Retour à l'emploi / reconversion après expérience à l'étranger

Répondre
Partager Rechercher
Bonjour tous,

Ma femme a l'opportunité via son job actuel de mener une mission à l'étranger (Canada ou US) durant 2 ans (+1 année optionnelle), salaire confortable, à partir de 2018 ou 2019.

On voudrait donc évidemment en profiter pour embarquer toute la petite famille dans cette aventure unique.

Toutefois, un léger problème va se poser à notre retour : si elle va retrouver son poste dans la boîte, pour ma part j'aurais démissionné et il me sera bien sûr impossible d'être réembauché.

Je travaille depuis 12 ans dans une petite boîte spécialisée dans le transport. Mon poste est un peu "bâtard", je m'occupe grosso modo des relations avec la clientèle, organisation des tournées et plannings, devis, facturation, etc etc. Je touche un peu à tout. Le problème, c'est que je n'ai aucun diplôme en rapport avec le bouzin (j'ai perdu mon temps à la fac pendant 5 ans avant de me lancer dans le monde du travail).

J'aimerais donc, avant de démissionner, trouver un moyen de suivre une ou des formations, "officialiser" l'expérience que j'ai pu acquérir en 12 ans, ou alors carrément changer de voie et me diriger vers un secteur très porteur. Le but serait uniquement de faciliter le retour à l'emploi lorsque nous reviendrons en France. Pas nécessairement dans la même branche donc, honnêtement je m'en fous.

Je ne sais absolument pas par quel bout prendre cette affaire, ni même si je me pose les bonnes questions. L'idée relève peut-être même d'un suicide au regard du contexte actuel et du marché de l'emploi.

Si un jolien a vécu un peu le même type d'expérience ou bien à des pistes à creuser, je suis preneur
Je plussoie la VAE, c'est exactement conçu pour des personnes dans ta situation. Regarde sur le site de la DIRECCTE pour des informations sur ce que c'est. Et pour te donner du temps, car il est peu probable que tu puisses suivre une VAE de manière précipitée, voila ce que tu peux faire :
- rupture conventionnelle plutôt que démission ;
- avant ton départ de l'entreprise (après c'est pas impossible mais beaucoup plus compliqué), mobilises ton CPF (idem, site de la DIRECCTE pour des infos, et contacte aussi ton OPCA qui sera ton interlocuteur pour le CPF, les coordonnées de l'OPCA tu les demandes à tes contacts aux ressources humaines ils savent ce que c'est) pour te faire accompagner dans le ciblage du diplôme (ou des diplômes) que tu souhaiterais préparer via VAE ;
- au moment de ton départ à l'étranger tu préviens Pôle Emploi qui va geler tes droits (mais vérifie que le gel peut durer 2 ou 3 ans, ça je n'en suis pas certain, et si ce n'est pas le cas la rupture conventionnelle n'est plus aussi indispensable) ;
- profite de ton expatriation, si tu peux avoir trois années complètes de travail dans un autre domaine tu pourras aussi les valoriser dans le cadre de la VAE c'est toujours intéressant ;
- à ton retour, dégèle tes droits à l'ARE et demande lors de ton premier entretien avec Pôle Emploi à bénéficier d'un accompagnement VAE pour les diplômes que tu auras identifiés ;
- soutiens ta VAE, et si tu n'obtiens qu'une VAE partielle tu peux toujours entrer en formation pour les modules qui te manqueront ;
- si tu as pu dégeler tes droits, les deux étapes ci-dessus s'effectueront avec versement des indemnités chômage et sans que PE ne te casse les noix pour savoir ou tu en es de tes recherches d'emploi, sinon et si PE te refuse l'ARE au motif de ta démission (ce qui n'est pas certain, la seule chose de sûre c'est que tu auras un délai de carence donc fais-toi connaitre dès ton licenciement) tu peux demander une allocation particulière qui sera inférieure à l'ARE (mais toujours plus élevée que le RSA et surtout sans toutes les conditions malsaines qui lui collent aux basques).
Je sais pas quel est ton niveau d'anglais, mais il pourrait être judicieux de t'orienter vers une formation qui débouche sur des métiers ou être bilingue est un gros plus.

Un recruteur voit passer des milliers de CV avec la mention "Anglais lu, écrit & parlé", quand il tombe sur un "j'ai vécu deux ans à xxx USA" avec l'expérience pro sur place qui va avec, ça retient déjà plus l'attention...

Bien sur, une fois sur place, il faut en profiter pour te perfectionner au maximum et ne pas t'enfermer dans une bulle sociale ou on ne parle que français, que ce soit la famille ou des expats frenchies que tu rencontreras.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés