[votes] Votre personnage est transposé dans le monde réel, qu'en adviendra-t-il ?

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Texte 1 19 20,00%
Texte 2 10 10,53%
Texte 3 9 9,47%
Texte 4 6 6,32%
Texte 5 7 7,37%
Texte 6 25 26,32%
Texte 7 6 6,32%
Texte 8 15 15,79%
Texte 9 7 7,37%
Texte 10 17 17,89%
Texte 11 3 3,16%
Texte 12 7 7,37%
Texte 13 10 10,53%
Texte 14 11 11,58%
Texte 15 15 15,79%
Aucune seconde oeuvre 25 26,32%
Sondage à choix multiple Votants: 95. Vous ne pouvez pas participer à ce sondage.

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Suite au concours proposé il y a quelques semaines par Squeez, voici le sujet permettant aux joliens de juger les différents textes proposés.

Vous devez voter pour deux oeuvres, ni plus ni moins.

Je laisse squeez mettre en forme la présentation des différentes œuvres. Attendez que nous déplacions le sujet sur le village pour participer, merci.


[ Vous êtes priés de respecter le travail des différents participants, et de limiter vos messages aux commentaires constructifs. évitons les "j'ai voté 3 ; moi 4" et autres messages polluants.

Merci beaucoup ]
Le concours s'étant fini hier soir (ou aujourd'hui, bref à minuit ), c'est l'heure du dududududu duel vote pour élire les principaux gagnants de ce concours ! Histoire de remettre les choses au clair : vous devez impérativement voter deux fois, si vous ne voter que pour un texte votre vote ne sera pas compté. Pour éviter toute tentative de tricherie, les votes issus de comptes créés après l'annonce du concours ne seront pas comptés.
J'ai fais du mieux que je pouvais pour garder au maximum la mise en page des textes qui m'ont été donnés, si jamais quelque chose manque ou ne convient pas n'hésitez pas à m'envoyer un message et je corrigerai aussi vite que possible !

Sans plus attendre, les nominés :

Texte 1 :
Citation :
Anecdotes dofusiennes en tout genre, chapitre 42 :
La faille. Non, attendez : LA Faille.

Il en avait plus qu'assez. Marre de devoir farm ce foutu donjon blops H24 et de se faire harceler par les jeunes aventuriers pour le moins noobesques cherchant désespérément un groupe. Marre de se faire traquer jours après jours par ces prétendus anges - et de se faire laminer, comme d'habitude (marre des inégalités qui existent entre les hommes : pourquoi nous, disciples de Iop, sommes-nous si faibles ?).
Marre de se faire épier de l'autre côté de l'écran par les deux yeux hagards de cet adolescent prépubère, le contrôlant comme une vulgaire marionnette. Il avait envie de lui crier à la figure : "Je suis une Iop libre !". Mais son cri était bien trop minuscule à côté de la masse énorme et informe de l'enfant, Kévin de son prénom. Et le son de Youtube était monté à fond, diffusant inlassablement le même titre, dont le respect envers mes lecteurs m'interdit de dire l'auteur. "Baby !!!" pouvions-nous entendre sans aucune échappatoire.

Des heures durant, le mioche le manipulait contre sa volonté : le jeune Iop avait-il envie de se désaltérer à la taverne après une dure et longue (CMB) journée ? Il l'emmenait batailler. Avait-il rencard avec une jeune et jolie eniripsa ? Il l'emmenait la combattre. Voulait-il s'habiller sur son 31 ? Il lui achetait une panoplie Meulou, dont la laideur n'a d'égale que le potentiel nobrain.

Mais c'en était fini. Le Iop ne serait plus jamais l'esclave de personne. Il fixa son épée derrière son dos, fit l'acquisition d’une centaine de pains au blé complet qu'il mit dans sa besace (que ne renierait pas Mary Poppins en personne). Il était prêt. Il fit ses adieux à sa guilde, en larmes, qui lui demanda néanmoins son stuff ("allez stplz") et il prit la route sans se retourner.
Quoique retarder par une petite dizaine de traques de bontariens qui jugeaient bon de profiter de notre pauvre héros, il arriva tout de même à destination. L'écran d'ordinateur était devant lui. Immense. De par le génie caractérisant la classe majestueuse des Iops, il avait découvert une faille lui permettant de traverser. Jusqu'à présent, il n'avait pas osé mais plus rien ne le retenait dans le monde des 14 (des 12, ducon) depuis qu'il avait découvert que Miss-Sramette était en fait un homme... roux de surcroît.
Quand il aurait franchi cette faille, un monde différent s'ouvrirait à lui. Un monde où la liberté et l'égalité, se disait-il, règneront en roi. Sans crainte, il fit un pas et se retrouva dans ce monde merveilleux. Déjà, une bonne odeur l'envahit : la mère du petit tortionnaire préparait un gâteau dans la pièce d'à côté. Mais le Iop savait qu'il devait faire vite : l'enfant pouvait revenir à tout instant. Tant bien que mal, il réussit à franchir à la fenêtre. Il était dehors. Dehors !

Hélas, au lieu de l'éblouissant soleil qu'il s'attendait à voir, il ne reçut que de la pluie. Au lieu d'une vaste prairie d'amour et d'eau fraîche, il ne vit que des voitures jouant à celui qui a la plus grosse. Au lieu de l'égalité qui l'avait tant fait rêver, il ne vit qu'injustice, discrimination, racisme et haine envers son prochain. Et, au lieu de la liberté, ce n'était qu'interdiction, code de la route, arrestations abusives et reconduites à la frontière.
Alors, il découvrit que le monde parfait qu'il avait espéré sans vraiment y croire, qu'il avait imaginé pendant des semaines, qui le poussait à continuer de vivre jours après jours malgré les mauvais traitements infligés par l'adolescent, ce monde parfait n'était qu'une chimère. Le monde parfait n'existait pas.
Il fallut du courage à notre héros pour se relever et se remettre à marcher, en quête d'un endroit meilleur que celui-ci. Il devait forcément exister, c'était une évidence.

Quel dommage que la première personne qu'il rencontra fut le propriétaire d'un cirque. Des millions de personnes, souvent très jeunes, iront visiter sa cage dans les années qui suivront cette histoire, lui balançant des cacahouètes à la figure et lui criant de lancer Colère de Iop. Notre monde n'est pas fait pour un tel personnage.

A quelques mètres de là, dans sa chambre obscure, Kévin rêve. Il pense à ses prétendus amis au collège qui lui en ont encore fait baver aujourd'hui. Quel monde pourri, se dit-il. Demain, il retrouvera enfin son Iop. Ah, ce serait génial de pouvoir vivre dans le monde magique et poétique de Dofus...
Texte 2 :
Citation :
Et soudain, le vide, sa mémoire lui revenait image par image, une douleur sourde avait élu domicile dans son crâne.

Un bruit sourd, une lumière irréelle brillait à travers les planches moisies de la porte… « une porte au fond d’un ravin ?! »

Sa main libre s’avance timidement vers l’ouverture, du bois, vermoulu et humide, elle appuie et ses yeux regrettent déjà le geste.

La clarté l’aveugle, un bourdonnement incessant a remplacé le bruit des gouttes d’eau tombant sur le sol de la grotte dans laquelle elle s’était aventurée, malgré les avertissements de sa sœur.
Des jours d’obsession l’avait poussée à franchir le seuil, l’œuf des glaces devait bien être quelque part !

Privée de ses sens, inondés des sons, des odeurs, de la lumière, elle avance, bravache, vers l’au-delà.

Soudain son instinct la fait bondir sur le côté, un monstre de fer arrivant à toute allure manque de peu de lui ôter la vie. Ses yeux commencent à s’habituer à la lumière, le soleil tombe sur l’horizon hachuré de monolithes gigantesques.

De curieuses lucioles de toutes les couleurs s’allument, la nuit s’installe sur cette foret de pierre.

Elle avance, abrutie par la curiosité qui l’envahie, où a-t-elle bien pu émerger ? Elle croit reconnaître la tenue des braconniers de l’île de Pandala, vestes amples d’un cuir étrange, bandeaux illustrés de caractères inconnus, elle avance en frôlant les rochers aux angles singuliers, personne ne la remarque…

Hébétée par la foule, elle ne sait quelle priorité embrasser, avancer ? regarder ? se méfier ?
Sa curiosité prend, comme toujours la priorité, elle serpente comme une âme en peine dans les ravins multiples, elle ressent pour la première fois le sentiment de faire partie d’un tout, telle une cellule pourpre dans une artère irriguée.

Une personne allongée par terre émet un marmonnement incompréhensible à l’encontre d’un animal à la forme improbable, perché sur quatre pattes, et s’approchant rapidement d’elle.
La crainte retrouve le chemin de son esprit, que faire ? L’animal arrivant près d’elle émet un son rauque dans sa direction, d’un geste habituel elle focalise son attention sur la chose, marmonnant une litanie éthérée, sa voix s’amplifie, elle répète les mots appris de longue date dans le temple de son enfance, elle attend, répète sans cesse la mélopée, mais rien ne se passe…

Ses bras scarifiés saignent, la coagulation ne se fait pas. La foule autours d’elle commence à la regarder, les regards oppressants l’accablent, la rumeur court dans l’artère, elle sort de la norme, elle est blessée, saigne, l’animal lui saisi frénétiquement le mollet, ses dents s’enfoncent douloureusement dans sa chair, elle ressent quelque chose, une sensation nouvelle arpente ses membres, la douleur cérébrale s’intensifie, son cœur bat la chamade.

Elle laisse échapper un rugissement à l’encontre de son environnement, la bête prend peur et la lâche, libérant ainsi sa jambe qui se dérobe aussitôt sous son maigre corps meurtri.
Tout en analysant difficilement ce qui l’entoure, elle se perd dans la foule, tombe sur la pierre étrangement chaude, sa tête heurte le sol dans un bruit sourd. La sensation l’assaille de plus belle : que lui arrive-t-il ?

Ses yeux se ferme, son visage déformé par la souffrance et l’interrogation semble appeler à l’aide, elle qui n’a jamais eu besoin de personne pour faucher la vie de ses proies, elle a mal.

Du plus profond de son être, l’explosion d’émotion retombe comme un soufflé. Elle git dans une marre humide, le « plic ploc » des gouttes tombant des stalactites la sortent de sa torpeur.
« Que vont-ils me faire ? Pourquoi ? Qu’ai je fais pour mériter un tel traitement ? Quel est l’origine de ces sensations, évanouies comme par enchantement ? » Autant de questions auxquelles elle ne sait que répondre, le molosse n’est plus là, le bourdonnement s’est tût, le murmure de la foule a disparu…

Elle ouvre timidement les yeux, la noirceur est revenue. En tâtonnant, elle sent le bois solide de sa torche, émergeant d’une marre d’eau croupie.

Elle se relève, fait taire son esprit, étouffe les questions se bousculant dans sa tête et d’un pas hésitant se met en quête de la sortie de la caverne.

Elle ne sait que dire, en parlera-t-elle à sa sœur ?
Non, elle a dû rêver… oui c’est surement cela, se cogner la tête et s’évanouir, son imagination à surement dû faire le reste.
Texte 3 :
Citation :
Prologue

Une clairière perdue dans la forêt d'Amakna. Une jeune Crâ chasse le Prespic, et se repose quelques instants sur le doux tapis de mousse au bord d'une petite rivière.

Amareen : (se tournant vers son Tifoux apprivoisé) Et bien tu vois Sasha, ça valait le coup de sortir cet après-midi ! Nous avons pu profiter du beau temps et de la chaleur.
Sasha : (l'air triste) Meeeooowmf
Amareen : Arrête de bouder comme ça ! On va rentrer de bonne heure et tu pourras t'amuser comme tu le souhaites. Et puis mon père à un énorme rhube, il fallait que je le remplace à la chasse. Comment crois-tu que les crinières de Prespic vont arriver à l'atelier sans lui, et si on ne l'aide pas ? En plus je ne t'ai pas forcé à venir, il fallait pas me suivre si tu comptais y mettre autant de mauvaise volonté.
(Sasha s'éloigne, bien décidé à rentrer tout seul)
Amareen : Reviens ici ! SASHA ! Tu restes avec moi !
(insensible aux cris de sa maîtresse, le Tifoux s'enfuit en courant)
Amareen : Mais tu vas revenir oui ? Satané …
(un flash de lumière blanche illumine la forêt. Sasha, inquiet, fait demi-tour, mais sa maîtresse n'est plus là.)

Acte Premier
Scène 1

Un bruit énorme. Assourdissant, et croissant. Une obscurité totale. Un espace confiné. Remplaçant peu à peu le bourdonnement ambiant, une voix se fait entendre.

La Voix : Bonjour. Comprenez-vous ce que je vous dit ? M'entendez-vous ?
Amareen : Qui... Qui êtes vous ?
La Voix : Répondez à mes questions ! Et puisque vous me comprenez, l'important n'est pas qui je suis... Mais qui vous êtes. Répondez-vous à un nom quelconque ?
Amareen : (reprenant quelque peu ses esprits) J...Je m'appelle Amareen. Je viens du sud d'Amakna. Où sommes nous ?
La Voix : Contentez vous de répondre. C'est moi qui pose les questions, pas vous. Donc, vous vous appelez Marine, Marine quoi, Marine comment ? Et vous venez d'où ? Amakna ? Où-est ce situé ?
Amareen : Je m'appelle Amareen. A-m-a-r-e-e-n. Amakna ? Bin... au sud d'Astrub, quoi...
La Voix : (se parlant à elle même) Donc elle est bien d'une autre planète. (à haute voix) Nous vous avons recueillie alors que vous erriez à Time Square. Vous étiez totalement hébétée et répétiez sans cesse le prénom «Sacha».
Amareen : Je ne me souviens pas de cela... C'est quoi taiimskouère ?
La Voix : C'est une place à New York. Et vu votre physique et votre tenue vestimentaire, vous avez rapidement retenu l'attention des passants. La police vous a récupéré, et a pris contact avec le FBI. Nous vous avons transféré ici, et vous êtes en observation depuis 72 heures. Je ne peux vous révéler où vous êtes, et ce que nous observons reste secret pour le moment. Mais le fait que vous vous exprimiez dans notre langue va nous aider.
Amareen : Mais...
La Voix : Des repas vous seront servis 3 fois par jour. Je ne peux rien vous dire de plus.
Amareen : Attendez ! Attendez ! REVENEZ !

(Les larmes lui montent aux yeux, la lumière s'allume. Elle découvre 4 murs, une paillasse et un contenant rempli d'eau. De rage, elle frappe les murs et s'effondre sur le sol les mains en sang.)

Amareen : Qu'ai-je donc fait pour arriver ici ? Et d'abord, où suis-je ? Je me souviens que j'essayais de rattraper Sasha qui s'enfuyait, mais après ? Il faut que je sache ce qui se passe, et que je trouve un moyen de sortir d'ici ! (plus bas) Et si j'essayais de...

(Un claquement se fait entendre. Un plateau passe par une fente dans le mur.)

Le Gardien : On m'avait dit que les Aliens étaient intelligents, mais apparemment c'est pas vraiment le cas. Tu comptes sortir d'ici ? Bon courage ! Avec tous c'qu'il vont t'foutre dans les veines, dans 2 semaines t'auras oublié qui t'es. Tu sortiras jamais d'ici, ils vont t'ouvrir la cervelle pour leurs esspériences.
Amareen : (tremblante de peur) Mais on est où la exactement ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?
Le Gardien : Arrête de chialer ça changera rien. La Zone 51 ça t'parle ? Bah on est en plein d'dans !
Bienv'nue en enfer, et bon appétit !

(La fente se referme, et le gardien repart en riant. Noir.)


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PS : Sasha s'ennuie tout seul...
Texte 4 :
Citation :
Loglam se sent folt aujould'hui. Loglam est folt aujould'hui. Loglam a des ploblèmes de locution. Loglam est avant tout un Lenald. Loglam a faim. Loglam palle comme un labbit, plesque pile, même. Loglam va laissel sa place à sa maîtlesse, palce que Loglam ne doit pas pallel aux inconnus. Loglam, bête et méchant. Loglam désolé. Maintenant, Loglam va juste pleulel, puis faile semblant, et sa maîtlesse va êtle gentille aujould'hui. Loglam, tlès fiel de sa stlatégie. Loglam tlès int...
« LOGRAM!»
Loglam pas si fûté en fin de compte. Loglam a toujouls entendu dile lusé comme un Lenald, mais Loglam pas lusé. Loglam encole cassé quelque chose. Loglam, pauvle Loglam, Loglam va se faile punil. Vous savez, il est dul d'êtle Loglam, sultout avec une méchante maîtlesse. Loglam puni désolmais. Loglam pleulel.
«Oh, mon Logram! Qu'as-tu fais encore? Tu as cassé un verre? QUOI? TU AS ENCORE CASSÉ UN VASE? OH, TOI, TU VAS AVOIR UNE RAISON DE PLEURER!
Un léger toussotement se fit alors entendre.
«Oh, galant homme, c'est un plaisir de vous revoir.
- Moi de même, dit en se courbant l'homme enrhumé.
- Que me vaut le plaisir de votre visite? demanda Shosmigo-One, rougissante.
- L'envie en ces heures m'est passée de vous voir. Je ne dérange pas ma Rose?
- Non, absolument pas. Voudriez-vous vous promener avec moi? Je connais un endroit fort sympathique et nous pourrions nous y prélasser, tranquillement...
- Que diriez-vous de venir avec moi, dans les bois? J'ai récemment trouvé une sorte de porte, ou plutôt une Arche, et j'aimerais que nous la prenions ensemble.
- Dans la Forêt? N'avez-vous point entendu les rumeurs?
- Ne vous inquiétez pas, belle Rose, moi en vie, il ne vous arrivera aucune péripétie qui pourrait endommager votre beauté.
- Allons-y alors.»

Shosmigo-One et l'inconnu se dirigèrent vers la Forêt Interdite. L'endroit était désert et ils ne rencontrèrent personne sur leur chemin. Arrivés dans la forêt interdite...
«Quel est cet immondice?
- Ça? Mais, ma Rose, ce n'est qu'une simple Arakne...
- Je réclame l'Exécution immédiate.
- Tu es sûre? Ce n'est qu'une petite bête.
- Tu aurais peur d'elle? Je ne veux plus la voir, elle blesse mes yeux.
- Si tu l'exiges.»

L'Inconnu tua le chétif animal, puis il marcha en compagnie de Shosmigo-One à l'endroit désiré.

« C'est là?
- Oui!
- C'est minuscule? Comment veux-tu que je puisse passer?
- Ne t'inquiète pas!
- J'y vais?
- Oui, vas-y!»

Shosmigo-One s'avança dans l'Arche, pas si petite, finalement, puis, arrivé dedans:

«Non! Ne faites pas ça!»*

Le bruit mat du corps, inanimé, tombant inerte sur le sol retentit alors.

«Grimm? Grimm?»

"Là, je m'enfonçais dans l'abîme profond de l'Arche de feu Grimm. Mais je suis bête ou quoi? Ma mère m'avait pourtant bien dit "Ne vas pas n'importe où, y'a bien un moment où tu vas te perdre". Voilà, je suis perdue. Moi, Shosmigo-One, disciple de Sadida, ayant passé le 90ème cercle, à mes vingt-trois ans de vie, tout s'arrête. Ça t'aporendra à réfléchir, sombre crétine! T'étais obligée de t'enticher d'un pauvre Sacrieur? Il était téméraire, tu voulais lui ressembler, voilà le résultat! Un Bouftou ou une des horribles créatures de la Forêt en fera son déjeuner, et moi, je mourrais dans l'espace intersidéral reliant les Zaap. Vous ne trouveriez pas une mort plus pathétique, histoire de compliquer mon affaire? Bientôt, je vais le retrouver dans un monde avec des géants, qui m'écraseraient sous leurs pieds, en se moquant de mes cheveux verts et de ma tête d'endormie, et je... perdrais Logram à jamais. Mon petit Lenald à moi! Mon Logram. Que de bons moments passés avec lui. Certes, le posséder a eu des inconvénients, pauvres vases, mais il était toujours si gentil. Je me rappelle encore, à Incarnam, avec Ganymède, quand nous avions passé plus de trois heures à le chercher alors qu'il était sous la table, écroulé à force d'avoir bu ce que lui donnait le Tavernier, amusé. Et, quand, un jour de plein soleil, il avait ouvert son parapluie, d'ailleurs magnifique, avec des fleurs, des feuilles, que je lui avaient confectionnées, un jour de Brumaire, alors qu'il pleuvait, et mon père, triste lui aussi, m'avait montré comment en faire, enfin, il était triste à cause de la pluie, et, je me rappelle du goût des délicieux Shigekax que me faisaient ma Grand'Ma, elle était toujours avec nous, moi et mon frère, et puis, Logram aussi, oh, comme je l'aimais, lui aussi, tout comme mon pauvre frère. Mon pauvre frère, écrasé, écrasé, écrasé, terrassé, que la Terre-Mère le protège, lui, écrasé par ces saletés de Craqueleur, oh, comme je les déteste, presque autant que ces bestioles que Grimm voulait protéger, Grimm, il est mort, il est mort, IL EST MORT. Il est mort. C'est fini. Tout est fini. Je mourrais. C'est fini. Tout s'écroule et tout s'enlève. Tout ça pour ça? 23 ans pour ça? Que Sadida *me donne les funérailles en son Ciel, et.."

Shosmigo-One s'endormit, harassée, chose commune pour un Sadida. À son réveil, elle était toujours dans ses pensées, vivante, coincée dans la matière violette de l'Arche. Elle continua ses pensées, et, après de longues heures, eut cru entendre un écho. Le murmure s'intensifiait à mesure que le temps passait, enfin, elle aperçut un trou. Une fenêtre. Toujours le même problème. Une Arche. Trop petite.*
Elle réfléchit quelques instants:

"Points positifs: Je suis en vie. Je suis bien ici, même si j'ai un petit creux, je ne dois pas parler cette langue affreuse que m'avait appris ma mère, le langage soutenu, mais, en même temps, je ne peux RIEN parler, vu qu'il n'y a personne pour l'écouter.
Je pourrais partir, m'aventurer dans l'Arche, mais je ne veux pas. Grimm est mort, enterré à l'heure qu'il est, je suis seule, et si je reviens en Amakna, je serais perdue.
En même temps, qu'ai-je à perdre? Rien. C'est décidé. Je m'aventure donc dans l'Arche, Amakna, je reviens."

Elle traversa l'Arche, ce qu'elle fit aisément, et, à mesure que le murmure s'intensifiait, elle comprit les paroles, et put identifier un:
« Ouais, mais, t'as vu, ils ont encore fait une nouvelle machine, 3D plus grande, encore un truc qui ne sert à rien, j'te parie.»

