Mon opinion sur la question est que tant qu'à payer pour suivre les cours d'une école de commerce, autant aller dans une des meilleures. Et pour cela, il n'y a pas 36 solutions :
- soit tu t'inscris à une prépa HEC (ou éventuellement HK A/L ou HK B/L), et tu présentes les concours d'entrée aux écoles de commerce,
- soit tu t'inscris dans une bonne fac, et au bout de 3 ans, tu présentes le concours d'admission directe.
CONCOURS D'ENTREE APRES PREPA :
En gros, le cursus est le suivant :
janvier 2004 : demande de pré-avis auprès de plusieurs lycées pour trouver une prépa (inscription "officieuse").
mai-juin 2004 : inscription "officielle" dans la prépa, sous réserve d'obtenir le bac évidemment.
juillet 2004 : obtention du bac.
2004-2006 : Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (CPGE, ou "prépa" pour les intimes).
juillet 2006 : réussite aux concours et admission en 1ère année dans l'école choisie.
2006-2009 ou 2010 (suivant les écoles) : scolarité et stages.
juin 2009 ou juin 2010 : obtention du diplôme, et entrée dans la vie active.
CONCOURS D'ADMISSION DIRECTE SUR TITRE :
Le cursus est quelque peu différent, même si à la fin on se retrouve avec le même diplôme de l'école :
2004 : inscription à la fac et obtention du bac.
2004-2007 : cours à la fac.
juin 2007 : obtention d'une licence et inscription au concours d'admission directe.
août-septembre 2007 : réussite aux concours et admission directe en 2ème année dans l'école choisie.
2007-2009 ou 2010 (suivant les écoles) : scolarité et stages.
juin 2009 ou juin 2010 : obtention du diplôme, et entrée dans la vie active.
QUELLES SONT LES MEILLEURES "ECOLES DE COMMERCE" ?
Il faut tout d'abord savoir que sous le terme d'"écoles de commerce", se cachent de profondes disparités. Bon, je vais tenter d'établir un classement des institutions françaises nommées "écoles de commerce", en les classants des pires (notoriété auprès des recruteurs faible, salaire de sortie faible, reconnaissance internationale nulle, moyens mis au service des élèves faibles, qualité de l'enseignement académique faible, réseau des anciens amorphe), aux meilleures (tout l'inverse : notoriété importante, bons salaires de sortie, reconnaissance européenne voire mondiale, moyens importants, enseignement de qualité dispensé par des professeurs très connus dans leurs domaines respectifs, réseau des anciens puissant et structuré). C'est parti !
- Les écoles post-bac. Ces écoles recrutent sur "concours" juste après le bac, on en trouve partout en France, et il en existe des dizaines et des dizaines. Autant le dire tout de suite, que ces écoles soient reconnues par le ministère de l'Enseignement supérieur ou pas, cela n'y change rien : il s'agit dans les deux cas d'écoles "bas de gamme". La sélection à l'entrée est pratiquement inexistante, les cours sont parfois plus proches de l'IUT que de l'enseignement supérieur, et les moyens mis à la disposition des étudiants sont très faibles. En bref, ces écoles sont vraiment à déconseiller : la scolarité y est souvent très onéreuse pour la qualité de l'enseignement dispensé, le rapport qualité-prix est proche du zéro. A mon sens, si l'on a un peu d'ambition et une dose de bon sens, mieux vaut s'orienter vers une gentille fac de province que vers ce type de formation : cela reviendra beaucoup moins cher et sera bien plus formateur.
- Les ESC de province. Ces écoles recrutent sur concours après 2 ans de prépa, et en parallèle auprès des étudiants en université. On en dénombre une vingtaine en France, qui toutes sont reconnues par l'Etat, et toutes font partie de la Charte des Grandes Ecoles (une sorte de "syndicat" qui regroupe les meilleures écoles de commerce et d'ingénieurs). Les ESC sont ce que l'on pourrait du "milieu de gamme" ; elles s'adressent en priorité à des personnes qui ont suivi une prépa sans y briller, ou aux étudiants dans les universités qui souhaitent opter pour un cursus plus orienté vers le monde de l'entreprise. La sélection à l'entrée existe, mais il faut savoir que sur le marché national des places dans les ESC de province, il y a plus d'offre que demande : le cumul des places offertes par les écoles est en effet supérieur aux nombre de candidats, ce qui signifie que quelqu'un qui a plus ou moins compris les cours de sa prépa, sans exceller dans aucune discipline, peut tout-à-fait s'en tirer en obtenant une "petite" prépa de province, comme les ESC Pau, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Marseille ou Reims par exemple. Les situations sont assez inégales entres ESC de province, mais en se renseignant, il est possible de connaître les points forts et les faiblesses de chaque ESC. Le rapport qualité-prix de cet enseignement est moyen. La plupart des diplômés n'obtiendront pas une situation mirobolante, mais il est généralement facile de trouver un emploi, par exemple de type commercial ou cadre "inférieur" avec ce type de formations.
- Les "parisiennes" et le top five. Là, on rentrer dans le club fermé des meilleures "écoles de commerce" françaises. A écoles d'exception, enseignement d'exception : bien que ces écoles soient dénommées "commerciales", on y suit un enseignement managérial. C'est une grosse différence par rapport aux ESC de province : les parisiennes ont vocation à former de futurs managers ou cadres sup, et non des commerciaux ou cadres moyens. Toutefois, après une parisienne, on peut accéder à l'entreprenariat, ou à des postes d'opérationnels, comme à des postes de siège (stratège, fonctionnel, etc.). Pour résumer, la parisienne est LA voie royale, elle forme à tous types de jobs, à tous types de responsabilités, et elle te donne accès à des réseaux particulièrement puissants (dont la partie émergée de l'iceberg sont les réseaux des anciens diplômés). Le top five des écoles de management est en gros le suivant : 5) EDHEC (Lille) ; 4) EM Lyon (Lyon) ; 3) ESCP-EAP (Paris) ; 2) ESSEC (Cergy-Pontoise, en Ile-de-France) ; 1) HEC (Jouy-en-Josas, banlieue de Versailles). Les frais de scolarité ne sont pas plus élevés que dans les ESC de province, mais la valeur de l'enseignement qui y est dispensé est bien plus reconnue... Naturellement, la sélection à l'entrée est plus difficile, chaque école du top five offre entre 375 et 450 places aux concours chaque année (1ère et 2ème année confondus), ce qui laisse quand même de la marge
