Les percepteurs !

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HRP / Bonjour/ bonsoir à tous et toutes !
Me revoilà sur la scène du théâtre !

En effet je n'ai pas encore fini mon dernier rp (manque de temps et d'inspiration mais la fin arrive, don't stress)
Cela dit j'ai été prise d'une inspiration folle.

Pour commencer ceci n'est pas un RP solo, si quelqu'un veut le continuer avec moi qu'il le fasse je l'accueillerais avec un grand plaisir (mais please ayez un minimum de niveau en français )

En revanche si personne ne la continue avec moi j'arrêterais l'histoire de cette pandawette, à moins que je ne sois reprise d'un coup d'inspiration grandiose.

Ce n'est pas immense et ça a été fait "à l'arrache" mais je le trouve assez bon... A vous de jugez.
Je vous laisse avec... Lya /HRP




L’aurore n’avait pas encore pointée son nez .
Il s’agissait donc là des heures les plus tranquilles de la nuit.

Sous une voûte piquée d’étoiles, une jeune pandawa se prélassait, indifférente au fait qu’elle devrait faire comme la quasi-totalité de la population à cette heure : dormir.

Un léger vent frais balayait les champs des Ingalsses, en Amakna. Il ne dérangeait en rien les tofus et autres tournesols sauvages qui dormaient entre les épis de blé.
En revanche Lya serra un peu plus sa cape contre elle.

Cette panda au nez retroussé, aux oreilles rondes et aux yeux noirs, observait depuis une heure déjà les mouvements répétitifs du percepteur qu’elle traquait.

Sa dragodinde caméléone se confondait parfaitement avec le rouge vif de son chandail, et le bleu électrique de ses gantelets.
Sa cape et sa coiffe, toutes deux recouvertes d’un obvijevan, frissonnaient parfois, avant de lancer un toussotement discret, comme pour attirer l’attention de leur propriétaire sur la température négative.

Lya était, de nature, quelqu’un qui à la fois n’aimait pas la confrontation, mais se délectait du goût de la victoire.
Depuis deux ans elle avait donc changé son mode de vie diurne pour être totalement nocturne.
Et quel avantage !

Son métier de mineur avait été une véritable torture à ses débuts, lorsqu’elle vivait encore « comme les autres ».
Les mines étaient constamment remplies d’artisans, mais vides de minerais.
Entre bousculades, injures et tranquillité, le choix était simple.
La queue au zaap, devant les hôtels de ventes ou les ateliers étaient aussi diminuées.

Sans parler des gêneurs ! Une véritable plaie ! Toujours à demander des kamas, un objet, une place…
Le seul moment ou Lya les trouvait sympathiques c’était au moment ou ils dormaient comme des bébés dans une taverne.

Certes la vie de nuit était relativement solitaire, mais les pandas sont, à la base, des solitaires endurcis.

Bref, Lya se tenait donc ici, en plein milieu d’un champs, à surveiller ce percepteur et les alentours.
Elle jeta un coup d’œil au cadran lunaire que lui avait vendu un xélor, puis se décida à passer à l’acte.

De nuit, les guildes avaient extrêmement peu de membres actifs. Donc peu de probabilités de défenses.
Certains disaient qu’attaquer à ces heures était injuste, voir déloyale. A cela elle répondait qu’ils n’avaient qu’à récolter leurs gains avant la nuit…
La pandawa aurait été hors la loi si elle avait volé un honnête aventurier, en revanche aucune règles n’empêchaient de prendre les ressources qu’un percepteur avait lui-même volé si on arrivait à le battre, lui et sa défense… si défense il y avait.

C’était une grosse guilde. Un percepteur expérimenté.
Lya l’agressa et instantanément il lança un appel à ses membres.

La pandawa se plaça face à lui, son marteau dans une main, les rênes de sa monture dans l’autre dans une position de défi.
- Personne ne viendra à ton secours mon petit poney…
Le percepteur de répondit pas… les percepteurs ne répondent jamais.

Durant les 20 secondes légales avant le début officiel du combat le cœur de la jeune femme se mit à tambouriné plus fort qu’il n’était nécessaire.
Cela faisait partie du plaisir de l’attaque : le suspens.
Défense ? Pas défense ? Perdra ? Perdra pas ?
Lya était superstitieuse, ne jamais se dire qu’il y aura personne, au risque de voir quelqu’un se matérialiser auprès du perco.
Elle croisa donc les doigts poilus de ses deux mains et essaya de se vider l’esprit tout en comptant dans sa tête : *3…2…1…*

- Personne ! T’es mort !
Le combat se déroula comme de coutume.
Aussi fuyant qu’un serpentin, le poney lança un rocher magique sur la pandawa avant de s’enfuir.
Mais c’était inutile.

Celle-ci fit tournoyer son marteau près de la tête de sa monture, des éclairs apparurent à ses pieds et remontèrent jusqu’à la coiffe tremblotante.
La maîtrise était en place.
Elle visa ensuite l’énorme cible qu’était le popotin du percepteur et tira quatre boules d’un bleu vif de sa paume.
Son ennemi ne sentit rien… pour le moment.

Vagues à lames après vagues à lames, rochers après rochers, le combat pris fin.
Le centaure se braqua dans une dernière tentative de fuite.
Il y eu un hennissement déchirant… puis plus rien.

Epuisée mais victorieuse et fière de l’être, Lya s’approcha du tas de ressources et d’équipements.
Bonne pioche ce percepteur !
Il y avait là assez de graines et autres épines pour les revendre en masse. Sans parler des items ! Une mines de runes et de kamas.
Elle mit pieds à terre, pris une grande inspiration et se pencha pour ramasser son butin et le mettre dans les sacoches de sa monture. Son propre sac était plein à craquer des fruits de ses précédents combats.

Excellente nuit.
Demain elle aurait assez de kamas en banque pour s’acheter les bottes de ses rêves, et qui sait pour une gâteries à Kamindi, sa dragodinde.

En attendant le lever du jour elle allait donc mettre tout cela en vente et briser les équipements qu’elle jugerait impropre à la vente.

Brakmar était encore plus calme que Bonta la nuit. C’était aussi la ville ou vivait Lya.
Le soleil laissait apparaître une lumière douce derrière les remparts, la jeune femme bailla. Il était temps d’aller dormir.

Aussi paranoïaque que superstitieuse la pandawa possédait une maison à l’est de la ville.
Les tavernes n’était pas faites pour elle : elles n’offraient pas de chambres de jour.
Elle avait donc optée pour être propriétaire.

Après avoir mis Kamindi à l’étable, déverrouillés les trois serrures, les avoir refermés derrière elle, la pandawa bloqua ensuite ses volets, monta à l’étage, s’assura que personne ne l’avait cambriolé en jetant un coup d’œil dans son coffre puis ferma la trappe qui menait à sa chambre à double tour.

A l’aide de deux silex elle alluma un feu dans la cheminée. L’air de la pièce était glacée et elle n’aimait pas dormir dans le froid, de plus l’odeur de la fumée la rassurait.
- Ffff, ffff, soufflait-elle pour attiser les flammes. Rien de mieux qu’un bon feu pour s’endormir au chaud.
Dans une cage, près de la fenêtre close, un oiseau aux couleurs bigarrées ouvrit à peine un œil avant de se remettre la tête sous l’aile.
-Inutile de paraître aussi désinvolte kiki… T’es pas drôle.
Elle se leva, soulevant un nuage de poussière du tapis qui recouvrait le sol de pierre, et lui versa une dose de graines de sésames avant de mordre elle-même dans un morceau de viande de bouftou séchée.

Cette oiseau lui avait été offert par des membres et amis de sa guilde. Connaissant son mode de vie ils lui avaient choisis une espèce rare mais qui avait pour propriété de ne chanter que la nuit.
Une aubaine puisqu’elle dormait tout comme lui le jour.
- Aller, bonne nuit.
-Cui…

Elle ôta sa coiffe, sa cape et ses bottes, qu’elle éparpilla sur une chaise en mauvais état.
- Il faudra que je prenne le temps de faire le ménage ici un jour… Bof, plus tard.
Quasiment nue et frigorifiée, elle se glissa sous ses couvertures, grelotta quelques minutes, avant d’être réchauffée par sa propre chaleur corporelle et le feu qui ronflait dans l’âtre.

Un large sourire fendit son visage lorsqu’elle imagina la tête des propriétaires des percepteurs qu’elle avait éliminés se soir… Elle aurait tellement aimé voir ça une fois…





HRP/ Voilà donc pour le début... allons soyez inspirés ça me ferait mal au coeur de devoir mettre au placard se nouveau perso !
Sinon je trouvait l'idée des percepteurs assez intéressante, on en parle peu dans les RP /HRP
[HRP]
Absolument enchanté de découvrir un nouveau sujet de rp à plusieurs !
J'me souviens avec plaisir du dernier (et du seul, hum) auquel j'ai participé, avec toi justement, avant sa fin.
Il y a maintenant plus qu'a espérer que l'inspiration sera au rendez vous...

[/HRP]


La taverne sentait la sueur rance, la bière de mauvaise qualité, la piquette, la fumée, la pisse, et le sang. Un parfum commun à toutes les tavernes mal famées de cette univers, et des autres, sans doute aussi. Un parfum pas franchement agréable, ni désagréable non plus, mais un parfum qui, au même titre que la voix éraillée du barde, les conversation avinées, la lumière incertaine des lanternes alchimiques, la brume bleutée produite par les fumeurs, participait à créer l'ambiance d'une taverne. Une ambiance dans laquelle Vice-Versa se plaisait parfaitement.
Assit adossé au comptoir, une chope de bière à moitié vidée à porté de main, il contemplait la clientèle, faune hétérogène qui avait pourtant beaucoup en commun, à commencer par une certaine tendance à l'insomnie: il était près de quatre heures du matin, et la salle animée constituait comme un havre de bruit et de vie face aux ténèbres du dehors. Beaucoup aurait trouvé cela trop bruyant – Vice trouvait cela au contraire reposant, propice à la réflexion. Et, de la réflexion, il en avait diablement besoin.
Il prit une gorgée de bière, et rassembla ses pensées. Il était un mercenaire indépendant après avoir été Sériane, un pseudo assassin, un gars qu'on trouvait dans les quartiers mal famés de toutes les villes, et qui, pour quelques centaines de kamas, acceptait à peu près tous les métiers qu'on pouvait lui proposer. A peu près... Jusqu'à présent, il n'avait jamais eu trop de scrupules – il fallait bien vivre, et comme l'avait dit quelqu'un, '' La vie est solitaire, misérable, dangereuse, animale et brève. '' Mais son présent contrat avait en quelque sorte changé la donne.
Récemment, pour certaines guildes, un nouveau fléau était apparu: leurs percepteurs se faisaient tuer au milieu de la nuit, alors que les guildeux roupillaient tranquillement, ou cuvaient une soirée bien arrosée. En bref, la plupart des guildes ne pouvaient pas faire grand chose contre, d'autant plus que le mystérieux agresseur prenait toujours la précaution qu'il s'écoule deux ou trois nuits avant de se risquer à nouveau à attaquer un percepteur de la même guilde. Les percepteurs, quant à eux, étaient bien incapables de se défendre seuls...
Il y avait quelques temps de cela, des guildes s'étaient mises ensemble et l'avaient engagé, lui, Vice-Versa, pour qu'il retrouve et tue ce gêneur. A la clef, deux cents mille kamas, dont dix pour cent payés d'avance. Une affaire alléchante, pour environ deux semaines de travail. Il avait rapidement fait le tour de ses informateurs, recueillant toutefois peu d'informations sur le mystérieux tueur de percepteurs – ou plutôt, la mystérieuse tueuse de percepteurs. Il avait au moins apprit cela. Il s'était donc mis en chasse, attendant des nuits entières à côté des poneys. Il avait fallu une semaine avant qu'il ne voit enfin la tueuse en action, et qu'il la marque à l'aide de parchemins de localisation.
Il avait alors reçu un nouveau message de ses employeurs: il avait droit à une prime d'un million cinq cents mille kamas, pour peu qu'il récupère un artefact dérobé par la pilleuse. Il avait acquiescé, étonné, sans toutefois révélé qu'il l'avait déjà localisé, retenu par une sorte de sixième sens. Puis il était venu s'échouer dans cette taverne, dans l'est de Brâkmar, pour y réfléchir. Un million sept cents mille kamas. Une somme conséquente, et tout ça pour? Tuer une pandawa, et récupérer un truc. Enfin, il n'y avait que deux cents mille kamas pour la mort de la guerrière. L'artefact, de toute évidence, avait un valeur immense, vu le prix qu'on était prêt à mettre pour sa récupération. Et son sixième sens lui titillait les moustache – un ecaflip, même un demi, prenait toujours le temps de faire attention à ça. Bref, il avait décider d'effectuer une petite reconnaissance chez la pandawa, essayer de trouver cet artefact, voir de quoi il retournait.


Vice-Versa termina sa bière, et sortit dans le froid de la nuit. Frissonnant, il referma son manteau, et tant pis pour le style: à cette heure-ci, il n'y avait personne pour le regarder. Enfin, personne, à part les trois individus à l'air louche qui étaient sortis à sa suite, et qui le suivait en tentant de prendre un air dégagé. Vice se demanda qui ils pouvaient bien être: leur allure générale les désignait comme des petites brutes, des gros-bras d'une guilde. Restait la question de pourquoi ils le suivaient: ces derniers temps, il n'avait eu aucun conflit avec qui que ce soit, il ne devait encore d'argent à personne, bref, il ne voyait que deux possibilités. Ou ces gens cherchaient eux aussi la pandawa, ou bien, c'était ces employeurs qui le surveillaient... Décidant qu'il n'aimait ni l'une ni l'autre de ces hypothèse, il décida de se débarrasser d'eux.

-Par les couilles de Rushu, où il est passé !?
-Je sais pas !
-Vous croyez qu'il nous a repéré ? Il veut peut être nous tuer.
-Seul contre trois ? Aucune chance !
-Ouais, t'as raison. Allez, on retrouve ce salopard !

