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Bonjour à tous! Je vous présente mon RP déjà commencé et en cours. Bonne lecture!
Prologue :
Ulyaa courait. Elle était à bout de forces. Elle tourna à un angle et se réfugia dans une ruelle sombre. Elle attendit derrière une poubelle. À bout de souffle, elle resta tapie et entendit deux gardes passer, l'un d'eux cria :
"Où est-elle?! Elle n'a pas pu aller bien loin! Toi, prends ce chemin jusqu'au quartier des bijoutiers! On se retrouve là-bas!"
Ulyaa soupira. Ils ne la suivaient plus. Ereintée, elle se résolu à trouver un lit dans une des nombreuses maisons
abandonnées. Ces deux gardes
l'avaient suivi toute la journée, deux brakmariens au service de leur ignoble cité.
Elle entra dans une des maisons : elle était déserte. Ulyaa monta les escaliers et trouva un lit. Regardant par la fenêtre, elle vit l'immense tour de Bonta, les bannières qui y étaient accrochés brûlaient. Elle s'allongea sur le lit et pleura à chaudes larmes avant de plonger dans sommeil troublé.
Chapitre 1
Ulyaa donna un coup de dagues et enchaîna avec un coup de pied. Mais les deux attaques furent parées et elle fut jetée à terre :
"- Aïe!
- C'est bien Ulyaa tu t'améliores! dit son père, tu deviendra bientôt une
sramette agguerie, on s'arrête là pour aujourd'hui.
- Mais, papa comment je peux devenir une bonne combattante si je n'arrive presque pas à te toucher? Se plaignit-elle.
- Tu verras, ça viendra"
En rentrant, en allant dans sa chambre elle croisa son grand frère :
" Alors? Tu t'améliores?" lui dit-il
Il avait une vingtaine d'années, il portait en permanence sa capuche de sram et arborait son insigne d'assassin d'élite. Il était un cas unique, la fierté de la famille car il était sans doute un des plus jeunes sram d'élite que Bonta comportait. Ulyaa avait beaucoup à apprendre de
lui.
"Laisse moi tranquille Gilan."
Et elle s'enferma dans sa chambre. Elle rejeta en arrière ses long cheveux d'un blond cendré et contempla pendant quelques instant le paysage par sa fenêtre de ses yeux verts
émeraude.
On était en fin d'après-midi et le soleil se couchait. La vue
était magnifique. Pendant quelques minutes, elle resta
assise sur lit, à regarder par la fenêtre quand soudain elle entendit des hurlements de l'extérieur. D'un bond, elle se leva, et courut voir ce qui se passait. Son frère et ses parents étaient déjà dehors. Elle vit un garde bontarien visiblement blessé qui courait, ce dernier cria :
" Le général des armées nous a trahi! Les brakmariens ont pris le contrôle de la cité! ILS ARRIVENT!"
C'était la grande panique, les gens sortaient de leurs maisons en criant et s'enfuiaient avec leur femmes et leur enfants. Au loin, on pouvait voir de la fumée s'élever dans le ciel. Gilan ne
mit pas longtemps à réagir, il s'écria :
" Maman fuit vite! Prend Ulyaa avec toi et part! Je vais voir ce qui se passe avec papa!"
Ulyaa et sa mère prirent la fuite. Elles coururent jusqu'aux portes sud de la
cité, de nombreuses personnes
fuyaient aussi.
Soudain des flèches atterirent dans la foule. Des brakmariens attendaient devant les portes, bloquant la sortie. Ils tirèrent à nouveau. Ulyaa cria :
" Maman! Vite! Ils faut partir!"
Mais sa mère ne répondit pas. Ulyaa tourna la tête et vit sa mère tomber, une flèche plantée dans la jambe :
" Ulyaa! Pars, vite! Laisse moi ici! Je ne peux plus bouger!
- Non je ne peux pas!"
Une autre volée de flèches s'abattit, de nombreuses personnes avaient déjà été touché.
" Pars!!! "
Ulyaa regarda sa mère qui la fixait d'un regard suppliant. Et, les larmes aux yeux, elle courut. Déjà, une douzaine de flèches venaient encore de tomber. Sa mère fut touchée. Elle poussa un râle et ne bougea plus.
Ulyaa se réveilla en sursaut. Elle se mit debout, seule, dans une des chambres de la maison abandonnée. Elle faisait à chaque fois le même
cauchemar qui retraçait ce qu'elle avait vécu pendant la prise de Bonta.
