[Dyslexie] Les causes ?

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Bon voila , depuis maintenant quelques mois , j'ai vraiment l'impression que je deviens dyslexique , j'inverse sans arret des lettres , des mots , des parties de mots , voir meme j'ecris des mots qui n'ont pas grand chose à voir avec ce que je veux ecrire ....


c'est assez enervant , je suis obligé de me relire sans arret pour pas ecrire trop de conneries


qu'est ce qui peut provoquer la dyslexie ? à moins que ce soit autre chose mais je ne vois pas trop , je n'avais pas ca du tout avant ....




[EDIT : Je rajoute ici ce que j'ai mis plus bas comme je sais qu'il y en a qui ne lisent pas le fil des threads ]

Ah oui , une petite precision .......

Etant petit j'inversais tout tout tout , je voulais dire n'eteind pas je disais n'allume pas , je demandais ou etais ma mere elle me disait "En haut" , je descendais

pour ecrire je voulais ecrire papa j'ecrivais apap (avec les lettres inversées et tout on pouvait lire parfaitement papa dans un mirroir )

il y a d'autres anecdotes dans le genre mais que je vais pas raconter parce que je vais encore avoir l'air plus con que ce que je ne le suis deja

vous pensez que ca peut avoir un quelconque rapport ?

[/EDIT]
Il m'arrive aussi d'écrire une phrase, de penser à autre chose ce qui peut donner un mix assez spécial.
C'est une forme de dyslexie ou je suis juste complètement à coté des mes pompes ?
J'ai été atteint de dyslexie étant petit.

Je confondais les P et les B, mais surtout les V et les F.
Encore aujourd'hui, quand j'écris rapidement sur une feuille de papier, il m'arrive de mettre un F au lieu d'un V, et vice versa.
J'avais aussi des troubles plus spécifiques, je confondais par exemple "Gruyère" et "Brouillard". C'est vrai que les sonoritées se ressemblent légérement, mais j'ai le souvenir clair que, malgré toute ma concentration, je ne faisait vraiment pas la différence. Et j'en souffrais.

Je n'étais "malheureusement" pas assez "atteint" pour être suivit par un orthophoniste (je n'ai même jamais vraiment été diagnostiqué !) et j'ai donc du vivre toute ma scolarité comme cela.

Je ne m'en suis pas trop mal sortie, grâce à une bonne intelligence (sans fausse modestie... ), mais j'ai "raté" des apprentissages basiques simple.
Je reste très mauvais en orthographe parce qu'a l'époque, je n'ai pas pu intégrer les règles correctement.

La dysléxie mérite donc une attention toute particulière, et un traitement précoce, si possible.
La dyslexie peut être provoquée par:
  • Une naissance prématurée.
  • Un accident vasculaire cérébral.
  • Des complications intra-utérines (si tu es une fille :/).

Ce sont les 3 causes "superficielles" les plus connues.

Après, on ne sait pas vraiment quelle est la VRAIE cause de la dyslexie et de tous les troubles qui peuvent en découler.

A noter aussi qu'il existe des "familles" de dyslexiques, on n'écartera donc pas la piste génétique sans pour autant pouvoir l'assurer avec sûreté et précision.

J'ajouterais que généralement, on s'en rend compte au moment où on apprend à lire, donc je doute que tu sois vraiment dyslexique, mais comme on n'est jamais sûr de rien, vas te faire évaluer chez un orthophoniste ou un généraliste.
Nunurs sache que jai eu ce probleme notamment l année dernier en terminale. C'etait du au stress et au travail permanent.

Si tu es en prepa ou que tu travail bcp , bref que tu as une activite intellectuelle intense (ce qui n est pas le cas de bcp de personnes ici lol) il y a 90% de chance que ca soit cela.

Tant que tu vomis pas et que ta pas de crises d epilepsie tu ne devrai pas avoir peur d avoir une tumeur au cerveau

Bonne nuit
Ah oui , une petite precision .......