L'un d'entre eux se dirigea vers une étroite et obscure ruelle, l'air méfiant, l'épée à la main. Un topkaj l'atteignit en pleine poitrine dans rugissement enflammé, le propulsant au milieu de la rue, ses vêtements en feu. Sans attendre que les deux autres se ressaisissent, Vice bondit hors de sa cachette et attaqua, une épée courte dans chaque main. Le premier, trop surpris pour réagir, tomba rapidement à terre, sa gorge lacérée laissant échapper un flot écarlate. Mais le deuxième contra l'assaut, et un duel féroce s'engagea.
Son adversaire était un iop, armée d'une épée longue. Le combat tourna rapidement à son avantage, Vice n'ayant pas assez d'allonge pour le toucher. Il cherchait une occasion de lancer un sort, mais cela lui nécessiterait quelques secondes de préparation – des secondes que le iop ne lui laisserait pas. Soudain, il sentit sa cheville être agrippée, et, déséquilibré, il ne put éviter le coup que le iop lui asséna. Une douleur explosa dans ses côtes; et il chuta lourdement à côté de sa première victime. Celle-ci, bien que gravement blessée, avait survécue au topkaj, et c'était elle qui l'avait attrapé.
-Dommage pour toi, lui lança le iop goguenard, tu aurais mieux fait de ne nous laisser te suivre tranquillement. Au lieu de ça, tu...
Une griffe joueuse interrompit sa phrase en même temps qu'elle lui fracassa la cage thoracique. Une expression de surprise comique sur son visage, le iop tomba lentement en arrière.
-Quand on veux tuer quelqu'un, on raconte pas sa vie, grogna péniblement Vice en se redressant difficilement.
Par mesure de précaution, il trancha la gorge de l'agonisant, avant de palper sa plaie. La lame s'était glissée entre ses côtes, sans apparemment faire trop de dégâts, mais en laissant une ouverture béante et qui pissait le sang, ce qui aurait tôt fait de le tuer si la blessure n'était pas recousue. Serrant les dents pour ne pas s'évanouir, Vice déchira une manche de sa chemise et s'en fit un bandage rudimentaire. Puis, à genoux, moitié rampant, il entreprit de gagner la porte d'une maison. Avec surprise, il la reconnut comme étant celle de la pandawa qu'il cherchait. Un rire secoua son corps meurtri avant de lui arracher un râle de douleur. Terrassé par celle-ci, il s'évanouit devant la porte.


[HRP]
Un moyen agréable de passer l'aprèm', j'espère que ça plaira.
[/HRP]
HRP/ Oh que oui ça me plaît Ca fait plaisir de RP avec toi Petit changement de police et go /HRP


- Cui ! Cui ! Cui ! CUIIII !
- Bordel Kiki ta gueule !
Lya s'était réveillée en sursaut, son oiseau d'ordinaire calme en début de matinée virevoltait dans sa cage, donnait des coups de bec sur les barreaux, se balançait en tout sens au risque de se coincé une patte ou une aile.

Le soleil était bel bien levé mais il était encore trop tôt pour que dans la rue elle n'entende les commerçants et diverses badauds qui criaient au lieu de parler comme des gens civilisés. Elle en déduisit donc qu'elle n'avait dormi que une heure.
- Je faisais un rêve magnifique, dit-elle en se levant, t'as intérêt à avoir une bonne raison de piailler comme ça.
Comme à son habitude elle jeta un coup d'oeil dans son coffre : tout était là, y compris l'orbe bizarre qu'elle avait trouvé sur le dernier percepteur tué. La veille aucun commerçants des hôtels de vente n'avait voulu la lui prendre...

D'un geste rageur elle ouvrit ses volet, le vent froid s'engouffra dans la chambre, faisant se courber les flammes dans la cheminée.
Elle regarda d'abord au loin, puis en bas.

A cet instant son coeur fit comme un tour sur lui-même : une marre de sang se tenait devant sa porte, et dans cette marre y gisait un ecaflip.
- Par tout les dieux !
Même dans des moments comme celui-là elle ne pouvait s'empêcher de penser à un piège ou une mauvaise farce, elle enfila donc tout ses équipements ainsi qu'un chandail supplémentaire en laine.

Avec des gestes tremblants elle ouvrit le cadenas de la trappe mais avant de descendre elle ouvrit précipitamment la cage de Kiki. L'oiseau la suivit en bas. Il criait encore.
- Ca suffit bon sang, je l'ai vu !
Et en parlant de sang... La pauvre victime avait saigné jusqu'à en mettre sous sa porte.
Au moins cet oiseau servait à quelque chose se dit-elle tout en la déverrouillant.
*KLANG, KLANG, KLANG, Hiiiiii*
Dans un long et effrayant grincement elle découvrit la scène de plus près.

Une chose était sur : ce n'était pas une farce, ce sang était aussi vrai que celui qui coulait dans ses veines.
Elle s'approcha prudemment.
- Monsieur...?
Il ne répondit pas...
- Par Pandawa, faites qu'il ne soit pas mort...
Kiki sur son épaule, la jeune femme s'agenouilla près de l'écaflip, souillant ses bottes.
Non il n'était pas mort, il respirait, difficilement, mais il était encore en vie.
Un morceau de tissu recouvrait son torse. D'un doigt mal assuré elle le repoussa.
Lya failli vomir lorsqu'elle vit la plaie béante, le sang séché et son odeur métallique.


D'une manière générale elle détestait la mort et tout ce qui s'y rapprochait, elle-même n'avait jamais tué... Le sang n'était pas la chose qui lui faisait le plus peur, en revanche les blessures au ventre... A chaque fois elle voyait des déversements de boyaux et de tripes...

-Bon qu'est-ce que je fais ?
Elle regarda aux alentours : personne.
- Pfff, ça m'apprendra à vouloir me la jouer solo !
Tout en retenant le flot de bile qui lui montait dans la gorge, elle agrippa le jeune homme et le porta à l'intérieur. Kiki cramponna la queue de l'inconnu et suivit sa maîtresse.

Lya le déposa sur la table presque sans ménagement, comme s'il allait la mordre.
Elle prit une grande inspiration, ferma sa porte, puis s'assit sur un tabouret en se prenant la tête dans les mains.
*Réfléchis, que ferait des personnes normales dans cette situation... Le soigner... Sinon il mourra, c'est sur. Mais à cet instant je risque plus de lui vomir dessus qu'autre chose... Aller tu peux y arriver*

En fouillant dans son coffre elle avait trouvé du fil résistant et une aiguille en os... Ce serait suffisant.
Bon maintenant comment on recoud une plaie ?
Lya avait déjà vu faire un eniripsa sur la jambe d'un patient atteint de la peste du Rat Noir. L'impossibilité de le soigner par voie magique l'avait obligé à recourir aux bonne vieilles méthodes.
Elle se remémora donc les mouvements tout en s'installant près de son premier patient.
Toujours nauséeuse elle se mit à chantonner une comptine pour ne pas penser à ce qu'elle allait faire. Kiki l'accompagna de sa voix mélodieuse. Le volatile ne l'avait pas quitté depuis leurs réveils.

Une heure plus tard, après quelques stérilisation de son matériel, un vomissement et 18 chansons différentes, Lya avait terminé.
Le résultat était assez satisfaisant, la jeune femme était même fière.
Elle remonta dans sa chambre et pris la dernière potion qu'elle possédait. Elle permettrait à cet ecaflip de cicatriser plus vite...

Le liquide fuma au contact de la blessure, mais tout laissait à penser qu'il vivrait... avec peut-être une grande cicatrice en plus... mais Lya trouvait ça assez sexy. Elle finit par bander son torse en serrant assez le tissus pour que la plaie ne se rouvre pas même s'il se mettait à bouger.
-Bien, maintenant il faut le coucher dans un endroit plus confortable que ma cuisine...
Elle regarda tout autour mais le seul emplacement qui correspondait à cela était son propre lit.
Avant même qu'elle n'ai fait un mouvement, Kiki s'accrocha encore une fois à la queue du jeune homme et tenta de le transporter en haut.
-Bon... ok.

Les maisons Brakmariennes ne possédaient que des échelles ou des trappes pour monter aux étages, paraissait-il en cas d'invasion. Il était donc déjà difficile d'y monter seul, et encore plus avec un ecaflip de 1500 pods sur le dos.
Halentante, Lya le posa doucement sur le lit déjà défait. Elle le glissa sous les couvertures, tout en songeant qu'il sentirait son parfum de fille à son réveil.
Ensuite elle ferma ses volets puis sa fenêtre, plongeant la pièce dans une pénombre ou seules les flammes de la cheminé se reflétaient sur les murs.

- Sur ce, j'ai fait ma bonne action du jour, bonne nuit all.
La jeune femme s'installa dans le grand fauteuil en poils de kitsous près du foyer, se couvrit d'un vieux couvre-lit, et s'endormit enfin, Kiki sur le dossier.

HRP/ Voilà en espérant que ça plaise aussi /HRP
Lya se réveilla une seconde fois en sursaut.
-Décidemment cette nuit va être longue, fit-elle en se massant la nuque.
Dormir dans un fauteuil est très déconseillé quand on est habitué au confort d’un lit.
L’ecaflip était encore inconscient, mais elle s’aperçut qu’il respirait plus facilement.

Kiki ébouriffa ses plumes, c’était signe qu’il allait chanter, la pandawa en déduisit donc que la nuit tombait.
Tout en mettant l’oiseau et sa cage à l’étage inférieur pour qu’il ne dérange pas l’inconnu, la jeune femme songea aux nombreux percepteurs qu’elle allait laisser vivre ce soir.
Hors de question de s’absenter plus d’une heure ou deux de la maison au cas où le blessé se réveillerait.
- Pfff qu’est ce que je vais faire de ma nuit….
Elle observa sa cuisine et son salon, tout deux dans un état lamentable.
-C’est sur, s’il y avait un dieu du ménage je ne serais pas une de ses fidèles. En attendant... Il faudra bien que je m’y mette un jour, et ce jour est arrivé… Hélas... En même temps j’aurais honte si ce type voyait ça…

Elle astiqua, dépoussiéra et rangea pendant près d’une heure, pendant ce temps elle réfléchit intensément : qui avait empalé cet ecaflip, et surtout pourquoi.
Les meurtres sauvages étaient rares, même à Brakmar.
L’activité physique que lui offrait son ménage lui permettait de faire le vide et d’en venir plus rapidement à des conclusions plutôt loufoques de mafia, de dettes, de contrat de mercenaire et autres petites choses pour lesquelles ont voulait la mort de quelqu’un.
Cela dit, s’il s’agissait de tué cet ecaflip on pouvait dire que le travail était assez mal fait…

Ses placards totalement vides Lya décida d’aller les remplir et, par la même occasion, d’inspecter les alentours de sa maison, au cas ou elle trouverait des indices.
Avant cela elle monta voir l’inconnu. La jeune femme secoua son épaule pour être sur qu’il dormait et qu’il ne se réveillerait pas dans un futur proche.

Le sang avait séché sur le pas de sa porte, charmant ! Mais en observant les traces écarlates sur les pavés de pierre elle se rendit compte que le jeune homme avait du se trainer sur plusieurs mètres avant de s’effondrer devant sa demeure.
Elle suivit la piste sanglante qui la mena devant une ruelle sombre, proche de la taverne ou les ivrognes commençaient à se rassembler pour la soirée.

Il y avait du sang partout, même sur les murs. Impossible que ce soit celui de l’ecaflip, songea Lya, sinon il serait mort depuis longtemps.
Elle trouva des traces de luttes mais aucun cadavre, ceux-ci avaient surement été enlevés par la milice dès le lever du jour.
Il n’y aura pas d’enquête, il n’y en avait jamais. Les gens vivaient et mourraient avec une totale liberté. Si quelqu’un voulait faire justice, qu’il le fasse lui-même.
Sauf si c’était une affaire d’anges et de démons. Alors là les deux clans se déchaîneraient pour trouver les coupables.
Mais le sixième sens de Lya l’avertit qu’il ne s’agissait pas d’une affaire de guerre. C’était plus grave que ça. Pour elle en tout cas.
Combien de chances avait-on de retrouvé un homme à moitié mort et ensanglanté devant chez soi ? Très peu c’est sur .
Dès son réveil il subirait un interrogatoire forcé, dans son état il ne pourra pas refusé. Si un gang ou une quelconque autre organisation malsaine s’installait dans son quartier elle pourrait au moins faire ses bagages avant de vendre sa maison et de s’installer ailleurs.

Pas une seule seconde elle ne se douta des mauvaises intentions qui était tournées vers elle.

L’esprit encore embrumé par toutes ses questions, elle fini par faire le plein de nourriture. Du riz, du bouillon de poule, quelques briques de lailait, du pain, de la viande, du poisson et pour finir des fruits, feraient le menu pour toute la semaine.

Chargée comme une mule, elle rentra chez elle, rangea ses achats, puis monta à l’étage…

HRP/ Parce que j'avais envie... Et surtout parce que je m'ennuyais HRP/
__________________
Soit donc ami sincère ou sincère ennemi, mais ne reste pas traitre et fidèle demie...

[HRP] Woaw, 'faut pas traîner avec toi^^ [/HRP]

Vice émergea lentement du sommeil. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas dormi aussi bien, l'esprit et le corps en paix, en sécurité. A vrai dire, cela remontait à... L'ecaflip se redressa brusquement, toute trace de sérénité envolée. Que faisait-il ici? Comment était-il arrivé ici? Où était-il? Peu à peu, ses souvenirs se remirent en place: il y avait eu ce combat, il avait été blessé... Pour autant qu'il s'en souvienne, c'était une sale blessure, et qui pissait le sang. Prudemment, il palpa son flanc: la plaie avait été recousue, certes maladroitement, mais il n'allait pas s'en plaindre. Mais cela ne répondait pas à ses questions...