Sa mère, morte sous ses yeux. Cette pensée l'ébranla, et elle se força à penser à autre chose. Il fallait trouver de quoi manger car elle n'avait rien
avalé depuis deux jours. Elle irait faire un tour au quartier des bouchers.
Après avoir vérifié qu'il n'y avait pas de gardes dans la rue, elle sortit.
Chapitre 2
Ulyaa se mouvait, silencieuse, le long des murs dans les rues de Bonta. La citée était triste à voir : les rues était détruites, les maisons pour la plupart étaient calcinées, les portes défoncées et les zaapis en ruines. Les pious multicolores qui volaient au dessus de la citée avaient disparus, remplacés par les corbacs. La tour de commande qui se dressait fièrement au centre affichait maintenant l'emblème brakmarien. Il n'y avait personne dans les rues hormis les gardes.
"Les habitants ont sûrement du être
capturés ou tués" pensa-t-elle.
Elle marchait toujours, s'arrêtant de tant en tant pour entendre les pas d'éventuels gardes qui patrouillaient. Se rendre invisible lui aurait économiser beaucoup de temps, mais elle savait qu'après avoir lancé le sort, elle ne pourrait plus le relancer avant un certain temps. Elle préférait donc le garder pour les mauvaises rencontres.
Après avoir tourné l'angle de la dernière rue, elle arriva enfin à l'atelier des bouchers : elle y trouverait de la viande sèche, destiné à la base aux aventuriers partant en mission pour longtemps.
Elle s'avança avec précaution vers le bâtiment miraculeusement en bonne état. Elle se plaqua contre le mur à côté de la fenêtre pour vérifier s'il y avait encore quelqu'un. Rien. Après avoir jeté un coup d'oeil par la vitre, elle franchit la porte déjà ouverte : les bouchers avaient dus être surpris par l'arrivé des brakmariens. Il y avait des couteaux par terre, des carcasses d'animaux, des outils partout. La salle laissait penser qu'une bataille avait eu lieu, mais il n'y avait pas de sang hormis celui des animaux sur les tables de travail. Il avaient dus être capturés.
Ulyaa fouilla minutieusement le bâtiment. Elle pris avec elle les provisions, et les rangea dans son sac. Celui-ci était spécial, il s'agissait d'une "poche de sram" : un sac très petit mais qui pouvait contenir une quantité incroyable d'objets. Celui d'Ulyaa était en peau de kitsou et plume de tofu royal : c'était son père qui lui avait fabriqué quand elle avait passé avec succès son brevet de jeune assassin.
Ulyaa partit vers le quartier des boulangers. Même scène : pas l'ombre d'un chacha, l'atelier saccagé. Depuis ce matin, elle n'avait pas croisé de gardes.
"Bizarre" pensa-t-elle "Je devrai peut- être en chercher la cause"
Elle se rendit à une taverne près du centre de la citée. Près de l'endroit les gardes affluaient. Elle passa à l'arrière du bâtiment, grimpa jusqu'au rebord d'une fenêtre et l'entrouvrit pour écouter les conversations des nombreux gardes installés à l'intérieur. Elle distingua les voix de deux miliciens au milieu du vacarme :
"Tu sais pourquoi ils mobilisent autant de monde?
- À ce qu'il paraît, ils ont trouvé un très grand groupe de bontarien qui résistent au nord-est.
- Ils ont vraiment besoin d'autant d'effectifs?
- Oui, deux factions de gardes ont déjà été neutralisé.
- Faudrait tous les tuer ces bontariens.
- C'est pas aussi simple..."
Ulyaa réfléchit à toute vitesse : un groupe de bontariens au nord-est? Il fallait absolument les rejoindre. Son frère, son père, ils étaient peut-être encore en vie! Elle redescendit du rebord de la fenêtre, et vérifia qu'il n'y avait aucun garde. Puis elle partit en direction du nord-est.
Chapitre 3
La jeune sramette se déplaçait dans les rues, à l'affût du moindre bruit. De temps à autres, des unités de gardes passaient. Ils allaient dans la même direction qu'elle et pour
cause, ils cherchaient la même chose. Les résistants, ils étaient le symbole de l'espoir, la lueur qui permettait encore
de penser à la délivrance. Et parmi eux se trouvaient peut-être les derniers membres encore en vie de sa famille.
