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(Voici la mienne.
Pas féministe-engagée au sens primaire : juste inquiète, en vrac et désordonnée et comme toujours égaliste, si le terme existe) Bonjour à tous J'ai constaté, il n'y a pas si longtemps autour d'un sujet chez les habitués du bar, que nous autres les femmes, avions droit à nombres de petits surnoms "affectueux". En comparaison, les hommes sont véritablement lésés... (Est-ce un mal ? On peut beaucoup aimer les mots, mais souffrir de leur puissance) Je ne les ai pas comptés ces qualificatifs dédiés ; les pires, les plus élégants ou salaces, ceux que les hommes - eux - ne traînent pas derrière eux tout au long de leur vie, par périodes liées à leur âge, je n'ai pu les dénombrer. Alors pourquoi parler d'égalité si dans le vocabulaire déjà, nous avons une place de "privilégiées" ? Citation :
Nous sommes quelque fois des muses inspiratrices, souvent des harpies qui détruisent les destinées d'honnêtes hommes. Pourtant n'y-a-t-il pas des femmes sages, calmes et sereines (mis à part les "mères") dans l'ombre de vos vies, qui sont juste là pour partager en toute simplicité les moments riches qui vont précéder le grand vide ? Bien sûr, mais peut-être passent-elles inaperçues ces héroïnes du quotidien... J'aimerais en remercier quelques-unes, ici même dans ce forum, que je peux qu'admirer en tant que lectrice libre. Elles qui continuent de faire souffler dans mes idées noires, une brise d'espoir. Loin d'être soumises, à milles lieues de la banalité, elles n'ont pas le verbe hargneux de chiennes enragées (peut-être un peu loin des réalités) elles sont bien dans leur peau et assument leur féminité à toutes les sauces, la meilleure étant la leur. Sûres d'elles autant que peut l'être un individu dans cette société. Pas question pour elles de faire la course pour remplacer l'homme à tout prix, elles ne généralisent pas et s'adaptent à la personnalité immédiate de leurs interlocuteur, bien avant de songer à la flèche ou à la croix, au drapeau arc-en ciel, au riche ou au pauvre, au patron ou au salarié. Vous êtes bien rares ici ceci dit... Pourquoi ne pas valoriser ces personnes précieuses dans la plupart des oeuvres cinématographiques et littéraires (grand public) - est-ce parce que l'originalité est contre-productive de nos jours, dans tout les domaines ? Pourquoi ne pas tenter de donner d'autres modèles à nos contemporains ? Une femme est dans l'image collective, une sauvage - un être indomptable par essence, hystérique et incohérent, une mère-épouse douce et chaleureuse, soumise et traditionnaliste, ou encore une self-made woman ambitieuse et battante, prête à écraser le monde de ses talons aiguilles pour arriver à ses fins... Ce ne sont certes que des archétypes, mais ils nous mènent la vie dure. Puis pour vendre à tout prix, les industriels sont prêts à traîner dans la boue l'image de la femme, recyclant les éternels modèles, ceux admis par la majorité ; femmes soumises et serviles, ou à la sexualité agressive, images teintées de pornographie. La nouveauté c'est qu'ils commencent à en faire de même pour les hommes. J'aurais aimé connaître leur opinion sur ce sujet. Personnellement, je ne considère pas cette mise au même niveau comme un progrès. Que sont devenues les adolescents libres et rebelles que je fréquentais au collège, un des archétypes défini ci-dessus ? Déjà à l'époque, nous étions des consommatrices comme les autres, une soi-disant attitude anarchiste, devenait un simple paragraphe sur le cahier des charge des publicitaires, et nous en étions conscientes. N'y-a-t'il pas autour de vous des personnalités féminines vibrantes et riches, raisonnées, lucides, mais n'oubliant pas un soupçon d'auto-dérision, de légèreté et leurs passions ? Est-ce le caractère de la plupart des femmes de ma génération ? J'ai de plus en plus de doutes. Où sont-elles ? Avez-vous croisé ces jeunes gens, ces jeunes hommes aux discours réactionnaires, qui font vibrer dans leurs arguments, les signes indiscutables de