Shosmigo-One pensa alors, qu'il faudrait parler la même langue que celle du protocole, mais elle pensa avant tout à se cacher. En effet, après avoir traversé l'Arche, elle avait vu des personnes, semblables à des Fécas, mais, ayant trop peur de se faire découvrir en cette tenue, elle prit quelques buissons et parvint à se confectionner une tenue qu'elle jugea correcte, puis, se glissant habilement, parvint à se fondre dans la foule. Elle fut, et ce, malgré ses discrètes précautions, interpellée par plusieurs personnes, étonnés de sa coupe de cheveux, et de son habillage. Elle s'approcha de l'un deux et lui dit:
« Damoiseau, je vous prie *de m'accorder quelques instants pour vous demander quelques informations? Quel jour sommes-nous? Où suis-je?»
Le passant partit en riant, sans répondre. Shosmigo-One, horrifiée, se sentit perdue, et, se dirigeant vers le Nord, elle aperçut de drôles de choses. Des sortes de Craqueleurs à terre, bougeant, des Craqueleurs de Fer, allant très vite, plus précisément. Elle décida de s'approcher de l'un d'eux pour le regarder de plus près, mais un inconnu, un de ces Fécas, tout de noir vêtu, l'interpella et lui dit de rester sur ce qu'il appelait le trottoir. Elle courut alors, effrayée par tous ces Fécas, et réessaya plusieurs fois de leur parler. Tous l'ignoraient, la plupart en rigolant. Elle trouva un endroit avec des arbres, et décida d'y aller, sereine, les arbres l'apaisant. Chaque Arbre était différent de ceux qu'elles connaissaient, et, au lieu de l'apaiser, ces arbres la stressèrent de plus belle. Elle pleura plusieurs fois, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus, puis, seule abandonnée, elle se dirigea vers le Lac. Elle entra dedans, tenta de se noyer, mais n'y parvint, la vie la retenant à elle. Elle parcourut le parc de long en large, et trouva un livre, avec des écrits fort intéressants. Shosmigo-One parvint à lire ce livre, et, à l'inverse des livres d'Amakna qu'elle trouvaient inintéressants et inutiles, celui-ci l'aida grandement. Elle y lut tout ce qu'elle voulait savoir sur ce Monde, et cru comprendre pourquoi ils l'avaient rejetée. Ce monde était peuplé de gens fous, cruels et sanguinaires, cherchant à servir leurs intérêts avant tout, méprisant les arbres et tuant sans vergogne les animaux. Shosmigo-One ne voulait pas d'un monde comme cela, l'exact inverse du sien, beau pays, avec des gens toujours prêts à aider leur prochain. Comment un monde tel que cette Terre pouvait exister?
Elle trouva d'autres renseigneme nts en ce livre. Un caillou rond pouvait servir à avoir à manger, simplement en parlant à une personne. Par chance, elle trouva un de ces cailloux par terre, dans le parc, et entra dans une bâtisse, surement une maison, dont les portes s'ouvraient d'elles même. Elle prit, pour vérifier, quelques bouts de plante, comestibles, et, brandissant son caillou, montra son paquet de plantes. Le vendeur ri, puis, il appela des hommes, comme les appelait le livre, habillés de noir, et ils la sortirent de la bâtisse pour l'emmener dans une plus grande, blanche, avec des gens souriants. Toujours. Sourire. Toujours. Sourire, toujours, encore, sourire, encore, toujours...

Shosmigo-One, qui a été renommée, est devant son ordinateur, trois ans après son internement. Heureuse, Mathilde pousse un cri de joie. Son personnage, une Sadidette nommée Shosmigo-One, vient d'avoir le niveau 91. Ça se fête, non?
Texte 5 :
Citation :
Il faisait beau et chaud à Amakna. Le soleil était de plomb, les Pious et Tofus chantaient, volaient. Tout le monde était joyeux, comme presque tous les jours !
Le sang coulait à flot du côté des barbares (Iops et Bworks en général) et les filles discutaient entre elles de ragots toujours plus infondés les uns que les autres. Il paraissait même qu’Allister avait une fesse plus grosse que l’autre... Bref.

Arthalis parcourait la campagne à la recherche d’argent et de combats épiques. Il s’ennuyait ferme dans les champs où il ne passait que quelques Tofus et Larves, il recherchait l’exploration, l’inédit ! Il décida alors d’aller voir Otomaï, cet alchimiste farfelu aurait bien une petite idée…

Après quelques heures de trajet en bateau vers l’île, il grimpa avec difficulté au sommet de l’Arbre Hakam, jusqu’au laboratoire d’Otomaï. Il y arriva, essoufflé mais heureux de son incroyable réussite (il faut dire que ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir monter des centaines de marches !)
Il entra dans le laboratoire, mais visiblement l’alchimiste n’était pas là. Il était certainement parti en vadrouille sur l’île pour y étudier la faune et la flore, chercher quelques ingrédients, ou encore y faire de nouvelles expériences.
Arthalis, impatient et surtout cervelle de Iop jusqu’au bout, décida de farfouiller un peu partout pour trouver quelque chose qui l’intéresserait. Maladroitement, il fit tomber des potions de rappel, de cité, ainsi que d’autres potions troubles au contenu non identifié (ou non identifiable…).
Les contenus se mélangèrent sur le sol, une détonation retentit, et c’est alors qu’une fumée épaisse apparut. Il suffoqua, toussa, se frotta les yeux, il ne voyait plus rien. Puis enfin la fumée se dissipa. Mais bizarrement, il ne se trouvait plus au même endroit. Ҫa ne ressemblait en aucun cas au laboratoire, ni à l’île d’Otomaï. Il ne reconnaissait pas non plus un quelconque lieu du Monde des Douze. Il remarqua un gigantesque bâtiment, et leva les yeux pour évaluer sa hauteur. Il était gigantesque ! Il regarda autour de lui, de nombreux autres bâtiments tout aussi grands s’élevaient tout autour de lui. Il était émerveillé mais aussi effrayé par ces blocs de béton et de verre. Où avait-t-il atterri ?

Il décida d’avancer, d’explorer le lieu où il venait d’arriver. Il faisait nuit, le lieu était désert, mais il remarqua des lumières derrière les vitres des gigantesques maisons. Il croisa aussi de drôles de sortes de Dragodindes, à quatre roues, tout en métal, avec des vitres et des sièges…
Aucune ne bougeait. Soudain l’une des étranges Dragodindes arriva derrière lui et manqua de l’écraser. « Eh, toi, marche sur le trottoir ! » cria un homme à l’intérieur. Il tomba par terre, effrayé par le grognement que faisait en permanence le véhicule quand il avançait.

Après avoir découvert les voitures et leur moteur, il remarqua également les lampadaires. Il se demanda bien d’où sortaient tous ces mini-soleils…
Il continua d’avancer et rencontra des bandits dans une ruelle étroite.
- Toi là, file ton fric ! Allez, plus vite que ça !
- Euh… qu’est-ce que vous dites ?
- Ton fric, et vite ! Sinon on te saigne !
- Qu’est-ce, du « fric » ?
- Ton argent ! Allez, sors ton flouze !
- Je n’ai guère plus de Kamas, messieurs, désolé.
- Ok, alors file ton sac !
- Vous donner mon sac ? Mais, pour quoi faire ?
- Pose pas de questions, donne ou on te tue ! Allez !
- Ah ça, jamais ! Il faudra me passer sur le corps !
- Ok les gars, c’est parti ! Crève !
Arthalis dégaina alors son épée et désarma en quelques secondes les bandits qu’il renversa ensuite d’un coup pied dans les chevilles. Il pointa son épée aiguisée sur la gorge de celui qui lui semblait être le chef.
- Euh… désolé, désolé ! On te laisse partir ! Pitié, nous tue pas !
- Je vais être clément et vous laisser la vie, bande de Roublards. Mais ne recommencez pas !
- Ok m’sieur ! (pensant : mais c’est un ouf ce type, d’où il sort ?)
Les quatre bandits s’enfuirent en courant à toutes jambes comme des dératés.

Arthalis continua sa route, explorant ce nouveau monde. Fatigué, il s’allongea sur un banc (qui lui semblait être un bon lit) dans un jardin public et s’endormit.
Le lendemain matin, il fut réveillé par un garde.
- Eh vous, on n’accepte pas les clochards ici ! Dégage de ce banc ! Oust !
- Veuillez m’excuser noble manant, mais c’est le seul endroit que j’ai trouvé pour dormir.
- Manant, moi ? Mais c’est toi, le manant ! Allez, dégage !
- Pas très sympas les gens du coin…

Obéissant, il quitta le parc sous le regard aberré des passants qui s’étonnaient de son accoutrement bizarre. Une tête, une cape, des bottes, tout en peau et poils de Meulou. Ses objets empestaient et les passants proches se bouchaient le nez.
Il passa par hasard devant un lycée, un étudiant l’aborda :
- Eh mec, tu pues ! Tu sors d’un égout ?
- Je ne vous permets pas, jeunes impertinents ! Moi, les rats d’égouts, je les tranche ! J’ai déjà fait la fête au Sphincter Cell, alors attention !
- Hey, mais tu parlerais pas de Dofus là ?
- De Dofus ? Je n’ai point évoqué les œufs de Dragons légendaires, j’ai parlé de rats.
- Bah Dofus, le jeu ! C’est justement là-dedans qu’ils se trouvent, tes œufs !
- Hum, je ne vois pas de quoi vous voulez parler…
- Te fous pas de ma gueule ! T’es un noob, c’est ça ? Niveau combien ?
- Mais, de quoi parlez-vous ?
- Mais de Dofus ! T’y joues, non ?
- Jouer avec des Dofus ? Quelle drôle d’idée… on peut jouer avec des œufs magiques, maintenant ?
- Sérieux, tu te fous de moi là !

Après de longues explications (oui rappelons-le, Arthalis est un Iop), il arriva (par miracle) à comprendre qu’il n’était plus dans le Monde des Douze, mais dans un monde parallèle qui avait connaissance de ce monde, mais via un écran bizarroïde et un jeu. Cette explication dura bien trois heures…
- Alors comme ça, Dofus est un jeu dans votre monde ? Mais alors, où suis-je ?
- Bienvenue sur Terre ! Eh au fait, tu sors d’où toi pour être aussi bête ?
- Je viens du Monde des Douze, j’ai atterri ici par erreur. Je m’appelle Arthalis, je suis un Iop. Et vous ?
- Ouah, un Iop, carrément ? Ben moi c’est Kévin, et je joue Zobal !
- Ah, un Zobal, ces fous psychopathes vêtus de masques… Hum, auriez-vous une idée de comment je pourrais réintégrer mon monde ?
- J’en sais rien moi, je savais même pas que ça existait vraiment, ce monde ! Demande à mon prof de Physique-Chimie, sait-on jamais comme on dit… haha !

Aussitôt dit, aussitôt fait, Arthalis avait déjà disparu et était entré dans le lycée. Il peina à lire, écrit sur une porte, « salle de chimie ». Il entra, et ne trouva personne, une nouvelle fois. Alors il farfouilla, comme dans l’atelier d’Otomaï, et refit une nouvelle fois tomber des fioles contenant un liquide bizarre.
Le processus se répéta : détonation, fumée, et pouf ! Le voilà reparti dans une dimension inconnue.
Par chance, il retomba dans le laboratoire d’Otomaï, comme s’il ne s’était rien passé.
Il entendit du bruit, Otomaï devait être rentré. Mais ce n’est pas Otomaï qui apparut, mais un homme en blouse blanche avec des lunettes.
- Que… que… qu’est-ce que je fais ici ?

Pendant ce temps, sur Terre…
Kévin se précipita aux trousses du Iop, mais c’était déjà trop tard. Il ne rencontra pas son professeur de chimie dans la salle, mais un grand homme aux cheveux bleus et aux vêtements rustiques. Otomaï !

Eh oui vous l’aurez compris, Arthalis était rentré, mais les deux « alchimistes » avaient été échangés ! L’un était passé dans le monde de l’autre !

Heureusement on apprit plus tard par un grand scientifique Amaknéen que les effets inter-dimensionnels étaient temporaires. Les deux alchimistes rentrèrent sains et saufs dans leurs mondes respectifs. Mais Otomaï, toujours plus farfelu, avait pris le temps de transformer les élèves du lycée… en Crustorails !!!

Fin.
Texte 6 :
Citation :
Cela faisait maintenant dix ans que je l’avais rencontré, tout à fait par hasard. Je n’ai jamais osé en parler à qui que ce soit de peur qu’on me prenne pour une petite eniripsa folle; même à l’heure actuelle, je me demande si tout ceci était bien réel.
Hélas, il est temps pour moi d’en parler à quelqu’un, à mon fils. J’écrirai donc une lettre sur un vieux parchemin, la laisserait sur la table en orme de la cuisine et partirait le matin même.

------

C’était le 25 Maisial 631.
Le soleil était là malgré un hiver assez rude, les oiseaux avaient fait leur grand retour et les fleurs avaient déjà commencés à bourgeonner. Une belle journée en perspective.
Alors que je me rendais à Pandala afin de couper le Bambou Sacré tant convoité, je vis un homme aux abords étrange; il portait une stupide coiffe du Ploukosse et de vieux vêtements déchirés. Je n’osais pas aller vers lui alors que pour aller couper l’arbre, je devais aller dans sa direction. De nature timide et fuyarde, je décida de faire demi-tour et de contourner le chemin initial.

Je me demandais sans cesse si j’avais fait le bon choix: je ne reconnaissais plus rien de ce qui m’entourait, le paysage était sombre, sale. Pourtant, je n’avais pas été si loin, du moins c’est ce que je pensais.
Après quelques instants, je vis une clairière resplendissante. Je me questionnais sans cesse, elle me faisait penser à celle de Pandala eau mais c’était impossible. Je décida de faire une petite pause histoire de remettre de l’ordre dans mes pensées et je m’assois au bord de l’eau, sur un gros rocher. Les oiseaux chantaient, le bruit de l’eau était apaisant et mise à part cela, tout était calme.
Au bout d’un moment, quelque chose sauta et se retrouva à mes pieds: un poisson. Il gigotait dans tous les sens. Je le prit et le mit dans l’eau en le regardant s’enfoncer dans les profondeurs. L’eau était claire, transparente et j’avais envie de la boire. Je porta ma main à mes lèvres afin de la goûter et à cet instant, un tourbillon se fit autour de moi. J’essayais tant bien que mal de m’accrocher au rocher mais rien n’y fait, je me sentais transporté ailleurs. Le paysage disparaissait petit à petit, j’avais la peur au ventre.

L’air était doux et le soleil devait briller car j’avais l’impression de cramer sur place. J’ouvris une paupière pis la deuxième et le paysage ne m’était pas familier du tout, il paraissait plus «vivant». Je me leva péniblement et regarda autour de moi: j’étais dans une sorte de petite allée. Une poubelle géante était sur ma droite, derrière moi il y avait un mur et devant, des gens se baladaient. Bizarre, ils n’étaient pas comme moi, ils étaient bien plus grand et portaient des vêtements atroces. Ils marchaient tous d’un pas vif et certains portaient à leur oreille un objet qui m’était inconnu.
Je m’avança doucement et me retrouva au milieu d’une foule qui m’observait à mesure que j’avançais. J’avais l’air ridicule avec le haut de mon bikini, ma petite jupe, mes ailes mais également mes longues oreilles. Je me demandais sans cesse où j’étais, comment étais-je arrivé ici ? Je me rappelais de cette source d’eau pis de rien.
Je m’arrêta devant une fenêtre et à l’intérieur, je pouvais y voir un monsieur dans une boîte carré; drôle de façon d’être enfermé. Je contempla mon reflet et j’avais l’air pétrifié, chose logique en même temps.
Une femme m’accosta quelques minutes plus tard pour me demander si je sortais d’un asile. Je ne savais pas quoi lui répondre; qu’était-ce un asile ?
Je continua mon chemin malgré les regards et le soleil qui brillait de toute sa lumière, j’avais l’impression d’être en plein été. Au fur et à mesure de ma marche, je n’avais pas vu qu’une petite fille me suivait. C’est seulement par la suite que je me retourna vers elle et que je lui parla:
- Où suis-je ?

Elle était de ma taille, je me sentais donc moins ridicule.
- Tu es à Paris voyons !

Je la regardais incrédule. Où pouvait donc se trouver Paris ? Je connaissais les Landes de Sidimote, le Village d’Amakna, les Plaines de Cania, l’île d’Otomaï, Pandala mais pas de Paris…
Alors que j’étais dans mes pensées, elle me prit la main et me demanda si j’avais faim. J’hocha la tête et on parcourra pendant d’assez bonne minute la rue. On entra devant une grande maison, ça ressemblait à une boulangerie et on prit place sur une table dans le fond. Il n’y avait peu de personnes et la commande se fit donc assez vite.
Elle me parla de sa vie, de ce qu’elle faisait. Elle s’appelait Lila, elle avait 8 ans, ses parents étaient divorcés depuis deux ans et elle se sentait seule. A l’école, ça n’allait pas bien pour elle et elle me parla d’autres choses auxquelles je ne comprenais pas. C’était quoi une maison de correction, une fugue ou encore être sans abris ?
Elle me regarda comme si elle attendait quelque chose et me répéta:

- Et toi, tu fais quoi ici ?

Je regardais par terre pour réfléchir. Il était clair qu’on ne venait pas du même monde, suffisait de voir comment j’étais pour le comprendre, comment les gens me regardaient.
Je prit une grand respiration et lui déballa tout. Que je m’appelais Zoha, que je venais du Monde des Douze, que j’habitais le village d’Amakna dans une petite maisonnette, que de là où je venais, je faisais trois fois son âge. Que j’avais un fils que j’aimais tant et que je ne savais pas comment j’ai fais pour venir ici mis à part au fait que j'ai bu une eau d’une clairière.
Un long silence pesa tout d’un coup et je décida d’entamer ma brioche amené cinq minutes plus tôt.
Elle me regardait comme pour se prouver à elle-même que je ne mentais pas et que tout ceci était bien réel. Elle me prit donc la main et me dit à voix basse:

- Je te crois et je t’aiderais.

Le soleil s’en alla petit à petit et Lila me proposa d’aller dormir chez elle, que demain on trouvera une solution.
Elle habitait une toute petite maison de quatre pièces avec sa mère qui était toujours absente; elle ne se douterait pas de ma venue ici. Elle me présenta à son animal qui était, si j’avais bien compris, un chat du nom de Choupi. J’allais pour le caresser quand il me griffa sauvagement la joue gauche. Le sang coula et la petite fille s’excusa en mettant l’animal dehors.
Je marmonnais quelques mots à voix basse et la blessure partit la seconde suivante. Quand je releva la tête, Lila me regardait d’un air horrifié. Je lui expliqua plus concrètement mon monde, là où je venais.
Que j’étais là pour soigner mes amis ou ceux qui en ont le besoin, que c’était mon destin de faire cela et que j’avais ça dans le sang.
Elle fit une chose auquel je ne m’attendais pas: elle me prit dans ses bras et me dit à voix basse qu’elle était contente de m’avoir connue. Cette pauvre gamine devait donc se sentir bien seule, j’étais triste pour elle.
Au fil des heures, elle me demanda que je lui montre mes pouvoirs; elle était heureuse et j’étais contente de voir son sourire magnifique quand des cœurs jaillirent au-dessus d‘elle. J’avais l’impression d’être à nouveau mère alors que ce n’était pas le cas. Elle s’endormit par la suite et je fis de même. Une longue journée nous attendait demain, il fallait donc vraiment se reposer.

Des gouttes tombèrent sur moi et je me réveilla en sursaut. J’étais près de la rivière où je m’étais perdue à Pandala. Je regarda autour de moi et je cria en vain Lila.
Tout ceci était donc un rêve ?

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Je relisais ma lettre pour la quatrième fois avant de la signer. J’ajouta un PS pour expliquer à mon fils que j’allais rendre visite à cette chère petite fille qui m‘avait fait promettre de revenir dix ans plus tard dans cette même boulangerie où on a mangé une brioche. Si du moins je l’avais bien rencontré…

Texte 7 :
Citation :
"Promenons-nous dans les bois pendant que le Meulou n'y est pas ... Tiens, je me souviens de cette clairière ! C'est ici que Goultard a débarqué pour provoquer nos guerriers. Je devrai peut-être changer la chanson ..." Et elle reprit à tue-tête "Promenons-nous dans les bois pendant que Goultard n'y est pas ..."

Quoi stop ? Qui je suis ? Haha mais votre narrateur adoré bien sur ! Et qu'est-ce que je fais là ? Laissez moi trente secondes pour m'en souvenir. Mmmmmmmh ah oui, avant votre interruption, vraiment malpolie d'ailleurs, j'étais en train de vous raconter l'histoire de Tyka, la jeune, puissante, magnifique, sublime Pandawa. Bref, je reprends.

Donc elle se promenait dans la forêt des Abraknydes quand tout à coup : "Oh le zaap qu'il a pris, est-ce qu'il fonctionne encore ? Haaaaaa !" Le pouvoir de Goultar habitait toujours les lieux et le zaap s'est réactivé à l'approche de la demoiselle. "Mais où suis-je ? Quel est cet endroit ? Il y a trop de bruit, et ça sent mauvais, mille fois pire qu'au campement des bworks, que dans l'Antre du Dragon Cochon ou dans le donjon des bouftous ! Quel lieu étrange ! Des charrettes qui roulent sans chevaux en faisant de la fumée ! Oh ma tête ... Ma pauvre tête ! Vite un peu de bière ... Ma flasque ! Elle est restée dans la forêt ! Bon Tyka, ne panique pas, il doit bien y avoir une taverne dans le coin."

C'est ainsi que la petite Pandawa se mit à la recherche d'un endroit où boire. "Bar à Cuda. Je ne connais pas ce Cuda mais au moins je vais pouvoir boire." Elle rentra dans le bar sous les cris d'effrois des clients n'ayant jamais vu pareil créature.
- Bonjour, une bière s'il vous plaît.
- C'est à dire que nous ne ... Le barman n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Tyka sorti sa bourse de kamas qu'elle vida sur le comptoir. En voyant les pièces d'or, il ne se fit pas prier pour la servir autant de fois que nécessaire. A court de bière, il le lui dit.
- Avez-vous *hips* autre chose à *hips* boire ?
- Bien entendu ... Une bouteille de Grants pour la dame !
- Merci *hips*.
Même sur l'île de Pandala, aucun alcool n'était plus fort qu'une bonne choppe. Tout naturellement notre jeune amie fini donc par s'endormir. Aussitôt, Jerry prit le téléphone pour appeler M.Chen.
- Allô monsieur Li Chen ? Oui c'est Jerry, j'ai un spécimen qui va probablement vous intéresser. Vous venez le chercher ? Très bien, à de suite.

