Tout d'abord, merci et mention spéciale à Caepolla, Nyu et Lancy (d'une certaine manière pour sa première intervention).
Effectivement cette phrase telle qu'elle est présentée (et qui n'est pas de moi je le rappelle bien que je ne l'ai pas mentionné ici) n'a aucun sens car l'absence totale du contexte dans lequel elle est prononcée rend les informations qu'elle contient totalement dénuées de sens.
Tout d'abord, la première expression :
"hétérogénéité diachronique"
Pris ensemble ces deux mots peuvent vouloir dire n'importe quoi en dehors de tout contexte défini.
Or, si il n'est pas nécessaire de préciser le sens de "hétérogénéité", "diachronique" lui pose plus de problèmes. Je ne reviendrais pas sur la définition première qu'a donné Caepolla, mais l'adjectif diachronique est un de ces mots suffisamments rares au quotidien pour qu'utilisé dans une langue aussi dynamique que le français, il puisse prendre un sens fondamentalement nuancé par le contexte. Le sens qui m'intéresse ici, est le même que celui qu'il prend dans le contexte de l'influence sociale concernant la consistance d'une minorité (diachronique ou synchronique).
Donc par extrapolation, l'hétérogénéité diachronique pourrait-être une hétérogénéité caractérisée par un constat fait sur la succession des temps, et puisse que cette hétérogénéité diachronique concerne la tonalité employée dans la structure des phrases en français, on peut comprendre qu'il s'agisse en fait du phénomène qui pousse à construire de longues phrases sans que l'on puisse observer une réelle unité dans l'attitude adopté vis à vis de la proposition principale, et qui donne parfois l'impression que l'on saute du coq-à-l'âne en plein milieu d'une phrase car le lien ne s'impose pas explicitement, du fait de la complexité même de l'image alors évoquée.
Plus clairement, à vouloir être trop précis on devient trop trouble.
Ceci étant, il semblerai que ce soit une caractéristique intrinsèque de la langue françaiss de posséder une telle tendance (et donc le phénomène décris étant considéré comme endogène).
Si l'on compare la structure des phrases en français avec celle des phrases en anglais par exemple, on constate, dans ces dernières, une nette tendance à prévaloriser les liens dynamiques entre les concepts constitutifs de la proposition, ce qui produit des phrase plus courtes, mais parfois ambiguës à l'écrit.
Contrairement, en français, il est plutot fait explicitement mention par l'énumération de propositions relatives aux propriétés de la principale.
Donc pour résumer, les français font des phrases plus longue que les anglais et ceci d'une manière générale.
Ce phénomène possède un effet pervers qui, alors qu'il existe dans un soucis de concision, tend à produire l'effet inverse du fait de la multiplicité et surtout de la non univocité des concepts qui peuvent être invoqués.
En fin de compte, le véritable sens de la phrase ici n'a que peu d'importance.
Les mots employés sont sensés être des mots précis, concis, mais malheureusement sont aussi des mots dont la probabilité d'occurrence dans la langue parlée quotidienne est trés faible. On oppose donc deux effets antagonistes et en dehors d'un contexte clairement défini on ôte tout sens à la proposition.
On est donc amenés à penser que la tendance à utiliser non pas un langage hermétique, mais un vocabulaire élitiste conduit trés probablement à réduire le potentiel de statu-quo lorsque les enjeux de la discussion sont sujets à polémique.
Tant qu'il s'agit d'une discussion de comptoir cela n'a guère d'importance, mais des que le discours possède - ou est sensé posséder - une valeur heuristique et donc cas le plus probable d'une discussion philosophique moderne (mais pas contemporaine puisque désormais le discours philosophique prend en compte les éléments du discours scientifique et donc ne se contente plus d'une portée heuristique, mais tend à chercher des arguments empiriques), nous pouvons remettre en question la valeur du discours dans la démarche heuristique.
Il y aurai encore beaucoup à dire, mais la question n'appelait pas de vrai réponse, seules les réactions comptaient, merci encore.
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