la supposée infériorité des femmes ? Ce que me font sentir plus douloureusement encore, d'autres filles qui ont décidé - soit de devenir extrémistes, de prôner la supériorité des femmes, en écrasant l'homme à tout pris - soit de revenir en arrière pour finalement, se résoudre au formatage rose bonbon de leur devenir. Ces jeunes personnes recommencent à placer des barrières, des casiers, des rayons où placer le "sexe faible", et je ne m'y retrouve pas. Les cases imposées par mes tuteurs et qui me définissent depuis le bas âge ; ce que je vais aimer, ce que je dois impérativement savoir faire, les bases de mon savoir sont liées à ma fonction de "matrice" et "d'éleveuse" ? Un exemple parmi tant d'autre ; la vie de connaissances de mon entourage. Voici l'histoire commune d'un couple à l'aspect épanoui au premier abord. Ils ont envisagé le mariage comme un acte de foi et d'amour, sont devenus esclaves d'une promesse, car l'amour se cultive à deux, précieusement, mais peut disparaître par accident ou simple enfouissement dans la banalité du quotidien. La femme de ce couple, oublie son caractère propre et ses aspirations, à l'avenir sa seule option est d'être malheureuse comme les cailloux, mais elle restera digne, fière d'avoir préservé dans son foyer un certain équilibre (précaire)... occulter ses rêves pour ne pas perdre la face ou manquer sa parole ?! Elle a résolument sacrifié sa personnalité pour l'homme et leur progéniture commune. Je ne comprends pas ces kamikazées, pourquoi s'éteindre ainsi... ? Pour une promesse et une vision de la fidélité erronée ? Ailleurs pendant ce temps, d'autres femmes brûlent leurs espoirs dans une quête insensée ; courir après l'homme de leurs rêves, papilloner, et se perdre en route, si soucieuses de plaire... ne plus respecter leur âme et leur corps. La solitude est leur apanage, la peur de ne pas obtenir une vie "réussie" selon les normes ? Je n'aborderais pas l'aspect économique et juridique de nos différences de traitement dans les entreprises, des variations de salaires à poste équivalents ; il faudrait un autre sujet pour dénoncer toutes ces humiliations courantes. Je suis femme et chômeuse, rien de bien extraordinaire, j'ai l'âge d'enfanter et je travaille dans un domaine masculin. Peut-être n'ai-je pas le recul nécessaire pour parler calmement de cet aspect notre oppression. Je refuse de prendre les armes de certains hommes pour m'imposer, je préfère garder ma sensibilité propre. Faudra-t-il que je transforme mon prénom au masculin sur mon cv (juste pour voir) ou que j'évoque une ligature des trompes dans la rubrique divers sous mon statut de célibataire (humour noir bien entendu) ? Ma version du féminisme : Une seule vie pour s'épanouir, avant de devenir poussière - homme ou femme, nous sommes frères, amis et amants, complémentaires et dissemblables, ennemis ou solidaires, juste des personnes uniques... et égales en tout points, car aussi responsables les unes que les autres de ce que nous préparons pour les générations futures. Quitte à faire avancer la lumière, autant faire ce qu'il nous plaît de nos vies, en toute liberté. Les sourires sont contagieux et l'optimisme aussi. A vous si le coeur vous en dit. Poufinette à vie. Merci Simone |
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Votre version du féminisme ? [appel a réflexion]
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"Margeeee !! ...une Duff st'plait"
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Xeen |
AdrienCoeurFeu |
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Sarevok Valygar |
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AdrienCoeurFeu |
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Bagnard
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c'est long a lire ,et puis en tant que macho ,les feministes..hum
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#2659 |
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Bonnasse c'est mon mot du moment
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