Tyka ne se réveilla qu'à la fin du trajet, elle ne s'était rendue compte de rien. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la première chose qu'elle vit fut un immense manoir, surplombé par une pancarte marquée "A-G & cie".
- La bête aux poils dormant s'est enfin réveillée ? Bonjour, je suis Li Chen, je suis là pour débarrasser le monde des gens comme toi.
- Des gens comme moi ?
- Oui.

Chen l'entraîna à travers une série de longs corridors tout en continuant à lui parler de la pluie et du beau temps. Tyka jetait des coups d'oeil paniqués. Sur le mur de droite, des boucliers fecas accrochés? A gauche, une étagère avec des bombes roublardes posées et l'épée d'un Iop. Elle finit par baisser la tête mais ce qu'elle vit la dégoûta encore plus, ils marchaient sur de la fourrure d'Ecaflip. La Pandawa comprit ce qu'il appelait les gens comme elle : les classes relativement faibles. Quand elle regarda par la fenêtre, elle s'écria :
- Des ouginaks ! Qui courent à quatre pattes ! Et sans épées ! Ah ... Ben c'était pas des ouginaks ... Où m'emmenez-vous ? Demanda-t-elle.
- Dans un endroit avec d'autres pandas. Et elle termina enfermée dans une cage avec effectivement, d'autres pandas.

La fin ? Mais je ne la connais pas la fin moi ! Le zoo a fermé, elle n'a pas pu me raconter la fin ! ... Roooooh ça va, ça va, j'y retournerai demain ...


Texte 8 :
Citation :
Du Poison dans le temps

À la tombée de la nuit, sous les raisonnements des collines des plaines rocheuses, une jeune crâ, du nom de Pillika, parcourait éperdument le monde des douze, à la recherche de son amie disparue, la princesse Bella. Trois jours auparavant, Xlor, un puissant mage qui avait pour objectif de dominer le monde, s'était violemment introduit chez la jeune princesse et l'avait enlevé dans le but de capturer son pouvoir. Ce même pouvoir renfermait la clef de la libération du monde et seule la jeune femme la possédait . Que se passerait-il s'il arriverait à ses fins ? Serait-ce la fin d'un monde rongé par l'amertume ? Seul l'avenir le savait.

Pillika se rendit vite compte qu'au sol, d'étranges traces y étaient dessinées. C'est avec la plus grande attention qu'elle les examina, une par une. Elle détermina, par la suite, que quelqu'un était passé par ici précédemment. Ses pupilles bleutées s'accrochaient à ces empreintes. La jeune crâ partit à la hâte, tout en les suivant du regard. Au fur et à mesure qu'elle avançait vers un futur incertain, l'espoir de retrouver sa meilleure amie la poussait à aller jusqu'au bout. Elle s'était promis de ne jamais l'abandonner quoi qu'il arrive. Le père de Bella, le roi Nuy, avait confié, avant sa mort, sa fille à Pillika, en lui demandant de veiller sur elle jusqu'à sa mort.

Après un quart d'heure de course, plus aucunes marques au sol n'étaient visibles. Elle décida d'examiner les environs avec vigilance. Chaque arbre, fleur, pierre ou encore roche furent observer par celle-ci. Cependant, une roche en forme de galet attira son attention. Elle s'avança avec précaution jusqu'à la roche et put voir un cercle dessiné dessus. Son index le toucha et à son plus grand étonnement, un escalier fit son apparition pour se rendre sous terre. Sans réfléchir, elle pénétra dans cet endroit sinistre. En bas des marches en pierres se trouvait un couloir éclairé par de simples torches flambées. Au loin, une porte était ouverte et la pièce était légèrement éclairée. Elle marcha lentement, tout en s'armant de son arc, vers cette porte. Elle pouvait entendre des murmures. Seulement, elle ne comprenait pas ces sons. Cela ressemblait au premier abord à un sifflement d'animal, mais après chaque pas qu'elle effectuait, elle pouvait discerner de plus en plus cet sonorité. Elle n'était plus qu'à quelques mètres de son but. La jeune crâ aux cheveux blonds s'enfonça dans la pièce sombre, prête à charger en cas de conflagration. Lorsqu'elle fut à l'intérieur, la première chose qu'elle put voir fut la princesse d'Amakna. Bella était assise sur une chaise en rondin, entourée d'une corde pour qu'elle ne puisse pas faire le moindre geste. Pillika remarqua qu'elle avait subi des coups. En effet, son œil gauche était gonflé et ses jambes mutilées. La jeune disciple sortit une dague de son fourreau et s'avança vers la princesse, afin de la libérer. Quelque chose percuta l'esprit de la crâ. C'était simple. Beaucoup trop simple. En raisonnant intelligemment, elle fit semblant de ne pas se préoccuper de ce qui se passait autour d'elle et continua sa marche en direction de la souveraine. Soudain, comme elle s'y attendait, une personne apparut dans l'ombre. Son ouïe distingua un claquement de doigt et la lumière perça toute obscurité. La jeune femme ne bougeait pas d'un poil. Son regard glacial transperçait celui du ravisseur, qui était d'un jaune inspirant la folie. Cependant, il s'approcha dangereusement d'elle à une vitesse effroyable. Tellement rapide qu'elle n'eut pas eu le temps de pousser un soupir ou encore de se défendre.

- Comment l'on se retrouve Pillika.

Elle sentait sa main se poser sur sa hanche et l'autre lui tenir le poignée, pour le respirer à plein nez.

- Libères-là ! Ordonna-t-elle.
- Oh ! Répliqua-t-il en prenant parti dans son jeu. Qu'aurais-je en échange de cette sauvageonne ?

Sa salive fit un quart de tour.

- Moi, dit-elle déterminée.

Xlor la contempla de tous les côtés. Il doutait de sa fidélité. Il était vrai que Pillika était une femme manipulatrice et calculatrice. La jeune femme l'observa avec un regard charmeur, qui en ferait fondre plus d'un. Il se laissa prendre au jeu.

- Bien, marchanda-t-il. Elle est libre.

Il fit un signe de main et les cordages se dissipèrent dans un nuage de fumée. Afin de terminer correctement sa mission, Pillika s'échappa des mains de ce miséreux et se dirigea à toute allure vers son amie. Elle l'aida à se lever, sous les yeux malveillant du mage noir, et la pria de rester éveillée. Bella ressentait une faiblesse dans ses membres. Ses jambes s'alourdissaient de plus en plus alors que ses paupières ne résistaient plus à la faible luminosité. Sa mort approchait à grand pas. La jeune crâ ne souhaitait pas cela. Il était de son devoir de la protéger et de la sauver des griffes de ce tyran. Elle déposa son bras autour de sa nuque et la porta.

- Tiens bon Bella !

La jeune souveraine, à bout de force, se laissa tomber dans les bras de Morphée. Elles allaient franchir le seuil de la liberté mais l'adversité les avait rattrapé, en une fraction de secondes. Xlor, maître du temps, lança des multitudes d'attaques magiques. Cependant, la jeune crâ les esquiva avec simplicité. Tout d'un coup, ne s'y attendant pas, il réussit à la toucher de plein fouet à la jambe gauche. Elle tomba violemment au sol, entraînant dans sa chute la princesse. Bella, reprenant lentement connaissance, gigotait alors que son amie, elle, se tenait la jambe, prise par la douleur. Le mage, sortant son marteau, se rapprochait à vitesse constante près des deux jeunes femmes au sol. Pillika ressentait un mauvais présage. L'inquiétude apparaissait dans les yeux de la disciple. Elle sortit son arc et tira au plafond, pour faire diversion.

- Sors d'ici Bella ! Cria-t-elle. Ne te préoccupes pas de moi, je te rejoindrais. C'est promis !
- Je ne te laisserais pas ici toute seule ! C'est hors de question !

La jeune crâ, perdant patiente, prit sa dague et la lança à côté de la tête de son amie.

- Si tu ne m'obéis pas, menaça-t-elle, je me verrais obliger de te tuer.

La princesse soupira et s'empara de la dague, avant de prendre la fuite. Pillika ne savait pas si ce qu'elle lui avait dit allait s'avérer vrai. La victoire s'éloignait et la mort, quant à elle, était déjà là, prête à l'accueillir dans ce berceau de vie éternel. Xlor, à présent en face d'elle, la prit le col.

- Sais-tu à quel point cela m'a fait mal de savoir que j'ai été trahis ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Ne me mens pas ! Hurla-t-il avant de la projeter contre le mur. Toutes ses promesses que tu m'avais faites à Sufokia, lors de notre rencontre, n'était que des mensonges ! Je me doutais bien que tu ne m'aimais pas et que toutes tes sentiments pour moi n'étaient qu'une simple barrière de protection.

Sans qu'il puisse dire quoique ce soit, elle riait.

- Qu'est-ce-qui te fait rire, petite ingrate !
- Tu veux le savoir, dit-elle en se relevant. Ce qui me fait rire c'est de savoir qu'un miséreux comme toi puisse croire à mes paroles si instables. Maintenant, dit-elle en sortant son arc, il est temps pour toi de mourir !

Sans plus hésiter, Pillika tira plusieurs flèches et avança d'un pas, décidée à se battre et prête à tuer cet infâme. La plupart d'entre elles firent des impacts dans le sol en pierre. Le mage disparut soudainement, sous le regard inquiet de la jeune femme, mais ne tarda pas à refaire surface. En effet, il jaillit derrière elle. La crâ sentit sa présence. Il voulut se jeter sur elle, en invoquant la magie de ses horloges, mais elle plongea sur le côté, roula et se releva. À présent, plus personne n'effectuait le moindre mouvement. Ils étaient là, tous les deux, à s'observer avec un regard cabalistique.

- Rejoints-moi ! S'exclama-t-il.

Pillika avait toute de suite reconnu le ton calme mais glacial, porteur d'une autorité totale et dangereuse. Elle était gravée dans sa mémoire, de pair avec la haine sans nom qu'elle associait à ce mage noir. Cet homme...l'assassin de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants. Elle serra les dents, se contraignant au calme. Si elle voulait l'emporter, il fallait qu'elle reste perspicace, qu'elle ne laisse rien et ni personne la déstabiliser. Et surtout pas son désir de vengeance, comme elle avait l'habitude de le faire. Elle sortit une flèche et l'arma sur son arc, mais elle sentit une main dure se refermer sur son poignet.

- Je ne pense pas que tu aies compris ce que j'ai voulu dire ma chère.
- Va au diable !

Les yeux bleutés de la crâ étaient assombris par une colère noire, sans doute encore plus grande que de Xlor. Elle le regarda avec une certaine envie de vengeance, qu'il ressentit dans la seconde. Il comprit alors qu'elle avait la ferme attention de le tuer et qu'elle n'irait pas par quatre chemins. Dans l'une de ses mains, une aiguille fit son apparition alors qu'elle observait, d'un regard meurtrier et tranchant, l'homme qui se tenait en face d'elle. Pillika allait se projeter sur lui mais le temps avait l'air de s'être arrêté. Elle ne s'était pas trompée. Grâce à la maitrise du temps de Xlor, la jeune crâ était comme paralysée. Son corps entier restait raide. Face à elle, un sourire sadique s'étira sur les lèvres du mage. Il fit apparaître une seconde aiguille dans sa main. Il semblait vouloir l'achever avec. La jeune femme l'observait sous ses airs cadavériques et noirs. Comment pouvait-on être aussi sournois ? Il leva sa main vers le ciel, là où la mort ouvrait ses bras.

- Adieu.

Sa main s'abaissa avec rapidité vers l'organe vitale de la jeune femme. Cependant, quelque chose d'imprévu se produisit, contre la volonté du mage. Sa barrière temporelle se retourna contre-lui et libéra Pillika. Soudain, suite à cela, un flux d'un blanc neige se rassemblait de part et d'autre de la pièce pour former une orbe gigantesque. Les deux individus ne comprenaient rien à la situation. C'est alors que le pire arriva. Cette orbe s'écrasa violemment au sol. De puissantes secousses provoquèrent des éboulements. Une fosse se creusa sous la terre, absorbant tout sur son passage.

Tout ceci dura plusieurs longues minutes. Pillika était au bord du précipice. Ses mains s'accrochaient durement au rebord du fossé. Sous ses pieds se trouvait une sorte de portail. Il était différent des autres. Sa luminosité l'éblouissait. Selon elle, c'était la réplique d'un zaap. Pourtant, elle le trouvait différent des autres. Serait-ce l'un de ces portail légendaire ?
La jeune femme tenta de remonter par la force de ses bras mais Xlor l'en empêcha.

- Je vois que maintenant tu sais ce qu'il t'attend, sourit-t-il cruellement. Je vais enfin pouvoir me débarrasser de toi et des autres énergumènes dans ton genre.
- Cela n'arrivera pas, répondit-elle déterminée.
- Comment !

Pillika se laissa tomber dans le vide mais avant de rejoindre l'autre monde, c'est avec son arc qu'elle tira sa dernière flèche, pour la planter dans le cœur dissolu du mage, dans l'espoir qu'il ne se réveille jamais de l'enfer. Elle le vit tomber dans le vide avec elle. La crâ ferma les yeux, en souriant, pour se laisser sombrer dans l'océan de sa conscience.
Le temps avait l'air de s'être arrêté. La jeune femme pensait avoir rejoint le paradis, pourtant elle ressentait une lueur de vie en elle. C'était étrange. Tellement étrange. Ses paupières se serrèrent avant de s'ouvrir tout doucement. Le Soleil lui donnait mal aux yeux. Il était si imposant. Lorsqu'elle les avait complètement ouvert, un ciel bleu s'offrait à elle. Son attention se posa sur l'endroit où elle se trouvait. Un champ de coquelicots et de marguerites l'entouraient. Elle ne comprenait pas comment elle était tombée ici. Quelques temps auparavant, elle se trouvait dans une antre sinistre, en train de combattre le plus impitoyable des mages, et à présent, un paysage chaleureux, à première vue, s'offrait à elle. Pillika se leva et marcha droit vers les destinations inconnues. Cela faisait moins d'une heure qu'elle marchait et pourtant, elle ne reconnaissait rien. Était-ce Amakna sous un nouveau jour ?

- Serai-je dans un rêve ? Se demanda-t-elle.

Pillika continua sa route, sous la forte température. Au loin, derrière les multitudes d'arbres qui lui permettaient de se créer un chemin dans ce monde, elle apercevait d'étranges tentes. Elles étaient très grandes, rouges et blanches. Elle sortit son arc, par précaution, et s'avança, tout en se cachant derrière les arbres. Cependant, lorsqu'elle allait se révéler au monde, quelqu'un vint l'effrayer. C'est avec rapidité qu'elle se retourna vers ce mystérieux inconnu et elle pointa sa flèche dans sa direction. En l'observant bien, elle déduisit que c'était une petite fille tout à fait ordinaire.

- Tu as l'intention de me tuer ? Fit-elle étonnée.

Cette petite fille devait être âgée d'à peine douze ans. Elle portait une jolie petite robe à fleurs bleues. Ses cheveux noirs étaient attachés en deux queues de cheval, sur chaque extrémité de son crane. Ses pupilles vertes l'absorbaient, l’incitant à retirer son arc. D'un geste vif, elle reposa son arme sur son épaule.

- Non, je suis désolée. Tu m'as fait peur et j'ai crû que tu me voulais du mal. De plus avec tout ce qui se passe dans le monde des douze, on est jamais sur de rien.

La petite fille ne semblait pas comprendre un mot de ce qu'elle racontait.

- Le monde des douze ? Qu'est-ce-que c'est ?
- Enfin ! S'exclama-t-elle. Le monde des douze, c'est le monde dans lequel nous vivons.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Mais regardes ces champs de fleurs, montra-t-elle du doigt, sans la reine Bella, Amakna ne ressemblerait pas à cela.
- Amakna ? Ria-t-elle. Nous ne sommes pas à Amakna ici. Nous sommes à Francfort, en Allemagne, sur la planète Terre.

Pillika se demandait à quoi rimer son petit jeu. Et si elle ne mentait pas ? Qu'allait-elle devenir ? Elle-même ne le savait pas. Dans son esprit, elle essayait de se remémorer ce qui avait pu se passer, pour qu'elle en arrive là. La jeune femme revoyait Xlor, invoquant ses horloges, avant qu'il ne perde le contrôle de son pouvoir. Son attaque était si puissant qu'elle en explosa le sol et créa un portail temporel. D'un seul coup, elle réalisa l'étendue de la situation. Ce portail, c'était sûrement à cause de lui qu'elle se trouvait dans ce monde.

- Dans quel pétrin je me suis encore fourrée, soupira-t-elle.
- Écoutes, je vais t'emmener à Circus Palace. Je vois que tu es perdue alors peut être que mon père te trouvera quelque chose à faire dans ce cirque.

Sans qu'elle n'eut le temps de réagir, la petite fille l'avait déjà entraîné sous les chapiteaux. Pillika remarquait la présence de personnages étranges dans ce cirque. Des hommes portaient de très grandes chaussures, peut être deux fois trop grandes, avec du maquillage blanc sur le visage et un losange rouge était dessiné sur l'œil. Un autre homme, cette fois-ci au costume rouge et noir, était accompagné d'un animal féroce, qu'elle prit pour un mufafah. Deux très belles femmes passèrent devant elle, tout en l'ignorant.
L'endroit, où elle se rendait, était très lumineux. Dans le chapiteau, des estrades entouraient la salle, laissant au centre, un grand cercle rempli de sable, là où ils faisaient leurs numéros. Un homme au chapeau haute forme semblait être en conflit avec un jeune homme à peine plus vieux que la jeune crâ. Soudain, la petite fille lâcha la main de Pillika et accourut vers ces deux hommes.

- Papa ! Papa ! Papa ! Cria-t-elle. J'ai trouvé une fille, qui sait tirer des flèches !
- Marie, je n'ai pas le temps pour tes histoires imaginaires, soupira-t-il. Tu vois bien que je suis occupé avec Lucas.
- Mais regardes là ! S'exclama-t-elle tout en montrant du doigt la jeune femme.

Le vieil homme détourna son attention vers la crâ, qui semblait avoir peur, contrairement à lui. Il lui fit signe d'approcher. Elle hésita mais après tout, elle n'avait rien à perdre. Une fois qu'elle fut en face de lui, il l'examina.

- Qui es-tu et d'où viens-tu ?
- Pillika, monsieur. Je viens d'Otomaï et plus exactement du village de la Canopée.
- Pardon ? Que …

Avant qu'il n'eut le temps de répondre, sa fille coupa la conversation.

- Tu sais, c'est dans la montagne, près de Munich. Là où les marcheurs ont essayé de s'aventurer.
- Oh ! Je vois. Bien, dit-il, ma fille m'a dit que tu étais très habile avec tes flèches. Pourrais-tu me faire une démonstration ?
- Bien sur, dit-elle avec le sourire.
- Alors, tu vois cette cible cachée entre ces deux barres de fer, lui montra-t-il. Serais-tu capable de la toucher ?
- Je pense en être capable oui.

En un quart de secondes, sans bouger de l'endroit où elle se situait, à l'inverse de ce qu'aurait penser le patron du cirque, elle sortit son arc avec rapidité et sa flèche fit une rotation autour de son doigt. Elle visa la cible avec le plus de précision possible, la lâcha et sous l'étonnement de ses trois spectateurs, elle atteint sa cible en plein centre. L'homme au chapeau haute forme constata qu'elle magnait son arc à la perfection. Il en fut renversé. C'était tellement rare de trouver des gens comme elle, se disait-il. Même un indien n'aurait pas pu toucher la cible de l'endroit où elle était. À l'aide de sa main droite, il retira son chapeau et le garda près de lui.

- Mademoiselle, il faut dire que vous êtes très douée. S'en est même bouleversant. J'ai absolument besoin de vous dans ma troupe. Qu'en dites-vous ?
- C'est avec plaisir que j'accepte.
- Alors, bienvenue au Circus Palace. Tu feras les numéros avec Lucas.

Le jeune homme l'observa d'un œil vif. Lucas était assez grand et possédait une assez belle silhouette à l'inverse du chef de cirque, qui possédait assez d'embonpoint. Sa chevelure était blonde et ses yeux d'un bleu azur. Il souriait.

- Bien. Pillika, suis-moi. Dans deux semaines, nous avons notre premier numéro ensemble alors il faut que tout soit parfait, sinon les spectateurs ne viendront plus voir ce que nous faisons. C'est pour cela que je veillerais à tout ce que tu feras. Me suis-je bien fait comprendre ? Es-tu prête à relever le défi ?
- Oui, tout est clair. Cela n'a pas l'air très difficile de toute façon.

Il l'entraîna dehors et lui montra l'endroit où elle allait passer, peut être, le restant de ses jours. Il s'agissait d'une roulotte. Elle n'était pas très grande mais assez spacieuse. Lucas lui expliqua les différentes technologies qu'elle n'avait pas l'air de connaître. Tout était bien trop compliqué pour elle. Entre le mixeur, la télévision et l'antenne TNT, elle n'arrivait pas à mémoriser leurs fonctionnements mais cela l'importait peu, puisqu'à présent, son seul et unique but était de commencer une nouvelle vie. Elle ne pouvait plus retourner dans le monde des douze et c'était une réalité. Les portails temporels sont extrêmement rares et seuls les puissants mages peuvent en créer. Pillika est une crâ, ce qui rend la tâche difficile.

Lucas s'apprêtait à quitter les lieux mais il se retourna brusquement.

- N'oublies pas, demain huit heures devant la cage aux lions. Sur ce, bonne nuit.

Il partit en prenant soin de bien fermer la porte. Pillika se retrouvait maintenant seule, en présence d'un monde dont elle ne connaissait rien. Le monde des Douze était si différent de celui-là. Y-avait-il des guerres comme à Amakna ? Surement. Elle prit le temps d'observer chaque objet. Elle les touchait, sentait, frottait, gouttait. Certains la fascinèrent et d'autres l'effrayèrent. Après avoir pris le temps de détailler chaque objet, elle se coucha épuisée. Elle se roula dans les draps verts et se laissa emporter dans les bras de Morphée. La flamme de la Lune vacillait.

Les heures, les jours, les semaines passèrent. Lucas et Pillika s'entraînèrent sans cesse, répétant leur numéro sans relâche. La jeune femme n'était pas habituée à une telle cadence. Bien qu'à Amakna, elle faisait des gardes la nuit et que les conflits se multipliaient, la vie n'était pas aussi fatigante qu'ici. Elle avait compris que dans ce monde, pour pouvoir survivre, il fallait de l'argent car le coût de la vie était dur. Avant, il suffisait seulement de tuer des bêtes féroces et de faire des donjons pour se faire de l'argent mais ici, c'était différent.