Ulyaa secoua la tête pour chasser cette pensée : elle devait être concentrée pour détecter d'éventuels gardes. De plus, mieux valait ne pas nourrir de faux espoirs. Elle marcha un encore petit moment quand elle entendit des bruits de pas. Elle se précipita dans une maison abandonnée et attendit tapie dans le noir.
Elle due patienter plusieurs minutes car les gardes en armure faisaient tellement de bruit qu'elle les avait entendu arriver de loin. Quand enfin les gardes furent partis, elle ressortit de sa cachette pour vérifier si la voie était libre, elle remarqua alors une drôle de forme au fond de la pièce, sous une table. Elle s'approcha lentement, tout ses sens en alerte, tendit la main...
"Wshhhhhh!"
Ulyaa recula vivement, sonnée. Elle sortit ses dagues. L'ombre venait de lui infliger une décharge électrique. Elle resta dans cette position, méfiante. Puis, voyant que la créature, plutôt petite, ne bougeait plus, elle sortit prudemment un objet en verre poli de son sac. Sans quitter la créature des yeux elle appuya sur un bouton. Du feu en jaillit, une flamme bleue. Quand la sramette l'approcha de la petite bête, elle recula d'abord, puis, curieuse, elle s'en approcha.
Elle pu distinguer clairement son assaillant. Ce n'était qu'un petit tofoudre. Il semblait absorbé tout entier à la contemplation de la flamme bleue qui dansait devant ses grands yeux noir. Il était vraiment maigre, ses plumes jaunes étaient sales et une de ses ailes était froissée.
"Pauvre petit, il a du se cacher
pendant que les brakmariens pillaient et détruisaient les habitations" pensait-elle.
Ulyaa posa son briquet par terre et fouilla dans son sac. Elle prit une miche de pain qu'elle réduisit en miette ainsi qu'un morceau de viande séché. Elle posa le tout près du tofoudre qui détacha ses yeux du briquet et regarda la nourriture. Prudent, il regarda la jeune fille et finallement, poussé par la faim, dévora les aliments posés devant lui. Il regarda Ulyaa et comme pour la remercier, se blotit contre sa jambe. Elle sourit. La sramette prit le tofoudre dans ses bras et s'assit sur une chaise, le caressant.
La petite créature, en manque d'affection, rougit de contentement. Elle bondit par terre et courut autour de la chaise. C'était sa façon de montrer sa bonne humeur. La jeune fille lui souriat et le regarda pendant un moment puis se tourna vers la fenêtre.
Le soleil se couchait, teintant le ciel d'une vive couleur orangé et disparaissant à l'horizon. Ulyaa se rappelait des couchers de soleil qu'elle venait admirer dans son jardin tout les jours. Elle s'allongeait sur l'herbe, et admirait le ciel qui passait de l'orange au bleu marine. Ces instants à admirer la beauté de la nature lui faisait tout oublier. C'était sa période de la journée préférée.
Les derniers rayons qui filtraient à travers les vitres disparurent. Elle se leva. Le tofoudre avait arrêté de s'agiter et dormait déjà. Elle le prit, monta les escaliers et l'allongea sur un lit. Elle devait faire attention ici car les miliciens passaient régulièrement. Alors, usant de sa magie, elle posa un piège immobilisant sur les escaliers. Elle s'allongea sur le lit à côté du tofoudre.
La jeune fille repassa tous les événements qu'elle avait vécu depuis l'invasion. Et, pour la première fois, elle ne sentit plus seule. La présence du familier la réconfortait. Elle ferma les yeux et s'endormit paisiblement.
Chapitre 4 :
La sramette se réveilla de bonne heure. Le soleil venait à peine de se lever quand elle s'enveloppa de sa cape bleu-vert. Une des particularités de celle-ci était de camoufler en partie son propriétaire. Elle semblait glisser entre les doigts, comme de l'eau, dès qu'on la prenait. Les détails de sa fabrication restent secret, les srams n'ayant jamais voulu dévoiler quoi que ce soit aux autres races. Tout ce qu'on savait, c'est qu'elle miroitait les rayons du soleil de telle façon que les gens avait du mal à distinguer le porteur de la cape, même en plein jour.
Elle s'étira longuement, et jeta un coup d'oeil en direction du tofoudre. Il se tenait debout sur le lit puis, bondit par terre pour se mettre à courir dans toute la pièce. Ulyaa désactiva le piège posé sur les escaliers et descendit. Elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre : personne en vue, pas un bruit. Elle sortit suivie du familier qui piaillait et courait dans la rue.
"Chut!" lui fit la fille.
