Notre civilisation est fragile, car complexe. Notre vie n'est possible que parce que nous vivons en société organisée. Retirez moi de la société, et je meurt de faim en 1 mois. je ne sais pas faire le pain, je ne sais pas fabriquer la farine, je ne sais pas faire pousser le blé, je ne sais pas le ramasser. Et c'est pareil pour tout. Je suis végétarienne; comment ferais-je pour survivre dans un univers où je devrais si je veux vraiment survivre, me résoudre à manger des choses, telles que l'on en mangeait autrefois dans les grandes famines? Chats, chiens, rats par exemple.
Combien de temps survivrait notre Civilisation si nous vivions une période de très grande chaleur et de disette très forte, si forte qu'il manquerait de l'eau et de la nourriture pour tout le monde?
Sur demandes des dirigeants de la planète tout commencerait par des annonces plus ou moins apaisantes, plus ou moins mensongères de scientifiques ne voulant pas provoquer de panique. Les pluies seraient sans cesse prévu, attendu et toujours repoussées à un hypothétique et improbable meilleur lendemain.
Puis avec les premières victimes des chaleurs, de soif et de faim, arriverait le temps de la peur et des pillages. Le stockage de nourriture et d'eau deviendrait la préoccupation principale de tous, et les magasins seraient bientôt incapables d'équilibrer l'offre et la demande. Je ne parle même pas des systemes de climatisations et des ventilateurs littéralement pillés depuis des semaines.
Combien de temps les corps de métiers métraient-il à disparaitre si la famine se faisait trop forte dans les villes? Un mois? Au bout d'un temps, ceux qui font fonctionner les centrales électriques, ceux qui les approvisionnent en carburant, pièces de rechange, en outils de toutes sortes, seraient eux même en situation de précarité telle, qu'ils ne pourraient pas continuer leurs travails. Avec la disparition de l'électricité, c'en irait définitivement en enfer des millions de gens tributaires des soins médicaux d'urgence (dialyse par exemple), et sans ventilateurs, climatisations, réfrigérateurs, congélateurs, des millions de personnes affaiblies mourraient en quelques semaines, voir quelques jours.
Fuir! Fuir pour les campagnes, pour tous semblerait la solution, le seul espoir. Fuir les villes, immenses désert de pierres brûlantes et préfabriquées, serait la seule chance d'une éventuelle survie. Mais sur les routes, qui défendrait les plus faibles des agressions des bandes armées? Il n'y aurait
plus de polices,
plus de gendarmerie,
plus de recours que la fuite ou le combat. Les plus fort survivraient encore un peu, mais les autres mourraient, de faim, de soif, assassiné, et peut-être même ultime horreur de la bassesse humaine, finiraient dévoré.
Nous pourrions bien fermer les yeux et penser très fort que tout cela n'est pas vrais, que tout cela est impossible, que c'est un cochemar, que le reveil va arriver, mais en re ouvrant les yeux, nous nous retrouverions face à une nouvelle réalité pour laquelle nous n'étions pas préparées; pour laquelle nous n'avions reçu aucun enseignement.
Evidemment nous n'en sommes pas là, et je viens de peindre cela juste d'imagination. Mais de vous à moi, êtes vous absolument certain que cela ne se passerait pas à peu prés comme cela?
Oui, l'homme survivrait bien sûr, enfin, quelques centaines de millions d'entre nous, mais sa civilisation, sa culture, s'en retournerait à l'age de pierre, tandisque des milliards d'entres nous pourriraient dans les villes sans sépulture ni cimetiere.
La leçon de cela, c'est qu'il faut de la stabilité climatique aux civilisations technologiques, et que plus une société est hiérarchisée, et plus chaque individus est tributaire des autres pour survivre. Sans stabilité climatique, les civilisations périclitent puis meurent.
Le climat a fait l'homme, il peut le défaire.