Le soleil allait se coucher et pourtant, des milliers de personnes se rendaient dans les chapiteaux du Circus Palace. Ce soir, c'était le grand spectacle. Les clowns, assis à l'entrée, vendaient les tickets d'entrées. 5 euros la place, cela restait peu cher pour une troupe connue. Le numéro de Pillika et de Lucas se déroulait dans moins d'une heure et le jeune homme ne la trouvait pas. Où pouvait-elle être ? L'impatiente et la colère grimpèrent en lui. Ce n'est qu'après une bonne dizaine de minutes qu'il la trouva, assise sur un banc, en plein milieu de l'herbe, en train d'observer placidement le ciel. Il s'avança vers elle rapidement, comme il le faisait d'habitude pour la quereller.

- Qu'est-ce-que tu fabriques ici toute seule !? S'énerva-t-il. Cela fait dix minutes que je te cherche !

Elle ne réagissait pas. Son regard était perdu parmi ces étoiles dans ce ciel foncé et nuageux.

- Je n'y arriverais pas.
- Quoi ? Fit-il surpris. Mais, ne marmonnes pas n'importe quoi ! Tu es la fille la plus douée et la plus talentueuse que je n'ai jamais vu !

Ses lèvres affichèrent soudainement un sourire. La crâ n'avait plus eu de compliment depuis bien longtemps. Lucas s'assit à côté d'elle et prit sa main dans la sienne. Il se mit à la fixer longuement, pénétrant ses prunelles bleutés qu'il chérissait tant.

- Pillika, dit-il en s'approchant dangereusement d'elle, tu sais, tu es si différente des autres.

La jeune femme ne trouvait plus les mots. Les battements de son cœur accéléraient la cadence. La main de Lucas se posa sur la joue, à présent rouge de Pillika. Ses paupières se fermèrent, appréciant cet instant si inattendu. Il le remarqua et approcha son visage près du sien. Son souffle rauque et irrégulier se répandait près de la crâ. Les lèvres du jeune homme allait atteindre leur but mais quelqu'un vint perturber ce moment '' romantique ''.

- Je suis navrée de vous déranger Pillika et Lucas mais vous passez dans moins de deux minutes. Alors en scène ! Fit la dompteuse de lions.

Lucas se leva et prit la main de la jeune femme. Ils partirent tous les deux, dans le chapiteau, le sourire aux lèvres. Dans les coulisses, l'ambiance régnait. Ils attendaient tous, du moins la plupart, leur tour pour passer sur scène. Soudain, le patron du cirque entra en scène. Il prit un micro et se retourna vers les rideaux.

- Maintenant, chers spectateurs, faites un triomphe à Lucas et Pillika dans leur numéro de tir à l'arc !

Le public hurlait et applaudissait. Pillika rentra la première et fit comme lui avait dit Lucas, ne pas regarder le public en cas d'angoisse. Le jeune homme amena un cheval blanc au milieu du podium. Le numéro débuta. Lucas monta en selle, tournant autour du cercle, en effectuant des figures acrobatiques alors que Pillika, elle, tira des flèches sur les cibles, disposées dans plusieurs recoins de la salle de spectacle. La jeune femme demanda à un homme du public de venir sur scène. Il prit la pomme qu'elle lui tendit et lui demanda de se coller contre le mur, et de poser le fruit sur sa tête. Sous le regard intrigué des spectateurs, elle était sur le point de faire un tour très délicat. Le moindre faux mouvement et l'homme en face d'elle perdait la vie. Comme lors de son entretien d'embauche, elle fit tourner sa flèche dans sa main et tira. La flèche atteint sa cible et la transperça de plein fouet. Le numéro,à présent terminer, les spectateurs se levèrent et applaudirent les deux jeunes forains. Ils firent une révérence au public et repartirent dans les coulisses, en laissant la monture pour le prochain numéro. Pillika était d'une humeur surexcitée en remarquant qu'elle avait réussi.

- Tu te rends compte Lucas, s'exclama-t-elle conquise, nous l'avons fait ! Allons fêter ça !

Il sourit mais il fut vite interrompu par un homme vêtu de noir. Le jeune forain se retourna vers sa coéquipière.

- Tu m'attends ici s'il te plaît.
- Oui, dit-elle.

Elle remarqua que dans le ton de Lucas, quelque chose ne tournait pas rond. Lorsque le forain et cet homme eurent quitté les lieux, la crâ se fit discrète et les suivit. Ils semblaient se diriger près du banc où ils étaient assis tout à l'heure, avant le spectacle. Elle se cacha derrière une roulotte et observa la scène avec attention.

L'homme en noir commença à discuter calmement avec Lucas mais plus les minutes passèrent, plus il haussait le ton. Tout d'un coup, il prit le jeune homme par le col et le jeta violemment au sol, tout en le menaçant.

- Écoutes moi bien gamin, dit-il d'un ton menaçant, si tu n'as pas la drogue alors que je t'ai donné l'argent, ça va mal se passer pour toi !
- Mais vous ne comprenez pas ! J'ai eu un contre temps ! Une jeune fille est arrivée et j'ai dû m'occuper d'elle donc je n'ai pas eu le temps de me fournir les paquets !
- Mais voyez-vous ça. Les filles sont plus importantes que la marchandise maintenant. Soit tu me donnes la marchandise, soit tu péris !

Lucas ne savait plus quoi faire. Il n'avait pas la drogue et n'avait plus l'argent. Sa fin était proche. Aucunes solutions ne pouvaient être envisageable. Une barrière l'avait piégé, pour lui tisser une bien triste histoire. Sa souffrance semblait infime mais elle grandissait, sans qu'il ne puisse s'en rendre compte. Alors que l'homme commençait à le violenter de coups de pied et à l'insulter, l'un de ses subordonnés intervint.

- Eh patron ! Fit-il. Regardez ce que j'ai trouvé en train de nous espionner derrière une roulotte.

Le subordonné tira la jeune femme par les cheveux, afin de l'inciter à avancer, et la fit s'assoir, en lui donnant un coup dans les mollets. Il la lâcha et repartit faire la garde. L'homme habillé de noir s'accroupit devant elle.

- C'est toi la '' fameuse fille '' dont Lucas parlait ?
- Oui, dit-elle, c'est bien moi.
- À ce que je vois, il ne choisit pas les plus laides. Je viens d'avoir une idée lumineuse, cela va particulièrement plaire lui plaire. Lucas, si tu ne me ramènes pas la drogue, cette fille y passe, dit-il en sortant un pistolet.

Le deal était de taille. Dans tous les cas, l'un d'eux y passait. C'était sur. Lucas n'avait pas la drogue et Pillika s'amusait à les espionner. Le jeune forain se leva. Le patron de la secte fit de même alors que la jeune crâ restait au sol.

- Je n'ai pas ce que tu cherches et je ne l'aurais sûrement jamais.
- Bien, dit-il en chargeant son arme, dis adieu à ta copine.

Alors qu'il était sur le point de la descendre, Lucas se jeta sur le dealer, sous le regard angoissé de la jeune femme. Les coups de poings s' additionnaient, se multipliaient. Les bleus commençaient à faire surface sur les deux hommes mais ce n'est lorsque les deux forains ne s'y attendaient plus que le pire arriva. Le dealer attrapa son arme à feu et tira dans l'abdomen du jeune homme. Pillika n'avait plus le courage de bouger. L'horreur l'emportait. Quelques larmes vinrent se déverser sur ses joues pâles. La jeune femme n'en pouvant plus, elle courut vers le dealer et lui donna des coups de poing dans le visage. Le nez de l'homme saignait alors que Lucas se vidait de son sang. Il respirait encore mais faiblement. Pillika s'empara de l'arme du dealer et l'observa avec compassion.

- Sais-tu à quel point ça me fait mal de voir des gens comme toi dans ce monde ?
- Penses-tu être capable de me tuer ?
- Et comment !

Sans qu'il ne puisse comprendre l'étendue de la situation, Pillika tira à deux reprises sur le dealer. La mort l'avait achevé. Elle jeta son arme sur l'herbe et se hâta vers Lucas, en larmes. Elle le prit dans ses bras, profitant peut être de leur dernier instant ensemble. Elle était désemparée. Perdre son premier amour en était trop pour elle. La respiration du jeune homme s'accélérait et devenait de plus en plus instable. Il la contempla une dernière fois, caressant du bout des doigts ses mèches blondes.

- J'aurais tellement voulu vivre plus longtemps à tes côtés mais je n'avais pas assez d'argent pour subvenir à mes besoins, donc j'ai dû faire des choses pas très acceptables, expliqua-t-il difficilement. Maintenant, avant que je rejoigne l'autre monde, promet-moi une chose.
- Je t'écoute, dit-elle tout en versant des larmes.
- Ne restes pas ici, tu mérites mieux que ce travail Pillika. Je veux aussi et j'espère que tu vivras heureuse et sans regrets, par rapport à ce qu'il vient de se passer.

Ses paupières se refermèrent lentement, pour se laisser emporter par le paradis céleste. Ce soir, deux hommes venaient de perdre la vie dont un que la jeune femme aimait. Elle l'embrassa sur le front et partit dans sa roulotte chercher son arc, avant de perdre un nouveau départ. Elle plaça son arc sur son dos et quitta la roulotte. La jeune femme repassa devant les deux hommes et sourit faiblement, devant Lucas.

- Je n'ai jamais cessé de t'aimer depuis le jour de notre rencontre.

Sur ses dernières paroles, Pillika partit, laissant son passé derrière elle. Elle ne l'oublierait sûrement jamais. Lucas, son premier amour et peut être le dernier. Cette aventure lui aura au moins appris une chose essentielle : '' Il ne faut jamais se laisser attraper par l'argent, sinon il nous entraîne dans les folies les plus insupportables qu'il soit. ''.


Texte 9 :
Citation :
Souvenirs

La nuit était déjà bien entamée. Pourtant, l'écran de mon ordinateur est encore allumé. Je mâchouille négligemment un bout de pizza encore tiède et de ma main libre je fais défiler avec lenteur la page d'un site web pour l'emploi. Mes yeux se font lourds. Je dodeline quelques instants puis je m'affaisse sur mon clavier, terrassé par la fatigue.

**********************************

Taypo Orgaël Tyaleth de son nom complet pesta une énième fois lorsqu'il trébucha sur une grosse racine de chêne. Cela faisait plus de cinq heures qu'il gravissait péniblement le Mont Corbac situé en bordure du Village des éleveurs. Depuis qu'il avait commencé son ascension, Taypo n'avait rencontré personne, pas même des koalaks qui semblaient éviter le mont avec soin. Certes les légendes les plus folles courraient sur le Mont Corbac mais Taypo n'était pas un superstitieux. Sa croyance se résumait à son adoration pour le dieu Iop et les cuisses de sanglier des plaines confites. Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, être un Iop ne l'empêchait pas d'être un type relativement intelligent. D'ailleurs, il se différenciait en tous points des autres Iops. Il était de taille moyenne, plutôt maigrichon et savait mieux faire marcher sa cervelle que ses pectoraux. Quant au Mont Corbac, on racontait que seuls les plus fous ou les plus téméraires s'y aventuraient. Taypo n'était ni fou, ni téméraire, il était juste perdu. Perdu dans cette immense forêt dense qu'abritait le Mont Corbac.
Tenancier d'une petite boutique de jouets pour enfants et de friandises, il avait reçu la veille une importante commande de shigekax aromatisés à la fleur de kalyptus nain. Une espèce extrêmement rare qu'on ne trouvait en cette saison que sur les hauteurs verdoyantes du Mont Corbac. Malheureusement pour lui, personne n'avait voulu lui en chercher. Il avait donc dû aller à la cueillette en solitaire. Et le voici ici, la tête dans le pétrin.
Alors que Taypo s'affairait à découper en rondelles un complexe enchevêtrement de lianes, il aperçut une percée dans les frondaisons du bois. Se taillant un chemin jusqu'à elle, il y découvrit une étrange clairière et en son centre un immense orme plus que centenaire d'une largeur d'une trentaine de pieds. Une immense ouverture y avait été creusée et l'écorce du bel arbre était sublimée par des bas-reliefs délicatement ciselés. C'était une merveille architecturale. S'avançant prudemment, Taypo pénétra à l'intérieur même de l'orme vénérable.
De part et d'autres de lui s'étendaient une multitude d'étagères sculptées dans le bois où étaient empilées un nombre incalculable de poupées vaudou, toutes différentes.
A l'aide d'un petit escalier, le Iop descendit sous l'orme. Il erra quelques instants dans différentes cavernes richement décorées avant d'entrer dans une grotte plus grande et plus belle que les autres. Des milliers de sphères plus ou moins lumineuses voletaient dans la pièce. Taypo, fasciné, s'approcha d'elles et en toucha une qui l'attirait plus que les autres. Petite, bleue, scintillante, elle tournait dans les airs par il ne savait quel maléfice. Ses doigts se refermèrent sur la sphère. Immédiatement, il en ressentit une intense chaleur et avant qu'il n'ait eu le temps de faire quoi que ce soit, le monde qu'il connaissait s'effilocha sous ses yeux ahuris. Il sombra alors dans un sommeil sans rêves.

**********************************

Taypo se réveilla dans un vieux placard poussiéreux. Il s'épousseta quelques instants, encore sous le choc de ce qui venait de lui arriver et se décida à sortir du lieu exigu. Mille réflexions lui trottaient dans la tête. A peine, eut-il été sorti qu'une musique forte s'éleva d'une pièce aux alentours. Devant lui, s'étendait un large couloir couvert de dorures. En avançant il comprit que le lieu était animé. Il percevait des rires, des cris et toujours cette musique entêtante. Il marcha encore quelques instants avant d'arriver devant une petite porte. Il la poussa délicatement et se faufila à travers l'ouverture. Stupéfaction. Autour de lui, la pièce regorgeait d'hommes, ces êtres bizarres rattachés à aucun dieu du Monde des 12, bizarrement accoutrés. Personne ne se souciait de lui, chacun étant trop occupé à danser avec son homologue du sexe opposé, sous des lustres ornementés d'étranges cristaux d'où semblaient provenir la lumière, au rythme de cette surprenante musique. De chaque côté de la pièce des tables avaient été dressées et des mets tous plus inconnus que les autres aux yeux de Taypo avaient été posés dessus dans de grandes assiettes, narguant outrageusement le Iop. Celui-ci répondant à l'affront, se dirigea vers les assiettes en bousculant quelques hommes et de son plus beau sourire attrapa un petit four qu'il avala goulûment. Taypo passa une bonne partie de la soirée ainsi, près du banquet à déguster tout ce qu'il trouvait sous la main. De temps en temps, quelqu'un se détachait de la foule et venait le féliciter pour le superbe costume qu'il portait. Grâce à cela, et bien qu'il eut du mal à en comprendre le principe, il réalisa qu'il était en plein bal masqué et que les hommes et les femmes qu'il côtoyait étaient tous déguisés. Bientôt son estomac cria sa souffrance devant tant de nourriture ingurgitée et Taypo dû se résigner à mettre fin à sa délicieuse expérience culinaire. Tant bien que mal, il traversa la foule pour chercher une chaise sur laquelle il pourrait se reposer mais, avant qu'il ait trouvé ce qu'il désirait, une jeune demoiselle lui rappelant étrangement la Iopette de ses rêves l'accosta et lui demanda à l'oreille s'il voulait bien être son cavalier pour une danse. Le Iop tout émoustillé, lui qui ignorait tout des codes sociaux des humains se contenta d'hocher la tête et de sourire. Une main gracieuse lui saisit la sienne et le conduisit tout droit sur la piste de danse. De la danse, Taypo n'en connaissait presque rien, chez lui on ne la pratiquait que lors de grandes cérémonies. Pourtant il se prêta bien au jeu. Tournoyant et virevoltant avec sa partenaire dans une énergique valse, le temps s'écoula anormalement longtemps pour le Iop qui n'eut de cesse de la fixer pendant toute la musique. Elle, elle lui montrait ses belles dents blanches et lui glissait de doux mots à l'oreille, certains dont le Iop ignorait même jusqu'à l'existence mais qui semblaient si beaux qu'il lui souriait toujours béatement. La musique s'arrêta et Taypo avec. Les joues de la demoiselle avaient rougies - ou du moins le semblait-il à Taypo- et elle regardait maintenant le Iop avec ce même regard brillant que Taypo lui avait lancé pendant toute la durée de la danse. Elle ferma les yeux et tacitement offrit ses lèvres à Taypo. Celui-ci, d'abord tétanisé plongea dessus. Au moment même où il allait déposer son baiser, une intense chaleur qui lui était maintenant familière le parcourut et, en quelques instants, les ravissantes lèvres dont il s'était approché s'effacèrent comme le lieu qui l'entourait. La musique cessa aussi mais cette fois il ne s'endormit pas. Peut être était-ce en partie dû au fait qu'il avait la très désagréable impression qu'une main l'avait saisie au col pour le ramener d'où il venait...

**********************************

Le noir céda la place aux couleurs chatoyantes de la pièce aux milles sphères et la main -puisque c'en était bien une- qui tenait Taypo suspendu à quelques centimètres du sol le relâcha sans ménagement. Celui-ci s'écrasa sur le parterre et mis quelques secondes avant de se relever, bien mal en point. Il se rendit bientôt compte qu'on le fixait lorsque qu'il leva sa tête endolorie. Ils y avaient deux sadidas devant lui : un, celui qui avait tiré Taypo du monde des hommes, immensément grand qui touchait presque le plafond de sa tête recouverte d'un épais masque de bois et qui lançait un regard haineux à travers les fentes au iop et un autre, un enfant qui pleurait à grosses gouttes.
Avant que Taypo n'eut le temps d'ouvrir la bouche, une voix caverneuse et terrifiante, semblable au tonnerre s'éleva du plus profond de la gorge du grand sadida : «_Espèce d'ignoble petit vermisseau insignifiant, tu as osé t'en prendre aux jouets de mon fils !»
Taypo le regarda sans comprendre avant de demander, la moue interrogatrice : «_Mais enfin, de quoi parlez-vous?
La réponse ne tarda à venir, violente:
_Tu ne m'abuseras point avec tes viles ruses petit iop, tu as devant toi Sadida en personne. Celui-là même qui fabriqua jadis de ses mains les plus grandes poupées de ce monde et créa les masques divins. Aujourd'hui tu as fauté. J'ai mis plusieurs jours à confectionner ces sphères et à les peupler et toi, tu m'insultes en les utilisant à ta guise alors qu'elles ne sont là que pour mon enfant. En pénétrant dans ce temple bâti en son honneur, tu as signé ton arrêt de mort.»
Bafouillant de véhémentes excuses, le Iop est terrorisé :
«_Je...je...je vous en prie , je n'étais pas au courant pour les sphères. Je ne me doutais pas un instant que j'avais là des jouets et un temple sadida. Ô divin maître, je vous supplie de m'accorder votre grâce ou de me permettre de me repentir.»
Sadida réfléchit un instant en se grattant sa barbe puis théâtral, annonça :
«Soit, puisque tu aimes tant cette ridicule petite sphère bleutée, tu vas l'y rejoindre...pour l'éternité !»
Puis, sans attendre il s'avança vers le Iop qui n'osait bouger et l'envoya à l'aide d'un coup de pied à l'arrière-train sur la sphère bleue. Et rebelotte, la chaleur envahit le Iop...

**********************************

Je me réveille en sursaut avec mon clavier incrusté dans ma joue droite et une douleur vivace au cou. Je rumine de sombres pensées. Ce maudit souvenir m'a rappelé que ce satané Sadida m'a envoyé dans ce monde qui n'est pas le mien depuis bientôt un an. Les premiers mois avaient été les plus durs, à errer sans but dans les rues comme un paria mais l'espoir de revoir un jour ma famille et ces succulentes cuisses de sanglier des plaines confites m'avaient maintenus en vie. Je regarde l'heure, il est quatre heure du matin et il est encore temps de me coucher. Je m'approche donc de mon ordinateur pour l'éteindre quand un onglet se met soudainement et furieusement à clignoter sur la fenêtre que j'ai ouverte pour regarder les offres d'emplois. Je décide d'y jeter un coup d'oeil, intrigué. C'est ma boîte mail. J'esquisse un petit sourire, les traits tirés par la fatigue, j'ai un nouveau message, d'un bon ami... :
Citation :
Publié par nouveau message
Objet : Tardive réflexion
Lundi 14 mai 2001, 4h 11min 4s

De : Camille Chafer <camille.chafer@hotmail.fr>
A : TOT <taypo.orgaël.tyaleth@Yahoo.fr>

Salut,

je suis désolé de t'envoyer un message si tard (ou plutôt si tôt) mais j'ai repensé à la conversation que nous avons eu l'autre fois, et j'en suis venu à cette conclusion : il est temps de lancer notre propre boîte ! Tout est prêt, la paperasse est faite, je m'en suis occupé. Manu est déjà partant et il ne manque plus que toi alors donne moi une réponse claire si oui ou non tu veux participer à l'aventure !



P-S : Au fait, j'ai lu ce que tu m'as envoyé pour ton idée de jeu. C'est super ! Dans quelques années, si la boîte qu'on veut créer marche je suis sûr qu'on pourra le développer mais, je me demandais...

Où vas-tu trouver toutes ces idées géniales?
Texte 10 :
Citation :
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Je faisais souvent ce rêve, où je me contemplais dans mon miroir chez moi et au lieu de me voir je voyais cette femme qui ne m'était pas étrangère, elle me ressemblait comme deux gouttes d'eau. Alors que ma chambre était bien rangée avec des murs teintés de marron et de plante verte cette chambre n'était pas la mienne. Il n'y avait plus de luxe, plus de rangement traditionnel de l'arbre Hakam, plus de plante. Il y avait à la place un lit avec un bazar monstre et un bureau avec une machine qui avait des lettres, des chiffres mais, aussi une fenêtre noire qui ne donnait aucune vue à l'extérieur. Ce qui me choquait le plus en cette personne c'était ses vêtement car, alors que je portais ma tenue du seigneur rat noir et ma tenue traditionnelle de sram elle portait des vêtements qui m'étaient eux aussi inconnu et ses bijoux formés des signes bizarres qui n'était pas du tout dans la langue des anciens comme je l'ai appris pendant mes cours d'iroglifus en fac de sramancien.
Dans chacun de mes rêves, à chaque fois que je touchais le miroir je me réveillais comme si de rien n'était ou parfois en sueur.


