- Dis donc, gamin, tu saurais pas, des fois, où ils seraient tous passés, ceux qui vivaient là avant ?
- Ah ben non m'sieur, ici, y'a pu personne... enfin, si y'a encore des gens mais c'est comme qui dirait pas vraiment des gens quoi...
- T'es pas bien clair, jeune homme. Tu veux dire quoi, là ? Et pi, arrête de me regarder comme si j'étais un fantôme, c'est vexant à la fin !
- C'est que je voulais pas vous contrarier. Mon Oncle, il dit qu'il faut toujours être gentil avec les revenants, les dames blanches et tout ça... Vous êtes pas méchant, hein ?
- Bon, ben, merci pour ton aide, je vais chercher tout seul...
- Vous fâchez pas, si vous cherchez du monde comme... euh, comme vous, vous en trouverez là bas, derrière le marais.
- Là bas ? Mais c'est couvert de Brume... on n'y voit pas à dix pieds !
- Ben, pour pas vous perdre, vous pouvez utiliser ça : c'est comme des petits gâteaux qu'on laisse derrière soi pour retrouver sa route. Chez nous, on appelle ça des Couquis.
- Ah bah merci, c'est bien gentil. Et tu t'appelles ?
- Adrien, m'sieur. Mais vous allez pas me faire du mal, hein ?
- T'inquiète, je viens juste retrouver de vieux amis... de très très anciens vieux amis. Allez, au revoir.
- Adieu, m'sieur.
L'homme, caché derrière l'arbre, attendit que ce qui fut autrefois un guerrier se dirige vers le marais pour se découvrir.
- Bravo gamin, bien joué.
- Merci mon Oncle. Mais c'était pas bien dur, il était pas fûté.
- Dommage que celui là n'a pas d'ailes. M'enfin, c'est toujours un de plus pour la collection. Tu vois Adrien, on va bientôt pouvoir l'ouvrir, notre parc d'attraction !
- Oh oui, mon Oncle. Un super parc bien horrible qui fera bien peur !
- Bon, mais en attendant, récupère les gâteaux que l'autre a semé, ça peut toujours resservir...
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