Etant petit j'inversais tout tout tout , je voulais dire n'eteind pas je disais n'allume pas , je demandais ou etais ma mere elle me disait "En haut" , je descendais

pour ecrire je voulais ecrire papa j'ecrivais apap (avec les lettres inversées et tout on pouvait lire parfaitement papa dans un mirroir )

il y a d'autres anecdotes dans le genre mais que je vais pas raconter parce que je vais encore avoir l'air plus con que ce que je ne le suis deja

vous pensez que ca peut avoir un quelconque rapport ?



ps : je suis en période d'examens mais je ne stress pas vraiment (et coté travail je ne suis pas en surmenage )
Citation :
Provient du message de Nunurs...

vous pensez que ca peut avoir un quelconque rapport ?
Oui carrément. Aucun prof ne l'a fait remarquer à toi ou à tes parents?
Citation :
Provient du message de Ambla
Oui carrément. Aucun prof ne l'a fait remarquer à toi ou à tes parents?

personellement je ne sais pas du tout combien de temps ca a duré (n'ayant aucun souvenir de ma petite enfance ce serait difficile pour moi )

donc je sais pas dire si ca s'est vite amelioré ou pas .... maintenant comme je le disais , ce probleme ne survient que depuis 2 ou 3 mois !

ya quand meme un bon paquet d'années entre tout ca
Ca m'arrive aussi mais uniquement à l'oral (j'inverse des mots quand je parle, je confond ma droite et ma gauche, l'est et l'ouest...). Bizzarement, ça ne me le fait que quand je parle en français (ma langue maternelle), donc ça m'embête plus trop en ce moment vu que je parle 90% du temps anglais.
en general c en periode de stress et/ou fatigue ke sa ressort kan on est plus grand.
Les troubles du style, qui sont déclenchés par un stress ou une anxiété quelconque ne sont pas aussi développés, spécifiques, et récurrents que ceux occasionnés par une dyslexie.
Moi aussi dernièrement j'ai de gros problème avec mon écriture, notamment sur internet

En gros la même chose que Nunurs.

Dans mon ças ca doit être un mélange de stress/dépression/fatigue (ajoutons a cela des maux de tête régulier -_-)

Bref, nunurs, c'est pas forcement de la dyslexie comme dit plus haut
Citation :
Provient du message de Ambla
La dyslexie peut être provoquée par:
  • Une naissance prématurée.
  • Un accident vasculaire cérébral.
  • Des complications intra-utérines (si tu es une fille :/).

Ce sont les 3 causes "superficielles" les plus connues.

Après, on ne sait pas vraiment quelle est la VRAIE cause de la dyslexie et de tous les troubles qui peuvent en découler.

A noter aussi qu'il existe des "familles" de dyslexiques, on n'écartera donc pas la piste génétique sans pour autant pouvoir l'assurer avec sûreté et précision.
Qu'est ce que c'est que cette histoire des trois causes de dyslexie?!

J'aimerai avoir tes sources sérieusement.

J'ai lu un livre intéressant à ce sujet, et personnellement étant moi même dyslexique, je sais qu'il y a des causes biologiques mais aussi familiales qui sont propices à ce développement particulier du sujet.

En général un parent ou les deux sont dyslexiques.

Si la dyslexie est vécue comme un handicap c'est parce que sa détection se fait à l'issue d'une difficulté dans l'apprentissage de l'écriture et de la lecture de l'enfant scolarisé.

Il existe aussi une dyslexie des mathématiques, de l'orientation etc, on parle de celle des lettres car c'est la plus connue, mais ce n'est pas la seule forme .

Or en dehors du cadre scolaire la dyslexie n'est pas une maladie, mais une autre manière de percevoir son environnement.

Il suffit de voir dans les pays où l'écriture est constituée non pas de lettres mais d'idéogrammes, où l'écriture est picturale pour voir disparaître les cas de dyslexie.

Pourquoi donc il y a des dyslexiques chez nous et pas en Asie?

Est une raison génétique?

Sans doute pas, en Asie c'est parce que le langage écrit est fait " d'images".

Les idéogrammes sont des images avant d'être des mots.

Le dyslexique est un enfant, un adulte par la suite qui pense par images.

Face à un mot si ce dernier ne ressemble à ce qu'il décrit exemple le mot "chat" le dyslexique vas se retrouver en état de confusion.

Il se demandera pourquoi tel mot qui ne ressemble à rien, désigne quelque chose dont il a une représentation précise.

Le mot chat n'as pas d'oreille, ni de queue

Le dyslexique se soigne c'est à dire qu'il s'éduque pour rentrer dans le moule scolaire mais son mode de pensée par image reste pour la vie.

Ce n'est pas le stress, ou la fatigue qui fait qu'on se remet à confondre les lettres, même tard dans la vie, c'est l'état de confusion qui ressurgit quand on a une baisse d'attention.