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Ce matin-là, je mettais réveillé en ayant ce rêve en tête. J'allais au travail dans la maison du journal. Loyard m'abordait dès que j'arrivais comme tous les matins pour me rappelait qu'un certain journaliste voulait m'interviewer pour la création du journaliste. Cédant à sa demande je me rendis à la taverne de Chabrulé dans Brakmar et je vu ce fameux journaliste, qui m'avait déjà commandé une bière. Je m'asseyais dans en face de lui et je me suis mise a le contemplait tandis qu'il me saluait. Il avait une bague de mariage, son visage était bouffis par le temps, ces lunettes avait les carreaux rayé sans doute que la paye de la fin du mois n'était pas assez haute. ses yeux me contemplaient avec un regard admiratif ce qui me déplaisait complètement. Il sort son calepin, sa plume, son regard se mit à changer je comprenais que son travail se mit à commencer. Je bus quelques gorgées de bière.


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_Donc Ponos, il toussa, enfin vous vous décidez après des mois de marchandages avec Loyard , il souriait en remettant ses lunettes une ride au-dessus de son œil gauche se fit voir .
_ Euh oui, enfin ...., j'étais très gêné d'assister à cette interview pour une fois que je me retrouvais à la place des interviewés je ne me sentais pas très fière
Bien commençons, pourquoi avoir refusé de venir à cette interview plusieurs fois ? , son sourire m'avait l'air un peu sadique.
_ Je ....je....je ne vois pas pourquoi il faudrait m'interviewer moi ? , dis je un peu contrarié par ce sourire et un peut intimider.
_ Eh bien vous avez monté le journal « Le monde de Rykke errel » et je pensais que ...., il prenait plaisir à me voir m'intimider
_ Que j'allais faire ma star ? , je reprenais petit à petit confiance en moi pour répondre à ses questions bien que je m'agaçais aussi.
_Bien, euh..... Que représente votre guilde pour vous ? , il avait l'air stressé maintenant.


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Je bus une gorgée je me suis excusé et fonça au petit coin. En m'y rendant je passais devant un miroir, je tournais la tête une fraction de secondes vers celui-ci et je crus voir cette femme qui était dans chacun de mes rêves depuis des mois. Je m'avançais un peu plus pour voir cette femme regardant autour de moi si personne n'était là. Je ne rêvais pas elle était là devant moi dans ce miroir. Tout était là : le bureau, le lit, le bazar, ces vêtements inconnus, ainsi que sa décoration. Apparemment elle ne me voyait pas, car elle s'affairait à sa coiffure. Elle s'asseyait à son bureau et touché à sa machine inconnue. Je commençais à reculer pour voir si personne ne passait par là et je sentais que le miroir m'aspirais.




Je me retrouvais aspirais dans une espèce de long couloir bleu je voyais des images autour de moi, de planète, d'étoiles, des gens avec des dragons, des gens faisant la guerre comme dans bonta et brakmar mais, les gens pour se battre utilisé des canon comme les roublards mais en plus gros. Je vis au loin la fin de ce tunnel aspirant qui me fit traversé ce miroir de cette chambre qui m'était apparu dans la taverne.
J'étais bizarrement seule dans cette chambre qui était comme dans mes rêves on pouvait à peine circulez à l'intérieur et je vis cette machine qui m'intriguait depuis des mois. Il y avait effectivement cette fenêtre sans doute pour la voyance et ses lettres devaient servir à parler aux dieux


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_ Système ingénieux !!, lâchais-je à haute voix


A ce moment-là, la porte de cette chambre s'ouvrit et cette femme qui me ressemblait apparu devant moi mais, elle ne me vit pas vu que je me 'étais rendu invisible assez rapidement.
Elle s'approchait de moi étant coincé je ne pus me cachais ailleurs elle avançait sa main vers l'ordinateur et ne pouvant pas là passer.


_ bah ....., dis t'elle un peu contrarié.
Elle insistait pour la passée et je fini par lui mettre une petite claque sur ses mains en me rendant visible.
_T'arrête oui !! , hurlais je.
Elle me lança un regard très méchant et je vis ces sourcil ce froncé.
_ T'es qui toi !!!!, hurla t'elle.
_ Euh ..... non non non comment tu m'as fait venir ici toi ?, demandais je.
_ Tu es chez moi c'est moi qui pose les questions ! , elle me menaçait avec des ciseaux.
_ Oui mais non je suis beaucoup plus forte que toi ! , je sortais mon marteau en même temps que ma fierté.
_ Oui ! C'est sa je vais appeler la police tu vas voir ! Et l'hôpital psychiatrique.
_ C'est quoi la police ? , demandais je, c'est un nouveau monstre ?
_ La police !! C'est les gens qui t'arrêtent ! .

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_ Tu veux dire la milice ? , je montais mes sorts toutes un tas d'étoiles s'illumina autour de moi.
_ C'est quoi sa ?!, elle était totalement paniquée à croire que cette femme n'avait jamais vu une sram de mon rang, la police !!
_ c'est un sort pour me rendre plus forte, répondis je. C'est comme cela que ce nomme la milice ici intéressant.


J'attaquais en essayer de lui donner un coup de marteau mais, au lieu de ça elle attrapa mon marteau. On tenait toute deux le marteau tirant chacune un bout moi le bois et elle la pierre.


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_ lâche mon marteau ! , dis je, je me nomme Ponos jeune sramette journaliste de cercle 148 tu me dois le respect jeune kikoo.
_ Ça m'étonnerais que ce sois vrai que tu sois Ponos !!, elle continuait de tirer.
_ Ah oui est pourquoi hein ? , je maintenais mon marteau.
_Parce que Ponos c'est moi à travers dofus , elle tirait de plus en plus fort cette noob .
_ Ce n'est pas possible !! .


A force de tirer on entendit un petit craquement venant du marteau nous tombâmes tous les deux sur le cul avec chacune un bout du marteau .


_ Je suis Ponos je dirige un journal, je suis dans la guilde Diamont , je m'arrêtais entendant qu'elle disait pareille.


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_ Je suis une éleveuse, une boulangère, une paysanne, une chasseuse, elle me regardait assez ahurie.


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On se regardait toutes les deux en ce relevant, je m'asseyais sur le lit elle sur sa chaise en face de la machine. Et là en ce regardant sans doute par télépathie nous entamions les recherches .
_ la machine peut être nous aidez convoqué nos dieux, dis je pleine d'espoir.
Elle regardât la machine, elle me regardât.
_ Euh quel dieux ?
Elle appuyât sur la machine et un message apparut sur la fenêtre noire. Je lus à haute voix :
_ Windows ! Quel est ce dieu si malicieux ?


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_ Le dieu de la technologie .... Et du geek, répondit-elle.
Quel drôle de dieux me dis je, si le dieu des srams pouvait autant faire de choses.
_ Euh je reviens ... , elle partait quelque minute .


J'en profitais donc pour m'approchais de cette machine et pour appuyais sur les lettres. Un message apparut avec un drôle de son


_ Ton dieu me parle !!! , Hurlais je fière de moi je lus le message, " Le mot de passe est incorrecte ", votre dieux lance de drôle de prophétie !


Elle s'approchait de moi sans un mot souffla, elle se rassit à sa place et appuyait sur les touches. La machine lui dit « Bienvenue « . Un dieu bien étrange est poli qu'avec sa propriétaire. Je l'as vis appuyais sur « Firefox » .


_ C'est quoi « Firefox « ?


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_ Ce serait trop compliqué c'est quelque chose qui permet à mon monde de pouvoir ce relié avec les autres c'est un moyen de liaison si tu veux, tu comprends ?, voyons mes yeux elle abandonna assez rapidement.
Ne cherchant pas plus j'observais ce qu'elle fessait en appuyant sur « Trust » ce petit boitier qui fessait bouger la flèche sur la fenêtre magique. Elle était sur « google » elle avait un trait qui clignotait sur la barre recherche. Elle dit à autre voix.
_ Il faut que tu reviennes dans ton monde donc je vais taper « voyages à travers un monde virtuelle vers le vrai monde » .
_ Tu ne veux pas de moi ? De plus tu me dois un marteau, dis-je très déçu.
_ C'est que tu n'aimerais pas mon monde, les gens ici meurent pour de vrai, répondis t'elle concentré sur sa fenêtre magique.
_ Ca doit être marrant ! , elle me regardât bouche ouverte ne sachant plus quoi dire je comprenais qu'il fallait mieux me taire.


Après deux heures de recherche elle trouvât finalement une femme qui avait eu le même problème que moi . Elle me donnât des habits de son monde et nous entamions la quête de ce monde fou . On sortait de sa maison et je crus enfin voir quelque chose que je connaissais bien une calèche mais; il manquait le conducteur et la dragodinde mais, il y avait au moins les roues qui étaient d'ailleurs plus grosses que dans mon monde.


_ Où sont les dragodindes ?
_ Euh il n'y en pas, .... Notre dieu nous les as offerts .... Euh sans dragodindes ça marche tout seul ..... C'est .... Magique !
_ Quel dieux épatant !


Je suis monté dans le carosse magique et elle nous conduisit chez cette femme. J'étais épaté par ce dieux qui avait créé toutes ces villes si grandes, si joyeuse on se serait cru à Bonta en plus évolué sans doute. dsc52renouveau-29a1a58.jpg


_ Bien nous sommes arrivés ! , dis t'elle .


On toqua chez cette dame qui nous ouvrit les portes de sa maison et qui nous expliqua son histoire en nous disant qu'elle avait créé un roublard et qu'il était venu chez elle et repartis le soir à minuit en lui volant tout c'est bien les plus précieux.


_ Donc Ponos repartira à minuit ?
_ Oui normalement, répondis t'elle. Ce phénomène ce produit souvent le soir de la lune bleue. C'est une légende inventée par les geeks .


La nuit arrivai nous partîmes chez mon autre moi. On ne se parlât pas pendant le trajet je regardais toujours ce paysage assez émerveillant.

_ Cette lumière c'est qui a créér sa ?
_ Euh c'est aussi ..... Notre dieu !! C'est ça, souriait t'elle assez faussement mais, de toute manière je n'avais pas trop le temps de me poser davantage de question.
_ Tu es contente de m'avoir rencontré ?


J'étais émerveillé par son carrosse, j'appuyais sur un bouton et sursauta le bouton disait « bienvenu sur NRJ radio la radio des meilleurs hits et ses mit à chanter »


_ C'est quoi une taverne dans ce carrosse ?
_oui même si tu m'as fait un peu peur, c'est une radio ! , elle regardait mes réactions et rigolé.


La radio parlait toute seule « il est 23h30 sur nrj c'est le rendez-vous des meilleurs hits avec Cauet »


_ déjà ...., dit elle déçue .
_ Et bien on se reverra peut être pendant la lune bleue d'ailleurs je n'ai pas compris ca arrive tous les combien ?, lui demandais je un peut stresser par le temps.
_ tous les ......


J'eus un trou noir n'ayant que cette voix de cette radio à la tête « Bonsoir !!! » je rouvris les yeux et je me retrouvais en face du journaliste qui avait l'air inquiet j'avais de la bière partout sur moi .


_ Vous allez bien ? , demandais t'il super inquiet.
_ Qu'es .... Qui c'étais passés ? , j'avais très mal au crane et j'étais allongé au journal.
_ Et bien je vous ai posé des questions sur vos mariages et vous vous êtes mise à boire de plus en plus et vous vous êtes pris un coup par un sacrieur ,car vous lui avez dit que même un iop pourrait faire mieux que lui et qu'il était pire qu'un kikoo de là il vous a mis un coup de poing et il y a eu une bagarre générale , il rangeait ses affaires , voilà je suis content que vous ayez repris connaissance j'annule cette interview pour aujourd'hui mais, demain on fait ça dans mon bureau soyez à l'heure .


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Le lendemain je n'ai pas été à ses rendez-vous et je n'ai plus jamais fait d'interview ayant trop peur de refaire ce rêve où on me case mon marteau, de recroiser cette femme qui me ressembler .
Fin

Texte 11 :
Citation :
Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu’Hidsad établissait son campement près du repaire du Rat Noir.
Cette créature, si vile et fourbe, lui paraissait insurmontable, s’en remettant à la chance pour espérer la vaincre.
Ces derniers temps étaient justement marqués par une monotonie extrême, que ce soit du côté du mercenariat ou du commerce.
Aucun contrat n’avait été posté à la maison de Fallanster depuis maintenant un bon mois, et les prix grimpaient en flèche.
Cette crise aurait pu s’expliquer par la rareté des ressources banales, qui cumulée aux matières premières, se faisait ressentir dans les porte-monnaie amaknéens.

Las d’arborer une technique qui ne lui assurerait pas une victoire à coup sûr, Hidsad prit l’appel de son amie Sacrieur comme un signe des cieux.
Leurs efforts conjoints, ils réussirent à se défaire des sbires du Rat Noir, et eurent enfin l’honneur de combattre face à lui.
Nombre de cadavres jonchaient le sol humide et sombre de la salle du trône. En un ultime effort, Hidsad parvint à repousser le Rat Noir, et le crâne du rongeur se fracassa sur le cuir du fauteuil royal.
L’exténuation était à son comble, incitant les deux acolytes à se reposer sur le champ. S’installant sur le trône rougeâtre, ils ne mirent pas longtemps à s’endormir, tout en ressassant leur victoire si durement acquise.


*Ding Dong…*

Tintement. Capharnaüm. Peur. Cris. Sanglots. Hurlements. L’armée Bontarienne venait de pénétrer dans les enceintes de Brâkmar.
Une femme tenait un enfant dans ses bras, un petit garçon roux qui semblait effrayé par son environnement.
Elle portait un talisman représentant un arc, sculpté dans de l’Oliviolet.
Prise au dépourvu, la mère ordonna à l’enfant de se cacher dans la cave de la taverne, et de n’en sortir que lorsque le bruit aura disparu.
Il obéit sans broncher, totalement extérieur à ce qui l’entourait. En regardant à travers l’unique fenêtre de la pièce, le jeune Crâ se recroquevilla, priant pour que le carnage cesse au plus vite.
Un cri perçant attira son attention, et il comprit instantanément qui venait d’être touché. Ne pouvant se résigner à refuser la volonté de sa mère, il se boucha les oreilles et patienta pendant un moment qui lui sembla durer des heures.
Le silence avait regagné la cité Brâkmarienne. Les corps ensanglantés de ces voisins étaient étalés sur le sol, donnant un aspect rouge sang à la ville.
La désolation venait de s’abattre sur le champ de bataille. Soudain, le garçon aperçut un reflet vert dans une mare de sang, éclairé par les flambeaux qui ornaient les murs.

Le collier… Sa mère demeurait au sol, méconnaissable. Son visage tuméfié n’était qu’un exemple frappant des abus que cette guerre engendrait depuis des générations.

« -Maman… »


« Hid’, réveille-toi ! Tu étais en train de pleurer dans ton sommeil. Tout va bien ?
-Oui, juste un mauvais rêve, ne t’en fais pas. Où est mon collier ?
-Il est à côté de nos affaires, il s’est cassé durant notre bataille. »

Il s’empressa de le ramasser, et fit un nœud avec la cordelette qui composait l’amulette.
Son amie lui annonça que sa famille l’attendait devant un repas bien garni, et qu’elle ne manquerait cela pour rien au monde.
Elle l’invita à prendre part au festin, mais il lui répondit aimablement qu’il préférait rester seul un moment. Sans insister, elle lui souhaita une bonne journée et lui tendit le cubitus qu’elle avait trouvé.
Hidsad le saisit et le rangea dans sa sacoche.

Son souvenir lui permit de rentrer dans une réflexion intense. Il méprisait cette guerre puérile, emplie de gloire imméritée et de carnages soi-disant bienfaisants.
Profondément enfoui dans son esprit, Hidsad sursauta lorsqu’un craquement survint de l’autre côté du trône. Petit à petit, une forme indéfinissable fit son apparition et en expulsa deux personnes, qui s’écrasèrent sur le sol. Un bruit horrible en découla, et le plus petit des deux annonça :

« Génial, je crois que mon poignet est cassé.
-Cesse de te plaindre, tu savais les risques auxquels on s’exposait en acceptant ce projet. »

Après s’être remis de cette arrivée brutale, ils se dirigèrent vers la grande porte, et ne se doutaient pas qu’Hidsad les écoutait, caché sur le fauteuil.
Il remarqua leurs habits atypiques, une robe toute blanche, avec une matière étrange qui leur recouvrait les mains, bien qu’elles furent toujours visibles.
Dès qu’ils eurent disparus, il s’approcha du tourbillon turquoise qui avait conduit les hommes habillés en blanc ici.
En passant sa main à l’intérieur, il eut la désagréable sensation de la perdre, et la retira immédiatement.
Il avait toujours agi démesurément, sans aucune logique. Aujourd’hui ne dérogera pas à la règle.
Il attrapa ses affaires, et sauta à pieds joints dans le tourbillon.

Il sentit son corps s’évanouir, et ne réveilla que quelques heures plus tard, dans une pièce exclusivement blanche, composée de plusieurs objets qu’il ne connaissait pas.
Son arc à la main, vêtu d’une cape confectionnée à partir de restes du Chêne Mou, Hidsad ouvrit la porte et décida de sortir, pour comprendre ce qui lui était arrivé.
Aussi quelle surprise il eut lorsqu’il vit que des femmes habillées de la même façon que les deux inconnus poussaient des personnes apparemment mal en point sur des fauteuils avec des roues !


Quelle ingénieuse invention…

Une dame en blanc s’approcha de lui, et lui demanda s’il avait besoin d’aide. Il lui répondit qu’il cherchait une taverne où il espérait pouvoir manger autant qu’il le souhaiterait.
Déconcertée, elle l’emmena au « standard », et fit appeler un taxi afin qu’il puisse manger dans un « restaurant ».

Il patienta quelques instants, jusqu’à ce qu’une autre dame en blanc lui proposa de la suivre. Il accepta, et se retrouva hors de cette étrange demeure.
Un tout petit homme l’incita à monter dans une boîte rouge, portant elle aussi des roues. Sur son toit était marqué « Taxi ».
Le petit homme le harcela avec de nombreuses questions sur sa vie et sa raison en ville, tandis qu’Hidsad tentait de répondre le plus honnêtement possible.
Malgré cela, le conducteur s’éclatait de rire à chacune de ses réponses, en lui déclarant qu’il aurait mieux fait de rester en « psychiatrie ». Après plusieurs minutes de chemin dans la cité, Hidsad sortit tranquillement du taxi, et commença à observer le monde alentour.
Furieux, le conducteur lui demanda de payer la course. Le Crâ rétorqua qu’il n’avait pas à payer vu la vitesse à laquelle ils étaient allés.
Néanmoins, il lui lança une poignée de kamas pour lui faire comprendre que leurs chemins devaient maintenant se séparer.

Le conducteur tenta de saisir toutes les pièces d’une main, mais ce fut peine perdue. Les pièces tombèrent sur le trottoir.
Une fois les pièces amassées, il s’énerva contre Hidsad, toutefois celui-ci était déjà rentré dans le restaurant. Assis à une table, il avait attrapé la carte, et lisait attentivement tous les mets qui lui étaient proposés.
Ne pouvant se contenir davantage, il saisit Hidsad et l’emmena hors du restaurant, dans une ruelle à l’écart de la foule.
Le Crâ, ne comprenant pas ce que lui voulait l’homme, patienta et reçut un coup de poing dans les côtés. Surpris, il lui renvoya l’ascenseur, et les deux rancuniers commencèrent à se battre. Hidsad avait largement l’avantage.
Dans un dernier souffle, le conducteur arracha le talisman d’Hidsad et s’affala sur le sol. Empli de rage, il perdit le contrôle de son esprit, saisit son arc, et envoya une flèche en plein dans le cœur du conducteur.

Mort sur le coup, l’homme déversait des flots de sang dans la ruelle pavée.
En se retournant, Hidsad ne remarqua pas de tout de suite qu’une femme avait été témoin du meurtre. Choquée, elle restait coi devant la brutalité de cet acte. Voyant qu’elle était observée par le Crâ, elle prit ses jambes à son cou, en criant à tous les passants d’appeler la police. Hidsad comprit que le crime qu’il avait commis ne resterait pas impuni.
Il ramassa son amulette, et détala dans la direction opposée. Néanmoins, il ignorait qu’une voiture de police proche de la ruelle avait entendu le signal radio, et ne tarderait pas à le rejoindre pour pouvoir l’attraper, mort ou vif…
Texte 12 :
Citation :
Après une journée particulièrement épuisante, Kévin rentra chez lui chez lui et alluma son PC pour jouer à son jeu fétiche : Dofus.
Il connecta rapidement son sadida niveau 193 nommé Dark-sadhidas sur son serveur natal Brumaire et partit capturer le Dragon Cochon en vue d’un petit œuf bleu sans même un bonjour en canal guilde. Arrivé devant Fwoued, il lui parla et attaqua le labyrinthe. Malheureusement, Kevin était assez fatigué et il commença à s’énerver puisqu’il n’arrivait pas à rejoindre la map centrale.
Soudainement, après quelques jurons et clics furieux sur les zaaps de changements de map, son personnage disparut de l’écran.
Dark se retrouva alors à l’orée d’une forêt .Guidé par l’appel de la nature, il avança sans se poser plus de questions…

Pensant être dans la forêt des abraknydes, Dark voulu aller en taper quelques uns mais il ne trouvait aucun groupe de monstres. Encore ces satanés bots ! se disait-il .Le sadida s’enfonça au plus profond de la forêt mais, encore une fois, aucun abraknydes sombres n’étaient présents. Il commença sérieusement à s’inquiéter, il était désorienté : il avait tous ses équipements, ressources et potions excepté sa carte du monde des 12.
Il aperçut alors une silhouette dissimulée derrière un chêne au loin. Il s’approcha. Lorsqu’il l’interpella pour demander son chemin, cette personne l’attaqua. Oh, il doit être démon, s’exclama Dark. Un roublard qui utilise le sort tromblon surement. Je vais en faire qu’une bouché ! Ajouta t-il, n’écoutant que son courage de bontarien patriotique.
C’est à ce moment précis qu’il comprit qu’il y avait un problème : il n’arrivait pas à attaquer son adversaire. Ni sa ronce apaisante, ni sa ronce ne fonctionnait. Dans un dernier espoir et invoquant de tout son être le dieu Sadida, il arracha une pleine poignée de ronces qu’il avait trouvé à sa portée et la lança de toutes ses forces sur ce mystérieux individu. Aucun effet.
Pris de panique et tétanisé, il songea à un ultime recours qu’il exécuta aussitôt : il but une potion de Bonta pour fuir de cette situation critique. Ouf, je suis sauvé ! J’ai été téléporté dans la capitale, ici, je trouverais bien quelqu’un pour m’aider cria t-il.