Le tofoudre cessa de s'agiter, comprenant que sa nouvelle maitresse ne voulait pas se faire remarquer. Il la rejoint et la suivit docilement.
Ulyaa consulta une carte qu'elle sortit de son sac. Le parchemin était usé, rapiécé mais il était toujours lisible, c'était l'essentiel. Il s'agissait plus précisément d'une carte de Bonta. On trouvait au sud les bijoutiers, bouchers, boulangers et paysans ainsi que d'autres ateliers à l'est et à l'ouest. Le nord comportait essentiellement des places marchandes et foires en tout genre.
Ulyaa repéra l'endroit où elle devait se rendre : la foire de Parkda Traction. Il s'agissait sûrement de la plus grande foire de Bonta avec des espaces immenses de loisirs. Assez grand pour abriter de nombreux rebelles...
La sramette calcula la distance. Elle devrait encore marcher une demi-journée en direction du nord. Mieux valait se hâter pour ne pas arriver le midi où il y aurait du monde. Elle rangea sa carte et se mit en route.
Après plusieurs heures de marche, la jeune fille consulta un panneau : "place de Jevande Ézarme", elle prit sa carte et se vit qu'elle était vraiment proche du but. Elle la rangea et continua tout droit quand son regard fut attiré par un objet brillant. Il s'agissait d'une épée, posé sur un stand de la place marchande. De nombreuses autres armes étaient étalées. Ulyaa décida d'y jeter un coup d'oeil. Elle vit un arc magnifique, très grand, à double courbure et en bois de charme et if reconnut-elle. Elle admira la beauté du travail du tailleur qui avait du passer des semaines à confectionner un tel trésor. Elle le prit, ainsi qu'un carquois d'une douzaine de flèches posé à côté...
"Intrus reperé!" hurla une voix.
Ulyaa fit volte-face, un garde la regardait, brandissant une hache. Elle poussa un juron, et pris l'arc. La dextérité des srams était connue de tous. Leur traits étaient rapides, précis et mortels contrairement au cras qui préféraient tirer des flèches ayant le plus grand effet possible sans se soucier de la rapidité du tir. Ainsi disait-on que le carquois d'un sram contenait autant de vies qu'il y avait de flèches.
En une fraction de seconde, la sramette encocha la flèche et il ne lui fallut pas plus de temps pour tirer. Le trait fila droit... dans la poitrine du garde stupéfait par la rapidité du tir. Il s'écroula. Mais il était trop tard, le cri du garde avait alerté les miliciens autour, de nombreux bruits de pas se firent entendre.
"Invisibilité!" cria Ulyaa
Invisible, elle grimpa sur le toit d'un bâtiment et courut, sautant d'un toit à un autre. Elle vit une troupe de gardes qui se hâtait vers l'origine du bruit, ils était accompagnés de leur supérieur, un ecaflip sur une monture. Le tofoudre piailla en le voyant. Il avait l'air terrifiant, ses yeux rouges exprimaient une détermination et une cruauté sans limite, et ses ailes, immenses, ne disaient rien qui vaille. Mieux valait partir vite.
"Perception!"
La sramette redevint visible. Pris de court, elle resta immobile quelques secondes, une erreur fatale. L'ecaflip la repéra et lança un Topkaj foudroyant en sa direction. Le toit du bâtiment où elle se trouvait explosa et tout fut confus pendant un moment. Ulyaa tomba à terre. Le cœur de la jeune fille battait à tout rompre. Il fallait absolument partir d'ici vite. Elle profita de la poussière soulevée par la déflagration pour se relever et s'enfuir. Mais elle fut frappée de plein fouet par un autre Topkaj dévastateur. Elle fut soulevée de terre et atterit quelques mètres plus loin.
"Tu t'attaques au chef des armées en personne jeune rebelle!" s'écria l'ecaflip.
Un troisième rayon enflammé la frappa et l'envoya contre un mur. Elle saignait abondamment et était blessée.de partout. Le familier était lui aussi blessé, couché sur elle. Sa vision se troublait. Elle ne pouvait plus bouger. Ce commandant était bien trop fort. Le prochain coup allait lui être fatal. Elle ferma les yeux, serra le tofoudre contre elle et pria pour qu'ils ne meurent pas. Soudain, elle entendit les cris des gardes :
"Général! Les rebelles sont là! Ils nous attaquent!"
Ulyaa n'eut le temps que de sentir une personne la saisir d'une poigne de fer et l'emmener quelque part avant de s'évanouir.