Après avoir tué le iop, il se souvenait de s'être traîné jusque devant une maison, celle de... de Lya, la pandawa qu'il devait tuer. Était-ce elle qui l'avait soigné? Vice espérait de tout son coeur que non. Il se dirigea vers la fenêtre: à l'est, les feux du couchant inondaient le ciel d'un flamboiement écarlate, mais ce n'était pas le soleil qui était responsable des traînées brun-rouge devant la maison. Juste avant de sombrer dans l'inconscience, il se souvenait clairement de s'être trouvé devant la maison de la pandawa; il n'y avait plus d'erreur possible, c'était bien elle qui l'avait soigné.

Le soleil se couchait... cela faisait donc une journée qu'il était ici. A première vue, sa blessure allait plutôt bien, mais autant éviter de la mettre à l'épreuve pour le moment. Par contre, il n'avait plus ses armes. Son manteau avait été jeté sur une chaise – il était complètement ruiné, à présent. Quant à son baudrier, et à ses épées, il n'avait aucune idée d'où il pouvait bien être. Sa bienfaitrice les avait sans doute cachés. Furetant à travers la maison, il finit par retrouver ses bottes, couvertes de sang et de boue, jetées apparemment négligemment près de la porte d'entrée.

Le coeur battant, il plongea la main dans chacune d'elle, et ressortit deux stylets d'acier noirci, d'une vingtaine de centimètres de long chacun. Une arme discrète, peu élégante, qui pouvait se dissimuler à peu près partout, des bottes aux manches. Cette nuit-là, ça avait été les bottes, et heureusement ! Dans ses mains, les armes avaient un poids rassurant. Bien, à présent, il allait devoir avoir une discussion avec sa charmante bienfaitrice. La tuer n'était plus envisageable, mais il restait toujours l'artefact. D'autant plus qu'elle était elle aussi peut être en danger...
Il y avait une ambiance étrange lorsqu'elle avait refermé la porte de la maison. Comme une odeur inquiétante presque palpable. Lya tendit l'oreille : Kiki ne criait pas, un bon signe assurément.

Ses yeux se posèrent sur les bottes de l'inconnu... elles avaient bougées ! L'ecaflip était sûrement debout à l'étage... Et elle avait laissé son marteau là-haut avec lui ! Quel idiote!
Après avoir juré mentalement contre elle pendant une bonne minute elle monta prudemment l'échelle et passa sa tête par la trappe....
[HRP] Fait en collaboration, suivez les couleurs.[/HRP]

Alors que Vice désespérait de la voir s'ouvrir, la trappe qu'il surveillait depuis plus d'une heure s'ouvrit enfin, et Lya passa sa tête par l'ouverture.
-Tu peux monter, fit l'ecaflip en laissant tomber un stylet sur le sol, je suis sans arme. Je veux juste avoir une discussion avec toi. Et tu as sans doute des choses à me demander, non?

Lya frissonna lorsqu'elle entendit la voix de l'inconnu. "Tu peux monter" Et pis quoi encore elle était chez elle !
Lorsqu'il laissa tomber ses armes elle se sentit un peu plus en sécurité, mais elle ne laissa pas tomber sa garde pour autant : il en avait peut-être d'autres sur lui.
- Ca tombe bien moi aussi je voulais te parler.
La pandawa se hissa sur le sol et une fois debout elle jeta un bref coup d'oeil sur son marteau, à l'autre bout de la pièce...

Suivant le regard de la pandawa, Vice aperçut le marteau posé contre un mur.
-Bien, au moi, sur ce point là, nous sommes à égalité: nous n'avons chacun aucune arme, dit-il en écartant ses bras, son deuxième stylet dissimulé dans sa manche invisible.
Et, franchement, tu n'as rien à craindre de moi, Lya...
Son nom ! Vice serra les dents. Comment aurait-il pu connaître son nom?

Cette fois ses poils hirsutes se hérissèrent sur tout son corps ! Lya ! Comment connaissait-il son nom ?
Elle ne se souvenait pas d'avoir gardé des documents ou il aurait pu être écrit, ou même d'avoir prononcé son propre prénom lorsqu'elle l'avait soigné.

-Comment connais-tu mon nom? D'où tu viens ? Et par tout les dieux qui es tu ???
De la colère perçait dans sa voix. Etrangement elle se sentait coincée dans sa propre maison.


Sous l'agressivité de la pandawa, Vice recula, désarçonné.
-Je... je...
De quel droit demandait-il des comptes à celle qui l'avait sauvé? Il lui devait la vie ! Il devait lui dire pourquoi il était ici.
-Je... hum... j'ai été payé pour te... te tuer. Tes pillages nocturnes n'ont pas été très bien vus par certaines guildes, et il m'ont contacté, pour te retrouver, et faire en sorte, que tu cesses d'être gênante...
Une grimace sur le visage, Vice s'adossa à un mort, le souffle soudainement court.



-Pour me tuer ? Tout ce que je faisais c'était volé quelques graines de sésames et des panoplies champchamp, et ...
Elle se rendit soudain compte qu'elle se trouvait en présence d'un tueur, un tueur à qui elle avait sauvé la vie. Cela dit s'il lui voulait vraiment du mal il l'aurait déjà fait.
-Je veux que tu sortes de chez moi et ... ta blessure s'est rouverte...


Vice passa une patte sur son flanc, et la ramena poisseuse de sang. Sa fièvre était revenue, et il commençait à avoir du mal à respirer correctement.
-Je... comprends. D'accord.
D'une démarche mal assurée, il gagna l'échelle, ramassa son stylet, et commença à redescendre. A mi-chemin, il lança.
-Si ce n'est pas trop te demander... j'aimerai bien récupérer mes affaires. Ah, et je dois aussi te signaler que les hommes qui ont failli me tuer étaient envoyés par mes employeurs... Je ne pense pas que tu sois en sécurité...



"Personne n'est en sécurité dans ce monde, nul part"
-Attends !
Elle descendit l'échelle à son tour et se retrouva face à lui. Il cherchait ses affaires mais elle ne les lui rendrait pas. Pas tout de suite en tout cas.
- Si les hommes qui t'ont envoyé veulent ma mort ce n'est certainement pas pour les quelques graines que je leur ai volé. Je veux savoir qui ils sont et où ils sont. De plus tu n'es peut-être pas une personne que je qualifierait de "fréquentable" mais je refuse de te laisser partir avec un trou béant dans le ventre. Si tu l'acceptes... Je veux bien te rafistoler encore une fois, un peu plus solidement, tu n'étais pas censé te lever. Mais ensuite tu m'amènera à tes employeurs. Tu me dois bien ça puisqu'ils ont sûrement suivi tes traces de sang. En ce moment même je suis quasi certaine qu'ils se préparent pour assiéger ma maison.
Tout en parlant elle avait commencer à faire bouillir de l'eau, puis elle attendit sa réponse, les bras croisés


Vice tenta de cacher son soulagement, sans toutefois y parvenir complètement. Avec un léger soupir, il s'assit précautionneusement sur une chaise, et commença à parler.
-C'est d'accord. En fait, ils m'ont recontacté plus tard, pour m'annoncer qu'il y avait une prime si je leur ramenais un objet que tu as pris sur un percepteur. Je ne sais pas de quoi il s'agit, absolument pas, mais la prime s'élève... s'élevait à un million cinq cents mille kamas.
J'avais dans l'idée de venir fureter un peu chez toi, essayer de trouver ce mystérieux artefact. Autant d'argent, pour ça, c'était suspect. Seulement, entre temps, trois personnes m'ont suivi, la nuit dernière. J'ai voulu régler leur compte, et tu connais la suite.
Je suppose que c'était des hommes envoyés par mes employeurs. Bref, ce que tu as dérobé à une grande, très grande valeur. Et, avant que tu ne me demande, je ne sais pas qui sont les guildes qui m'ont contacté. Les intermédiaires avec qui j'ai fait affaire étaient plutôt du genre discrets, bref, je ne sais rien sur eux, seulement comment les contacter.
Si tu veux, je vous mettrais en contact, mais je doute que ce soit une très bonne idées. En tous les cas, j'ai une dette envers toi: tant que cette affaire ne sera pas réglée, je resterais avec toi, tu peux compter sur moi. Si tu l'acceptes, évidemment...


Lui faire confiance ? Elle n'avait pas donné sa confiance à quelqu'un depuis... elle n'avait jamais donné sa confiance en fait, jamais totallement en tout cas.
- Il s'agit sûrement de l'orbe. J'ai essayé de la vendre mai personne n'en a voulu. Elle est dans mon coffre, en sécurité. En effet prendre contact directement avec leurs intermédiaire me paraît dangereux... Je pense avoir un plan. S'ils sont aussi fort que ça ils n'ont certainement pas engagés trop de mercenaires puique quelques membres vont eux-même se mettre à ma poursuite.
A ma prochaine attaque de percepteur il y aura donc sûrement de la défence...
Je ne me rappel plus du nom de la guilde sur lequel j'ai trouvé cette orbe, mais si je le revois je m'en rappelerais c'est sur. Il va nous suffir de partir à la chasse au perco... A condition que tu saches passer une nuit blanche et que tu résistes au froid.
Elle ouvrit brusquement un tiroir et en sortit une aiguille en fer et du fil qu'elle stérilisa tout les deux dans la casserole d'eau frémissante.
-Allonges toi sur la table, j'espère que t'es pas douillet.

Légèrement anxieux, Vice obtempéra et s'allongea. Pour se faire soigner, il préférait de loin avoir recours à un eniripsa, mais il avait déjà été forcé de recourir à des méthodes plus traditionnelles lors de blessures. Ce n'était pas à proprement parler la douleur qui lui faisait peur, mais plutôt le fait qu'il allait laisser une inconnue le recoudre. Bon, à Ecaflip vat !
-Je serais d'attaque pour une, hum, virée nocturne, mais pas cette nuit, je suppose. Et il faudra que je me trouve un autre manteau, demain... et une dragodinde, aussi. Moi, au p'tit dèj', j'suis plutôt du genre thé, et toi? Quoi? Que j'arrête de parler pour que tu puisses commencer? Hum, oui, bien sûr, vas y...

- Tu ne m'as même pas dis comment tu t'appelais... Vice, ok. J'ai un élevage assez étendu de dindes, tu pourras en prendre une de ton choix. Quand à un nouveau manteau tu pourras en choisir un de ma garde robe. Et non il ne sont pas rose fushia, t'inquiète tu ressembleras pas à une fille.
On partira en chasse quand tu seras en état mais il faut quand même qu'on change de cachette. Ici c'est trop risqué. Je prend du chocolat au petit déjeuné mais t'attends pas à trouvé du thé ici. Arrête de bouger !

Elle sentit l'ecaflip se raidirent lorsqu'elle piqua la peau une première fois.
- Je dois encore avoir un peu de cicatrisant au fond d'une fiole. Fais moi penser de t'en donner demain. On restera ici jusqu'à la nuit prochaine maximum... En espérant qu'ils soient long à la détente.

Il discutèrent de tout et de rien comme s'ils se connaissaient depuis des semaines. Il y avait des mois de cela que Lya n'avait pas eu de relation aussi normal avec un d'autres être vivants que Kamindi et Kiki.

Une fois les soins de l'ecaflip finit elle lava la plaie à l'eau chaude, mouillant son pelage gris sombre.
Elle sortit ensuite prétextant qu'elle devait s'occupé de ses dragos, s'il avait faim il n'aurait qu'à fouiller dans les placards. C'était la vérité, mais elle avait besoin de réfléchir.
Etrangement le danger qui lui pendait au nez la mettait moins mal à l'aise que le fait d'être à proximité de Vice...

L'enclos était presque collé à la maison. Cela sentait la bouse de dragodinde, une odeur forte mais pas désagréable, qui débouchait le nez, pratique en cas de problème de sinus.
Le meneur de sa guilde avait acheté cet enclos pour presque rien, immédiatement il avait cherché quelqu'un capable de le gérer, Lya s'était porté volontaire, avec succès. Dorénavant elle avait le droit de l'utiliser comme bon lui semblait, à condition de vendre quelques bébés à prix cassé pour les membres.
La porte de l'étable s'ouvrit dans un grincement. Une vingtaine de box, fermés par des cordes à leur entrée s'alignaient contre un mur de pierre.
Il y faisait chaud, des bébés passèrent sous les cordages et vinrent réclamés de la nourriture, une caresse ou juste de l'attention. Tout les adultes levèrent la tête, Kamindi émit un léger sifflement.
C'était la préférée de Lya et elle le savait. Cette brave dragodinde, indigo lorsque personne n'était sur son dos, avait traversée avec sa maîtresse une multitude d'épreuves.

La pandawa ouvrit le coffre qui contenait le poisson séché. Avec ce geste toute les montures se mirent à piaffer d'impatience.
Tout en nourrissant les petits d'abords Lya songea à l'endroit où ils pourraient se cacher.
Hors de question d'impliqué le peu d'amis ou de familles qu'elle avait.
Elle ne possédait aucune autre maison, Vice aurait peut-être une idée.
La jeune femme se demanda ce qu'il aurait fait si personne ne l'avait blessé. L'aurait-il tué comme prévu ? Etait-il sans coeur pour accepté une quête aussi meurtrière que celle-là ? Tout ça pour de l'argent ! Une vie, aussi minime soit-elle, est inestimable !
Qu'aurais-je fais s'il m'avait attaqué, songea-t-elle. Aurais-je réussi à le repousser ? Où serais-je morte sans même connaître son prénom et son goût pour le thé ?