Les dyslexiques sont des personnes qui sont souvent très attentives face à l'écriture car même quand le langage est maîtrisé apparemment, cela demande toujours un certain effort de concentration.


http://www.mloz.be/fr/profil/profil62/profil19.html :

La dyslexie n'est pas seulement un trouble de la lecture et de l'écriture, c'est aussi une manière totalement différente de penser, dont il faut peut-être rechercher la cause dans la dominance de l'hémisphère cérébral droit. Les dyslexiques pensent en images et comme une image dit mille fois plus de choses qu'un mot ou une phrase, il leur est difficile de traduire ces images en texte.....

http://cuonmac.chez.tiscali.fr/dyslexie.htm :

Quelle est la cause de la dyslexie ?

J. M. : Ce trouble du langage, jusqu'ici, était considéré comme sans substratum anatomique puisqu'on n'observait aucune lésion. On approche actuellement, à petits pas, vers une cause somatique, vers une cause cérébrale. On n'a pas encore suffisamment de données claires pour affirmer que la dyslexie est due à une lésion au niveau du corps calleux ou à un problème entre les hémisphères. Ce sont des hypothèses qui sont soulevées. Il y a des hypothèses tout à fait neurologiques qui se fondent sur des expérimentations assez récentes effectuées au sein de différentes équipes de recherche dans le monde, et notamment grâce à l'I.R.M (Imagerie à Résonance Magnétique). On commence à parler depuis 1971 d'une cause organique avec des lésions connues mises en évidence, grâce à des examens particulièrement pointus (tels l'IRM).


voila le livre qui m'a appris pas mal de choses sur le sujet

http://www.dyslexia.com/french.htm

http://fr.dyslexia.com/davis_dyslexie.htm
Les causes de dyslexie que j'ai donné sont les causes physiologiques connues, autres que bien sûr la cause principale que l'on ne connaît pas vraiment bien dans tous ses détails. Il est bien entendu qu'elles sont rares, mais que quand un adulte déclare ce qui ressemble à une dyslexie, on lui demande s'il n'a pas eu les problèmes sus-cités.

Sinon, la source, c'est mes cours donnés par une pédo psychiatre. Si je trouve une source sur le net, ben je te la file, mais il est vrai que ces causes sont mal connues et que la majorité des sites qui traitent de santé sur internet le font dans une optique pratique et omettent souvent les causes rares, étant donné que le plus souvent, la dyslexie est diagnostiquée chez l'enfant et qu'elle ne résulte pas forcément de complications intra utérines ou d'un accident vasculaire cérébral. En revanche, pour les prématurés, ça reste à vérifier. Bref, voila.
J'ai parfois du mal à distinguer gauche et droite et écrire des "o" à la place des "a" mettre des "s" à la fin des mots sans faire exprès, mais sur clavier j'ai moins le probleme, des mots qui sautent si je vais un peu vite. Je n'ai pas eu trop de mal pour acquérir les bases du français, anglais espagnol et mathématiques. Je pense pas être dyslexique, c'est surtout parce que j'ai tout le temps la tête en l'air et que ma concentration est vraiment mauvaise, je pense toujours à quelque chose d'autre et que je suis fatigué. La combinaison est superbe.
De façon habituelle, le terme dyslexie désigne un trouble du langage écrit; cela inclut non seulement la lecture, mais aussi l'écriture et l'orthographe. On parle en fait de dyslexie/dysorthographie. La dyslexie (trouble de la lecture) et la dysorthographie (trouble de l'écriture) forment un ensemble de difficultés durables de l'apprentissage de la lecture et de l'orthographe chez un enfant ou un adulte qui:

* a évolué dans un environnement affectif, social et culturel normal;
* a été normalement scolarisé;
* présente un niveau intellectuel normal, mais dont les performances en langage écrit sont nettement inférieures aux capacités manifestées dans d'autres domaines;
* a une absence de troubles sensoriels ou perceptifs (ouïe, vue);
* a une absence de troubles psychologiques primaires.

Cette définition n'est pas vraiment satisfaisante, car elle se limite aux aspects particuliers qui permettent de déterminer les dyslexies/dysorthographies. Elle n'insiste pas suffisamment sur d'autres causes qui peuvent être à l'origine des problèmes de langage écrit: déficits globaux intellectuels, problèmes psycho-affectifs dominants, difficultés d'ordre socio-économiques etc. Il existe deux autres définitions courantes de la dyslexie; une de nature exclusive et une autre de nature inclusive.

