous dire qu'elle est plutôt hostile... peut-être Chult. Si c'est le cas, nous sommes très loin de chez nous. Chult est loin de tout, de toute façon.
Dans la jungle, Clisthène semblait tel un poisson dans l'eau. Toute son agilité lui servait bien et il vagabondait à une folle vitesse parmi les arbres et branches. Naturellement, sans qu'un mot ne se dise, il était l'éclaireur. Il indiqua les endroits où ses compagnons pouvaient marcher le mieux.

-Chult? Nous serions donc arrivés à l'endroit de notre mission? Il y aurait donc vie humaine dans les environs... Mais sans doute hostiles, non?
Le nain n'avait pas encore récupéré de sa fatigue, et il menait le groupe à une allure lente. Il se contentait d'ouvrir le chemin au reste du groupe, invoquant de temps en temps la lumière de Moradin pour garder la trace d'Atahualpa qui semblait sans cesse en mouvement, s'il s'agissait bien de lui. Lorsque l'humain prétendit qu'on pouvait se trouver à la lisière du chult, le prêtre ajouta d'une voix las et fatiguée:

-"Je ne voudrais pas briser vos espoirs, mais il est aussi fort probable que l'on se trouve sur l'une des innombrables îles qui bordent le nord du Chult."
A quelque distance du groupe, Atahualpa le rôdeur maztèque avançait précautionneusement dans la jungle.
Il se sentait chez lui : les arbres immenses masquaient le ciel et n'éclairaient le sol que d'une lumière diffuse et verte, et les ombres étaient du marron du sol boueux. On ne voyait que la végétation, et celle-ci masquait tout ce qui se trouvait à plis de 10 pas de soi, 20 dans ce qui ressemblait le plus à des clairières. Partout autour de lui, il sentait grouiller une faune active, mais même ses talents naturels ne lui révélaient que quelques animaux parmi les dizaines qu'il entendait. *
Voilà un univers qu'il connaissait ! Il repensa en frissonnant au naufrage de ce "bateau" : heureusement que le Grand Jaguar lui avait communiqué ses capacités de natation, sinon il aurait sûrement péri noyé... Il avait ramassé un moignon de bois qui ferait un gourdin assez satisfaisant en cas de problème.

Soudain, son ouïe l'avertit d'un danger imminent. Il tendit aussitôt l'oreille, et ne perçut qu'un lourd silence total. N'importe quel forestier, des jungles de Maztica aux bois du Nord savait que cela ne pouvait signifier qu'une chose : la proximité d'un grand prédateur en chasse.
S'immobilisant, Atahualpa affermit sa prise sur son gourdin improvisé, et se concentra encore.
Rien.

Le Fils du Jaguar fronça les sourcils : il devrait être capable de repérer un animal normal dans ces conditions. En quoi la bête qui s'approchait -car elle approchait, il en avait l'intuition quasi-certaine- était-elle différente des autres ?

Avant qu'il ait le temps de trouver la moindre réponse, il entendit un bruissement derrière lui, et sut qu'"elle" était sur lui. Une masse noire le heurta de plein fouet et le projeta à terre. Avant même d'en avoir conscience, il avait lâché son arme, et une énorme panthère noire couchée sur sa poitrine l'empêchait de faire le moindre mouvement des bras pour se débattre ou se relever. Impuissant, il battit l'air des jambes, ce qui n'eut pour effet que d'amuser la bête, qui semblait ne pas s'inquiéter de lui outre mesure.

Atahualpa, confondu, se calma alors et attendit. Cette bête n'avait pas un comportement normal, il allait se passer quelque chose. Et effectivement, un instant après, un buisson s'ouvrit sur... Un "nin", comme le maztèque avait appris à appeler ces robustes petites créatures.
Mais celui-ci était très différent de "Da-Er-Mone" : il portait pour tout vêtement un pagne court, mais ses longs cheveux agglutinés en mèches compactes par de l'argile lui faisaient une carapace de la couleur du sol.
- Arog nax tzoum ?