Dans sa réflexion la jeune femme ne vit pas l'étranger qui était entré dans l'étable. C'était un sram, silencieux comme la mort. Sauf que, comme tout le monde le sais, à l'heure du repas les dragodindes sont connues pour être... assez brutales.
Une monture emeraude, en voyant passé cet inconnu devant elle pour le repas, lui donna un puissant coup de tête. Le sram fût projeté violemment contre le mur, produisant un bruit qui exita un peu plus les bêtes.
Lya se retourna, sur le qui-vive. Elle eut à peine le temp de s'armer d'une fourche lorsque le sram entama la conversation d'un ton qui se voulait dominant :
- Où est l'artefact ?!
- Sors d'ici, grogna la pandawa, ou je t'empales.
Il ria, un rire à faire froid dans le dos.
-Où est l'artefact, répéta-t-il, et peut-être que je te laisserais la vie sauve.
Des répliques dignes d'un livre d'aventure bas de gamme ne put s'empêcher de penser Lya. Mais il y avait plus important, et une fois de plus elle n'avait pas d'arme.
-Ne met pas ma patience à l'épreuve.
Tout en prenant garde de ne pas s'approcher des montures adultes il commença à faire un pas, puis deux. Bientôt la pandawa se trouverait coincée contre le mur du fond.
- Aller, dis...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase une vague d'eau magique le projeta dans les air, puis une autre . Elle allait l'immobiliser avec sa fourche lorsque d'un habile coup de pied il la fit tomber à terre.
Instantanément elle se retrouva dans une position dangereuse.
Le sram allait l'égorger, tremblante mais toujours aussi forte elle arrêta les lames éfillées à quelques centimètres de son cou...

A l'avenir elle ne se séparerait plus jamais de son marteau... si avenir il y avait.
Une fois Lya sortie, Vice se leva, fit quelques pas pour tester son travail de chirurgienne. Les coutures tenaient bon, et avec un coup de potion cicatrisante par dessus, ce serait parfait. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à trouver un nouveau manteau, et à récupérer ses armes. D'après Lya, celles-ci se trouvaient dans le grenier de sa maison, où elle les avait caché. Toujours d'après elle, les objets qui s'y trouvaient avaient appartenu aux anciens propriétaires de la maison.

Vice grimpa péniblement les échelles, jusqu'à atteindre le dernier étage. Il récupéra rapidement ses deux épées courtes et son baudrier, avant de se mettre en quête de vêtements. Après plusieurs minutes de recherche, il avait fini par trouver une chemise qui lui allait, ainsi qu'un long manteau noir, comme il les aimait. Il l'enfila et sentit quelque chose cogner contre sa poitrine. Perplexe, il regarda le revers du manteau: trois couteaux de lancer, diamants d'acier effilés.

Bien qu'il ne se fut pas entraîné depuis longtemps, Vice maîtrisait la technique. Il en prit un, testa son équilibre, et d'un mouvement rapide le lança sur la porte. Vibrant à peine, il se planta dedans avec un bruit sourd. L'ecaflip sourit en constatant qu'il n'avait pas perdu la main, récupéra l'arme et redescendit au rez-de-chaussée, chercher quelque chose à manger. L'oiseau de Lya semblait surexcité, il n'arrêtait pas de piailler. Croyant qu'il avait faim, Vice versa quelques graines de sésames dans sa mangeoire. Mais l'oiseau, dédaignant la nourriture, continuait infatigablement de crier.

-Hé bien qu'est-ce qu'il y a?

Les oreilles exercées de l'ecaflip perçurent soudainement un bruit qui ne cadrait pas exactement avec l'ambiance normale d'une ville. Il avait connu trop de combats pour ne pas reconnaître le son caractéristique d'une vague à lame. Et cela voulait sûrement dire que Lya était en danger... Elle avait dit qu'elle allait s'occuper de ses dragodindes. Vice sortit en courant, repéra l'étable, quasiment accolée à la maison, et se rua dedans. Les montures étaient pour la plupart surexcitées, et l'ecaflip se rendit vite compte pourquoi.

Lya, tombée à terre, luttait difficilement contre un sram qui s'apprêtait à l'égorger. Plissant les yeux, Vice reconnut avec surprise le sram: il s'agissait d'un assassin médiocre, dont il avait croisé plusieurs fois le chemin. Se rendant compte qu'il n'aurait jamais le temps de les atteindre, il opta pour une solution hasardeuse.

-Hey, Karel, j'savais pas qu't'étais aussi sur cette affaire, lança-t-il joyeusement en armant son bras.

Interloqué, le sram releva brusquement la tête, prononça un ''Vice?'' interrogatif avant qu'un couteau ne viennent se ficher violemment dans sa gorge, le faisant basculer en arrière dans un sanglant gargouillis. Courant à moitié, Vice rejoignit la pandawa et lui tendit un bras pour l'aider à se relever.

-Ca va? En tous cas, je pense qu'il va falloir partir plutôt rapidement, vu l'acharnement qu'on met à vouloir nous transformer en cadavres. Je connais un ami qui pourrait nous héberger, il habite à l'est du village de Gisgoul. Et crois-moi, chez lui, ils y réfléchiront à deux fois avant de se risquer à nous attaquer.
HRP/ Je commençais à déprimer j'avais plus rien à écrire HRP/


Tremblante, Lya attrapa la main que lui tendait son sauveur. Elle faillit le serrer dans ses bras mais se retint.
Elle s’appuya plutôt contre un mur de pierre, sa fraicheur lui fît réaliser les derniers évènements. Elle venait de voir la mort de près, de très près.

Le sram se vidait de son sang dans la paille. Un bébé dragodinde s’approcha de la tête du mort, crocs en avant, pour le goûter, mais il se ravisa en voyant le regard autoritaire de sa maîtresse fixé sur lui.

Vice dit quelque chose que la pandawa ne comprit pas tout de suite.
-Hein ? Heu, oui, d’accord, il faut partir.
Elle se redressa, ses tremblements n’avait pas cessés.
Et l’ecaflip qui avait tué de sang froid ! Elle frissonna encore une fois.
-Choisis une drago, dit-elle d’un ton mal assuré, les zaap sont sûrement surveillés, il faudra qu’on chevauche jusqu’au village sans en utiliser.
Elle fit à peine attention à lui lorsqu’elle retourna chez elle d’un pas mal assuré.
La jeune femme ne voulait même pas penser à ce qu’il venait de se passé. Kiki se posa tout de suite sur son épaule et émit une sorte de ronronnement. Il n’avait jamais fait ça auparavant.
- Nous partons Kiki.
Sur ces mots elle emballa des provisions et accrocha solidement sont marteau à sa ceinture. Hors de question de s’en séparer maintenant, même la nuit.

Lentement mais sûrement elle se remit de cette attaque. A partir de maintenant plus de pitié pour ses ennemis, Vice avait bien fait de le tuer. Elle fera de même si nécessaire… mais en sera-t-elle capable ?
L’orbe bizarre fut rangée dans une poche secrète de sa cape, elle ferma ensuite son coffre en oubliant pas d’y prendre la potion cicatrisante, puis verrouilla sa maison, tout en sachant qu’elle ne la reverrait peut-être jamais…

Elle ignorait si l’ecaflip était en état de se déplacer, mais même si ce n’était pas le cas il fallait bouger.
De retour dans l’étable elle enjamba le corps sanguinolent et sella Kamindi.
Vice essayait de camoufler le sram sous un tas de paille.
-C’est inutile, lui dis la pandawa, les dindes vont finir par le manger.
Interloqué l’ecaflip ne comprit pas tout de suite.
-Elles ont beau être pacifiques elles mangent tout ce qu’elles trouvent, expliqua-t-elle avec un clin d’œil, jolie cape, je savais même pas que je l’avais, quand à cette drago fait attention elle a sale caractère...
Ils évitèrent les gros hôtels de ventes bondés, sortirent de la ville et chevauchèrent dans les landes de Sidimotes, jusqu’au Village de Gisgoul…
[HRP] J'ai du mal à tenir le rythme^^[/HRP]

Le vent nocturne sifflait aux oreilles de Vice, tandis qu'il chevauchait à travers les landes de Sidimote. Sa monture allait du pas rapide caractéristique aux dragodindes, des animaux pas aussi... dociles qu'il les avait imaginé. Il avait toujours préféré se déplacé de zaap en zaap, ou à pied, parfois à dos de tabis, mais il n'avait quasiment jamais monté une dragodinde. Heureusement, avec de la volonté, on arrivait vite à se faire obéir... au moins jusqu'à un certain point.

Cela faisait déjà quelques heures qu'ils chevauchaient, et Vice commençait à le ressentir. Ses muscles protestaient, sa blessure, pas encore tout à fait cicatrisée, se rappelait à son bon souvenir, et il commençait même s'endormir à moitié. Mais heureusement, ils étaient bientôt arrivé: ils étaient passé à l'écart de Gisgoul il y avait une vingtaine de minute, spectacle sinistre et désolé sous la lumière de la lune. Pour le moment, il n'avait croisé aucun bwork, mais Vice pouvait les sentir, sentir les traces de leurs passages.

En chemin, il avait parlé à Lya de son ami. ''Il s'appelle Oxymore. C'est un surnom, qu'il a pour ainsi dire lui-même choisi. Cela tient au fait qu'il est bwork, et qu'il est étonnamment éduqué – bien plus que moi, d'ailleurs. Enfin, éduqué dans le sens où il possède un savoir et une culture immense. Ce n'est pas non plus un barbare, mais briser des crânes de temps en temps ne le dérange pas. Enfin, tu te fera une idée par toi-même. Comment je l'ai rencontré? Hum, disons que je lui ai plus ou moins sauvé la vie... en l'ôtant au passage à une bonne partie des membres de sa famille. Heureusement, il m'en a pas gardé rancoeur, vu qu'eux-mêmes s'apprêtaient à lui faire subir un sort peu agréable: la différence, c'est pas très bien vu chez les bworks...''

L'évocation de ses souvenirs avait fini par plonger Vice dans un silence morose. A l'époque, il avait cru qu'il avait fait un geste généreux, désintéressé... Mais qu'en était-il vraiment? Sa mission était de récupérer divers armes magiques que ce clan bwork détenait. Il n'avait sauvé Oxymore que sur un coup de tête... D'ailleurs, comment ce dernier l'avait-il pris? Il était bien trop intelligent pour ne pas comprendre qu'il n'avait été qu'un à-côté, un caprice. Et pourtant, il avait été reconnaissant, ils étaient devenus amis. Amis... Oxymore était l'une des rares personnes en qui Vice avait une entière confiance...

Ils arrivaient. Devant eux, les arbres décharnés s'étaient regroupés pour former un semblant de forêt, et au milieu de celle-ci, un manoir aux formes torturées se dressait. Vice s'était toujours demandé qui l'avait bâti, mais il avait tout de suite plu à Oxymore. Son précédent propriétaire, un bourgeois brâkmarien, le lui avait cédé avec empressement: il était difficile de négocier avec un colosse de deux mètres de haut. Avec le temps, Oxymore s'était entouré d'autres gens, des intellectuels qui comme lui fuyaient des sociétés trop répressives envers eux. Ils avaient fondé leur propre guilde, L'Essor de l'Esprit.

-Haltes ! Y'a trois arcs et une, disons, arbalète, pointés sur vous ! Veuillez décliner vos identités ! , leur lança une voix tonitruante alors qu'ils arrivaient à la lisière de la forêt.
Vice sourit en reconnaissant la voix de son ami, et gueula en retour:
-Oxymore ! Tu deviens aveugle ou quoi, tu ne me reconnaît pas !? J'suis avec une amie, on aurait besoin que tu nous abrites pendant un court moment.
L'ecaflip perçut le bruit d'une arbalète qu'on désarme, et l'instant d'après un bwork sortait du couvert des arbres, un large sourire en travers de la figure. Vice n'eut que le temps de descendre de sa monture avant qu'il ne l'étreigne puissamment.
-Vice ! Mon vieil ami ! Qu'est-ce que tu deviens ? Des ennuis ? Là ou tu vas, ils ne sont jamais loin.
-Exact... Avant, laisse moi te présenter Lya, rencontrée récemment, et que j'ai malheureusement entraînée dans une sale affaire... On espérait passer quelques temps chez toi, le temps de régler ça... On en causera là bas, d'accord ?
-Bien sûr, Vice, tu es toujours le bienvenue chez moi. Et ta charmante amie aussi, évidemment !
HRP/ Aller courage c'est le week end Sinon t'as bloqué les mp ou c'est moi qui bug? o_O /HRP

Le froid le vent et les douze heures de son sommeil manquants rendaient Lya presque désagréable.
Le temps se faisait long, surtout lorsque l'on sait qu'il est quasi impossible de parler dans ces courants d'air.
La monture qu'avait choisi Vice causait quelques misères à son cavalier. La pandawa la réprimanda d'un claquement sec de la langue mais elle ne pouvait pas faire beaucoup plus de la où elle était.
Kamindi avait adopté un mouvement ample et confortable qui les berçait toutes les deux.

La jeune femme s'ébroua un peu lorsque Vice lui parla de son ami. Elle avait confiance, du moins pour le moment. Rare étaient les personnes qui s'aventuraient ne serait-ce que dans les landes de Sidimotes, surtout en hiver.
Son compagnon retomba ensuite dans un silence qui n'avait rien à voir avec le froid qui les entourait.

Une heure plus tard ils pénétrèrent dans ce qui semblait être un bosquet d'arbre. Oxymore s'assura qu'il ne s'agissait pas d'ennemis et les invitèrent chez lui. La jeune femme ne s'étonna même pas du fait qu'il s'agissait d'un bwork. Ainsi Vice n'avait même pas d'amis humains...

Fatiguée et relativement de mauvaise humeur Lya salua leur hôte et s'assura que ses deux montures seraient à l'abri du froid pour la nuit et peut-être la journée à venir. Il lui indiqua une étable collée à la maison avant de les faire entrer dans le manoir, tout en jetant un regard interessé à Kiki, lové dans le cou poilu de la pandawa.

-Ainsi donc, vous êtes dans le pétrin jusqu'au cou, dit Oxymore.
Il s'assit lourdement dans un immense fauteuil de cuir, sûrement fait sur mesure pour sa taille imposante, et les toisa du regard tout en les invitant à se mettre à l'aise d'un geste de la main.
-Je dirais même qu'on nage dedans, renchérit Lya, enfin surtout moi, vu que Vice n'est pas à proprement parler la cible d'un contrat qui vise à le tuer.
Elle s'assit dans le seul divan qui restait et observa la pièce avec attention, tout en ne laissant rien paraître de son interêt grandissant pour le colosse.
Les murs étaient fait de pierres noires, l'âtre devait bien faire dans les deux mètres de long, les meubles étaient en bois sombres et au plafond pendait un lustre de cristal aussi brillant qu'un soleil dans cette nuit sombre. Elle devina que ce dernier ne faisait pas partie des goûts décoratifs du bwork et qu'il l'avait laissé là seulement par manque de temps.