Pendant ce temps, Kevin ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, il voulait juste jouer. Il essaya les solutions basiques : deco/reco, vider le cache. Rien. Il était très énervé et, de rage, lança sa souris contre le mur. (Note : Aucun animal n’a été blessé durant ce récit)

Dark fit quelques pas quand une conversation le fit sortir de ses pensées.
-Regardes Maman, c’est le père noël là-bas avec la grosse touffe de cheveux!
-Arêtes de dire ça dès que tu croises un SDF, et on ne montre pas du doigt, c’est impoli Leo !
Dark ne comprenait plus du tout, il interpella ce qui lui semblait être un jeune cra adolescent vu la proportion démesurée de ses oreilles.
-Hey l’archer, pourquoi n’y a-t-il aucun zaapi ? Et peux-tu me dire ou se situe le zaap de Bonta, je ne le retrouve plus.
-Quoi ? C’est à moi qu’tu parles ?
-Bien sûr, voies-tu d’autres personnes aux oreilles décollées dans le coin ? Aide-moi et je te donne 100 K.
-J’comprends rien, c’est toi qui sens l’cas d’abord. Et puis pour mes oreilles, C’est une maladie, taré…

Fort mécontent de cette discussion, le sadida se mit à flâner dans cette ville qui ne lui rappelait guère Bonta dans l’espoir de trouver une explication et surtout une solution à ses mésaventures. Au hasard des chemins et après diverses rencontres surprenantes, il crut reconnaitre le Zaap mais sans la lumière bleu centrale. Il le franchit mais rien ne se produisit. Il eut alors l’idée de demander à ‘’un cavalier de ces dragodindes sans tête mais avec 4 roues ‘’.
-Bonjour preux chevalier, peux-tu me dire pourquoi le Zaap de Bonta ne fonctionne plus ? Demanda-t-il en le montrant du doigt.
-Ah ça, c’est l’Arc de Triomphe, lui expliqua-t- il, un des plus beaux monuments de Paris.
-Euhhh…OK…Merci répondit le poilu en s’éloignant rapidement de la ‘’dragodinde à roulettes ‘’.
Abasourdi par cette réponse, il s’assit et réfléchit : Je ne suis pas à Bonta mais à Paris et cette chose n’est pas un zaap mais appartient à un cra puisque ça s’appelle l’Arc de Triomphe. Je ne comprends pas, je suis perdu…
Ne sachant que faire, il but une potion de rappel.

Dans le vrai monde des 12, on pouvait apercevoir un certain Eni-darksadhidas qui floodait le canal commerce : « Cherche modo URGENT !!! ». Oui, Kevin s’inquiétait de la disparition de son sadida depuis un jour. Après 2 heures de flood intensif, il s’énerva et se déconnecta .A ce moment précis, il entendit un bruit sourd et étrange en face de chez lui.

Le sadida fut téléporté face à une maison qu’il ne connaissait pas. Il sonna. Une personne surexcité ouvrit la porte et commença à lui crier dessus en gesticulant. Il s’en suivit une discussion épique digne de la taverne d’Astrub :
-WTF mé tu fé koi la ?
-heu se connait-on ?
-ba ui, tu é mon sadida : Dark-sadhidas
-Ton sadida ? Je ne crois pas, je n’appartiens à personne…
-Vien, je vé tt t’expliqué.
Le sadida suivit le jeune homme qui l’entraîna dans sa chambre en le trainant par son bras musclé. Il lui expliqua alors son histoire et lui montra Dofus. Lorsque Dark vu le jeu et se reconnut sur quelques screens de ces meilleurs combats, il fut choqué.
-Tout ça … n’était qu’un… un jeu … dit-il tristement.
-oui, il fo trouvé une solution pr te renvoyé ds le je.
-Oui, je veux revoir mes amis et ma guilde. En plus, ce monde est bizarre : les gens sont méchants, les dragodindes ont des roues et, surtout, mes sorts ne fonctionnent pas.
-G une idé poursuivit Kevin, sui moi.

Non loin de chez lui, il y avait une falaise avec la mer en contrebas ; une vraie carte postale. Mais ce n’est pas pour la beauté du paysage que Kevin l’emmena là-bas; il avait une idée derrière la tête. Il pensait qu’en le faisant mourir dans le monde réel, il retournerait dans le monde des 12, vers la statue du Dieu sadida.
Bien que réticent au début, le poilu se laissa convaincre tant l’envie de retourner à sa vraie vie était grande. Il fit donc le saut de l’ange. Arrivé en bas, son corps disparut dans une multitude de crépitements lumineux.

Les deux compagnons d’infortune étaient contents : Kevin pourrait de nouveau jouer à son mmorpg favoris et Dark pourrait ainsi retrouver son univers pixellisé en 2D.
Kevin rentra donc chez lui après une journée chargée en action et en émotion.

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!!! FIN ALTERNATIVE MALHEUREUSE !!!
Donc si vous voulez rester dans votre monde de bisounours et souhaiter un happy end ne lisez pas la suite. Je vous encourage néanmoins à poursuivre votre lecture car la fin heureuse est naze alors que la fin malheureuse est drôle et inattendue.
!!! !!!
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Malheureusement, Dark ne fut pas téléporter dans le jeu mais à son point de sauvegarde dans la vraie vie, c’est-à-dire devant la maison de son ami Kevin. Lorsqu’il rentra chez lui, celui-ci vit le sadida en train de dormir dans son jardin, couché paisiblement dans un laurier. Entre déception et désespoir, il alla le voir et lui dit :
-Bon écoute, tu n’é pas retourné dans Dofus et il é déjà 18h30, je te laisse dans mon jardin. Tu pourra dormir dans ce frêne là-bas mais soi discré ! On trouvera une solution demain.

Après une bonne nuit de sommeil, Kevin avait la solution. Il savait qu’il ne pourrait renvoyer le sadida dans son monde alors il décida de le mener en bateau pour se débarrasser de lui une bonne fois pour toute. Il lui fit croire qu’on pouvait accéder au monde des douze via une sorte de ‘’transporteur’’ qui l’emmènerai sur Frigost. Il pourrait donc trouver l’unique et fabuleux Dofus des glaces.

Confiant et aveuglé par la quête ultime, Dark accepta sans hésiter.
Kevin l’emmena donc en direction de l’Himalaya où l’attend le terrible piège. Ils prirent l’avion, même si Dark fut pris pour un terroriste avec sa chevelure abondante. Après un voyage mouvementé et intéressant (Dark adorait les transporteurs), ils atterrirent près de la montagne, au Tibet. Kevin connaissait bien cette région, son père l’emmenait souvent.
Ils avaient prévu une excursion sur l’Himalaya le lendemain qui devait durer plusieurs jours. Le but aurait dû être de trouver le comte Harbourg et le tué pour récupérer le précieux Dofus. Mais rien ne se passa comme prévu…

Le lendemain, ils marchèrent toute la journée, ce fut un randonné difficile et fatigante, mais terriblement revigorante. Le soir approchait, ils posèrent donc leur campement dans une plaine dégagée de toute neige à environ 3000 mètres d’altitude. Ils firent un feu de camp et s’endormirent paisiblement après une soirée arrosée pleine d’amusement et d’histoire de montagnard.
Au petit matin, Dark se réveilla heureux, pensant qu’il aurait bientôt son premier vrai Dofus. En plus, son ami Kevin l’accompagnait, que demander de plus ? Il sortit de sa tente et étira son corps musclé. Quand il eut finit de s’étirer les yeux, il se rendit compte que la tente de Kevin n’était plus la. Il fit un rapide tour, aucun signe de vie. Il se rendit à l’évidence : son ami l’avait abandonné…

Pour compenser sa peine, le sadida bien triste, décida de rester sur place pour vivre dans les grottes et tourmenter quiconque ose s’approcher. Kevin quant à lui, a réussi à éviter les ennuis en se débarrassant de son sadida. Même s’il lui manque, cela ne l’empêche pas de jouer à Dofus avec ces nombreuses mules.

Depuis cette histoire, la légende dit qu’un monstre se cache dans ces montagnes, un monstre poilu vivant dans le froid et qui tourmenterait montagnards et vacanciers : le Yeti.
Texte 13 :
Citation :
AU PLUS PROFOND DE SON ÂME
(L’ŒUF OU LE TOFU ?)

« Non mais sérieusement, qui était là le premier ? L’œuf ou le tofu ? » Eliza reste immobile, les yeux écarquillés, dans l’attente d’une réponse.
La queue d’Esther fouette l’air avec énervement : « Mais j’en sais rien ! Le tofu, il… Je l’invoque, il est là, c’est tout ! Mais sans les pouvoirs de la déesse Osamodas, il doit sortir d’un œuf, voilà ! Bouge maintenant, bouge ! Tu vas te faire laminer ! »
Joignant les mains au dessus de sa tête, Eliza s’entoure d’une bulle transparente contre laquelle vient se fracasser la branche d’un abraknide quelques instants plus tard. Elle hausse les épaules, tourne le dos à l’arbre enragé, et s’éloigne en maugréant à voix basse : « C’est toujours la même chose… Vous êtes des bouftous placides, rien ne vous étonne, rien ne vous inquiète, vous vous en moquez… ».
Une brassée de flèches lancées par Ekthor plus tard, l’arbre-monstre n’est plus qu’un tas de cendres fumantes. Eliza est déjà loin. Esther l’appelle, en vain.
« Non mais elle va encore nous soûler longtemps avec sa crise existentielle ? » Lâche Ekthor excédé. « Si elle me fait le coup encore une fois de nous abandonner en plein combat, moi, je la laisse se débrouiller toute seule ! On verra ce qu’elle en fera, de ses boucliers, quand elle devra faire face à une autre bestiole avec son p’tit bâton, là ! »
« Laisse… Il faut du temps. Elle n’a pas encore digéré. Mets-toi à sa place, tu ferais quoi, toi, si je n’étais plus qu’un fantôme ? »
Ekthor soupire, enlace la main d’Esther et lui souffle dans un sourire : « Je serais pire, tu le sais. Allez, on va la chercher. »

¤¤¤

Epitaphe sur la tombe de Mayris,
disciple de la déesse Eniripsa, frère d’Eliza,
cimetière d’Amakna
:

Ses mots soignants n’ont su le guérir,
Nul bouclier ne put le protéger,
Ô déesse Eniripsa accueille ton disciple,
Heureux et libre pour l’éternité.

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C’est à la bibliothèque qu’ils la retrouvent, comme d’habitude. Elle est penchée sur un énorme grimoire, le nez presque collé aux pages. Les sourcils froncés, elle est si concentrée sur sa lecture qu’on croirait voire un halo se dessiner autour d’elle, comme lorsqu’elle lance ses incantations de protection. Elle est dans sa bulle, ici aussi, et elle n’en sortira pas de sitôt.

Sur la page, une enluminure représente la déesse Féca donnant le savoir à un disciple. Etrangement, ce disciple ne ressemble pas à un Féca. Pas encore. Il ressemble à… A rien. Aucun élément particulier, aucune trace de ce qui fera de lui un ardent protecteur, un bouclier vivant.
Est-ce donc le choix seul de la déesse qui fera de lui ce qu’il sera par la suite ? Ou y-a-t-il dans cette ébauche de guerrier quelque chose qui laisse à penser qu’il peut devenir ce bouclier de chair et de sang ? D’où vient la décision ? Qu’est-ce qui prime ? Qu’est-ce qui décide avant toute chose de ce qui se fera ?

L’œuf ou le tofu ?

Eliza n’en dort plus.
Les boucliers, les sorts de protection, se placer entre le danger et l’ami, encaisser pour que les siens restent debout, elle ne sait faire que ça.
Mais elle n’a pas réussi, cette fois-là.
Encore et encore et encore, dès qu’elle ferme les yeux, elle voit Mayris tomber, la bulle qu’elle avait placée autour de lui fondre comme neige au soleil, et le craqueleur, immense amas de pierres en mouvement, l’écraser de son bras immense.
Un bras trop lourd pour un corps trop frêle.
Ils étaient deux, coincés dans la montagne.
Elle s’est retrouvée seule face au monstre, incrédule, sous le choc, ahurie.
Du plus profond de son âme, la seule chose qui lui est alors venu en tête, c’est le sort du grand calme, l’incantation suprême, celle qui met fin à toute violence. Les poings serrés face à elle, les avant-bras en croix devant son visage, de sa bouche est sorti le mot : un cri, un appel au secours, un hurlement d’effroi et de désespoir plus qu’une incantation. TRÊVE !
Mais c’était trop tard.

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Description des sorts de la déesse Féca dans le grand livre des incantations :


Lancé par un disciple de la déesse Féca ayant atteint le 36ème cercle de connaissance, le sort trêve protège tous les combattants présents, ennemis comme alliés du disciple, empêchant tout geste de violence et toute blessure associée.


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Ekthor et Esther ne se sont jamais posé de question. Lui est disciple de la déesse Crâ, qui a fait de lui un archer émérite, elle suit les préceptes de la déesse Osamodas, l’invocatrice. Ils ne se sont jamais demandé pourquoi, ni comment. Ils ne se sont jamais étonnés de voir leurs frères et sœurs honorer une autre divinité que la leur. Ils ne se demandent pas quels Dieux choisiront de protéger leurs enfants à venir. Ils sont nés, ont grandi, et sont ce qu’ils sont aujourd’hui et ce qu’ils ont toujours été : un Archer et une Invocatrice.

Eliza, elle, se demande si elle est vraiment un Bouclier de Féca. Au plus profond de son âme, est-elle une protectrice ? Si tel était le cas, elle aurait du savoir protéger son frère. Elle aurait du pouvoir lui éviter le coup fatal.
Et si la déesse s’était trompée ? Qui sait si Eliza possédait vraiment en elle la résistance du bouclier ? Ou si la grande Déesse ne lui avait pas donné toutes les connaissances ?
De qui vient l’erreur ? Qui a commis la faute ? Elle, ou la Déesse ?

L’œuf, ou le tofu ?

Il y a forcément un moyen de savoir.
Elle a imploré 100 fois, 1000 fois la Déesse de lui apporter une réponse.
Derrière son bouclier immense, la statue est restée immobile.
Dans le temple de Féca, nul n’a su l’éclairer.
Aujourd’hui, c’est vers le temple de Xélor qu’elle se dirige.
En remontant le temps, peut-être qu’elle saura…

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Le sablier de Xélor :

Les disciples de Xélor maîtrisent le temps et ses accessoires. Les aiguilles des horloges leur obéissent, les pendules sont sous leurs ordres.
Les adeptes du Dieu Xélor jouent avec le temps et savent se téléporter où ils le souhaitent.


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Le vieux sage dans le temple bouge à peine. Les bandelettes qui l’entourent sont jaunies par le temps. Il semble être là depuis la création du monde des douze.
Eliza sursaute quand il l’appelle par son nom et l’invite à le rejoindre.
- Co… Comment connaissez-vous mon nom ?
- Le temps est connaissance.
- Vous saviez que j’allais venir ?
- Le passé, le présent et le futur sont un tout. Qu’importe le moment où tes pas te guident jusqu’ici, tu es déjà venue, et tu viendras encore. Tu veux sauver Mayris, n’est-ce pas ?
- Non, je… Si, bien sûr, mais je ne peux pas… Je ne suis pas venue pour ça, je… Je peux encore le sauver ?
- Tu es venue pour voyager dans le temps et trouver des réponses, mais tu cherches autre chose.
- …
- Que feras-tu, redevenue inconsciente dans les secondes qui précèdent ta venue au monde, si tu découvres que tu n’es pas un bouclier ? Pourras-tu agir ? As-tu pu agir alors ? Tu n’as pas besoin de me répondre. Tu le sais, et je le sais aussi. Les disciples du Dieu Xélor voyagent dans le temps, pas dans les âmes.
- Il n’y a donc aucun moyen de savoir ?
- Si, bien sûr. Pour découvrir le joyau de ton âme, tu dois le mettre à l’épreuve. Dans un temps différent, un espace différent. Pour que le plus pur éclate, débarrassé de ce qu’il a appris, pour ne plus montrer que ce qu’il est.
- Un espace différent ? Mais vous êtes maître du temps, pas de l’espace, si ?
- Le temps est connaissance. Le temps est tout. Le temps est le dénominateur commun de tous les espaces possibles, de tous tes univers possibles. La vraie question est : est-ce que tu le veux, Eliza ?

Devant elle, le vieillard tient ses mains ouvertes, en offrande.
Eliza y voit un flacon qui, elle l’aurait juré, n’y était pas un instant plus tôt.
Tour de passe-passe ou véritable magie, il n’est plus temps de se poser la question.
Ses doigts se sont déjà refermés sur la fiole.
Le Xélor lui sourit. Cela lui enlève un peu de la crainte qui l’étreint.
Sans rompre leur échange de regards, elle débouche le flacon, et le porte à ses lèvres.

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Prévisions météorologiques pour la journée du 15 juin 2011


Pour beaucoup, cette journée sera la plus chaude de la semaine. Demain matin, il fera déjà doux, entre 12 et 15°C du nord au sud. Côté ciel, on observera un dégradé allant du gris dans le nord-ouest au bien bleu autour de la Méditerranée. Sur la Bretagne, les Pays de la Loire, la Normandie la région parisienne et le Pas de Calais, la couverture nuageuse restera bien soudée toute la journée et il pleuvra même un peu ici et là. Les thermomètres atteindront 14 à 23 degrés. Le temps se gâtera dans la nuit suivante: des pluies plus régulières traverseront la moitié nord, des averses remonteront du Golfe de Gascogne et se multiplieront de l'Aquitaine aux Charentes et au Centre.

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Bruit. Froid. Mal à la tête. Odeur nauséabonde.
Eliza ouvre les yeux en grimaçant, et le vertige l’assaille aussitôt.
Elle est au pied d’un arbre, et sous ses mains, elle sent la fraîcheur d’une pelouse étrange : c’est de l’herbe, oui, mais piquante, et dont tous les brins sont de la même hauteur. Mais elle n’a pas le temps de se pencher sur cet étrange phénomène : ce qu’elle voit au-delà de la zone verte la stupéfie.
Rubans de cailloux sur lesquels filent des monstres de métal, bâtiments lisses et sales qui montent jusqu’au ciel, bruit, bruit de partout et de nulle part, gris où que le regard se pose…
Eliza ne comprend pas, Eliza est perdue, Eliza ne reconnaît rien, Eliza s’affole.
Mais Eliza est une disciple de Féca. Elle sait garder son calme, analyser la situation, faire face au danger pour l’empêcher de mordre.

Elle se redresse. Elle est dans une sorte de petit îlot de forêt au milieu d’une ville immense. Nulle part elle n’avait vu une telle concentration d’êtres vivants, pas même à Bonta, la ville des anges, qui lui donnait déjà la migraine.
Des hommes, des femmes, des enfants marchent, pressés, en file sur des espaces étroits le long des murs immenses. Elle n’en reconnaît aucun : pas trace d’un Bouclier, d’un Archer, d’un Roublard. Elle croit reconnaître un disciple d’Enutrof, mais ça n’est qu’un vieillard impotent à la longue barbe. Tout est différent ici, peut-être ces gens n’ont-ils pas de Dieux ?
Il lui faut de l’aide. La force vient de la connaissance. Le savoir vient des livres. Il lui faut une bibliothèque.

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Heures d’ouverture de la bibliothèque municipale du 13ème arrondissement de Paris :


Bibliothèque Glacière
132 rue de la Glacière
75013 PARIS

RER : cité universitaire (ligne B)
Bus : lignes 21,62

En semaine : 10h / 19
h

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Il y a des Dieux ici aussi. Plusieurs, mais qui ne cohabitent pas facilement on dirait. Le bibliothécaire a eu l’air surpris quand elle lui a demandé des renseignements à ce sujet. Il lui a donné des ouvrages énormes à lire, « la bible », « le Coran », puis, devant son air effaré, un livre plus petit : « La religion pour les nuls ». Mais ce sont les Dieux qui sont nuls ici : à part la morale, ils ne font pas grand chose pour leurs disciples. Pas étonnant que les habitants de cette citée aient tous l’air paumé.
Mais il y a plus intéressant : l’organisation de la ville.
Eliza a trouvé un livre illustré intitulé « le code de la route ». Ô Déesse, que cette population est compliquée ! Elle crée des machines pour se simplifier la vie puis se la complique à gérer les machines, à coup de lois, de règles, de codes.
Et tout fonctionne de la même manière : des accords, des convenances, tout est géré par une série de choses qui se font et ne se font pas. C’est épuisant.

Mais au moins, elle commence à comprendre comment tout cela s’organise. Finalement, en procédant par analogies, elle construit ses repères : les miliciens d’ici s’appellent « les flics », la taverne est reconnaissable par son grand « M » jaune et son clown en carton-pâte à l’air stupide, et pour dormir, mieux vaut éviter les arbres.
Bon.
Il y a un truc qu’il faut qu’elle trouve : une « télévision ». Apparemment, c’est l’outil de connaissance le plus utilisé ici, après l’école. Mais elle ne peut pas aller à l’école, c’est réservé aux petits cercles, aux enfants. Elle va se faire repérer, et de toute façon elle n’a pas le temps.

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Programme télé de la chaîne regardée par Eliza dans un Mac Donald :

19h35 : Man VS Wild - Bear Grylls dans la forêt amazonienne.
19h53 : publicité.
20h00 : informations nationales.


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Eliza n’en revient pas. A l’écran, un énergumène se pavane dans la forêt comme s’il était un grand guerrier, alors que les arbres ne l’y attaquent même pas. Ses voisins de table ont l’air sidérés et admiratifs de le voir se fabriquer une hutte avec des branchages et quelques grandes feuilles, et le père de famille laisse échapper un sifflement quand il allume un feu à l’aide de deux pierres.
Ridicule.
Voilà maintenant que les images s’enchaînent pour indiquer aux spectateurs ce qu’ils doivent manger, acheter, voir. Apparemment, la « télévision » est le véritable Dieu de ce monde. Son prophète est un homme-tronc posé sur un grand bureau blanc et habillé d’un costume. Il a un air lugubre, et il est chargé d’annoncer au monde tout ce qui s’est passé dans la journée. D’autres images apparaissent. Les yeux d’Eliza s’ouvrent comme des soucoupes.

Mayris est partout à l’écran.

Dans les yeux de ce jeune homme poursuivi par des hommes en arme.
Dans le raz-de-marée qui recouvre les habitations.
Dans le visage ravagé de la mère d’une enfant violentée.
Dans l’impuissance des hommes face à un pantin bronzé et grimaçant qui a trop de pouvoir.

Partout.