Une définition de nature exclusive

La dyslexie, selon la définition élaborée en 1968 par l'organisme Word Federation of Neurology, est un trouble de l'apprentissage de la lecture survenant en dépit d'une intelligence normale, d'une instruction adéquate, d'une bonne acuité auditive et visuelle ainsi que de stimulations culturelles suffisantes. En outre, la dyslexie dépendrait d'une perturbation, souvent d'origine constitutionnelle, des aptitudes cognitives fondamentales.

Les tenants de cette définition considèrent en général comme significatif un retard de 12 à 18 mois par rapport au niveau scolaire, chez des enfants de moins de 9 ans.

On critique généralement cette définition en faisant remarquer qu'elle insiste sur ce que n'est pas la dyslexie. De plus, elle implique qu'il faut attendre que l'enfant entre à l'école et connaisse d'importantes difficultés en lecture avant de diagnostiquer le trouble.

Une définition de nature inclusive

La définition exclusive étant jugée insatisfaisante, les chercheurs ont élaboré des définitions inclusives qui mettent l'accent sur des facteurs apparemment présents dans le trouble de lecture. Leurs études ont permis de préciser les forces et les faiblesses des enfants qui présentent un tel trouble. Selon le comité de recherche de la Orton Dyslexia Society, la dyslexie résulte d'un trouble particulier de langage d'origine constitutionnelle qui se caractérise par des difficultés de décodage résultant d'un trouble du traitement phonologique. Ces difficultés de décodage dépassent largement celles normalement rencontrées à un âge donné, de même que les capacités cognitives et les habiletés scolaires de l'enfant; elles ne sont pas consécutives à un retard global de développement ou à un déficit sensoriel. Selon cette définition, la dyslexie se manifesterait par des difficultés variables à différents niveaux de langage, incluant généralement, en plus du problème de lecture, un problème d'écriture et d'épellation.

Ainsi, la dyslexie découlerait d'un problème plus global que d'un problème particulier d'apprentissage de la lecture. Il s'agirait d'un trouble du développement du langage dont le noyau central serait UN DÉFICIT DU TRAITEMENT PHONOLOGIQUE, tel que mentionné précédemment.

Du côté européen, on utilise souvent le terme dyslexie dans son sens large de trouble d'apprentissage du langage écrit, l'ensemble des difficultés constituant le «syndrome dyslexique».

Les manifestations

Les anomalies les plus fréquentes découlant de la dyslexie (trouble de la lecture) se manifestent soit dans le décodage, soit dans la compréhension ou dans les deux.

Les problèmes les plus fréquents sur le plan du décodage sont:

* des confusions auditives ou phonétiques (a/an, s/ch, u/ou);
* des inversions (or/ro, cri/cir);
* des omissions (bar/ba, arbre/arbe);
* des adjonctions (paquet/parquet, odeur/ordeur);
* des substitutions (chauffeur/faucheur);
* de la contamination (dorure/rorure, palier/papier);
* une lecture du texte lente, hésitante, saccadée, avec un débit syllabique;
* une difficulté à saisir le découpage des mots en syllabes, une ignorance de la ponctuation.

Sur le plan de la compréhension, le dyslexique ne saisit qu'un sens partiel, ou pas de sens du tout, de ce qu'il a déchiffré; le message du texte lui échappe totalement ou partiellement. Il n'aime pas lire et rejette souvent les matières ou les activités qui font appel à l'écrit.

On rencontre le plus fréquemment des cas où il y a conjonction de ces deux types de troubles, c'est-à-dire où le décodage et la compréhension sont déficients.

Les anomalies les plus fréquentes découlant de la dysorthographie (trouble de l'écriture) se manifestent par:

* des fautes d'orthographe et des difficultés à l'écrit semblables à celles du dyslexique;
* d'autres anomalies particulières à la mise en écrit (encodage);
* des erreurs de copie (des mots);
* des économies de syllabes (semblable/semble);
* des découpages arbitraires (l'égume, il sé lance);
* des omissions (bébé/bb, liberté/librt);
* des mots soudés (l'image, limage, son nid/soni);
* des fautes de conjugaison, de grammaire, d'analyse;
* une lenteur d'exécution, des hésitations et une pauvreté des productions.