Lya lui expliqua la situation, aidée par Vice qui remplissait les blancs.
L'histoire terminée, Oxymore se passa une main sur le visage et soupira.
-Vous vous êtes mis à dos les guildes les plus influantes d'amakna si j'ai bien comprit...
-C'est à peu près ça.
Lya se rendit tout à coup compte que si elle n'avait pas pour loisirs de défoncer tout les percepteurs qu'elle voyait rien de tout cela ne serait arrivé.
-C'est de ma faute...
-Non ! s'exclama Oxymore. La faute revient à ces guildeux à peine plus habiles pour dénicher cet orbe tout seuls que pour trouver le trou au fond de leurs pantalons.
-Image interessante, grimaça la pandawa.
-Merci, cela dit si votre plan est de trouver un autre percepteur pour en coincer les défenseurs c'est une très mauvaise idée.
-Je croyais que c'est ce qu'aurais fait tout chasseur de prime qui se respecte, répondit Lya en jetant un oeil à Vice.
-Certes, reprit le bwork, mais tout les chasseurs de primes n'ont pas l'information que j'ai...
Il laissa plané la mystère jusqu'à ce que la pandawa le presse de révélé son secret.
-Voilà, il y a quelques jours j'ai reçu une invitation. J'en reçois rarement, peu de gens savent que je suis un bwork, mais cette invitation était destinée à tout les meneurs des guildes un tant soit peu influentes en amakna. Bref, il s'agit d'un bal masqué.
Lya arqua un sourcil, étonnée. Oxymore lui fît signe que ce n'était pas fini.
-Il aura lieu dans 2 jours, dans l'une des grandes maisons du château d'amakna. A ce que je crois ils font cela pour recruter toutes les guildes dans une espèce de quête commune ou chacun aura une part du gâteau.
-Et on peut savoir à quel "parfum" sera ce gâteau ?
Le géant esquissa un sourire devant la comparaison.
- Il aura un parfum de kama, ça c'est sur. Ce qui est encore plus sur c'est que les meneurs que vous cherchez seront là-bas. Et comble du bonheur, bal masqué voulant dire couverture gratuite vous n'aurez même pas à chercher plus qu'un costume, une robe et des masques pour vous faire passer pour le meneur et le bras droit de ma guilde.
Lya sourit, un sourire à faire glacer le sang.

Suite à cette discussion fort intéressante Lya demanda où se trouvait le petit coin tandis que Oxymore leur préparait quelques choses à grignoter.
Epuisés par le voyage il ne restèrent pas longtemps à discuter avec Oxymore.
Voyant qu'ils dormaient quasiment dans leurs assiettes vides ils leurs assigna une chambre d'ami.
-Je suis désolé mais les autres pièces doivent sûrement abrités des chauves-souris et d'autres bestioles.
La pièce comportait un immense lit à baldaquin capable de supporter au moins cinq personnes, une porte-fenêtre donnait sur un large balcon d'où l'on pouvait voir la lune brillé.
Lya fit à peine attention au commentaire d'Oxymore et s'effondra sur le matelas moelleux aux draps propres avec un soupir.
Kiki s'envola avec un cri de protestation et se posa sur un porte manteau.
Le bwork ferma la porte et les laissa seuls.
Elle se releva en grognant, elle avait oublié de donner sa potion à Vice. Fouillant dans son sac elle en sortit le long tube qu'elle donna à l'ecaflip.
En voulant enlevé ses affaires du passage elle passa devant la coiffeuse qui comportait un grand miroir tâché par endroit.
Tout en passant une main dans sa fourrure noire et blanche elle dit tout haut :
-Ce serait donc aussi simple que ça ? S'infiltrer dans une fête et prendre à part mes poursuivants? Ma foi pourquoi pas?

Deux minutes plus tard elle dormait profondément, indifférente au fait que Vice soit à côté d'elle ou pas, son marteau solidement serré contre elle...
[HRP] sorry pour le retard, et en vous souhaitant une bonne lecture.[/HRP]


Mille questions, mille pensées tournaient dans la tête de Vice, l'interpellant sans cesse, l'empêchant d'être tranquille. Il était crevé, tout son corps le lui disait, réclamait du repos, mais son esprit, lui, fourmillait de préoccupations, d'interrogations. Il s'assit au bord du lit, la tête entre les mains
Après lui avoir donné la potion cicatrisante, Lya s'était allongée, et semblait à présent dormir profondément. De toute évidence, elle lui faisait confiance, ce qui le troublait profondément: comment pouvait-on lui faire confiance, à lui? Après tout, il pouvait toujours s'emparer de l'artefact, trancher la gorge de la pandawa, et négocier avec les guildes. C'était dans ses cordes, il avait suffisamment d'expérience pour s'en tirer, pour disparaître ensuite, sans laisser de traces, commencer une nouvelle vie, ailleurs...
... et retourner à la solitude, se couper de ses derniers amis, redevenir un paria. Sans compter les colères qu'il provoquerait: Oxymore ne lui pardonnerait jamais, et lui, ce serait extrêmement dur de le bluffer. Trop dur... Savait-il faire autre chose que distribuer la mort? Que de tuer, détruire des existences, des familles, des amitiés? Quel sens avait sa vie !?

Autrefois, alors qu'il n'était qu'un jeune homme, avec ses illusions, il avait cru que tout était simple: le monde se divisait en noir et en blanc, c'était un lutte, absolue, entre le bien et le mal. Fort de ses convictions, il avait intégré une guilde amaknéenne pro-bontarienne. Il n'avait pas à se poser de questions: on lui disait ce qu'il devait faire, et c'était pour le bien qu'il le faisait. Pour le bien qu'il tuait, qu'il brûlait des villages, qu'il torturait...
Mais cela n'avait pas duré: il avait fait la rencontre d'Elane, une jeune eniripsa pacifiste, qui prônait la non-violence. Il l'avait écouté, et, plus important, elle l'avait écouté, sans le juger, mais en l'acceptant. Pour elle, il avait voulu changer, voulu renoncer à la violence, à la mort, revenir à une vie simple, avec elle. Avec le recul, ça avait été les meilleurs années de sa vie...
Trois années, dont le souvenir le brûlait encore comme de l'acide. Car il fallait croire, que la mort, désormais, s'était attachée à lui. Et les soudards de son ancienne guilde était venu, ils avaient brûlé sa maison, tué son fils, violé et torturé sa femme, avant de la tuer à son tour. Quand il avait vu ça, il était entrée dans une rage indescriptible: non pas une rage violente, expansive, au contraire. Il avait eu l'impression, qu'à tout jamais, une partie de son être s'était éteinte; il avait eu l'impression que, jamais plus, il ne saurait éprouver de la compassion, de l'amour, de l'empathie. Il était mort ce jour là.

Et le carnage avait commencé: méthodiquement, froidement, il avait traqué les membres de la guilde. Il leur avait arraché des renseignements, sur leurs compagnons, sur les responsable du massacre. Ceux-ci, il les avait retrouvé, il les avait torturé longuement, sans passion, par nécessité. Mais sa soif de mort n'était pas apaisée: alors il avait continué à traquer tous les membres de la guilde, il les avait tué, avait tué leurs familles, incendié leurs maisons.
Il avait fini par s'entourer d'une bande de bandits, de renégats de toutes les contrées, des gens pour qui la mort était comme un bon vin, grisant, qui donnait du goût à la vie. Ca avait été des années noires pour Amakna, tandis que ses Hérauts du Désespoir pillaient, violaient, incendiaient, massacraient. Il était craint, il était puissant, sur son ordre, une ville pouvait tomber, les campagnes se souvenaient longtemps de son passage. Mais, évidemment, le roi n'appréciait guère...
Par chance, il avait été mis au courant de l'embuscade: la bourgade qu'ils s'apprêtaient à aller piller était en fait un vaste piège. Quatre bataillons, soit mille huit cents hommes, l'attendaient. Sa bande principale comptait moins de trois cents personnes... Il aurait pu battre en retraite, se réfugier dans l'immensité de la forêt amaknéenne, regrouper tous ses hommes, payer des mercenaires, et marcher sur le château royal. Il aurait pu s'en emparer, plonger le pays dans le chaos, devenir roi lui-même... Il aurait pu. Mais pourquoi? Quel intérêt? Il avait laissé à ses lieutenants le commandement de sa horde, et était parti.

Plus tard, il avait apprit qu'en voulant se réfugier dans la forêt, ses Hérauts avaient été pris par revers par deux bataillons amaknéens. Ceux-ci avaient été rejoint par les soldats en embuscade, et tous ses hommes avaient été massacrés. Sa tête était peu connue, mais on se rendit bien compte que, si la majorité des bandits avaient été tués, le chef, lui était introuvable. Vice avait donc changé de nom pour l'actuel, s'était fait oublié de tous ceux qu'il avait fréquenté, en avait fait tué certains, et il avait commencé à se faire connaître en tant que mercenaire, assassin, etc...
Sa vie n'avait pas beaucoup changé: il tuait, encore et toujours. Il avait cru que rien ne changerait jamais, et qu'il mourrait un jour parce qu'il avait assassiné la personne qu'il ne fallait pas. Brusquement, peut être sans le savoir, sans s'en rendre compte. Ou alors lentement, petit à petit, un sort qu'il avait déjà infligé à tant de personnes... Peu lui importait, il n'attendait plus rien de la vie.
Et il avait bien failli mourir, ce soir là, à Brâkmar. Mais Lya l'avait sauvé... Elle l'avait recueilli, l'avait soigné, puis lui avait fait confiance, sur sa parole... Qu'en penser?
Il ne le méritait pas: il le savait. Mais pouvait-il, au moins, s'en montrer digne? Lui donner sa loyauté, sa vie si besoin était. Ou bien y avait-il autre chose? Pouvait-il y avoir autre chose? Vice frissonna, devant des émotions qu'il n'avait pas ressenti depuis si longtemps, des émotions qu'il avait cru ne plus jamais ressentir, des émotions qu'inconsciemment, il s'était juré de ne plus jamais ressentir. Lorsqu'il avait vu le Kare prêt à la tuer, sous le coup de l'action, il n'avait pas penser. Mais à présent, il s'en rendait clairement compte, la perspective de la mort de Lya l'aurait plongé dans le néant.

Que faire à présent? Vice avait peur. Non pour lui, mais pour Lya. Peur de sa mort. Peur de ce qu'elle risquait de devenir. Il aurait voulu ne jamais accepter cette mission, et... et ne pas la connaître?
Finalement, las, il finit par s'allonger de l'autre côté du lit. Demain, il n'y verrait sans doute pas plus clair, mais il aurait un objectif.
HRP/ Je me sens nul quand je te lis /HRP

Lya cauchemardait depuis trop longtemps.
Elle se sentait bouger et trembler dans le lit, ayant même conscience qu’elle allait réveiller Vice. Mais rien n’y faisait, elle n’arrivait pas à ouvrir les yeux.
Elle se trouvait dans une salle immense, bondée de couples costumés et masqués qui valsaient sur la piste de danse.
Etrangement ces derniers avaient fixés leurs yeux sur elle.
La pandawa tentait de s’enfuir mais il n’y avait aucune porte ni fenêtre. Elle traversa donc l’essaim de danseurs, arrivée au milieu tout les étrangers enlevèrent leurs masques.
Son cœur faillit cesser de battre lorsque leurs visages se transformèrent en celui du sram qui avait failli la tuer. Elle cria, autant dans son cauchemar que dans la réalité.

Son marteau serré contre elle, la pandawa s’assit au bord du lit, tremblante et trempée de sueur.
Ainsi cette épreuve l’avait plus marqué qu’elle ne le pensait.
Kiki vint se poser sur son épaule tout en jouant une mélodie rassurante. Le soleil se levait, il ne tarderait pas à chanter à tue tête.
En tournant la tête elle vit que Vice dormait profondément, roulé en boule. Elle sourit en le voyant aussi paisible et ne put s’empêcher de le gratter derrière l’oreille.
Curieuse elle ouvrit ensuite la porte fenêtre du balcon et observa les alentours du manoir. Il faisait froid, tout semblait paisible et gelée dans cette matinée d’hiver.
Une mince couche de givre faisait briller les feuilles des arbres sous le soleil éclatant.
En jetant un coup d’œil en bas elle aperçut un poutch ingball. Il était temps de s’entraîner un peu.