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A la une de la presse en France le 15 juin 2011 :


- Séisme du 11 mars au Japon : 3 mois après, la centrale reste un danger.
- Révolte en Syrie : la contestation réprimée dans le sang.
- Berlusconi se protège malgré la gifle retentissante des suffrages.
- L'agresseur présumé de Maëlle, 5 ans, a été mis en examen pour viol, enlèvement et séquestration.
- Carrefour condamné à une lourde amende pour non-respect du smic.


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Il pleut.
Dans le ciel au dessus d’Eliza.
Dans ses yeux.
Dans son cœur.
Au plus profond de son âme.

Elle sait maintenant ce qui est en elle. Elle sait qui elle est. Mais elle sait surtout qu’elle a peur, et que ce monde est fou.
Face à un mur d’écrans, dans la rue, immobile devant la vitrine de ce marchand de téléviseurs, Eliza prie.
La Déesse, SA Déesse, ne peut pas ne pas intervenir.
Elle balbutie, répète sans cesse les mêmes mots, comme pour s’en abrutir et ne plus voir…
Sous ces yeux, les images défilent, l’agressent, la déchirent et la giflent, elle titube, elle tombe, ses genoux heurtent le sol, et elle reste là, se balançant d’avant en arrière, l’air hagard, les yeux fous d’où coulent des torrents de larmes, les bras levés devant elle, risible bouclier inefficace…

Jusqu’à ce que le médecin du SAMU lui injecte un calmant, un bourdonnement s’échappe de sa bouche, une douce mélopée où perce le désespoir : « Trêve… Trêve… Trêve… Trêve… »
Texte 14 :
Citation :
Ecologie, DSK, Sadida et Cours, Lola, cours !

« Quel est ce monde édulcoré ? Les animaux se moquent et la nature me toise, que Biscana Champi cesse de me tourmenter à n’en plus finir ! »

Lola Vatar, jeune sadidette, fustigeant un dieu qui n’existe pas. Cette sympathique jeune fille, naïve mais belle, ne souhaitait pourtant pas trahir ses origines. On lui demande de faire corps avec la nature, de méditer, de prendre le temps de vivre et de savourer. Qu’à cela ne tienne, elle cherche donc une herbe accueillante, s’allonge et attend. Elle pourrait trouver un quelconque charme à ce vent qui caresse les petites fleurs environnantes, ces bouftons qui gambadent et, çà et là, des moskitos à la recherche d’une proie volontaire. Oui, elle pourrait apprécier la nature dans le plus simple appareil, comme ceux de sa race, mais rien n’y fait. Les fesses de Lola ne supportent pas les irritations, le regard des bouftons n’est pas sans lui rappeler ses camarades les plus bêtes, elle ne supporte pas les fleurs et ne peut s’empêcher d’écraser des deux mains ce qui vole à sa hauteur. Lola fut donc inspirée, un regard à droite, un regard à gauche et des paroles malheureuses :

« Comme le disait le vénérable Obobomar Ley, un petit remontant peut nous aider à apprécier les choses simples de la vie ! »

Une courte cueillette s’imposait, quelques champignons par-ci, des fleurs par-là, deux ou trois plantes que Lola avait du mal à identifier et enfin, des feuilles. Juste ce qu’il fallait pour concocter un petit « remontant » suivant l’ancestrale coutume. Après avoir humé l’odeur salvatrice, le monde lui sembla de suite plus attirant.

Du rose, du bleu, le ciel n’est qu’une vague et les bouftons chantent et dansent, pour accompagner les petites fleurs se reproduisant avec des moskitos volontaires. La vie est Amour et la musique qui raisonne dans l’esprit de Lola lui donne l’envie d’invoquer ses belles poupées, pour terminer comme il se doit cette véritable fête agitant la faune et la flore.

Et soudain plus rien.

Une petite douleur, un trou noir, les bouftons disparaissent, l’Amour se cache, la musique ne se fait plus entendre et Lola tombe lourdement sur l’herbe souillée, après une soirée psychédélique. Elle ne sait pas encore que Biscana Champi lui réserve un réveil douloureux loin de son monde.

Il est vrai que l’odeur du bitume n’est pas des plus accueillantes. Le petit nez de Lola se retrousse, un simple réflexe. De la même manière, elle tente de supporter cette tête, si lourde, et ouvrir des yeux qui ne veulent pas affronter la lumière du jour. Lola veut se rendormir, pour se remettre de la fatigue causée par ce mauvais sommeil, quoi de plus normal.

Mais Samy Naceri, chauffeur de taxi de New York, n’est pas décidé à attendre une minute de plus. Cette jeune femme lui semble attirante mais, sincèrement, quelle idée de se reposer au beau milieu d’une route ?

« Biscana Champi, cette épreuve est insupportable ! »


Lola peut bien jurer tant qu’elle veut, cela ne change rien. Le vacarme incessant de la ville est bien réel. Le va-et-vient des voitures, des monstres hideux pour Lola, n’est rien à côté de ces gratte-ciels, de cette odeur, de ces gens qui avancent comme des automates et ne daignent même pas accorder un regard à une jeune fille, se promenant légèrement vêtue, complètement ébahie par le monde qui l’entoure. Pire encore, le vert n’est plus, la nature se cache. Pas d’herbe, pas d’arbre, pas d’animaux, si ce n’est de faux chienchiens et chachas.

Alors oui, Lola n’était pas spécialement intéressée par les préceptes de la guilde Ecololo, elle n’est pas une Sadidette ne jurant que par les bienfaits de la nature, en effet. La pauvre Lola doit utiliser les « remèdes » d’Obobomar Ley pour pouvoir enfin espérer être comme ceux de sa race. Néanmoins, elle ne voulait pas non plus vivre dans ce cauchemar !

Le tournant de cette histoire, c’est une petite voix dans la tête de la jeune sadidette. Un être imaginaire vaporeux, qui ne cesse de crier à la belle :

« Cours, Lola, cours ! »

La machine est lancée, Lola décide de se teindre les cheveux en rouge et d’écouter une musique à la hauteur de son désespoir : de la techno. En courant, elle ne manqua pas d’écraser un bébé, une bonne sœur, tout en tentant d’aider un petit malfrat devant rembourser une dette honteuse à un trafiquant de voitures. Cette course éreintante fut aussi l’occasion pour Lola d’éviter un braquage de supermarché, de descendre des escaliers interminables, d’essuyer une balle perdue, de jouer à la roulette dans un casino et de contempler le malfrat mignon se faisant écraser par une camionnette rouge. Bref, une vie bien différente de celle qu’elle avait avant avec les bouftons et les moskitos.

Une histoire comme cela ne peut s’inventer.

En réalité, Lola ne voulait pas faire un choix entre la techno et le reggae. Après avoir humé les odeurs d’un reste de « remontant » qui traînait au fond de son slip, Lola a puisé dans ses dernières forces pour exécuter une simple Puissance Sylvestre. L’arbre majestueux devait reposer devant le très célèbre Sofitel de New York.

Comme toujours, les canadiens terminent l’histoire.

En effet, cet arbre magnifique qui symbolise le renoncement à la drogue pour retrouver les bienfaits de la nature, la volonté inébranlable de courir, d’user des souliers sadidas et de retrouver son monde, l’amour pour les bouftons, ne résista pas face à un bûcheron canadien de passage


Texte 15 :
Citation :
Fleurbon avait toujours été une très joyeuse sadida. Elle avait les joues roses, un sourire aux lèvres et un doux parfum. On la surnommait Fleurbon la Parfumée. Elle était née dans un recoin de l'île de Moon, plus précisément dans la jungle obscure, et n'hésitait pas à s'en vanter lors des soirées de Bonta. Après tout, les filles d'origine exotique étaient toujours appréciées, et elle avait ce petit accent irrésistible qui faisait craquer les Sacrieurs aux doigts souples.

On parle souvent des Zaaps, les déclarant le meilleur moyen de transport possible, mais Fleurbon n'avait pas confiance en eux. Il lui était déjà arrivé d'en traverser un, et de perdre la moitié du contenu de son sac à dos au passage. Le moyen le plus sûr était pour elle le bateau.
Très reconnaissante vis-à-vis de ses parents, Fleurbon allait régulièrement leur rendre visite sur l'île. Elle embarquait au port de Bonta ; le bateau contournait Cania et Pandala, faisait escale à Astrub, dans les calanques, dépassait l'île des Wabbits pour atterrir sur l'île de Moon peu après.

Notre histoire commence un mardi où Fleurbon souhaita embarquer vers Moon, car c'était l'anniversaire d'une cousine au second degré. L'air était frais et agréable, et la lumière était particulière. C'est d'un pas sautillant qu'elle se rendit au port.
Bien sûr, les aventures ne se produisent pas sans incident, et ce jour-là, le capitaine du bateau était en congé : le navire ne pouvait pas prendre son départ. Un anniversaire n'attend cependant pas ! Tout ce que Fleurbon réussit à obtenir fut un petit radeau pour effectuer elle même le trajet.

Le départ fut sans encombre, les vagues faibles. Fleurbon avait les bras efficaces et ramait à bonne vitesse. Le voyage durerait cependant deux jours, à coup sûr, mais elle avait de toute façon toujours des provisions dans son sac. Elle longeait les côtes autant que possible, tout en gardant le chemin le plus court que la mer lui permette.
On pourrait croire que la compagnie lui aurait manqué, mais la précision doit être apportée : Fleurbon possédait un familier, Fédor. C'était un Chacha de l'espèce la plus classique, mais il avait ce don spécial qu'est la parole, si bien qu'il lui tenait compagnie et qu'elle ne s'ennuyait pas.

La nuit vint à tomber, le ciel s'assombrit et les étoiles apparurent. Fleurbon accosta sur une plage qui n'était pas très loin. Elle fit un feu, se prépara un petit casse-croûte grillé, et se coucha sur une couverture de lin et de duvet de tofu fabriquée à la main à Amakna. Fédor se blottit contre elle, ronronna, et ils s'endormirent.

- «*Qui ... qui êtes vous?*»
Fleurbon fut réveillée par une voix d'enfant. Elle remarqua qu'il était déjà tard, et que le soleil brillait et chauffait. Fédor n'était plus là, sûrement était-il parti en chasse. Elle tourna la tête et vit le visage rond et rouge d'un petit garçon.
- Je suis Fleurbon la Parfumée, j'habite à Bonta et me rends sur l'île de Moon. Et toi ?
Elle remarqua qu'il était habillé de façon très inhabituelle, et ne reconnaissait pas sa classe.
- Euh, je sais pas où c'est ça. Je m'appelle Max.
- D'où viens tu donc pour ne pas connaître Bonta ?!
- On est en vacances ici avec mon papa, on a pas encore tout visité...
- Hé bien, tu pourras toujours m'aider à retrouver mon Chacha. Tu es de quelle classe, au fait?
- Je suis en sixième.
- Quoi ? Tu veux certainement dire Iop !
Le petit garçon ne comprenait pas, et ne répondit rien. Fleurbon décida qu'il ne lui serait d'aucune utilité et appela Fédor en criant son nom. Elle entendit un miaulement, et se dirigea dans la direction d'origine du bruit. Max la suivit.
Tu n'es pas obligé de venir avec moi, tu sais. J'ai tout sauf besoin d'un petit Iop habillé de façon excentrique pour rentrer chez moi !
Le garçon était petit et gros, et ne ressemblait à aucune des classes qu'elle connaissait. Elle avait déduit qu'il était Iop car il ne répondait pas aux questions basiques qu'elle lui posait, mais il pouvait tout aussi bien être un Sram déguisé pour la ruser. En tout cas, il n'était pas du tout un Sadida. Il avait le regard intrigué mais aussi un peu triste.
- Ecoute, mon petit Tofu, tu veux venir avec moi? Je pars pour l'île de Moon, et tu sembles avoir besoin de prendre un bon bol d'air frais. Je ne te promets pas forcément de l'aventure, mais, après tout, on ne sait jamais quel pétale Sadida effeuillera en premier.
- Sadida ? C'est quoi Sadida ?
- Ma parole, tu es vraiment borné ! Bon, je ne relèverai plus ce genre d'imbécillités, et c'est parti pour Moon.
Fédor ne tarda pas à être retrouvé, mais ne dit pas un mot. Fleurbon crut qu'il était de mauvais poil, et tenta de gagner le radeau.
Grande fut sa surprise de ne pas le voir là où elle l'avait laissé la veille. D'ailleurs, maintenant qu'elle y prêtait attention, la plage lui semblait différente. Elle ne retrouvait pas l'endroit où elle avait fait un feu la veille, et n'avait d'ailleurs aucune idée du lieu où elle se trouvait. Probablement près de Pandala ? Elle n'en savait rien, à vrai dire, vraiment pas la moindre idée. Et elle n'allait certainement pas compter sur Max pour la renseigner.

Fleurbon avait toujours été très débrouillarde. Dès qu'elle avait été capable de grimper aux arbres, elle avait voulu y construire des cabanes pour ses amis, et dès qu'elle avait été capable de dompter les ronces, elle avait voulu utiliser leur pouvoir pour maîtriser les créatures – avec succès. C'est pourquoi, face à cette disparition qu'elle ne comprenait pas, elle décida de prendre la situation en main elle-même.

- Fédor, mon doudou, tu peux m'aider à couper cet arbre ?
- Fédor ne répondit pas, et miaula.
- S'il te plaît, ne fais pas ta mauvaise tête, j'ai besoin de ton aide.
Aucune réponse, mais il n'avait pas la tête des mauvais jours. Elle ne comprenait pas. Dans l'urgence (un anniversaire n'attend pas !), elle décida de s'aider elle-même, avec quelques difficultés. Un arbre abattu lui valut les cris d'un énergumène en maillot rouge.
- MAIS ENFIN, PAUVRE FOLLE, QUE FAITES VOUS ?
Elle ne comprenait pas : les arbres étaient pourtant à tout le monde. Elle marmonna une excuse rapide et s'enfuit. Elle se dit qu'elle pouvait essayer de marcher jusqu'à Astrub, mais la route lui semblait tout sauf familière, et elle ne savait pas même de quel côté aller. Sa carte lui indiqua : direction plein sud pour Astrub. Suivie par un Fédor toujours aussi muet, elle se mit en marche.

Même si elle avait pris des provisions, elle craignait de manquer de vivres, et souhaita fabriquer rapidement quelques miches de pain, pour être certaine d'en avoir assez. Au bout d'environ deux heures de marche, elle trouva d'ailleurs un champ de blé. Elle sortit sa faucille, et commença à en couper un peu. Un individu, qui semblait peu recommandable, et qui était sur une machine immense qui pulvérisait un liquide verdâtre et inconnu sur le champ (elle ne l'avait pas vu avant) s'empressa de courir vers elle, de lui arracher sa faux des mains, et de crier au voleur de céréales.
- Je m'excuse, monsieur, mais les champs sont à tout le monde. J'ai autant le droit de manger que vous.
- A tout le monde, ma petite dame ? Mais vous êtes folle. Ce champ appartenait à mon grand-père, et à son propre grand-père avant lui ! C'est mon champ désormais, et je vous interdis d'y toucher ! Je n'hésiterai pas à appeler la police !
Fleurbon s'excusa pour ce qu'elle pensait cependant ne pas être une infraction, et attendit que l'homme reparte pour recommencer à faucher un peu de blé, avec l'outil qu'il lui avait jeté aux pieds en partant. Elle croyait simplement que cet homme était un peu dérangé, et qu'il fallait le laisser délirer.
- Ne vous avais-je pas dit de ne pas toucher à ce blé ? Je viens d'appeler la police, et ils vont vous amener en prison, je l'espère ! Faucher du blé à un pauvre paysan qui n'a que ça pour vivre, la jeunesse de nos jours ...
Des hommes vêtus de bleu et d'un chapeau ridicule sortirent d'une machine qui roulait. Ils la saisirent en un rien de temps, et la jetèrent dans cette machine. Elle craignait le pire. Fédor était resté sur le bord de la route.

- Alors, on vole du blé ?
- Je vous ai déjà dit que le blé était à tout le monde. Où suis-je ? Est ce donc ça la prison d'Amakna ?
- D'Amaquoi ? Non, ici on n'est pas n'importe où. D'où venez vous, d'ailleurs? Z'êtes pas de chez nous, c'est évident.
- Je suis originaire de Moon, mais je vis à Bonta.
- Connais pas. Afrique du Nord ?
Elle se tut. La journée était incompréhensible, et elle ne savait pas du tout où elle était tombée. Existait-il une contrée perdue du monde entier ? Elle eut soudain l'idée d'utiliser les forces de la nature pour s'échapper. On lui avait appris dès l'enfance à créer des ronces par sa simple volonté, et elle se dit qu'une ronce pourrait faire beaucoup de bien à cet homme, et qu'elle prendrait la porte.
Elle tendit ses mains, se concentra, et ... rien. Les ronces n'étaient plus consentantes ? L'homme riait, car il ne comprenait pas qu'elle était Sadida probablement, et pourquoi la magie ne fonctionnait-elle pas ?

C'était trop pour elle. Elle fondit en larmes, tant et si longtemps qu'elle s'endormit.

Elle se réveilla dans ses draps de lin sur la plage. Elle se leva, se retourna mille fois, observa les alentours. Elle aperçut un pichon qui se cachait derrière un palmier, et Fédor dormait encore sur la couverture. Le bateau était sur le sable fin, et prêt au départ. N'était-ce qu'un mauvais rêve ?
Elle entendit une petite voix, qu'elle reconnaissait.
- Madame, où est ce qu'on est ? C'est moi, Max.
Le reste de la journée allait être différent de ce qu'elle avait pensé.
Voilà ! Encore une fois, bonne chance à tous ! C'est comme prévu assez massif, vous avez de quoi faire, ne votez pas à la va vite.

Comme expliqué par mp, j'ai effectivement oublié son texte entre tous les messages ... pas facile de s'y retrouver quand ils portent tous le même nom ou presque et qu'il y en a une centaine.

Donc, je ne peux pas demander à phoenix de tout re-faire, il m'a déjà bien bien aidé, mais je ne peux pas non plus laisser ce texte de côté. Par conséquent, je le met tout de même en place et pour voter il vous suffira de m'envoyer un message MP ayant pour titre "Vote : Kyruaaa". Donc vous votez pour deux textes ici (ou un seul mais alors vous cochez la dernière case : je ne souhaite voter que pour un texte) et vous pouvez, si vous voulez, voter aussi pour Kyru en me le disant par mp.

Sur ceux, désolé pour le dérangement, je suis une belle brêle en organisation et je vais pas m'en cacher . Kyru aura dans tous les cas un lot, suite à cette erreur.

Citation :
Une sacrée journée !
Citation :


C’était couru d’avance de toute façon, jamais de chance et de plus j’ai horreur de ces potions. Cette espèce de gros ours dans sa caverne dorée nous a encore mis à l’amende. Kyrnos et moi avions beau l’arroser de nos flèches, Pandi tentait de le rendre vulnérable de son mieux, Old lançait ses meilleures pelles et Klein assurait nos arrières en nous soignant mais rien n’y a fait.
Donc je n’ai pas eu le choix, prendre une raide boule ou alors direction le phenix au prochain essai.

Faut pas croire qu’il soit sympa cet oiseau là, suffit pas de lui toucher une patte pour retrouver sa consistance, non monsieur a toujours ses petites piques à lancer : « ah mais quelle dérouillée tu t’es prise »
Pire que ma coiffe les jours de verve, je vous l’assure. Alors même si je n’aime pas les potions, j’ai accepté celle que Pandi nous a tendue à tous.
J’aurais du me douter qu’après une défaite la journée ne pouvait pas bien finir, ou le lendemain bien commencer.

Je me couche à Bonta après m’être assurée que tout les autres dorment et je me réveille… je ne sais où !

Une chose est sure, ce n’est pas ma chambre, je dors rarement sur mon plancher. J’aperçois dans un coin de la pièce notre bonne vieille Old qui dort dans un fauteuil avec Klein dans les bras. La petite aura encore les ailes toutes froissées en se réveillant. Kyrnos me regarde avec des yeux ronds mais la réaction qui m’étonna le plus a été celle de Pandi : « Je me suis p’tetre trompée dans la potion d’hier, tu crois qu’ils ont à boire ? »

Où sommes-nous tout les cinq ?! A l’instant de céder à la panique j’entends un bruit étouffé, il y a un lit dans cette pièce, il y a quelqu’un dans ce lit ! Une tête aussi rousse que la mienne et que celle des autres en émerge, elle met la même paire de lunettes qu’Old sur son nez pourtant elle a l’air aussi jeune que moi, étrange.
A cet instant l’absurde de la situation m’empêche de rire mais son regard étonné en vaudrait le coup lorsqu’elle nous voit. En un soupire elle enlève ses lunettes et fait signe de se rallonger en murmurant des choses dont je ne saisis pas le sens : ‘encore trop geeké, rêve, Dofus, deviens folle’.

Il faut que je fasse quelque chose : « Ahem, excusez moi, où sommes-nous ? » Son sursaut lui aurait presque fait toucher le plafond ma parole, elle s’empresse aussitôt de remettre ses lunettes pour nous regarder avec un air qui rivaliserait avec celui de mon ami iop lorsqu’il entend un mot de plus de trois syllabes.
Je l’entends enfin prononcer des mots compréhensibles : « Vous… vous êtes dans ma chambre. Que faites-vous ici ?? »
Effectivement ce doit être une iopette, avec un lit dans une pièce je n’aurais jamais deviné que c’était une chambre, je m’empresse de le lui dire et surtout de lui expliquer un peu que je n’en sais rien.
- Je n’en sais pas plus que vous, je me suis couchée chez moi à Bonta après avoir mis les autres au lit, je me réveille ici. D’ailleurs c’est où ici à part une chambre ?
- Vous… vous ne savez pas comment repartir ???
Par la déesse crâ en personne, quelle hospitalité, à peine arrivés qu’elle veut nous voir partir. A sa décharge je me serais réveillée avec des inconnus dans ma chambre, je les aurais jetés dehors à grand coup de flèches bien placées. En attendant Old et la petite se sont réveillées, elles regardent l’échange avec intérêt. Old me sauvera probablement avec sa grande sagesse, mon tempérament de feu étant à l’égal de mes flèches : explosif.
- Si vous saviez mon petit, si nous sommes encore ici c’est bien que nous ne pouvons pas repartir. L’étonnement passé nous feriez vous l’honneur d’être notre hôtesse et nous faire découvrir cet endroit ?
Silvosse merci, elle est intervenue.
- Ouai c’est vrai, c’est pas le tout mais j’ai faim, c’est le pti dej !
Bon pour l’intervention de Kyrnos on repassera, il est fort et agile mais pour l’intelligence c’est digne mosquito.
- C’est bien vrai venez je vais vous faire visiter, peut-être réfléchirons nous mieux le ventre plein. Vous ressemblez à des gens que je connais très bien.
Cette déclaration fut accompagnée d’un sourire énigmatique, elle est probablement digne de crâ en fin de compte. Je mettrais ma première impression sur le compte de sa stupeur au réveil, nous verrons bien.

