Préface à mon 2° livre

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Bonjour,
Actuellement, je travaille sur mon 2° projet de livre. Un récit qui s'inscrit dans le cadre d'un témoignage sur l'adoption.
Je bosse sur ce livre depuis 2004. Le début de la préface a été écrite en novembre 2007. Avec le recul et le 3° voyage cet été, j'ai pu compléter cette préface.
C'est un travail de longue haleine que je présente actuellement.
J'explique le plan à la fin de la préface.

Si vous avez des remarques ou questions sur le fond tant sur la forme : n'hésitez pas à m'en faire part.

(et je ne recherche en aucun cas la pitié ... )

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Imaginez que vous regardiez un film dont vous avez raté le début. N'avez-vous pas envie de le regarder depuis le départ pour comprendre pleinement l'instant où vous avez commencé le visionner ?
Et si pour votre vie, c'était pareil ?
Comment expliquer le fait que l'on soit arrivé par la « cigogne de fer», que l'on soit en occident entouré de « long-nez » ?

L’adoption est un sujet que tout un chacun a pu aborder. En littérature, les rares livres traitant de ce sujet sont pour la plupart des avis d’adoptants. Mais il est vrai qu’à l’heure où j’écris ces lignes, on commence à peine à voir paraître l’avis de certains adoptés, et enfin, de plus en plus d'adoptés se manifestent !

Pour une bonne partie, les personnes ont pris le recul nécessaire pour faire le point. Qui suis-je ? D’où je viens ? Qu’en est-il de mon pays d'origine ?
Questions pour le moins difficiles, auxquelles il faudra répondre un jour ou l'autre tant du côté des parents que des enfants : du côté adoptant, comme du côté de l’enfant, les attentes sont importantes voire écrasantes. Bien des familles se sont heurtées à l’incompréhension et ont fini par s'enfoncer dans le dialogue de sourds.

Par ailleurs, tout se passe comme si on plaçait l’enfant dans un contexte adulte : on ne semble pas lui laisser le choix : il doit faire table rase de son passé. Mais est-ce pour autant qu’il doit se taire une fois devenu adulte ?

Des discussions que j’ai eues avec des non adoptés, il en est ressorti que je « crachais dans la soupe », que je méprisais cette fameuse « chance » d’avoir été élevée en France.
Cela ressemble, par moment, à des propos d’éleveurs de bétails. Oui, l’adoption est soumise à un marché : il y a une demande forte des pays riches, notamment occidentaux, et une offre « proposée » par des pays plus pauvres...
La chance me dit-on … Parce que j’ai joué au loto et j’ai gagné le gros lot ?

De tels propos ne sont, à mon avis, que le reflet d’une vision erronée de l’adoption. L’adoption n’est, en aucun cas, un chemin semé de roses, bien au contraire… : apprendre à se connaître et se reconnaître, tenter de panser des blessures (manque d’enfants d’un côté, manque d’amour de l’autre.)

Tant que la plupart des personnes abordant le sujet ont / auront une vision judéo-chrétienne, une image d’Epinal, les adoptés adultes auront du mal à s’y retrouver en tant que citoyens de leur pays d’adoption, et de manière plus globale, comme citoyens du monde.

J'ai souhaité que ce récit s'inscrive dans un témoignage sur l'adoption. Cette fois-ci, pour une fois, cela se passe du côté de l'adopté : Ses ressentis, ses expériences.
Non pas que je veuille parler au nom de tous les adoptés, loin de là. Il ne s'agit que d'un témoignage parmi tant d'autres car il y a autant d'histoires que d'adoptions.

Par ailleurs, cet ouvrage fait suite à la demande d’adoptants ou de futurs adoptants. Ils souhaitent connaître l’avis voire mêmes les conseils d’adoptés majeurs. Il est temps pour nous, adoptés majeurs, de dire notre point de vue sur la question. Aussi douloureux soit il pour certains d’entre nous. Foin de nous victimiser ! Bien au contraire, il s’agit avant tout de donner des informations, voire des conseils mais aussi d’échanger des avis.