Chapitre 5
Ulyaa entrouvrit les yeux. Une lumière blanche traversait ses paupières. Etait-ce celle qui indiquait que l'on était parti pour toujours dans l'autre monde? Elle était donc tombée entre les mains de ces brakmariens? Elle aurait fait le maximum pour sa cité. Ou peut-être qu'elle n'avait pas servi à grand chose tout comptes fait.
Cette pensée la réveilla et elle put enfin observer l'endroit où elle se trouvait. Elle était dans une salle assez grande, il s'agissait d'une infirmerie. Des lampes magiques étaient suspendues au plafond, une grande porte en bois se dressait à l'entrée avec les ailes de l'ange, symbole de Bonta. De nombreux lits étaient disposés et la plupart étaient remplis, des eniripsas et eniripsettes infirmiers se deplaçaient dans la pièce, allant de lits en lits.
"Vous êtes réveillée?" lui demanda un eniripsa qui l'avait remarquée.
Elle le regarda pendant un moment et, se rendant compte de la situation, elle acquiesa. Elle se rappela alors du tofoudre.
"Mon tofoudre! Où est-il?
- Ne vous inquiétez pas, il est guéri. Nous vous le redonnerons dès que nous serons sûr qu'il soit complétement remis"
La jeunne fille poussa un soupir de soulagement.
"Vous pouvez marcher?
- Oui, je pense, répondit la sramette.
- Notre chef désire vous voir, ça va aller?
- Oui oui, c'est bon."
C'était vite dit. Quand elle se leva, une douleur lancinante lui traversa la jambe. Elle remarqua alors le bandage qui recouvrait ses jambes. Au prix d'un grand effort, elle marcha vers l'infirmier et par la même occasion, chassa les pensées étranges qui lui avait traversé l'esprit à son réveil. Elle avança, guidée par l'eniripsa.
Ayant atteint le bâtiment, l'infirmier lui ouvrit la porte et fit signe d'entrer. Ulyaa pénétra dans une salle immense. Un tapis rouge se déroulait sous ses pieds, des gardes bontariens (les premiers qu'elle voyait depuis l'invasion) étaient au garde à vous. Sur les murs flottaient des étendards bontariens, d'un bleu éclatant. Elle aperçut un trône au bout de la salle sur lequel était assis un homme d'environ quarante ans ainsi qu'à ses côtés un jeune homme qui devait avoir le même âge que son frère.
L'eniripsa s'avança, s'agenouilla et dit d'une voix forte :
"Amayiro, voici la guerrière que nous avons secouru il y a trois jours. Je vous l'apporte, guérie, comme selon votre volonté.
- Je te remercie Marc, tu peux prendre congé, répondit le vieil homme, Amayiro."
Le Marc en question sortit. La jeune fille réfléchit à toute vitesse. Tout d'abord, il s'agissait bien des rebelles puisque l'eniripsa avait dit qu'ils l'avait secouru, récupéré et guérie... en trois jours. Trois jours de coma, cela faisait beaucoup. Elle aurait pu y passer...
"Bonjour, jeune guerrière, lui dit Amayiro.
- Salutations... votre Majesté.
- Il n'est pas nécessaire de m'attribuer un tel titre. Amayiro suffira.
- Bien Amayiro.
- Sais-tu où tu es?
- Oui, je suis au quartier général des résistants. Vous m'avez transporté ici après m'avoir porter secours à la place de Jevande. Je vous en remercie.
- Inutile. Passons plutôt les présentations. Je m'appelle Amayiro et je suis le chef des rebelles de bonta.
- Enchanté. Je suis Ulyaa Jolio, sramette assassine de stade 2.
- Heureux de faire votre connaissance Ulyaa. Voici mon bras droit et maître d'arme Thomas Sacre.
- Enchanté, répondit le jeune homme qui se tenait près du trône.
- Enchanté, répondit à son tour la jeune fille.
- Tu resteras ici, en sécurité, le temps qu'il te faudra pour guérir, après nous te chargerons de mission à accomplir pour nous. C'est entendu?
- Vous ne vous méfiez pas de moi?
- Je ne vois pourquoi nous devrions puisque certains ici affirment vous connaître"
Le cœur d'Ulyaa bondit, des proches, ici? Son père et son frère étaient-ils là?
"C'est d'accord. Puis-je me retirer maintenant?
- Oui, reposez vous.
- Merci pour tout"
La sramette sortit par la grande porte. Marc l'attendait :
"Il va falloir rentrer à l'infirmerie. Vous n'êtes pas totalement guérie."