Le Nain avait posé une question à Atahualpa, c'était sensible à l'intonation, mais de là à savoir ce qu'il demandait... A tout hasard, le Fils du Jaguar répondit dans un souffle :

- Atahualpa Maxxixca

Visiblement, la réponse ne convint pas au Nain, qui se renfrogna mais resta calme. Il vint caresser le pelage de la panthère, qui accepta le contact avec un plaisir évident.
Atahualpa sentit qu'il existait entre le fauve et le sauvage un lien surnaturel. Lui-même n'avait pas de compagnon animal, les forestiers de chez lui n'entretenaient pas ce genre de rapports avec la Nature, mais ils faisaient plutôt appel à leurs Totems. Le guerrier maztèque voulut alors montrer au Nain que lui aussi était un initié de la Jungle, et qu'il n'était donc pas vraiment un étranger ici...

Lorsque le Nain sauvage réalisa que l'Humain qu'il avait neutralisé le regardait avec des prunelles verticales, que ses canines étaient devenues de vrais crocs et que des tâches noires apparaissaient sur ses joues, il eut un mouvement de recul instinctif : les siens révéraient tous les animaux, mais les grands fauves étaient particulièrement respecté... Que cet étranger porte en lui l'essence d'un grand félin, c'était extraordinaire ! Il fallait que le Shaman soit mis au courant. Mais comment convoyer l'homme-jaguar sans l'insulter ? Le Nain fixa pensivement Atahualpa alors qu'il reprenait un visage normal, guettant la suite des évènements.
Le félin continait, lui, à littéralement voler entre les branches. Il s'arrêta sur l'une d'elles, pour attendre le groupe. Et si tous les hybrides félins provenaient ici avant de se faire asservir par les drows? Quelque chose en lui s'était réveillé, un instinct animal jadis émoussé. Parfaitement à l'aise parmi la nature, il se fondait dans l'élément.
Le nain pestait de plus belle, il était loin d'avoir l'agilité du félin et devait se déplacer au niveau du sol. Qui plus est, la jungle se faisait de plus en plus épaisse, freinant sa progression sans arrêt. Ce qui rajoutait encore à ses récriminations, il avait perdu son maul qui, un peu enchanté aurait fait des ravages. Aujourd'hui il n'avait plus la force nécessaire pour invoquer une arme, il devait donc se débrouiller comme il pouvait.
Malagant suivait avec assez d'aisance. Il n'était certes pas aussi agile que Clisthène, mais il était tout de même bien plus à son affaire que le nain qui les accompagnait.
Les obstacles qu'ils ne pouvaient pas éviter, il les taillait à coups de machette.


- Voulez-vous que je vous taille un chemin dans toute cette broussaille, l'ami ?

... dit-il au nain dans un demi-sourire.
*Tinuviel passa à côté de Malagant, ses pas étaient léger et les herbes qu'elle était obliger de passer se relever juste derrière son passage. Un sort ? ou l'habilite de l'elfe ? Elle regarda en coin vers Malagant et avec un sourire un coin et un chuchotement vers l'homme.*

- Ne jamais dire clairement à un nain qu'il est faible ... grave erreur l'ami, je vous souhaites bon courage.

*Elle continua son chemin en ayant un petit rire fluet, elle dépassa la nain et elle vit le félin s'en donnait à coeur joie. Elle commençait à reprendre un peu de couleur mais ce n'était toujours pas ça. Puis elle déboucha devant un spectacle particulier, l'aborigène se tenait au sol maintenu par une panthère et un nain se tenait dans cette jungle, comme si c'était son environnement. Elle ne bougea plus mais elle était fort surprise.*
- Vous savez une femme pourrait le faire tout aussi bien.
Le guerrier qui ne regardais pas devant lui failli percuté Tinuviel qui s'était arrêté plus loin. Ses yeux trouvèrent ce qui avait fait arrêté l'elfe. Il arqua un sourcil trop éttoné pour se préparé a frappé.
- On interompt quelque chose?
Malagant sourit à la vue du "nain sauvage" et regarda Daermon.

- Vous voyez ? Tout le monde peut s'adapter...

