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Lianai a publié le 15 November 2024 cette actualité sur le site Jeux vidéo :

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Premier jeu original du tout nouveau Studio Zero créé par les faiseurs de miracles de la licence Persona, Metaphor: ReFantazio est un jeu de rôle japonais édité par Atlus reprenant les forces, mais aussi les faiblesses, de ses ainés à travers un univers fantastique inspiré du steampunk et de la peinture des XVème et XVIème siècles. Retour sur cette anomalie visuelle, qui s’est déjà octroyé une place de choix parmi les grands jeux de l’année.

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Je viens de finir le jeu, au bout d'environ 90h quand même.
Mais j'ai vraiment accroché à fond, j'ai pris beaucoup de plaisir à y passer du temps.

Je fais partie de ce public en manque de jrpg, et Métaphor a totalement répondu à mes attentes.

Même s'ils ne me lisent pas (), j'ai déjà très envie de féliciter Hashino et Studio zero. J'ai d'ailleurs découvert que c'était lui derrière Catherine, que j'avais adoré aussi, bref!

J'ai trouvé que les inspirations des peintures de Bosch et d'Utopia de Thomas More bien choisies. Les lecteurs, jetez-y un ptit coup d'œil à ce livre, soit dit en passant.



Métaphor décrit, au final, une lutte démocratique pour obtenir le pouvoir. Il y a du racisme, de l'élitisme, du populisme, des inégalités etc.
Et un rêveur, qui se bat pour un idéal, et des valeurs humanistes.

C'est à la fois bien balancé à la gueule et abordé avec justesse.

Bon mais le jeu dans tout ça ?

Ce n'est pas un secret, c'est d'abord un clone de Persona. Oui, mais pas trop, il y a de très bonnes améliorations.
Au lieu d'avoir que des personnages spécialisés (à part le MC), on a des personnages à qui l'on donne ces fameux archétypes, et s'ils restent d'une certaine façon avec leur spécialité, on a un choix très vaste de classes disponibles pour tous nos combattants, y compris le héros. Ce choix permet à mes yeux d'y gagner énormément sur la qualité du gameplay et sur la technicité des combats.
Au lieu de jouer sur la rotation des faiblesses en donnant la main au MC principalement, tous les personnages ont un impact, doivent avoir cet impact, en particulier pour les combats les plus difficiles.

Bon ca n'empêche pas que certains sortent du lot, à mon avis quel que soit la compo finale du joueur, je pense en particulier à Junah et Eiselin Burchelli Meijal Hulkenberg (j'avoue ca m'amuse de l'écrire en entier).

A noter que j'ai joué en normal, je ne me suis vraiment senti obliger d'optimiser, j'ai eu quelques passages difficiles, et je n'ai pas ressenti de facilité au fur et à mesure que j'avançais. Les dragons étaient assez techniques à tuer, et j'ai apprécié de réfléchir aux stratégies pour les vaincre.
Par contre, je pense que ca manque de visibilité sur les archétype "nécessaires" de chaque personnage. Mais rien d'indispensable en normal, pour le coup.
Dans le mode de difficulté régicide, je ne doute pas que ca devienne très technique et punitif, je le testerai à l'occasion.
Et je compte aussi me restreindre sur des mécaniques que je trouve cassées, comme le regen mana des mages sur les trashs, mais c'est par choix perso.

J'ai bien aimé la musique à base de chœurs, moins les choix artistiques des menus et des textes. Pour moi, ils ont voulu trop en faire là-dessus.
Ca reste bien entendu mon avis et mes préférences, mais j'aime bien quand c'est sobre. Cela dit, les reflets colorés des cheveux de Junah sont bien réussis.
Et au bout d'un moment, les bruitages divers finissaient par me souler un peu, genre en tapant le sprint, ou les rires dans les auberges. Mais bon, j'ai enchainé les heures dessus, à les entendre en boucle.

Et justement, les personnages, franchement, ils sont biens. Chacun apporte quelque chose à l'histoire.
Même l'enfant insupportable (une petite pensée pour le fameux Benjamin qui a été le tout premier que j'ai détesté), et bien, je l'ai bien apprécié, et encore plus dans les dernières scènes.

La fin du jeu, elle est réussie. Sans spoil évidemment, elle est bien menée, avec de l'émotion juste ce qu'il faut.
Pour ceux comme moi qui aiment profiter de ces moments-là, je pense qu'ils ont bien réussi à satisfaire les attentes.

Les ennemis sont des classiques du genre, à l'exception des humains, que je trouve magnifiques.
Par contre le jeu est moche, et c'est dommage.

Alors je ne leur jette pas la pierre, je préfère que les ressources limitées soient employées dans le scénario, dans le gameplay. Mais la pauvreté graphique se ressent.

Ca manque de décors, d'animation, de jeux de lumière, de richesse graphique de manière générale. Pourtant l'architecture des villes est plutôt sympa, et il y a des images fixes qui sont vraiment jolies.
Mais c'est la grosse faiblesse de ce jeu. Je sais que beaucoup de joueurs ont une exigence là-dessus. Je trouverais dommage que ce soit un frein pour découvrir ce chef d'œuvre (oui je n'ai pas peur des mots).

Dans le même genre, les donjons peuvent être cool à faire, mais ils souffrent de cette faiblesse.

Je voulais aussi faire une remarque sur la gestion du calendrier. Dans persona 5, c'était très compliqué. Il fallait vraiment tout optimiser, à la journée près, en faisant attention au climat.
Dans Métaphor, c'est beaucoup beaucoup plus cool. Il est facile de tout maxer (et je n'étais pas du tout opti dans ma run d'ailleurs).
On peut faire les donjons en plusieurs fois par exemple.

Bon ma conclusion : Foncez y jouer bordel. En plus, il y a une démo, si vous n'êtes pas surs.

(et merci pour ce test Lianai!)

[NeMe_]

Ah, je ne serais pas autant élogieux que vous, au contraire. Mais je n'en suis qu'à 40 heures, même si je commence à me lasser méchamment du combat que je trouve redondant en terme de mécanique et des dialogues assez gnangnan et ce système de choix qui ne sert à rien ><.