Apparemment elle était la première debout.
Une fois dehors elle prit une grande bouffée d’air glacée pour chasser ce rêve idiot, et, emmitouflée dans sa cape, fît le tour du manoir en courant, laissant ses pensées vagabonder.
L’exercice lui ferait du bien, c’était un aussi un bon moyen de « se sentir vivant ».
Et quel vie !
Elle remerciait les dieux de ne pas être découpée en petits morceaux à cette heure. Et par-dessus tout elle remerciait Vice.
Cette dernière pensée la mis mal à l’aise. En effet elle avait toujours été paranoïaque quand cela concernait ses biens et ses kamas, mais elle se savait inconsciente envers les gens en général.
Après tout elle ne savait rien de lui et lui ne savait rien d’elle… peut-être était-ce mieux ainsi, ou pas ?
Lui raconter sa vie serait-il un bon moyen d’en savoir plus sur cet écaflip ?
Elle en doutait, jusqu’à maintenant ce dernier s’était fait plutôt discret sur sa propre personne.
Dommage…

D’ailleurs sa vie n’était pas vraiment intéressante, ni heureuse…
Sa race était opprimée de bien des façons, surtout pour ceux qui étaient nés et qui ont vécu sur leur île.
Lya avait vu le jour dans le vilage d’Akwadala . Un endroit magnifique si on y enlève la guerre.
Les pandawas vivent en fonction des caprices de Bonta et Brakmar, obligés de se cacher lorsque l’une des deux cité a décidé d’attaquer.
La jeune femme se rappela de l’explosion, elle n’avait que 8 ans à l’époque.
Son père et sa mère récoltaient du riz, les pieds dans l’eau un sourire radieux sur leurs visages. C’est du moins ce qu’elle essayait de s’imaginer, ils étaient morts comblés mais pas avec la satisfaction de voir leur fille grandir.
La gamine s'amusait à entrelacer des tiges pour former une couronne, insouciante du danger.
Les bontariens avaient placé une charge de poudre explosive derrière le mur où ils se trouvaient. La détonation avait été si violente qu’elle avait tout détruit sur son passage, le mur d’enceinte, les maisons proches, les rizières et ses parents…
Lya elle-même avait été plongée dans un coma de 2 jours, les tympans détruits, plusieurs os brisés.
Après cela elle ne remit plus les pieds sur Pandala, mais voyagea un peu partout, de famille d’accueil en famille d’accueil.
Véritable coeur d'artichaut elle avait eu quelques aventures une fois ado puis adulte, mais rien de sérieux. Sauf une fois.
Un feca avait eu l'intelligence de la séduire pour lui avouer ensuite qu'il était marié, qu'il avait des enfants... Mais c'était trop tard, elle était amoureuse. Il lui avait fallut un bon moment avant d'oublié, de rentrer dans une guilde correcte pour ensuite mené une vie nocturne et solitaire. Au moins comme ça plus personne ne la ferait souffrir.
Certes, il y avait certainement pires épreuves, mais celle-là lui suffisait amplement.
Elle ne ressentait même pas le besoin de se venger. Pourquoi faire, sinon briser d’autres vies, d’autres familles, qui voudront elles-mêmes se venger… C’était un cercle vicieux auquel il ne fallait surtout pas cédé.

Cela faisait déjà cinq fois qu’elle avait fait le tour du manoir. Elle s’arrêta devant le poutch, essoufflée et sécha une larme qui allait se coller dans ses poils. Kiki chantait quelque part dans un arbre. Elle aurait du s’inquiété de savoir s’il allait s’enfuir mais étrangement elle était sur que non.
Furieuse contre elle-même de s’être ainsi replongée dans cette partie sombre de sa vie elle frappa violemment l’épouvantail avec son marteau puis enchaîna sur une suite de coups et de sorts.
Elle aurait put battre ce maudit sram, elle en était sur !
Tout cela parce qu’il avait réussi à la prendre par surprise.
Cela ne se reproduirait plus, dorénavant elle devra être capable de veiller sur elle-même et peut-être sur Vice aussi.
Si seulement ce dernier pouvait être plus confiant envers moi, se dit la pandawa. Je suis sur que ça nous aiderait.

La gorge sèche elle rentra ensuite à l’intérieur essayant de chasser toutes les questions et les pensées inutiles qui lui brouillaient l’esprit. Kiki vint tout de suite se posé sur son épaule.
En pénétrant dans la cuisine elle vit Oxymore en train d’arroser avec de la sauce brune, ce qui semblait-être un sanglier des plaines piqué sur une grosse broche au dessus du feu.
L’odeur alléchante fit saliver la pandawa.
-J’ai pensé que tu aurais faim après tout cet exercice, lui dit le bwork.
-Vous m’avez vu…
Si Lya avait pu rougir sous ses poils elle l’aurait fait, elle détestait qu’on la voit s’entraîner, qui plus est contre un poutch immobile et donc inoffensif.
-Inutile de te sentir gêner… As-tu bien dormis au moins ?
-Oui, mentit-elle en repensant à son rêve.
-Bien.
Il s’assit lourdement sur un grand tabouret en bois et ouvrit un livre dont il commença la lecture sans se préoccupé de la pandawa qui était resté figée sur le pas de la porte.
Sous sa cape Lya s’entortillait les doigts, anxieuse, puis ouvrit enfin la bouche.
-Oxymore ?
-Hum… ?
-Je pourrais vous poser des questions sur Vice ?
-Non.
La réponse simple et directe du colosse désarçonna un peu la jeune femme, mais elle eut tout de même le courage de lui demander pourquoi.
-Parce que c’est à lui de te parler jeune fille… Vice n’est pas très bavard je te l’accorde mais je ne prendrais pas le risque de me brouiller avec lui pour si peu…
-Bon… d’accord.
-Ah, autre chose.
Oxymore se leva et pris une pile de vêtements sur une chaise, accompagnés de deux masques et de deux paires de chaussures.
-C’est pour vous deux, il faudrait rafistoler les costumes par endroit mais mes doigts sont trop gros pour tenir une aiguille, j’espère que cela vous ira. Et vas donc réveiller Vice, le dîner est presque prêt.

Elle entra silencieusement dans leur chambre. Comment pouvait-il encore dormir avec autant de lumière ?
Elle décida d’examiner son costume avant de réveiller l’écaflip, posant les futurs vêtements de ce dernier au pied du lit.
Lorsqu’elle déplia le sien Lya n’en crut d’abord pas ses yeux. Il s’agissait d’une longue robe noire aux reflets bleus nuit, cousue de perles par endroit. Le décolleté était assez plongeant mais cela serait sûrement un avantage lors du bal : ses ennemis ne se concentreraient que sur sa poitrine et non sur le visage qui serait caché derrière son masque. D’ailleurs celui-ci était fait de velours et de plumes noires, il là couvrirait bien assez et ne laisserait voir que ses yeux et sa bouche.
Elle inspecta ensuite les coutures de la robe, en effet certaines avaient craqués mais ce serait vite réparés et ça lui passera le temps.
Enfin elle essaya les chaussures, des ballerines bleutées avec un talon assez petit pour qu’elle ne tombe pas, leurs tailles étaient parfaites.

Elle posa ses nouvelles affaires sur une chaise et réveilla Vice.
-Debout chaton, plaisanta-t-elle en lui secouant doucement une épaule…
Arushu se reveilla difficilement . La terre sèche et dur l'avait empêché de dormir confortablement . Il leva la tête et vit que le soleil était déjà asser avancé dans le ciel . Zut il avait dormit trop profondément , il poussa un affreux juron et se releva . Il s'habilla rapidement , passa son arc sur son épaule ansi que son carquoi . Il cala son katana dans son fourreau et mis ses dagues dans sa ceinture . Après quoi il ramassa les documents qu'il avait lu avant de s'endormir .
A l'attention de Mr Arushu .
Vous trouverez ci-contre un croquis de l'orbe que vous devez nous rapporter .
Si vous nous la rapportez en etat , vous toucherez une prime de deux millions de kamas . Nous nous devons de vous prévenir que la guilde qui la possède est une guilde affluente , ses membre sont puissants et vous aurez sûrement beaucoup de difficultés à les vaincre . Nous vous souhaitons bonne chance . Si vous voulez nous recontactez veuillez vous adressez au même intermédiaire que précédement .

Nos salutations distinguées .

Arushu avait sauté sur le contrat , on ne gagnait pas tout les jours une bourse de deux millions de kamas . Il avait rapidement contacté ses principaux informateurs qui l'avaient renseigné sur la guilde en question .
Une guilde puissante , d'artisans et de guerriers . Il avait trouvé le percepteur qui possedait l'orbe et avait attendus la nuit , à ce moment là il était sur de trouver une resistance minime . Mais , malchance oblige , une jeune pandawette l'avait attaqué avant lui et il avait du la traquer pendant des jours . La traque l'avait emmenée jusqua brakmar . Il était finalement arrivé aux abords d'un grand manoir qu'il ne connaissait pas . Malheuresement Arushu avait aussi remarqué qu'un ecaflip accompagnait la jeune femme , un ecaflip qui avait l'air d'un guerrier chevroné ... Le jeune cra secoua ses longs cheveux en fronçant les sourcils ; cet ecaflip ne lui disait rien qui vaille . Hier soir il s'était approché du manoir , avait crocheté une goutière et s'était calé sur un rebords en écoutant la conversation :
Sa cible avait décidé de se rendre à un bal masqué avec l'ecaflip afin de "causer" avec les chefs de la guilde à qui avait appartenu l'orbe . Parfait il lui suffisait de "s'inviter" a ce bal .
Il plissa les yeux et vit deux silhouettes émerger de la lisière des arbres , il effaça les traces de son campement et entreprit de les suivre .





/Hrp : Voila je m'incruste un peu ^^ Si jamais vous n'en avez pas envie dites le moi .













-... chaton...

Vice sentit qu'on le secouait. Passant instantanément du sommeil à l'éveil, il se redressa et dégaina dans le même mouvement un stylet qu'il colla sous la gorge de... Lya. Il resta immobile quelques instants, le coeur battant la chamade, sans que lui ou la pandawa ne bougent. Puis, lentement, en tremblant légèrement, il rengaina son arme et ferma les yeux, respirant à fond.

-Je... Désolé... tu m'as surpris, et je ne... j'ai été stupide, excuse-moi. Non, ce n'est pas de ta faute, c'est... c'est moi. Je suis désolé.

Tout en se sentant extrêmement con, Vice se leva et enfila rapidement ses bottes, évitant soigneusement de croiser le regard de la pandawa.

-C'est ma faute, répéta-t-il comme Lya essayait de protester. J'suis habitué à vivre seul, et en général, quand on me réveille, c'est pas pour me dire des... gentillesses. J'espère vraiment que tu ne m'en veux pas trop.

Puis, gêné, souhaitant changer rapidement de conversation, il avisa ses vêtements du regard. Il le saisit, les tenant devant soi pour mieux les regarder. L'ensemble était composé d'une ample chemise couleur crème, aux poignets et au col lourdement ornés d'une dentelle azurine. La redingote, extrêmement bien coupée, était d'un riche et profond bleu outremer, tandis que le pantalon était d'une teinte de bleu qui tirait sur l'anthracite. De plus, le tout s'accompagnait de différents foulards, tous des des nuances de bleus. Le masque, lui, était simple et sans fioritures, noir.
Le fait que ces vêtements devaient être quelque peu rafistolés ne changeait rien à leur beauté: Vice ignorait qu'Oxymore avait des goûts aussi luxueux et élégants, sans compter qu'il avait choisi deux ensembles superbement assortis.

-Hé bien, voilà que va me changer des vieux habits que je porte habituellement, lança-t-il à Lya dans une pauvre tentative de plaisanterie. Mais tu avais parlé d'un repas, non? Je te suis !
Lya n'eut même pas le loisir de penser. A peine avait-elle voulut réveiller Vice qu'elle s'était retrouvé avec un stylet sous la gorge... charmant.
L'ecaflip se confondit en excuse, visiblement gêné, mais la pandawa s'en voulait bien plus que lui.

Elle l'observa silencieusement tandis qu'il détaillait ses vêtements, puis il tenta de plaisanté... sans succès, Lya avait toujours cette sensation de froid sur sa gorge.
-J'aurais voulut te parler avant qu'on aille manger, dit-elle enfin. Si tu n'en a pas envie dis le moi tout de suite, mais le bal est demain soir et je me demande encore pourquoi tu m'aides et surtout pourquoi je suis encore en vie...

Elle laissa planer un petit moment de silence tandis qu'elle rassemblait ses mots et son courage.
-Tu sais où se trouve l'orbe, tu aurais pu la prendre, la voler sans même me tuer. Mais tu ne l'as pas fait. Bref je crois qu'ont devrait mieux se connaître avant même de se lancer dans la gueule du loup. Tu attaches peut-être peu d'importance à ta vie, où à la mienne... mais contrairement à toi, je pense que toute les vies sont précieuses. Certains morts méritent la vie tandis que certains vivant méritent la mort... mais c'est comme ça et je crois que seuls les dieux peuvent décider de cela... Enfin je ne suis pas la pour juger ton "métier".

Elle s'assit lourdement sur le lit et attendit que l'ecaflip parle.

HRP/ Oh lol levée à 7h pour la première fois depuis 4 mois...on s'en fou je sais... j'retourne me coucher /HRP
Vice se figea. Il savait que ce moment devait arriver, il le sentait, et il le redoutait. Finalement, contemplant le mur, il se lança difficilement.

-Oui, certains mort mériteraient de vivre, des vivants mériteraient de mourir... Je ne sais pas si c'est les dieux qui décident, ou qui que ce soit d'autre, mais tu as raison...
J'aurais dû mourir. Je l'aurais tout à fait mérité, plus même. Je ne sais pas ce que tu penses de moi, quelle idée tu te fait de moi, de ma vie, de ce que j'ai pu faire avant. Sans doute pas grand chose de bien, et tu as... raison.
Pourquoi tu es toujours en vie? J'ai une dette envers toi. Peut être plus qu'une dette. Je ne sais pas, je n'ai pas envie de chercher à savoir. Mais... comment dire?

Vice soupira, s'assit à côté de Lya, et continua à parler, toujours sans oser la regarder.

-Avant... avant, j"étais vide. Pas de but, pas de raisons d'exister, de vivre. Je ne sais pas pourquoi j'étais là, je ne savais pas pourquoi je vivais. Les jours passaient, et pour moi, ils ne signifient rien.
Seulement, je sais que j'ai tué, que j'ai brisé des familles, des amitiés. Sans doute plus que tu ne l'imagine, que tu ne peux l'imaginer. j'espère. je ne sais pas pourquoi je faisais ça. Peut être par vengeance. Par rancoeur. Par haine, des autres, de moi-même, de la vie...
Seulement, tu m'as sauvé. La mort... ne signifiait pas grand chose pour moi, j'étais déjà mort, intérieurement. Je n'avais rien à perdre. Mais tu m'as sauvé, sans me connaître, alors que j'étais venu pour te tuer. Je n'arrive pas à le comprendre. Mais j'aimerais ! J'aimerais tellement...
J'ai une dette envers toi. Peut être plus, un but, une raison d'exister. Je ne veux pas que tu meurs. Pour toi, toutes les vies sont précieuses; pour moi... la tienne m'est précieuse... plus que précieuse.
Je t'aide, parce que... rien d'autre n'est plus important que toi. Rien.