Les récits suivants sont le fruit d’une réflexion, assez douloureuse parfois : C’est une partie de ma vie que j’expose aux yeux des lecteurs - raconter sa propre vie est un exercice en soi très difficile et parfois déroutant - et c’est pourtant ce que je vais faire.
Au cours de mes deux premiers voyages, j’ai tenu des carnets de voyage. Ce sont ces carnets que je vais vous présenter maintenant.

La première partie relate mon enfance et les questions sur l’origine. La deuxième partie concerne le carnet de voyage tenu lors de mon premier retour en Corée. Pour la troisième partie, mon second séjour, à la première lecture, il est possible que tout vous paraisse distant car mes sentiments ne sont pas exprimés. Ils sont en filigrane. Peut être vous faudra-t-il lire entre les lignes par moment. De plus, j’ai reçu des compléments d’informations lors de mon troisième voyage effectué été 2009, qui formera l’épilogue de ce « Carnet de voyage ».

Pour autant, par ces écrits, je ne prétends pas être LA voix de TOUS les adoptés car, je l'ai déjà dit, il y a autant d'histoires que d'adoptés. Si certaines histoires peuvent se ressembler de par la trame, aucune ne sera identique à une autre. Il s'agit, finalement, que d'un simple avis - d'adoptée - sur la question.
merci Miss Linoa.
Ce n'est pas très évident de dire ce que l'on pense d'un tel sujet sans être en colère contre certains faits d'actualités (célébrités adoptant, enfants vendus aux enchères sur le net ...)
Je pense, plutôt que des Joliens, que des gens spécialisés dans les bouquins comme les éditeurs seront à même de te dire ce qui ne va pas dans tes manuscrits...
Par exemple, mon avis de non-professionnel est que ta préface n'en est pas une, mais plutôt un premier chapitre, en ce sens que tu la contextualises trop par rapport au reste du livre. Une préface, comme une postface, ça doit être assez détaché par rapport au contenu d'un livre. C'est pour ça qu'on fait souvent appel à quelqu'un d'extérieur pour l'écrire, qui l'écrit après avoir lu le livre. Là, tu ne parles que de toi tout le long, or, c'est précisément ce que tu vas faire dans le reste du bouquin. Ne pas faire de préface est une solution. S'imaginer être une personne extérieure qui l'écrit après avoir lu ton bouquin en est une autre, plus difficile.

Second point de mon avis non professionnel sur la question : le style est beaucoup trop scolaire. On dirait une introduction de dissertation bateau du type : "contexte général - question posée - méthodes pour y répondre - plan". Quand je lis un bouquin, y compris un essai politique, c'est pour m'aérer la tête. Pas pour avoir le sentiment de corriger une copie d'étudiant.
Comme au-dessus, je dirais que ça ne ressemble pas tellement à une préface dans le sens conventionnel du terme, mais plus à ce qu'on pourrait nommé "avant-propos", ou introduction.

Ensuite, je pense de même que le style est un peu scolaire.
Il y a beaucoup de répétition, soit des mêmes termes, soit des mêmes idées.
On sent que ton livre ne manque pas d'intérêt, et de lire ton texte m'a presque donné envie de lire la suite.
Mais je pense que ce passage mérite un retravail approfondit, car c'est ce par quoi va commencer le lecteur, il se doit donc d'être attractif.

Tu as tout ce qu'il faut dedans, comme idées, tu exprimes tout ce que tu veux dire.
Maintenant, il ne faut pas hésiter à couper, reformuler, reformater en paragraphes, avec une idée par paragraphe, et sans les répéter.

Et je ne suis pas sûre que présenter ton plan de la sorte soit des plus ingénieux, c'est peut-être ce qui fait le plus dissertation lycéenne. Il faudrait voir à retravailler cela autrement, ou alors carrément le supprimer.

Brayf, un bon travail de forme, pour rendre cette intro parfaite et encore plus accrocheuse, car dans le fond, sur ce sujet, elle l'est déjà.


Bon courage
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