La "Cultural War" ("sjw" vs "bigots") signe de progrès ou de régression ?

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Les justiciers combattant sociaux des anglos klaxones sont environ ce que les hérétiques sont aux courants de pensées courants(mainstreams). Des chercheurs de subventions pour leur propre profit. Comme les profiteurs du courant mainstream religieux et qui ne pense pas. Les anglo klaxonneurs sont toujours très satisfait de leur propre écho.

Des cousins pêteurs.
Je ne pense pas qu'on puisse réduire ces conflits à des gens voulant s'en faire une carrière, l'idée qu'on puisse vivre largement du SJWisme me semble plutôt un mythe, même les célébrités de la critique engagée arrivent tout juste à se financer, quant aux youtubeurs les plus célèbres ou aux sites spécialisés de cette tendance ils dépassent rarement une fraction de l'audience de leurs pendants défendant l'avis des fans de telle ou telle oeuvre (edit : j'avais d'abord mis "de leurs pendants anti-SJW", mais les anti-SJW obsédés de la question et virulents aussi sont très loin de l'audience des critiques culturels brossant juste dans le sens du poil les fans de tel ou tel genre en évitant de politiser trop les choses).

La source du phénomène c'est plutôt toute une génération américaine (et australienne, et canadienne, autres pays où ces cursus sont à la mode) qui est ultra clivée sur les questions culturelles, entre les étudiants ayant suivi des cours de cultural/gender/racial/social studies (et leurs convertis) et ceux qui s'opposent aux discours développés dans ces branches, généralement par attachement à tel ou tel produit culturel que les premiers critiquent, et plus marginalement en raison d'opinions politiques carrément opposées.

Quant au coté professionnel c'est surtout que ces études sont l'équivalent de la sociologie en France, des cursus surpeuplés et pas totalement pris aux sérieux du fait de leur politisation à gauche et faible niveau de scientificité, ne débouchant pas sur grand chose pour ceux qui ne parviennent pas à faire de carrière universitaire. Et qu'on les retrouve en conséquence aux plus bas échelons de la pire presse culturelle en ligne, pigistes de celle qui compte sur des titres les plus choc possible pour attirer des clics (et évidemment mettre sexiste, raciste, angry white men blabla, etc... est un bon truc, clic d'adhésion ou hate click ça revient au même, et un titre qui heurte telle ou telle communauté de fans c'est la garantie qu'ils leur fassent une publicité monstre en y réagissant).
Mais ceux qui en vivent bien sont certainement très rares, et les seuls qui en profitent vraiment sont les patrons des sites qui savent exploiter ces critiques militants.

ps qui n'a rien à voir : pour ce qui est de Tabibian c'est vrai que ça se discute, c'est un artiste de stand-up à la base d'où j'ai tendance à le classer humoriste mais en tant que Youtubeur il fait plus un travail d'éditorialiste faisant une revue de presse politique (et politisée). Après c'est toute une branche du comique français qui est dans cette tendance, dont les origines remontent à l'émission "1 Faux" de Coluche dans les années 80 et aux spectacles de Guy Bedos qui ont lancé le genre, avec évidemment Dieudonné comme influence majeure entre les deux et incarnation de la dérive possible d'un humoriste/polémiste.

Dernière modification par Twan ; 15/09/2019 à 14h35.
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