Lya était touchée... plus que touchée, bouleversée.
- Je n'ai pas une mauvaise opinion de toi, dit-elle enfin, je suis juste surprise. J'ai toujours été excellente pour décelé la vraie nature des gens, et toi tu n'es ni mauvais ni vide. Au contraire, je pense que tu pourrais faire bien des choses...

Tout en parlant elle tentait d'ignorer les dernières paroles de Vice, mais elle n'y arrivait pas. L'adrénaline allait faire exploser son coeur. Elle n'en laissa rien paraître et respira profondément.
-Je sais me défendre, enfin je crois, alors tu n'as rien à craindre. C'est moi qui a peur pour toi... Je sais pas pourquoi... Je ne sais pas non plus pourquoi je t'ai sauvé. L'excitation du moment, le fait d'avoir un mort sur la conscience, où l'espoir qu'on puisse devenir amis... Moi aussi j'aimerais comprendre...
Même si j'aime être seule j'ai parfois l'impression que personne ne veut de moi...
Sans trop réfléchir à son geste elle posa sa tête sur l'épaule de Vice.

En sentant la tête de la pandawa se poser sur son épaule, Vice se raidit instinctivement, avant de finalement se détendre. Il alla même jusqu'à passer doucement un bras autour des épaules de Lya, et resta silencieux un long moment.

-J'ai déjà tout perdu, finit-il par dire. Ca m'a brisé. Je ne sais pas si j'aurais le courage de réessayer. Je ne sais pas si j'en suis capable.
Tout me fait peur à présent. Je tremble au moindre bruit suspect. J'ai peur quand je ne te vois pas. Et par dessus tout... j'ai peur de moi. De mes réactions. De mes démons. J'ai peur de ce qui dort dans mon coeur...
Dans le temps, j'avais un ami. il disait que la qualité d'un homme se mesurait à sa capacité à maîtriser ses démons intérieurs. Il m'estimait beaucoup. Je ne sais pas ce qu'il est devenu. Et j'espère qu'il ne sait pas ce que je suis devenu.
Ca peut paraître idiot, mais je... je n'ais pas envie que tu tues. Je n'ais pas envie que tu connaisses ça. Et en même temps, je pense que tu n'auras pas le choix...

Les poils de la pandawa se hérissèrent au contact du bras de Vice. Elle se serra un peu plus contre lui.
- Tuer n'est pas mon fort j'en suis sur, mais je dois régler ça. Je ne pourrais pas vivre dans la peur de m'endormir et de ne pas me réveiller le lendemain matin.
Ca me touche beaucoup que je compte autant pour toi, que tu essais de changer et que tu m'aide, et même si je sais que tu ne sais pas pourquoi j'aimerais comprendre.
Tu n'as pas à avoir peur de vivre. Même si t'as vie à déjà été briser tu ne dois pas te décourager, que se soit dur où non... Cet ami serait sûrement fier de toi s'il te voyait maintenant, tu peux rattraper tes erreurs, j'en suis sur.

Vice sourit.

-Avec toi, pour toi, j'espère vraiment en être capable... Je te promets qu'on va régler cela, et qu'on pourra regarder le soleil se lever encore des années, et des années. Ensemble si tu le souhaite.

En disant cela, il tourna la tête pour regarder Lya droit dans les yeux, sans esquisser d'autre geste, attendant, espérant...

Lya ne put que le regarder en retour, ses yeux brillaient, pleins d'espoir.
Des picotements saisirent chaque parcelle de son corps, ses oreilles bourdonnèrent et ses mains se dirigèrent instinctivement vers le visage de Vice qu'elle prit doucement avant de coller ses lèvres contre les siennes... Attendant qu'il réagisse en retour.

Vice eut l'impression que chacun de ses nerfs s'embrasait, tandis qu'il répondait au baiser de Lya. Le temps n'existait plus, il lui semblait qu'il se perdait, complêtement, ses main caressant le dos de la pandawa.
Doucement, il se sépara des lèvres de Lya, se contentant de la contempler, émerveillé, légèrement sonné.

-Maintenant, j'ai encore plus peur de te perdre, murmura-t-il avec un sourire. Et je ferais tout pour qu'on reste ensemble, absolument tout...

HRP/ Post fait en colaboration avec Heren ^^ /HRP
[HRP] work in progress, ça sera posté demain matin au plus tard, ce soir si j'ai l'occasion.
Woaw, encore une semaine, j'suis vraiment à la bourre. L'inspiration qui a surgit d'un coup , mais j'suis plus habitué à rester debout jusqu'à cette heure...
Bonne lecture[/HRP]

Vice n'aimait pas les mines. Ce n'était pas un problème de claustrophobie, non, il n'y avait aucun problème avec les endroits exiguës en général. Mais les mines, les souterrains en général... C'était dû à de nombreuses choses: l'humidité ambiante, l'odeur de moisi et des champignons, comme une promesse de mort, les diverses plantes qui poussaient, déjà à moitié pourrie, déjà en déliquescence avant de grandir; quand aux animaux qui devaient vivre, il préférait ne pas y penser: imaginer des êtres aveugles, blanchâtre à force de ne pas voir le soleil, le dégoûtait.
Et pourtant, c'était bien dans une mine qu'il se trouvait, en train de suivre un certain Feldz Paf, individu étrange, couvert de crasse accumulée, couvert d'équipements en apparence incompréhensibles. Vice serrait la main de Lya, se rassurant dans sa présence, essayant de faire abstraction des lieux, de sa peur, de ne penser qu'à elle.

-C'est encore loin? , lança-t-il d'une voix soigneusement neutre.

-Encore p'tête une demi-heure de marche, v's'avancez bien, pas comme certains surfaciens que j'me traîne des fois, d'vrais boulets. Si ils raquaient pas, j'les laisseraient aux mineurs sombres, basta ! , z'avaient qu'à se bouger les guidolles. D'ailleurs, j'l'ai p'tête bien déjà fait avec certains, hein, qu'est's'que vous en pensez?

Leur guide ponctua sa tirade d'un long éclat de rire. Vice s'abstint de réponde: Lya l'avait prévenu que Feldz Paf pouvait se montrer parfois bizarre, mais qu'on pouvait lui faire confiance, une fois qu'on avait payé. Un comportement qu'il connaissait, et appréciait : l'argent créait des liens solides. Mais pas autant que l'amour, ou le devoir, songea-t-il. Pris dans ses pensées, il glissa soudain sur une portion de roche humide, et ne réussit à reprendre son équilibre que d'extrême justesse. Étouffant un juron bien senti, il adressa un pâle sourire à Lya dans la lumière bleuté de sa lampe alchimique.

-Vivement qu'on sorte d'ici, je commence à saturer... et sans toi, j'aurais déjà craqué.


Lorsqu'Oxymore leur avait appris qu'une réunion regroupant les meneurs des guildes les plus influentes du monde des XII allait avoir lieux, dans deux jours, une question majeure s'était posée: comment rejoindre le château à temps? Il était hors de question pour eux d'utiliser les zaaps. C'est alors que Lya avait eu l'idée d'utiliser le réseau souterrain qui reliait bon nombre des mines entres elles. Un réseau des plus curieux, leur avait-elle appris : certains soutenaient l'idée selon laquelle il aurait été construit par une civilisation aujourd'hui disparue, éteinte, ou qui se serait retirée loin sous terre, plus loin que personne n'était jamais allé.
Un réseau où on avait rapidement fait de se perdre. Heureusement, il y avait un guilde, Feldz Paf, un vieux mineur excentrique qui ne sortait plus à l'air libre. Contre des espèces sonnantes et trébuchantes, il vous menait où vous le désiriez. Malheureusement, on ne pouvait y emmener de dragodindes, celles-ci étant trop grande pour certains passages. Ils avaient donc dû laisser leurs montures chez Oxymore, et Lya s'était séparée avec regret de Kamindi. Puis ils avaient empaqueté leurs affaires, et étaient rapidement descendu jusqu'à la vaste mine des landes de Sidimotes. Lya était allé trouvé Feldz Paf, avait négocié pendant quelques minutes avaec lui, et ils étaient parti derrière lui dans les sombres souterrains.
Leur parcours avait été constitué de périodes de marche, alternant avec les moments où ils montaient dans des chariots de mine primitifs pour se laisser conduire sur d'importantes distances. Leur guide avait garanti qu'en moins d'une dizaine d'heure, ils seraient de l'autre côté des montagne Koalaks, en Amakna de l'ouest. Là, il leur faudrait trouver des montures, et un rapide voyage les amènerait jusqu'aux château de ce vieux gâteux d'Allister, et les festivités allaient pouvoir commencer.

-La caverne de l'Eau d'Acier, annonça sobrement Feldz Paf lorsqu'ils émergèrent du tunnel qu'ils suivaient depuis bientôt une heure.

D'abord étonné par le peu de loquacité de leur guide, Vice en comprit vite la raison : ladite caverne était immense. Par un étrange phénomène, des traits de lumière tombaient du plafond; la faible lumière qui en résultait permettait de prendre conscience des dimensions colossales du lieu. Le plafond devait culminer à une quarantaine de mètres de hauteur, et pour ce que Vice pouvait en voir, il estimait la largeur de la caverne à environ deux cents mètres, le triple, peut être, pour sa longueur. Mais à environ quatre cents cinquante mètre, droit devant eux, la roche cédait place à un lac des plus étrange, dont la surface, parfaitement calme et lisse, brillait d'un curieux éclat gris terne.
Bizarrement, une quadruple rangée de colonnes, recouvertes de concrétions calcaires, partaient de la paroi où il se trouvaient, et semblait se prolonger jusqu'au fond opposé, avec une disposition parfaitement géométrique. Curieusement aussi, le sol semblait très égal, malgré l'usure du temps, les débuts de stalagmites et autres avaries. Par ailleurs, la sortie du tunnel où ils se trouvaient formait comme une sorte de plate forme, qui dominait le sol proprement dit d'une petite dizaine de mètres. Vice remarqua qu'on en descendait par ce qui était de toute évidence un très ancien escalier. Il se tourna vers Lya:

-Tu as vu? On dirait que cette caverne a été creusée, ou alors largement aménagée, par des gens...

-T'as ben raison, mon gars, intervint brusquement Feldz Paf. On dit que ce lieu est l'une des portes qui mène au Royaume-Sous-La-Terre : plus loin, au bord de l'eau, y'a un genre de quai, avec un genre de bateau amarré. Parfait'ment conservé, malgré tout le temps, ça pue la magie, moi j'dis ! Me suis jamais approché, hein, à cause du gardien qui vit dans'l'lac. Si vous m'croyez pas, y'a les squelettes de ses victimes, ici et là, et pis j'ai déjà vu plusieurs personnes se faire massacrer : 'suffit que la couche qui recouvre le lac soit brisée, et le gardien sort pour...

A ce moment, un long hurlement se fit entendre, étrangement modulé, presque bestial. Il rebondit contre les parois, amplifié, déformé, flotta dans l'air encore quelques instants. Feldz Paf avait subitement pâli.

-Des mineurs sombres, marmonna-t-il. 'Doivent nous avoir flairé, pas croyable l'odorat que ça peut avoir, ces... trucs. Hé, toi, l'chat, t'as d'bonnes esgourdes? T'peux dire combien il en arrive?

Vice tendit l'oreille, et il perçut rapidement un infime bruit de course. Essayant de démêler les vrais bruits de leurs échos, il finit par répondre:

-Je dirais, entre onze et quinze...

L'énutrof empoigna une pelle de la main droite, saisit une pioche de l'autre, et leur lança:

-Va falloir se préparer au combat, les jeunes...

Avec une grimace, Vice acquiesça. De leur position proéminente, se défendre serait facile, mais contre plus d'une dizaine de mineurs sombre? Sombrement, il se plaça aux côtés de Lya, protecteur.
HRP / Espèce de fou 2h30 du matin... je me coucherais sûrement pas plus tôt ^^. Sinon c'est les vacances (ici en tout cas) alors t'auras le temps de rattraper ton retard . Et pi moi qui m'attendais à un petit morceau... Bref au boulot /HRP

Lya aimait les mines, pour la simple et bonne raison qu’elle était littéralement née dans une mine. Sa mère avait accouchée dans la petite grotte à l’entrée d’akwadala.
La pandawa se sentait bien dans ces espaces confinés, et même si l’odeur était forte et la lumière quasi inexistante elle ne se lassait pas de caresser les murs tantôt visqueux, tantôt luminescents, ou renfermant des minerais précieux.
Cet sensation de sécurité était décuplé par le fait que Vice tenait sa main et marchait à ses côtés, en revanche Kamindi lui manquait, seul Kiki était resté avec elle, perché sur son épaule, totalement désorienté par la noirceur des lieux et l’heure tardive de la matinée il ne savait pas s’il devait chanter ou dormir. Il roucoulait donc, peu sur de lui.
Une fois de plus l’oiseau les avait surpris lorsque la partie verte de ses ailes s’était allumée dans le noir.

Lorsque Lya avait négocié avec Feldz, ce dernier avait proposé de leur offrir la balade en échange du piaf. La pandawa avait catégoriquement refusée. Cet homme était décidément bien bizarre, mais fiable, et c’était le principal.

Lorsqu’ils arrivèrent dans la caverne de l’Eau d’Acier un frisson fit dresser les poils de la jeune femme.
Cet endroit « puait » vraiment la magie comme le disait leur guide. Une espèce d’aura malsaine entourait le lac et le silence pesant qui y régnait aurait pu être coupé au couteau.
Feldz n’eut pas le temps de finir son explication, un hurlement horrible surgit du fond de la mine.
-Va falloir se préparer au combat les jeunes…

Lya essaya d’apercevoir leurs ennemis mais Vice occulta son champ de vision. Il serrait sa main à lui faire mal et elle le lui rendait bien.
Une silhouette sombre et ratatinée sortie de l’ombre. La pandawa pris la victoire pour acquise avant de voir une quinzaine de ses compagnons le suivre.
-On est dans la merde, murmura-t-elle pour elle-même.
Elle esquiva une pelle rouillée, puis tout se passa très vite.