Pendant qu'elle marchait, elle demanda :
"Marc, des gens ici ont affirmé me connaître. Comment s'appelaient-ils?
- Oui, il y avait une osamodas : Flora, un xelor : Julian et un iop : Aurel."
Ulyaa acquiesa, il s'agissait de ses camarades d'écoles.
"Une ecaflip : Saarha."
Saarha était une amie de sa.mère.
"C'est tout?
-Oui je crois, répondit Marc."
Ces paroles ébranla la jeune fille. Le reste de sa famille était donc mort. Elle détourna la tête afin de cacher son émotion.
"Ah oui, il y avait aussi un sram du nom de Gilan." s'exclama tout à coup l'eniripsa.
Chapitre 6 :
"Vous vous rétablissez à vue d'oeil mademoiselle! s'exclama Marc, un eniripsa infirmier.
- J'essaie surtout de ne pas me prendre encore un poteau, répondit ironiquement Ulyaa, la jeune sramette miraculée."
Ils marchaient dans l'herbe soyante et orangé comme à chaque fin d'après-midi. La jeune fille avait fortement insistée pour aller observer le coucher de soleil, son moment préféré.
Elle s'allongea sur la verdure confortable et regarda le ciel se teinter de bleu. L'infirmier s'assit et regarda au loin dans le ciel.
Pendant, plusieurs minutes ils ne dirent rien.
"Tu arrives de quelle région Marc? demanda Ulyaa.
- Moi? Je viens de l'est, c'est là où les brakmariens sont arrivés en dernier, par conséquent, beaucoup plus de gens ont pu survivre.
- Oh, je vois...
- Vous venez du sud, non?
- Oui, ils sont arrivés très vite, heureusement qu'un garde a eu le temps de nous avertir..."
Marc sortit une montre de sa poche, et consulta l'heure.
"Il est tard mademoiselle, nous devrions rentrer.
- Oui, allons-y."
La nuit était tombé et des lanternes multicolores s'allumaient. L'endroit semblait vraiment très vaste. De nombreux bâtiments se dressaient tous plus grand les uns que les autres, séparés par des rues aux proportions démesurés. La foire de Parkda Traction méritait sa réputation.
Quand enfin ils arrivèrent devant l'infirmerie, un groupe de personnes les interpella.
"Excusez-moi! Attendez Marc! J'ai à vous parler!"
C'était un xelor et, comme la plupart des gens de cette famille, il était petit. Il courait en direction de l'infirmier. Il arborait un insigne bleu sur son épaule, l'insigne des assassin de Bonta.
"Julian! s'exclama Ulyaa"
Le xelor s'arrêta net, écarquillant les yeux d'un air hébété.
"C'est toi Ulyaa? Tu es sortie du coma? répondit le Julian, ahuri.
- Oui, c'est moi, je suis contente de te voir! On m'avait apprise que tu étais ici.
- J'allais prendre de tes nouvelles auprès de Marc, comme on a pas le droit d'entrer.
- Mais, où sont les autres?
- Ah oui, je vais aller les chercher tout de suite!"
Il revint avec deux personnes, un ecaflip et une osamodas.
"Aurel, Flora!
- Ulyaa, quel soulagement de te voir! Je voulais passer voir si tu était sortie du coma.
- Je sais, Julian me l'a dit. Aurel et toi ça va?"
Le jeune iop sourit timidement. Aurel était une exception parmi les iops, il a préféré s'inscrire à l'école des assassins plutôt que celui des guerriers où les iops étaient nombreux. Il a un caractère réservé, ce qui était rare chez eux.
Flora, elle, était une grande amie de Ulyaa. Elle fait aussi parti des jeunes assassins de l'école de la sramette. Elles mangeaient ensemble le midi, et se voyaient souvent en dehors des cours. Ulyaa la regarda et lui fit un grand sourire.
"Euh, je ne voudrais pas vous importuner mais cette jeune fille a vraiment besoin de repos. Elle n'était déjà pas autorisée à sortir, intervint Marc.
- Oh... d'accord. Je vous revois demain alors, dit la sramette.
- Pas de souci, à demain!"
Elle entra dans la vaste salle, suivie de l'eniripsa. Son lit l'attendait, au milieu de ceux d'autres blessés.
"Passez une bonne nuit mademoiselle, il se peut que demain Amayiro vous appelle, dit Marc.
- Merci, à demain.".
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