Si vu. Quand on est guitariste et que comme moi on s'attendait à les voir parler guitare, le film passe complètement à côté. On a le droit à l'histoire de led zep, U2 et celle plus ou moins délirante de jack white enfant et adulte.
Pour le choix des guitaristes, il est au contraire excellent.
J'adore page et à l'époque ou j'ai vu le film je n'avais jamais jeter mes oreilles sur autre chose que seven nation armies des white stripes. Et si j'aime vraiment certain trucs de U2, l'écrasante majorité de leurs carrière ne me fait ni chaud ni froid.
Mais, on a le guitariste technique: Jimmy page. Mr rock'n roll, le plus mauvais des trois guitare en mains d'ailleurs... heureusement qu'il est le groove, parce que papy a vieillit. Reste que quand il lance "ramble on" sur sa vieille Les... ca fout des frissons. Et il faut voir la tête de white et edge quand déboule whole lotta love.
Le guitariste à effet: The Edge. Qu'on aime ou pas son jeu (et je suis plutôt de ceux qui le trouve quelconque) il est un "maitre" quand on parle traitement du signal entre la guitare et l'ampli.
Et Jack white, maintenant que j'ai beaucoup écouté white stripes et autre side project: c'est 1/ un excellent guitariste, 2/le parfait condensé de l'histoire du rock. Du coup, on a Page et White en filiation directe, du blues à aujourd'hui. Et The edge qui navigue entre les deux à grands renforts de pédale. Ca donne un truc très cohérent dans les scènes coupées (kashmir, etc).
Mais de toute manière, tout au long du film, le trio n'existe que peu.
Mettre Fogerty, ou encore des shredders (de merde) comme on peut le lire sur d'autres forums, ça n'avait aucune interet. Page les écrasait véritablement et ils étaient trop attaché à la même période et d'une certain façon "au même style". Evidement, j'aurais moi aussi largement préféré 3h de document sur le son de centrale nucléaire inimitable de Neil Young, plutôt que de voir une heure et demi d'enfilage biographique et autre "mensonges" du type White qui t'explique que la guitare c'est rien ce qui importe c'est le son qui en sort et pour t'en faire la démo il demande à son égo-rajeunit de jouer au pied sur une airline rouge -sous entendu la sienne, mais qu'on remarquera très vite ne pas pas être la sienne. Et omettant d'ajouter que la Kay qu'il a entre les mains dates de plusieurs décennies... C'est vraiment cet aspect "pour la légende" qui est gonflant.
Là, y a même pas de comparaison possible, ils forment la "timeline" du rock.
C'est en plus un parfait buisness plan... à voir s'il a fait recette.
Le film en lui-même, tel qu'il est passé au cinéma, n'a aucun interet, sinon voir Page mettre un pain au plein milieu de Whole lotta love. Faut les aimer pour le supporter. C'était mon cas, mais j'ai clairement rien appris sur leurs sons, d'ou la grosse déception.
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