-oOo-
Impressionnant en deux temps, trois mouvements nous voici attablés devant un petit déjeuné dont l’abondance pourrait nourrir une famille wabbit toute entière. Certaines victuailles m’ont laissée perplexe, notre hôte nous a très vite rassurés en nous proposant quelque chose que nous connaissons : des céréales avec du lailait.
« - Chez nous, nous ne doublons pas les noms, c’est simplement du lait. Les chacha sont des chats et les chienchien juste des chiens.

Face à une telle information et aussi parce que je n’ai plus faim, je me décide enfin à la questionner.

- Mais comment nous connaissez vous ? Et comment connaissez nous notre monde ?
- J’y viens souvent sous les traits d’une disciple de Crâ. Je vous ai déjà croisé tout les cinq, au détour d’un donjon probablement.

Le tout fut dit avec une malice digne d’un sram, étrange que je n’ai jamais remarqué une telle personne.

- Le réveil a été plutôt tard et puisque vous êtes ici pour la journée, ça vous dirait quelques activités ? Je fais du tir à l’arc, un petit tour à l’archerie devrait vous combler toi et Kyrnos. J’aimerais aussi montrer quelque chose à Old en passant en ville.
- Et rien pour moi ?
- Je ne crois pas pouvoir te montrer quelque chose en rapport avec tes dons d’Eniripsa dans notre monde, tu es encore un peu jeune. Et puis rassure toi Pandi non plus je ne sais pas quoi de spécial lui montrer. Et puis tu verras nous allons bien nous amuser !

Ah ma petite Klein est encore jeune c’est bien vrai, j’espère qu’elle ne se sentira pas trop mise de coté. Pandi, je ne me fais pas de soucis, elle sort rarement de son monde éthylique, d’ailleurs…. mais où est elle ?

- Pas … pas la haine. Nan, pas la peine. J’ai… trouvé !

Suite à cette déclaration fière je ne peux que suivre les autres dans le salon pour voir ce que fais Pandi.

- Par les douzes Dieux en personne, tu es ivre !!!
- Naaaaaaaaaaaaaan, j’ai juste un peu bu. Pas trop.
- Tu es venue jusque dans ce monde avec tes bouteilles de pandapils ???
- Naaaaaaaaaaaaaan, j’avais soif, du lailait quelle idée aussi. J’ai appellé Wasta et il a flairé de l’eau pour moi !
- C’était du whisky et de la vodka.

Je ne sais pas ce que c’est mais visiblement c’est assez fort pour avoir assommé Pandi elle-même.
- Zam.. azmu… azmusez vous bien. Je vais me coucher.
- Non mais, Pandi, reviens ici tout de suite, je sais que tu as du lait de bambou dans ton sac !!
- Bof laisse la aller se coucher pour la journée. Je dois avouer que sortir avec elle aurait probablement posé soucis. Vous vous rendrez compte par vous-même en ville.
Préparez vous, nous allons d’abord à l’archerie.

-oOo-
Je crois que je préfère encore voyager en dragodinde boiteuse plutôt que de remonter dans ce truc qu’on appelle une voiture. Mais on est enfin arrivé, il y a un lac avec l’entrée d’une forêt non loin. Comme depuis le début de la journée je m’interroge :

- C’est quoi exactement une archerie chez vous ?
- J’ai changé d’avis en cours je route, je pense qu’on rigolera plus si on fait un parcours.
- Un parcours ?
- Ce sont des cibles en forme d’animaux, c’est fait en une sorte de moussé spéciale, vous verrez. Il y en a disséminées tout au loin d’un parcours. On en a pour deux bonnes heures.
- Hum excusez-moi mais avec mes vieilles jambes je pense que je vais rester pêcher au bord de ce lac. Je garderais Klein si vous voulez.
- Comme le décidera Kyrua, par contre Klein, si quelqu’un te demande pourquoi tu as des ailes, répond lui que tu es une fée. C’est important.

Ca m’ennuie un peu de laisser Old et la petite seules mais je sais qu’en cas de soucis elles peuvent se défendre très bien.
Je m’inquiète un peu tout en suivant les autres dans la forêt et là Kyrnos se met à hurler :

- Yataaaaaaaa, puni, puni !
- Mais t’as fait exploser quoi d’un coup là ??
- Un glourson !!!
- C’était une cible en forme d’ours…
- Hihihi, ne prend pas cet air désespéré. Excuse le, il est très fort mais pas vraiment intelligent parfois. En plus on a un mauvais souvenir de nos rencontres avec des gloursons.
- Je comprends, moi aussi.
Le parcours se continue ainsi, de cibles en cibles. Enfin d’échecs critiques, en cibles manquées et de rires en rires.
On retrouve enfin Old et Klein qui dans la même posture où nous les avons laissées : assises au bord de l’eau devant la canne à pêche.

- Ca mord ?
- Oui mais ce ne sont pas les mêmes poissons que chez nous. La petite à beau être un maître poissonnier, rien n’y a fait. Ces poissons n’ont aucun pouvoir même pas celui du goût.
- Je ne cesse de le dire que ce n’est pas bon le poisson et personne ne me crois ! Je suis ravie que vous soyez au moins vous deux de mon avis !

Nous discutons au bord de l’eau. Pour une personne ne nous ayant jamais vu je trouve que notre hôte se débrouille plus que bien. Elle nous comprend à la perfection bien que nous ne soyons pas du même monde. J’aimerais bien lui demander comment elle fait pour rejoindre le notre mais l’occasion ne s’est pas encore présenté. En plus il y a de telles ressemblances entre nous, l’amour de l’arc, je suis maître mineur et elle travaille sur les minéraux mais surtout la même tignasse rousse sur nos têtes à tous. Du chignon d’Old à ma coupe courte.
Il faut vraiment que je pense à lui poser la question.
Plongé dans mes interrogations le voyage de retour en voiture s’est mieux passé, on va visiter la ville !

- C’est un temple de sram ou de iop ?
- Ni l’un ni l’autre Kyrnos c’est une église.
- Elles sont bizarres vos dragodindes, elles ont quatre pattes. Pourtant j’élève depuis longtemps, j’en ai vu des dragodindes de toutes sortes mais là…
- C’est un animal qui s’appelle un cheval, ça s’élève aussi. Mais je doute que vous puissiez en ramener dans le monde des Douzes. Désolé Kyrua. Au fait pourrais-tu demander à Klein d’arrêter de lancer des mots soignants à tous les rhumes et bras cassés qui passent ? Ca pourrait devenir gênant.
- Klein pourrais tu éviter de soigner tout le monde ?
- Mais on me dit toujours de soin !
- Non pas chez nous, ici les blessures se soignent toute seules ou presque.
- Mais.. d’ailleurs il n’y a pas d’ecaflip, de panda, de sram ou de sadida chez vous ?
- Non c’est pour cela que j’avais dit que sortir avec Pandi aurait pu poser problème. Ici nous sommes tous pareils. Pas de fourrure sur le corps, pas d’os apparent, pas d’ailes non plus.
- Klein n’attire pas le regard pourtant.
- C’est une enfant, avec sa baguette dans les mains la plupart des gens pensent qu’elle est déguisée. Ca ne pose pas de soucis particuliers. Pour Pandi sa fourrure ne peux pas passer pour un déguisement.
Tiens regarde bien Old, nous arrivons à ce que je voulais lui montrer.
- Ahhhhhhhhh
- Old où cours-tu ?? Attentions à tes os !

Old s’est arrêté devant une grande vitre et regarde au travers avec son étincelle d’énutrof dans le regard.

- Vite venez, ce doit surement être un gros dragon qui garde ces trésors, allons le terrasser !
- Non c’est..
- Alors terrassons l’osamodas qui a dressé ce dragon !
- .. une bijouterie. C’est comme un hôtel de vente des bijoutiers mais chez nous.
- Ca brillle !
- C’est bien vu de l’avoir amené ici.
- Celui-ci là qui brille il apporte des Pa, des Pm, des coups critiques, de la portée enfin tout quoi ? Il est très très beau, il est très très cher. Il doit être très rare !
- Hum désolé Old chez nous, comme pour les poissons, pas de pouvoir avec les bijoux.
- Aussi inutile qu’une Bagouze du Parrain et ça n’a même pas une aussi grosse pierre. Pff, rentrons Pandi doit nous attendre.

Pauvre Old elle qui croyait avoir trouvé de quoi être riche. C’est vrai qu’avec une telle journée il commence à se faire tard.
Encore dix minutes dans cet engin de malheur et nous seront enfin rentrés.

-oOo-
- On est de retour !
- Je suis à l’étage.

Ah soit elle a pris du lait de bambou comme je le lui avait conseillé, ordonné plutôt, soit elle avait déjà bu tout ce qu’il y avait à boire. En tout cas ça à l’air d’aller mais avec elle il faut être prêt à tout.

- Que fais-tu ?
- Une très bonne amie écaflip m’a appris des tours et comme j’ai trouvé des cartes je m’entraine pour les réussir.
- Tu as l’air plus sobre que ce matin.
- Il n’y a plus rien à boire. Il me reste bien ces potions là mais bon ce n’est que de l’eau et des feuilles.
Ce qu’il faut pour rendre un pandawa malade.
- Pandi !! Tu avais des potions de rappel et tu ne nous l’as même pas dit ?
- Bah ?
- Nous pouvons peut-être rentrer chez nous si on en boit une ! Tu aurais pu y penser quand même !!
- Je suis sage moi c’est toi qui est intelligente. J’en ai largement assez pour tout le monde en tout cas. Tenez, prenez en, moi j’essaye, je veux rentrer, j’ai soif !

Et d’un coup elle bu sa potion puis disparut. Old salua notre guide de la journée puis bu elle aussi sa potion. Kyrnos lui en grand frère protecteur pris Klein dans ses bras et ils comptèrent jusqu’à trois pour boire leur potion en même temps.

- Bon ben, bon retour chez vous. J’espère que le voyage se passera bien.
- Merci à toi, ça a été une journée riche en découvertes. Pense à venir nous voir lorsque tu rejoindras le monde des Douzes. Nous habitons à gauche de la taverne de Feubuk, en Bonta.
- Je n’y manquerais pas. A la prochaine Kyrua.

-oOo-
Me voilà à nouveau dans mon lit. Old lit près du feu. Pandi est probablement à la taverne au lieu de potasser ses potions. Kyrnos et Klein qui sont plus jeunes dorment du sommeil le plus juste.
En fin de compte je n’ai même pas eu le temps de poser toutes ces questions qui me taraudaient mais ça n’a que peu d’importance, j’y penserais lorsqu’on se reverra.
Toute cette aventure à partir d’une potion ratée, ce fut une sacrée journée !
[ Comme indiqué dans le premier message, vous ne pouvez voter que pour deux oeuvres : les votes ayant plus ou moins de 2 votes ne seront pas pris en compte automatiquement.

De même, pour éviter aux petits malins de gonfler leur vote, nous ne prendrons en compte que les votes de compte datant d'au moins 1 mois et avec au moins 10 messages. ]
Ils ont pourtant la même taille que les autres. Je ne voie pas trop où ça coince.
Si je les agrandi j'ai bien peur que ça fasse trop gros pour les autres, justement.

Edit : j'ai enlevé quelques / au texte 12 qui déformaient la page, ça va mieux ?
Texte 1: 2e ligne.
Texte 2: 10e ligne.
Texte 3: 8e ligne.
Texte 4: 15e ligne.
Texte 5: Il s'est arrêté au 2e paragraphe. Il ne regrette pas.
Texte 6: 3e ligne.
Texte 7: 2e ligne.
Texte 8: 2e ligne.
Texte 9: 8e ligne.
Texte 10: 2e ligne.
Texte 11: L'obfuscation ténébrante de sa maternelle interrompit son 1er paragraphe.
Texte 12: 7e ligne.
Texte 13: 8e ligne.
Texte 14: lu entièrement.
Texte 15: 18e ligne.
Texte bonus: 8e ligne.

Mon vote va donc au texte 14, puis au texte 15. Et effectivement, ce n'était pas la peine de mettre une limite de mots. Je considère que mon commentaire est constructif, et je propose un débat s'il n'est pas perçu comme tel.
C'est à dire que si les idées sont bonne la mise en forme et le style très "nouveau" de beaucoup d'auteurs n'incitent pas à la lecture complète. Ai tout lu pour ma part mais je n'ai pu me résigner à voter pour un autre texte que le 14. C'est bon sur les idées mais le style peine à s'extraire du carcan virtuel.
Citation :
Publié par Heathcliff
Texte 1: 2e ligne.
Texte 2: 10e ligne.
Texte 3: 8e ligne.
Texte 4: 15e ligne.
Texte 5: Il s'est arrêté au 2e paragraphe. Il ne regrette pas.
Texte 6: 3e ligne.
Texte 7: 2e ligne.
Texte 8: 2e ligne.
Texte 9: 8e ligne.
Texte 10: 2e ligne.
Texte 11: L'obfuscation ténébrante de sa maternelle interrompit son 1er paragraphe.
Texte 12: 7e ligne.
Texte 13: 8e ligne.
Texte 14: lu entièrement.
Texte 15: 18e ligne.
Texte bonus: 8e ligne.

Mon vote va donc au texte 14, puis au texte 15. Et effectivement, ce n'était pas la peine de mettre une limite de mots. Je considère que mon commentaire est constructif, et je propose un débat s'il n'est pas perçu comme tel.
Si ton post signifie que tu as classé les textes selon la première apparition d'une faute d'orthographe, laisse moi te dire qu'il n'a pas vraiment d'intérêt.

On juge un texte sur son contenu, sur ce qu'il essai de véhiculer. On est pas là pour chercher la moindre petite erreur de grammaire ou d'orthographe. On est humain, il nous arrive à tous de faire des erreurs et de ne pas nous en rendre compte.

Encore si un texte était bourré de fautes à ne plus pouvoir le lire, je comprends, mais de là à s'arrêter de lire car UNE faute traine, je trouve ça nul.

Pour ma part je n'ai pas encore tout lu, j'aurai plus de temps ce soir.
En l'occurrence, je ne sais pas s'il y a plus d'une faute, et je ne cherche pas à l'insinuer.

Je propose qu'on s'en tienne à un unique topic pour les commentaires (l'autre me paraît mieux, puisqu'il évite le long défilement vers le bas), j'ai donné davantage de détails sur celui du concours.
Je tiens à remercier les auteurs, ce n'est pas évident de proposer ses écrits. D'une manière générale, les textes ont tous quelque chose de sympathique à proposer et des événements de ce genre devraient se multiplier !

Je souhaite faire quelques remarques pour chaque texte. Bien entendu, ces remarques sont subjectives et elles prouvent avant tout que j'ai ma façon de lire, d'apprécier des textes amateurs.

Le texte 1 est efficace, léger, il est assez bien rédigé. L'auteur semble vouloir proposer un texte sans prétentions, et pourtant. Le résultat est vraiment agréable !

Pour ce qui est du texte 2, je trouve que la ponctuation est étrange, et j'ai du mal à comprendre le fil de l'histoire.

En ce qui concerne le texte 3, l'auteur semble en garder sous le pied, c'est dommage. L'histoire est bien menée, mais elle manque clairement de détails. Les textes courts ne me gênent pas, au contraire, mais le manque de développement est criant quand il n'y a que des dialogues.

Les dialogues du texte 4, au début, sont très bons. Néanmoins, les paragraphes à la fin souffrent d'une rédaction un peu longue.

La rédaction du texte 5 est très bonne. C'est fluide, simple et efficace. L'histoire est peut être moins originale que d'autres mais la lecture de ce texte est agréable.

Le texte 6 est bien rédigé mais j'ai du mal avec la rédaction à la première personne. Selon moi, c'est une facilité qui, mal maîtrisée, handicape le texte. Enfin, et c'est toujours un avis personnel, un texte sur le monde de Dofus, sans humour, ça me dérange. Puis c'est dommage de ne pas avoir respecté l’anonymat.

Le texte 7 est très bon. Il est très efficace, drôle et ne souffre pas de gros problèmes de rédaction.

L'auteur du texte 8 ne manque pas d'imagination mais, comme prévu, une telle longueur de texte est vraiment un handicap lourd. Pour oser proposer un long texte, il faudrait d'emblée la maîtriser cette longueur. Cela implique une rédaction parfaite, ce n'est pas le cas ici. Néanmoins, je tiens à rassurer l'auteur, il est rare de pouvoir écrire un texte long et attractif. Sinon, le métier d'écrivain serait plus accessible.

La rédaction du texte 9 n'est pas mauvaise, l'histoire est bonne (j'aime bien la fin) mais le texte, d'une manière générale, me semble lourd. La lecture était difficile, en ce qui me concerne.

Bravo à l'auteur du texte 10 pour avoir glissé des images. Néanmoins, la rédaction souffre de beaucoup de problèmes . Cela nous donne une lecture lourde, c'est dommage. De plus, je l'ai déjà indiqué, je suis loin d'être un fan des textes amateurs à la première personne.

Comme dans beaucoup de textes, l'imagination de l'auteur du texte 11 est appréciable. Après, comme toujours, la rédaction est perfectible. L'auteur tente de mettre en place un style d'écriture, l'histoire est bonne, mais j'ai eu quelques problèmes pour lire le texte d'un coup. Néanmoins, la fin du texte est bonne et bien menée.

Encore une fois, l'auteur du texte 12 ne respecte pas l'anonymat, c'est dommage. Quoi qu'il en soit, l'univers de Dofus est bien respecté dans ce texte léger, humoristique ( sur quelques passages). La lecture était agréable. Bravo pour la fin alternative.

Globalement, la rédaction du texte 13 est bonne ( très bonne sur certains passages) et l'histoire est vraiment intéressante. Après, encore une fois, la longueur, la longueur, la longueur. Je suis certain que l'auteur peut rédiger des textes courts superbes, c'est dommage.

Le texte 14 est léger, humoristique et agréable à lire. Après, il y a trop de références, vraiment. Si le lecteur ne connaît pas les références, le texte tombe à l'eau. De plus, le style d'écriture est intéressant mais l'auteur gagnerait à tenter de produire des phrases plus longues, plus élaborées.

Le texte 15 est bon, vraiment. La rédaction est très bonne, la lecture est agréable. L'histoire n'est pas très originale, elle gagnerait à être plus humoristique, mais le style d'écriture est plaisant.

Deux points négatifs pour le texte 16, la longueur et première personne. Je m'excuse envers l'auteur, mais ce combo m'empêche d'apprécier véritablement la lecture.

Enfin, concernant mes deux votes. J'ai envie de privilégier, par goût, les textes courts, légers, humoristiques. C'est un choix personnel. Ainsi, je vote pour le texte 7 et le texte 14. D'autres textes peuvent convenir ( le 1, le 12, le 13 par exemple. Le 15 aussi, pour sa qualité) mais il faut faire un choix.
Le truc c'est que:
Citation :
Publié par Squeez
Pas de restrictions sur la personne : toute classe peut être choisie, vous pouvez prendre la place de votre personnage (incluant le je), ou alors avoir un point de vue externe / semi-externe (il) sur ce récit. Vous pouvez aussi faire accompagner votre personnage principal d'un aventurier ou d'un animal (bouftou, abraknyde, ...) et les utiliser à plein escient. Vous pouvez même vous intégrer à l'histoire si vous le souhaitez !
Après, je ne dis pas que c'est beaucoup mieux de faire parler ou agir son personnage comparé à un personnage externe mais du moment que ça été dit dans les règles que les participants ont le droit, je ne vois pas pourquoi ils ne le feraient pas.
Bien entendu.

J'ai juste exprimé mes goûts, uniquement. Je n'aime pas les textes amateurs à la première personne, sauf exceptions. Je ne fustige pas ceux qui font le choix d'écrire de la sorte, j'indique juste que moi, en tant que lecteur, ça m'embête.
Autorisé ne signifie pas automatiquement bénéfique, la différence est là. Après, comme toujours : les avis sont subjectifs, tout dépend des goûts. Certains aiment les longues descriptions, d'autres non. Certains aiment la première personne, d'autres non.
C'est pas ça c'est juste qu'Atergo n'aime pas lire des récits à la première personne.

Je le remercie d'ailleurs pour ses remarques constructives, c'est plus plaisant à lire que ce qu'a marqué Heatcliff. Ca ne nous brosse pas que dans le sens du poil et a permet d'avancer pour les prochains textes si un tel concours se réitère.

@ dessus et dessus : Vous m'avez owned
Bref avis : mon vote va premièrement au texte 14. Il est agréable à lire, bourré de références néanmoins mais ce n'est pas pour autant désagréable. Je trouve juste les phrases un peu trop rapides, trop courtes. Rajouter peut-être plus d'éléments descriptifs, rajouter un peu de longueur à ce texte, de "consistance".

Mon second vote ira cette fois-ci au texte 8. On aime ou on aime pas, personnellement j'accroche même si certains passages sont un peu plus lourd (pas dans le sens ennuyant, plutôt dans le sens pesant) que d'autres mais ça reste agréable à lire, encore une fois. Bien apprécié le message de fin, la référence est amusante.

Ensuite, concernant le texte 10 : je n'ai pas trop accroché. Les images arrivent, je trouve, comme un cheveu sur la soupe : elles n'apportent pas un réel plus, elles sont plutôt mal intégrées (peut-être étaient-elles mieux intégrées à la base mais je fais juste un vaste c/c du message que j'ai reçu, sachant qu'il peut être dégradé au niveau de la mise en forme lors du passage de word / autre logiciel à JOL), n'apportent pas un plus à l'histoire et sont à mon humble avis un peu aléatoires. C'est beaucoup trop espacé aussi, deux sauts de lignes entre deux phrases des fois, pareil pour les dialogues et les images. Tu as utilisé WordPad de seven ? Il fait des sauts de ligne monstrueux si ce n'est pas bien réglé, pas très agréable comme logiciel.

Par rapport au texte 3, j'ai bien aimé (et j’espère avoir gardé la bonne mise en page sur ce texte !) mais c'est cette fois-ci trop court. L'idée du texte théâtrale était audacieuse néanmoins. Personnellement j'aurais choisi un acte en trois scène, présentant respectivement les différentes étapes de l'histoire : la pré-transposition, dans le monde réel et le post-transposition. D'ailleurs, il me semble avoir oublié quelque chose lors de mon copier-coller : une image. Je la rajoute vite fait !
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