Les causes

Les neurosciences, en particulier la neuropsychologie, ont fourni une meilleure connaissance des mécanismes du langage humain qui se situent à un niveau "supérieur" dans le fonctionnement général du cerveau. Ces mécanismes sont très complexes et mettent en jeu des fonctions cérébrales multiples. Les dyslexies et les dysorthographies sont dues à un mauvais fonctionnement de ces mécanismes fondamentaux du langage écrit, et notamment;

* des fonctions langagières proprement dites (réseaux particuliers à la lecture/compréhension);
* des fonctions permettant l'acquisition et l'utilisation du langage (attention, mémoire, notions d'espace, notions de temps, capacités de logique, de séquentialisation, d'abstraction, etc.).

Les dyslexies/dysorthographies sévères se manifestent généralement dès le cours primaire, alors que les atteintes plus légères peuvent passer longtemps inaperçues et ne se révéler qu'ultérieurement.

Ces troubles du langage écrit sont internationalement reconnus et classifiés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est établi qu'ils concernent entre 8% et 10% des enfants qui fréquentent des classes ordinaires - troubles légers inclus - et qu'ils affectent 3 à 4 fois plus de garçons que de filles. Cette fréquence est stable dans l'histoire des données connues et atteint de la même manière toutes les populations.


Le dépistage et le diagnostic

Il est indispensable que le diagnostic se fasse le plus tôt possible, de préférence dès la maternelle, afin que soient recensés les signes prédictifs des difficultés pouvant survenir au moment des apprentissages du langage écrit. L'élève doit être suivi étroitement tout au long de son cours primaire afin d'éviter que l'échec s'installe.

Le dépistage ne doit pas être effectué uniquement par l'école. Il faut que les parents, l'entourage, le médecin de famille et les enseignants s'associent dans cette tâche capitale.

La dyslexie est une des principales causes de l'échec scolaire et, plus tard, de l'échec professionnel et même social. Dans bien des cas, les attitudes développées par l'environnement familial, scolaire ou professionnel envers l'enfant sont inadaptées. Ceci entraîne alors chez l'enfant un dégoût pour l'écrit et un désintérêt progressif pour les matières qui demandent un effort de lecture. Dans ces conditions, le langage reste pauvre, le travail se fait lentement et on observe une fatigue et une difficulté à transcrire le contenu de la pensée et à intégrer le discours des autres. Il importe donc de diagnostiquer la dyslexie, de la comprendre et de fournir à l'enfant qui en est atteint les outils nécessaires à son adaptation afin d'alléger sa souffrance.

Il est indispensable que le diagnostic soit fait par un spécialiste, la nature, l'intensité et le contexte des troubles étant très variés. Une fois le diagnostic posé, on commence l'étape des examens qui seront d'autant plus complets et pluridisciplinaires que les troubles sont complexes et sévèress.

La rééducation

Les élèves dyslexiques doivent bénéficier d'un programme personnalisé d'orthopédagogie et, au besoin, d'orthophonie axé sur leurs forces, leurs faiblesses, leurs intérêts et leur style d'apprentissage. Dès la maternelle, une intervention peut être faite sur le plan phonologique, la phonologie étant le traitement des sons quant à leur fonction dans la langue. Quant à l'intervention de l'orthopédagogue, elle commence habituellement dès la première année scolaire afin de favoriser l'intégration du code écrit. Les interventions orthopédagogiques doivent être suffisamment intensives et durer une période de temps assez longue pour permettre à l'élève de développer ses capacités.

Le pronostic

L'évolution des troubles du langage écrit va dépendre de plusieurs facteurs qui varient en fonction des enfants concernés et selon:

* le type de dyslexie/dysorthographie;
* l'intensité des troubles (les troubles sévères sont évidemment plus résistants à la rééducation); la précocité du dépistage;
* l'existence, la régularité et l'intensité de la rééducation qui peut durer plusieurs années;
* les soutiens visant la motivation, la réparation des vécus d'échec, la réhabilitation de l'écrit et de l'école qui est perçue très souvent jusque là comme un lieu de punition;
* la vigilance, la coopération et la coordination entre la famille, l'école et les rééducateurs.

Dans de bonnes conditions de traitement, d'environnement et de soutien, les troubles dyslexiques et dysorthographiques s'atténuent et peuvent pratiquement disparaître s'ils sont d'intensité légère. Dans les cas sévères, il restera toujours une faiblesse à l'écrit, mais le rendement sera considérablement amélioré et moins handicapant, permettant même l'accès à des études et à des informations intéressantes.


Source : « Les troubles d'apprentissage: comprendre et intervenir » Denise Destrempes-Marquez et Louise Lafleur
Éditions Hôpital Sainte-Justine, 1999
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