Vice lâcha sa main et s’arma, très vite imité par la pandawa.
Les petits monstres étaient non seulement moches mais robustes. Ils attaquaient avec leurs pioches et leurs pelles, en petits groupes, séparant de plus en plus les trois compagnons.
Lya était encerclée, elle tournait sur elle-même, fauchant tout ce qui pouvait se trouver à porter de son marteau, cherchant une faille dans leur cercle parfait. Une puissante vague à lame frappa l’un de ses ennemi, qui fut très vite remplacé par un autre. Ils approchaient, la testaient, comme s’ils ne voulaient pas lui faire de mal mais s’amuser avec pensa-t-elle, mais elle abandonna vite cette idée lorsque le métal glacer d’une pioche pénétra profondément dans son mollet gauche.
Elle cria sa douleur autant que sa surprise mais n’eut pas le temps de se poser plus de question.
Une pelle la frappa violemment derrière la tête, elle s’effondra sur le sol lisse et froid, sonnée, sur le point de s’évanouir. Elle avait l’impression d’avoir du sang partout, il troublait sa vision , pénétrait dans sa bouche et c’était sans compté celui qui s’échappait de sa jambe.
N’était-elle donc pas capable de se défendre seule ? Etait-elle aussi faible que ça ? Non, elle le savait, elle avait battu trop de percepteurs et de membres de leurs guildes pour se croire impuissante. Elle jouait juste de malchance ces temps-ci… Une habitude qu’il faudra perdre… si elle en avait au moins l’occasion.
Des mains la saisirent, elle s’aperçut alors qu’ils la traînaient vers le lac, et elle n’y pouvait rien.
L’image d’un sram meurtrier lui apparut. Tout tournait autour d’elle. Pas encore, se dit-elle.
Un autre coup l’atteint dans les côtes et elle se recroquevilla en crachant du sang.
-VICE ! cria-t-elle avant de s’évanouir.
Hrp/ Puisque personne ne m'a répondu , je suppose que vous acceptez que je me joigne à vous ? Si oui alors voila =)



Arushu haissait les mines . Il se sentait piégé , vulnérable , impuissant face à ces mur de pierre grise . L'humidité , la chaleur et l'obscurité régnaient en maitresse . Il préferait cent fois les forêts , où la verdure était omniprésente . Cette sensation de liberté à courir , escalader les tronc centenaires .... Heuresement pour lui , il possedait une tres bonne vision nocturne car malgrès la lanterne qu'il avait acheté , on ne voyait presque rien .
Il avait dû laisser sa dragodinde à l'entrée , avec son gabarit impossible de se déplacer !
Il sentait que le groupe que composait le guide , l'ecaflipe et la pandawa était tout proche .
Il se baissat , prit un morceaux de terre piétinné et le renifla ; il était imprégné d'une forte odeur d'alcool , de terre et ... de sang . Arushu se releva prestement et plissa ses yeux vers le bout de lumière qu'il apercevait . Des silhouettes confuse se battaient . En utilisant ses grandes oreille il entendit des bruits bruit mettaliques . Pas de doute ; un combat . Il s'elança , sollicitant ses muscles puissant et arriva à la source du bruit . Sa cible était en piètre posture , l'ecaflip se défandait tant bien que mal , quant à leur guide ... Le jeune cra ecarquilla les yeux ; le vieille homme se battait comme un mulou , déjà trois mineur sombres étaient tombés autour de lui , le buste coupé en deux . Il avisa la grotte et eu un sourire : elle était immense , parfait . Il sortit son arc , encocha une fleche , prit son élan et sauta en un croissant de lune parfait . Il tirait ses flèches à la vitesse de l'éclair . Les mineurs , désorientés par l'aide innatendu essayèrent de s'enfuir , l'un d'eux blessa la pandawette à la cuisse , coupant en deux un petit sac d'où glissa une orbe : elle correspondait exactement à son croquis ! Profitant que les deux autre était occupés il la fourra dans sa poche . Il se releva et vit un mineur , effrayé , tomber dans le lac , l'eau se troubla et une forme immense en sortit .
- Qui ose troubler mon sommeil ?



Le combat s'engagea, et Vice fut rapidement séparé de Lya. Ses épées courtes maintenaient les mineurs sombres à distance, mais il lui était difficile de les toucher. Et il n'avait pas le temps d'incanter un sort, ses ennemis le pressant de tous côtés. Du coin de l'oeil, il aperçut soudain que des mineurs sombres avaient désarmés Lya, et qu'ils la traînaient vers le lac ! Son coeur se glaça lorsqu'il l'entendit crier son nom, quand soudain plusieurs flèches se mirent à pleuvoir autour de lui. Mobilisant ses réflexe, et les évita de justesse, percevant du coin de l'oeil le cra qui les avait tiré. Toutefois, les mineurs sombres avaient été déstabilisés par cette soudaine intervention, et certains s'enfuyaient même. Laissant Feldz Paf se débrouiller avec ceux qui restaient, Vice rengaine ses épées et piqua un sprint pour rejoindre Lya, préparant une griffe joueuse. Arrivé suffisamment près, il la lança: trop surpris pour réagir, deux des mineurs sombres se firent balayer par le sort, tandis que les autres s'éparpillaient.
L'état de Lya était plus qu'inquiétant : elle avait écopé de deux blessures à la jambe, son côté était ensanglanté et elle semblait avoir été frappée à l'arrière de la tête. De plus, Vice croyait avoir vu le cra s'emparer de l'orbe avant de s'esquiver, mais ce n'était pas le plus important. S'efforçant de se concentrer, il incanta rapidement un contrecoup : ce n'était pas un sort qu'il aimait utiliser, mais il n'avait pas le choix, pas devant l'état de la pandawa. Ses main commencèrent à luire d'une lueur rouge dorée, et il les posa sur le corps de Lya : un courant d'énergie le traversa, lui arrachant un hoquet de douleur, tandis que les plaies de Lya s'arrêtait de saigner, pour le moment.
Légèrement sonné, il resta à genoux quelques instant, s'efforçant de reprendre ses esprits. Derrière lui, des bruits de pas se firent entendre : les mineurs sombres avaient apparemment surmonté leur peur, et ils revenaient à l'assaut. Habité par une rage froide, Vice se retourna et lança un topkaj dévastateur au jugé. L'un des mineurs sombres, atteint de plein fouet, s'embrasa instantanément, tandis que les autres, rendus fou par le feu magique qui se propageait rapidement sur leurs habits, couraient en tous sens. L'un d'eux, trop effrayé pour prendre garde à ce qui l'entourait, s'approcha du quai, et tomba dans l'eau...
Les personnes présentes se figèrent, tandis que les bruits d'éclaboussure s'éteignaient lentement. Lya ouvrit les yeux, ranimé par l'effet du contrecoup, et Vice la saisit sous les épaules pour la relever, tout en commençant à reculer. Soudain, la surface métallisée du lac se souleva et le gardien apparut.

-Qui ose troubler mon sommeil !? , et le rugissement du monstre résonna contre les parois de la caverne, assourdissant, promesse de mort.
-On se barre d'ici ! , cria Vice aux oreilles de Lya en commençant à l'entraîner vers les tunnels.


[HRP] J'serais parti jusqu'à lundi. [/HRP]
Arushu se figea . Il n'en jurerait pas mais il lui avait semblait que l'ecaflip l'avait surpris entrain de s'emparer de la pierre mais , pour l'instant , il avait plus important à faire : Le Gardien à combattre et survivre accesoirement ... Le Gardien semblait être un étrange croisement entre un dragon , dont il possédait les ailes et les crocs monstrueux , et un minotoror à qui il avait emprunté l'impréssionante musculature et les cornes ...
- Les Dieux m’ont placés içi pour protéger le monde souterrain , désolé mais vous devez mourir ! Ansi c’était les Dieux qui l’avaient placé là hein ? Interresant ... Le Monstre s’élança vers l’écaflipe qui essayait de s’enfuir , la pandawa evanoui sur le dos . Voila , il n’avait plus qu’a sortir et toucher sa prime , mais ... Pouvez-t-il les laisser là ? En temps normal le jeune cra serai partit sans un regard en arrière mais ... l’écaflip lui rappellait quelqu’un , mais qui ? Lui le mercenaire solitaire n’avait pas beaucoup d’amis . Seul survivant du massacre de son village par les Hérauts du Chaos , Il avait survécu en trouvant de quoi subsister dans la forêt . Il était devenu amis avec l’homme ours , mais des aventuriers l’avait lâchement assasiné pour les sorts d’invocation très rares qu’il possedait . Arushu les avait traqué un par un et les avait offert en pâture à un ours ... Puis il s’était engagé comme mercenaire chez les Sérianes mais n’y était pas resté très longtemps à cause des pourcentages exorbitant que prennait les maîtres sur ses contrats . Il était devenu mercenaire à son compte , traînant dans les tavernes , les lieux les plus mal fâmés pour dénicher ses contrats . Il avait décroché l’affaire du siècle pour cette orbe mais ... il ne comptait pas vraiment la remettre à son commanditaire , si ce dernier était prêt à payer autant pour cette pierre , c’était qu’elle avait de la valeur ... Il voulut encoché une autre flèche mais il n’en avait plus . Il jura et sortit son katana qui siffla agréablement . Le jeune cra s’élança vers le Gardien , sauta et se retrouva sur les épaules du Monstre , . Celui-ci réagi au quart de tour , sentant une lame lui taillader le dos , il se contorsiona et parvint à l’attraper malgrès les efforts du cra . Son poing lui causait une pression insurportable sur la poitrine , il ne parvenait pas à respirer correctement , il s’étoufait ... On dit que toute notre vie défile devant nos yeux quand on est sur le point de mourir , Arushu , lui , ne vit que la pierre tomber de sa poche et rouler vers la pandawa avant de sombrer dans le néant .


/Edit : J'ai juste changé la police du texte sans toucher aux fautes , c'est vrai que c'était illisible .


Lya se rendit compte de deux choses. La première, elle était vivante, elle respirait, son cœur battait, et surtout son corps la faisait souffrir comme jamais. La deuxième, Vice l’avait sauvé et emmené aussi loin qu’il l’avait pu avant de partir au secours d’un inconnu.
Feldz avait tué tout ce qu’il restait des mineurs sombres, mais un danger bien plus grand les menaçait. Le gardien du lac s’était réveillé après que l’un des monstres ait brisé la surface lisse de l’eau.
Sa voix résonna douloureusement dans le crâne de la pandawa lorsqu’il leur annonça leur mort proche, mais il était hors de question que tout cela finisse ainsi.
Elle avait des meurtriers à retrouvé et une vie à construire avec Vice.

Ses blessures s’étant arrêtées de saigner elle essaya d’ignorer la douleur, se releva, attrapa son marteau que ses ennemis avaient abandonnés là, et s’approcha du combat.
Soudain elle se rendit compte que quelque chose lui manquait, un poids familier au côté. L’orbe avait disparue. A l’instant même elle aperçut un scintillement et un « cling » particulier résonné sur le sol. L’objet provenait de la poche du crâ qui s’agrippait tant bien que mal sur le dos du monstre.
Ainsi il s’agissait d’un autre mercenaire.
Elle l’aurait volontiers tuer s’il n’était pas aussi loin. Au lieu de cela elle mémorisa son visage et ses vêtements, gardant sa vengeance pour le moment où elle serait plus en état.

Un grand fracas fit trembler les colonnes de pierres lorsque le gardien donna un puissant coup de sabot sur le sol.
-Lya, cria Feldz, y faut partir, tout va s’effondrer !
Elle allait répondre que non lorsque des fissures apparurent à ses pieds. D’énormes roches se détachèrent du plafond, brisant des stalagmites, manquant de peu les aventuriers. L’orbe roula sur la pierre désormais instable en direction de la pandawa qui la prit et la rangea soigneusement dans sa poche.
-Vice ! Laisse-le se démerder y faut partir, hurla-t-elle pour couvrir les bruits de fracas.
L’enutrof l’avait rejointe et la tirait vers le tunnel, elle se dégagea violemment.
-Je ne partirais pas sans lui !
Et sans un mot de plus elle alla se joindre au combat uniquement pour en tirer l’ecaflip… et peut-être pour tuer le crâ…


HRP/ En même temps avec les fêtes de Nowel je pense qu'on sera tous absent jusqu'à lundi ^^.
Sinon Arushu, si tu pouvais soigner ton orthographe, ta syntaxe, aérer ton texte et ne pas utiliser une police si énorme qu'elle en agresse mes yeux, se serait beaucoup mieux .
Sur ce, Joyeux Nowel, en espérant avoir des nouvelles avant l'année prochaine . /HRP

Edit pour Heren : totallement d'accord !
Hrp/ Np je vais essayer de faire mieux , merci pour les conseils /Hrp
Quand Arushu reprit connaissance il vit qu'il était toujours au même endroit , c'est à dire dans la main du monstre . Heuresement celle-ci ne faisant que pendre mollement , Le jeune cra se dégagea facilement . Il retomba debout sur le sol et s'aperçu qu'il avait perdu son sabre , tâtant les poches intérieures de sa tunique il trouva ses dagues . Leurs lames étaient cependant trop courte pour un combat au corps à corps , tant pis .

La pandawa et l'ecaflip se battait contre le monstre avec férocité , aucun des deux ne laissant au Gardien le moindre bout de terrain . Soudain il se rappela que la pierre était tombée de sa poche alors que le Monstre lui compressait le torse ... Mince il aurait dû partir aussi , quel idiot il avait été ! Sans prévenir le gardien tapa sur le sol de ses puissants sabots . Tout s'effondraient , l'enutrof paniqué s'enfuit , les laissant seuls avec le monstre et sans guide pour retrouver la sortie .

Sans un bruit il se joignit au combat . Le Gardien avait déjà fort à faire avec ses premiers assaillants aussi fût-il très vite submerger pars le troisième . Tout autour d'eux les pierres tombait , certaines dans l'eau éclaboussant le Gardien qui , aveuglé , ne pû éviter la stalactite qui s'enfonça dans son crâne . Il s'écroula , mort .



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