Le guerrier ramena son attention à l'homme que dominaient le nain et sa panthère et se rapprocha de Tinuviel et Filodel.

- C'est lui que vous cherchiez ? Je veux dire, celui du dessous.
Quand Tinuviel déboucha sur l'étonnant spectacle, le Nain sauvage se retourna d'un bloc : il n'avait pas du tout prévu ça ! Ignorant comment les importuns se comporteraient une fois la surprise passée, il claqua la langue, et instantanément la panthère fut à ses côtés, le dos rond mais la gueule fermée.
Le Nain n'entendait rien au babil de tous ces intrus, mais apparemment ils connaissaient l'homme-jaguar... Puis Daermon émergea d'un taillis, essoufflé et grognant. La ressemblance frappa le Nain sauvage : que les étrangers soient différents des siens, normal, mais qu'il y ait des quasi-semblables affublés de cette peau blanche et de ces cheveux filasses... Incroyable.
Du coup, sentant que personne ne songeait à l'attaquer maintenant qu'Atahualpa se relevait lentement, le Nain sauvage tenta de s'adresser directement à cet étrange Nain d'au-delà des mers. La langue locale n'aurait servi à rien, il le savait, aussi choisit-il la langue sacrée, cet idiome ancestral que le Shaman prétendait venu de Dieu :


- Qu'es-tu, toi là ? Tu ressemble aux miens, mais tu as aussi les attributs des étrangers.

Daermon reconnut sans trop de mal la langue naine, l'accent local ne déformant pas trop les mots que tous les Enfants de Moradin connaissaient.
Clisthène descendit en une acrobatie à terre, les pieds à terre comme pour confirmer cette légende des félins qui retombent sur leurs pieds. Les feuilles amortirent le bruit de sa chute.

-Apparement, on a affaire à la population locale.
Le nain n'avait pas relevé la réflexion de Tinuviel, mais visiblement cela l'avait vexé, si bien, qu'il dépensait beaucoup d'énergie pour suivre la foulée légère de l'elfe. Il fut heureux quand il déboucha dans la clairière, qui présentait un passage plus reposant, jusqu'à ce qu'il aperçoive Atahualpa et son nouveau compagnon accompagné d'un monstre à la peau noire. Le nain, probablement une branche locale qui s'était adapté à la vie dans la jungle semblait dominé le monstre ce qui était une bonne chose. Cela devint encore une meilleure chose lorsque l'autochtone s'adressa à lui dans sa langue. Le nain s'avança doucement vers son frère de race, puis extirpa de sa chemise un médaillon en métal brillant qu'il montra au nain. Puis il lui répondit dans leur langue:

-"Je m'appelle Daermon, serviteur du forgeron des âmes. Moi et mes compagnons étions sur la grande mer quand notre bateau a coulé, et nous nous sommes échoués ici. Et toi, ami, quel est ton nom, habites-tu ici ?"
- Oui c'est celui de dessous.

*Elle se concentra sur ce que disait l'autre nain et elle suivit la conversation, un léger sourire sur ses lèvres. Il valait mieux laisser les nains discuter ensemble. Cependant elle n'avança vers leur homme de peur d'effrayer l'autre nain ou surtout qu'il comprenne mal ses intentions. De plus elle n'était toujours pas remit depuis la veille.*
- Chez vous et dans les caravanes j'ai vue des hommes avec des....chiens? oui des chiens....mais ce gros chat noir je n'en ai vue qu'avec des mages...
Filodel disais cela a Malagant sur un tont très calme.
- Vous croyez que d'autre gens comme lui dit il en désignant le nain du mentont, sont entrin de nous entourez?
- Je ne pense pas. On dirait une sorte de rôdeur... il doit chasser seul avec son animal de compagnie.

Malagant jeta un rapide coup d'oeil tout autour de lui.

- ... Je ne crois pas que nous soyons encerclés, mais ça pourrait être une bonne idée de lui demander de l'aide. S'il n'est pas tout seul ici, les siens sont sans doute la seule trace de civilisation à des centaines de lieues à la ronde.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés