commerce intra firmes et multinationales

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En marge de l’OMC et de Cancun,
le commerce intrafirme :
mais où est donc le libre-échange ?

Nous sommes en Espagne. Depuis 1976 Ford y produit son modèle Fiesta. Produire, c’est beaucoup dire. Assembler serait plus approprié. Pour s’en tenir aux approvisionnements de l’usine espagnole de Ford effectués depuis l’intérieur du groupe Ford… et en simplifiant beaucoup :
- les boîtes de vitesse viennent de Ford France ;
- les éléments de moteur, carrosserie, transmission et suspension de Ford Allemagne ;
- les instruments et carburateurs de Ford Royaume-Uni ;
- les roues et autres éléments de carrosserie de Ford Belgique.
L’usine espagnole de Ford exporte des Fiesta vers toutes les filiales européennes de Ford ainsi que des moteurs vers Ford Allemagne et Ford Royaume-Uni.

Le cas de Ford n’a rien de singulier. Toutes les entreprises multinationales font de même. Au total, un tiers du commerce industriel mondial est un commerce entre filiales d’une même multinationale.
En 1977 déjà, la part des exportations intrafirme dans le total des exportations des multinationales était de 45% pour les multinationales des Etats-Unis (Canada 39%, Suède 36%, Allemagne 35%, France 32%). Les raisons de cette division internationale du travail sont bien connues : réduction du coût du travail, recherche d’économie d’échelle, avantages donnés par les Etats aux investissements, avantages fiscaux.

Quels sont les caractéristiques de ce commerce intrafirme ?

C’est un commerce totalement administré par la multinationale. La concurrence et le marché disparaissent dans le huis clos de la multinationale. Ford Espagne n’a pas le choix de ses fournisseurs. Les prix facturés à l’usine espagnole par les autres filiales de Ford – les prix de transfert – sont fixés arbitrairement par le groupe Ford.

Autant dire que les prix de transfert sont déterminés de façon à maximiser le bénéfice global des multinationales en faisant apparaître le bénéfice là où l’impôt est le plus faible. Au-delà de cette considération les multinationales ont donc une large maîtrise de la valeur ajoutée qu’elle peuvent faire apparaître ou disparaître dans un pays en modifiant leurs prix de transfert, installant rente ici et pillage là-bas.

Un tiers du fameux libre-échange industriel appartient non pas au libre-échange mais à l’économie administrée par et pour les multinationales.

Alain Lecourieux – 11 août 2003

Flux triangulaires:
A livre physiquement de la matière à B.
Mais c'est C installé dans un état fiscalement « attractif» (la Suisse pour Hewlett Packard, Singapour pour Aventis) qui achète à A et revend à B.
Ainsi les impôts sur chiffre d'affaire sont portés par C à des conditions avantageuses.
C'est un des exercices préférés des fiscalistes actuellement dans les multinationales.
Exemple 1: Aventis:
1er étape :
Ploërmel (Bretagne) livre Villeneuve-La-Garenne (Paris) en matière première. Mais c'est Singapour qui achète cette matière à Ploërmel et revend à Villeneuve. Puis Villeneuve facture l'ensemble de la valeur ajoutée qu'elle incorpore au produit à Singapour de sorte qu'en fin de processus, le produit fini généré à Villeneuve appartient légalement à Singapour.
Les coûts de transport sont tellement faibles que ce sont maintenant ces considérations fiscale qui orientent les politiques d'implantation industrielle des grands groupes:
2ème étape: bénéficiant d'aides à l'investissement, Singapour adapte actuellement son appareil de production pour pouvoir produire les phases finales actuellement produites à Villeneuve...sachant que le produit en question doit ensuite passer par des sites de production situés à Rouen et en banlieue parisienne pour être finalisés !!
Ainsi, il est moins cher d'investir dans une usine à Singapour pour ensuite faire voyager la matière de France à Singapour puis de Singapour en France que de rester en France. Un gigantesque gaspillage énergétique pour conserver des marges déjà énormes. Ne cherchez pas de justification industrielle ou technologique, il n'y en a pas, l'usine de Villeneuve est tout à fait moderne et performante.
Refacturations intra-compagnie
Exemple 2: HP: tous les mouvements intra-firme sont portés par une entité juridique sans employés ou presque basées à Meyrin en Suisse.
C'est du dumping fiscal et c'est légal

****

Copie de courrier, histoire d'apporter un éclairage sur le commerce international...
On peux en conclure vu le poids des multinationales sur les marchés que c'est elles qui détiennent le plus de pouvoir au niveau économique, politique, financier à une échelle bien supérieure à celle de nos pauvres Etats nations.

Dans cette optique le monde est bien une marchandise.
Il suffit de regarder l'autoroute près de Perpignan pour comprendre. L'économie actuelle est devenue complètement ubuesque. La seule solution serait que les états reprennent leur prérogatives fiscales et douanières. Le coût de l'énergie pour les transport est ridiculement bas. Sauf pour la société et l'environnement...
Oui, c'est en gros exact. Je suppose que c'est censé choquer ?

Si oui, peut-on me dire exactement ce qui serait choquant, et comment est-on supposé corriger le système afin que cela soit moins choquant ?

Ciao,
LoneCat
Re: commerce intra firmes et multinationales
Citation :
Provient du message de Soir le Sicaire
Copie de courrier, histoire d'apporter un éclairage sur le commerce international...
Je suis abonné à courrier int'l, mais le slogan de cet hebdomadaire devrait être : chaque semaine une sélection de toute la presse internationale de gauche.
La plupart des sélections sont très orientées politiquement.
Alors ce monsieur est sans doute un grand économiste, mais tout est question de doctrine.
Je n'y adhère pas.
Re: Re: commerce intra firmes et multinationales
Citation :
Provient du message de TyMor
Je suis abonné à courrier int'l, mais le slogan de cet hebdomadaire devrait être : chaque semaine une sélection de toute la presse internationale de gauche.
La plupart des sélections sont très orientées politiquement.
Alors ce monsieur est sans doute un grand économiste, mais tout est question de doctrine.
Je n'y adhère pas.
Mais il n'y a pas à adhérer ou pas, ce sont des faits, mis à part la dernière phrase de commentaires !

Et il me semblait qu'on était à plus d'un tiers, j'aurais dit 40%.
Re: Re: commerce intra firmes et multinationales
Citation :
Provient du message de TyMor

Je suis abonné à courrier int'l, mais le slogan de cet hebdomadaire devrait être : chaque semaine une sélection de toute la presse internationale de gauche.
La plupart des sélections sont très orientées politiquement.
Alors ce monsieur est sans doute un grand économiste, mais tout est question de doctrine.
Je n'y adhère pas.
L'objectif de Courrier était de donner des points de vue un peu différents de ceux qui sont présenté dans notre belle presse nationale, avant de se faire racheter par Le Monde (maintenant je ne sais pas trop quel va être l'objectif ).

Compte tenu du positionnement politique de notre belle presse nationale, le choix de Courrier peut facilement passer comme étant de Gauche (gauchiste diront certains Joliens). Néanmoins tout ce qui est dans cet article me semble parfaitement exact. Je ne vois d'ailleurs rien qui me choque à première vue. En tout cas je ne vois pas de doctrine particulière (je vais relire au kazou).

Ciao,
LoneCat
Re: Re: Re: commerce intra firmes et multinationales
Citation :
Provient du message de LooSHA
Mais il n'y a pas à adhérer ou pas, ce sont des faits, mis à part la dernière phrase de commentaires !
Dernière phrase donnant tout son sens à l'article.
Tous ces faits, présentés comme objectifs, sont au service de la prise de position finale de l'auteur.
Je n'y adhère pas.
Re: Re: Re: Re: commerce intra firmes et multinationales
Citation :
Provient du message de TyMor
Dernière phrase donnant tout son sens à l'article.
Tous ces faits, présentés comme objectifs, sont au service de la prise de position finale de l'auteur.
Je n'y adhère pas.
Ces faits contredisent ta doctrine, donc tu refuses les faits. C'est le fonctionnement classique des économistes orthodoxes, pour qui le Dogme prime sur la réalité.

PS : "ces faits présentés comme objectifs" Qu'est ce qu'un fait subjectif ?
Re: Re: Re: Re: Re: commerce intra firmes et multinationales
Citation :
Provient du message de Aloïsius
Ces faits contredisent ta doctrine, donc tu refuses les faits. C'est le fonctionnement classique des économistes orthodoxes, pour qui le Dogme prime sur la réalité.
:baille:.
Tu n'as rien compris à ce que je disais.
Je n'adhère pas à l'opinion de l'auteur pour qui visiblement ces faits sont néfastes. Je te l'accorde c'est un peu subtil.
Sinon je peux toujours refaire une explication de texte de la dernière phrase de l'article.

Heureuse nouvelle, je suis un économiste orthodoxe.
Diantre, une ligne à rajouter sur mon CV !
Ca te plairait tant que ça que mes propos ressemblent à une caricature de ces fameux économistes et de leur doctrine ?
Manque de chance, il ne s'agissait pas de ça .

Citation :
PS : "ces faits présentés comme objectifs" Qu'est ce qu'un fait subjectif ?
Ah... tout l'art de l'argumentation.
Pouvoir présenter des faits comme étant irréfutables puisqu'objectifs afin de les mettre au service d'une thèse subjective.
Mais dans un cas comme dans l'autre les mêmes faits peuvent ne pas avoir la même signification (raisons sociologiques, politiques, historiques et j'en passe) pour les différents interlocuteurs.
Re: Re: Re: Re: Re: Re: commerce intra firmes et multinationales
Citation :
Provient du message de TyMor
:baille:.
Tu n'as rien compris à ce que je disais.
Je n'adhère pas à l'opinion de l'auteur pour qui visiblement ces faits sont néfastes. Je te l'accorde c'est un peu subtil.
Sinon je peux toujours refaire une explication de texte de la dernière phrase de l'article.

Heureuse nouvelle, je suis un économiste orthodoxe.
Diantre, une ligne à rajouter sur mon CV !
Ca te plairait tant que ça que mes propos ressemblent à une caricature de ces fameux économistes et de leur doctrine ?
Manque de chance, il ne s'agissait pas de ça .
c'est bien cette phrase que tu réfutes ?
Citation :
Autant dire que les prix de transfert sont déterminés de façon à maximiser le bénéfice global des multinationales en faisant apparaître le bénéfice là où l’impôt est le plus faible. Au-delà de cette considération les multinationales ont donc une large maîtrise de la valeur ajoutée qu’elle peuvent faire apparaître ou disparaître dans un pays en modifiant leurs prix de transfert, installant rente ici et pillage là-bas.
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: commerce intra firmes et multinationales
Citation :
Provient du message de Aloïsius
c'est bien cette phrase que tu réfutes ?
Non mais je vois d'où vient la confusion.
Depuis le début je parlais de la seconde partie du message.

Citation :
Autant dire que les prix de transfert sont déterminés de façon à maximiser le bénéfice global des multinationales en faisant apparaître le bénéfice là où l’impôt est le plus faible (1). Au-delà de cette considération les multinationales ont donc une large maîtrise de la valeur ajoutée qu’elle peuvent faire apparaître ou disparaître dans un pays en modifiant leurs prix de transfert (2), installant rente ici et pillage là-bas (3).
(1) Le but d'une entreprise ?
Gagner le plus d'argent possible.

(2) C'est logique.

(3) Rente et pillage, voilà donc la fameuse conclusion.
Si par rente il entend que la multinationale en échange d'investissements dans une filiale escompte gagner de l'argent, je trouve ça plutôt positif.
Et si par pillage il entend le fait pour une filiale de reverser de l'argent à la maison-mère. Sachant que le gain de cet argent par la filiale en question découle directement des investissements réalisés à la base par la maison-mère (qu'il s'agisse de la création totale ou du rachat d'une structure existante d'ailleurs), cela me semble tout à fait légitime.

Comme j'ai dit, en fonction des interlocuteurs les mêmes faits peuvent se comprendre et s'apprécier différemment. Ce qui semble d'ailleurs être le cas ici.
L'auteur semble faire passer pour un phénomène important quelque chose qui ne l'est pas tellement. Certes les échanges intrafirmes existent bien ainsi que les opérations de rachat de sous-traitants dans le but d'empocher le profit que celui-ci se mettait d'habitude honteusement dans la poche.

Mais seulement, les multinationales adoptent aussi des stratégies différentes. C'est bien joli de s'épargner 5 ou 10% de coût de production en bouffant les usines vietnamiennes ou marocaines, mais voyez vous ça a des désavantages.

C'est qu'un travailleur c'est emmerdant. Regardez moi, Phillibert de la Pastelière, honnête propriétaire de la firme Peûjo, casseroles sur roues. J'ai bouffé tous mes sous-traitants. Miam le sous-traitant. Miam les marges du sous-traitant dans ma bouche goulue.
Mais j'avais pas prévu l'os au milieu du gigot! L'os, c'est les animaux qui me servent de main d'oeuvre. Ils sont pas contents de leurs trente euros par mois, diantre! Pour tourner des vis, franchement, je ne vois pas comment on peut exiger plus.
Bon, là n'est pas le vrai problème. L'ennui c'est qu'avant, ils beuglaient contre le sous-traitant que j'ai avalé (et merde...) ou contre le Viet-Nam ou le Maroc. Maintenant ils crachent leurs miasmes sur Peûjo, casseroles sur roues et sur la noble République Française!
J'ai donc réfléchi...

Après avoir longuement pensé j'ai décidé personnellement avec l'aide de mes conseillers de céder l'activité de fabrication de casseroles et de roues à d'honnêtes entrepreneurs locaux qui sauront avec leurs méthodes convaincantes et... tolérées par l'autorité locale assurer une production continue.

Pour simplifier j'ai décidé de garder les activités propres (distribution, assemblage, publicité et patati et patata...) et de laisser les ennuis aux gentils sous-traitants qui savent faire comprendre aux travailleurs les exigences de la firme Peûjo... Eh oui, on les possède pas, mais comme on est le seul client, comme dit mon jardinier, on les tient par les couilles.
Pardonnez-moi mais dans mon exaltation, je me suis quelque peu emporté.

C'est que c'est fatigant la vie de grand stratège industriel!

Sinon sérieusement c'est typique de Ford de racheter toutes les activités subalternes. Henry Ford avait même racheté les plantations de caoutchouc en Asie du Sud-Est nécessaires à l'époque à la fabrication des pneus (à vérifier). Maintenant je doute que l'exemple Fort soit révélateur d'une tendance mondiale à cette pratique qui, il est vrai, est un frein au libre échange. Et puis personnellement je m'en carre que le libre échange soit gêné... Je ne suis pas de ceux qui croient aux bienfaits du Marché!
Le Courrier International publie régulièrement le Financial Times, le Wall Street Journal et donne souvent la parole à Maariv dans le conflit Israëlo Palestinien. Tous ces journaux seront ravis d'apprendre qu'ils sont de gauche.
Les analyses économiques publiées par CI sont souvent classiques et libéral capitaliste. Tu devrais relire la page où ils donnent l'orientation de tous les journaux qu'ils citent.

Concernant ce dont on parle ici.

Ta conclusion présente le défaut majeur de l'argumentaire économique en vogue qui a une certaine tendance à pourrir le globe entier. Je parle du moment où tu dis :

Le but d'une entreprise ? Gagner le plus d'argent possible.

C'est bien entendu complètement faux. Le but d'une usine de pneus et de produire des pneus. Le but d'une usine de conception des logiciels est de concevoir des logiciels. Le but d'une société de vente de chaussures est de s'assurer que le lien est fait entre le producteur et l'acheteur, en accédant le mieux possible aux souhaits de l'acheteur.
Le fait que cette entreprise fasse du profit n'est que la conséquence de la qualité de son activité sus-nommée.

Une entreprise a un devoir de survie, pas de croissance.

Avec ce que tu annonces tu procèdes au retournement sémantique qui est la marque de fabrique de la pensée qui sévit depuis les années 70, et qui confond le but et le moyen.

Pour citer Michael Moore, si le but d'une entreprise est de faire le maximum d'argent, pourquoi est-ce que Ford ne vend pas de crack? ça rapporte plus que les voitures.

Pour revenir plus spécifiquement à ce qui est énoncé dans l'article,c'est effectivement un sujet pour plusieurs raisons.

Pour certaines pratiques, très limites, qui consiste à piller une filiale à soi, pour en engraisser une autre, puis se cacher derrière la loi des faillites et les précieux emplois menacés pour éviter d'avoir à payer la facture. Courant et pratique, surtout quand la dite filiale commence à avoir une activité syndicale trop dérangeante.
Ensuite parce qu'il y a effectivement un pillage : une entreprise produit dans un pays, vend dans un autre, et par un tour de passe passe, évite toutes les lois, et ne reverse rien. Ce qui veut dire que si la même entreprise ne faisait pas ce tour de passe passe, plus d'argent arriverait dans les caisses de l'état pillé, ce qui se traduirait pas plus d'investissement au service du pays. Donc, par ce tour de passe passe, légal mais immoral, l'entreprise spolie le pays, et le pille, utilisant la force de travail de ses habitants sans participer au contrat social de la redistribution.

C'est assez typique des grandes entreprises qui veulent une totale mobilité des capitaux, mais surtout pas des hommes. Qui ne veulent pas de frontières, mais qui refusent le droit international. Qui refusent les lois redistributives (comme les taxes douanières ou les impôts sur le bénéfice) mais veulent la garantie du droit local, et les certitudes de la protection intellectuelle.
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: commerce intra firmes et multinationales
Citation :
Provient du message de TyMor
(1) Le but d'une entreprise ?
Gagner le plus d'argent possible.

(2) C'est logique.

(3) Rente et pillage, voilà donc la fameuse conclusion.
Si par rente il entend que la multinationale en échange d'investissements dans une filiale escompte gagner de l'argent, je trouve ça plutôt positif.
Et si par pillage il entend le fait pour une filiale de reverser de l'argent à la maison-mère. Sachant que le gain de cet argent par la filiale en question découle directement des investissements réalisés à la base par la maison-mère (qu'il s'agisse de la création totale ou du rachat d'une structure existante d'ailleurs), cela me semble tout à fait légitime.
Mais oui, ces faits sont d'une logique implacable, mais il ne te semble pas qu'ils soient ne serait-ce qu'un peu condamnables??

Trouves-tu positif qu'une firme exerce dans un pays étranger une activité qui n'aura absolument aucune externalité positive pour ce pays? (et qu'on ne me dise pas que les salaires des employés relancent la consommation locale...)
Je trouve ton (2) particulièrement caucace. Tu fais la remarque "C'est logique" avec une telle absence de jugement que je n'ai pas pu m'empêcher de réagir. C'est comme si on te disait : "Un clodo est mort de froid cet hiver sur ton pallier" et que tu répondais "Ben c'est normal, il avait pas de chauffage central comme chez moi...".

On peut trouver normal de vivre dans un monde ou il faut toujours être le meilleur et écraser des adversaires. Moi je trouve ça honteux.
Citation :
Provient du message de Peline
Dans cette optique le monde est bien une marchandise.
Je t'invite à lire Faust, roman d'un auteur français qui décrit un monde ou les grands groupes économiques du monde cherchent à faire du monde une propriété privée.
Une suite de trois livres (F.A.U.S.T., Tonnere Lointain et un troisième dont le nom m'échappe pour l'instant) que j'ai beaucoup apprécié même si je suis incapable de me rappeler du nom de l'auteur.
Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: commerce intra firmes et multinationales
Citation :
Provient du message de Skeggjold
Trouves-tu positif qu'une firme exerce dans un pays étranger une activité qui n'aura absolument aucune externalité positive pour ce pays? (et qu'on ne me dise pas que les salaires des employés relancent la consommation locale...)
C'est un autre sujet.
Mais il ne faut pas se voiler la face, généralement les Etats eux-mêmes sont demandeurs de telles installations, ils n'hésitent d'ailleurs pas à accorder de substantiels avantages afin de remporter le site. Exemple avec l'implantation de Toyota dans le nord de la France.
Ce qui nous mène tout droit au problème des rapports de force entre les multinationales et les Etats faibles, comme en Afrique. C'est un problème d'autant plus complexe qu'en même temps l'implantation d'une multinationale dans un pays amène des devises, rapporte avec les impôts et créé des emplois.

Citation :
Je trouve ton (2) particulièrement caucace. Tu fais la remarque "C'est logique" avec une telle absence de jugement que je n'ai pas pu m'empêcher de réagir. C'est comme si on te disait : "Un clodo est mort de froid cet hiver sur ton pallier" et que tu répondais "Ben c'est normal, il avait pas de chauffage central comme chez moi...".
La phrase en question c'était : les multinationales ont donc une large maîtrise de la valeur ajoutée qu’elle peuvent faire apparaître ou disparaître dans un pays en modifiant leurs prix de transfert.

Que veux-tu rajouter ?
C'est la réalité.
Je n'ai pas de solution miracle à te proposer, dès lors je ne fais que constater.

Citation :

On peut trouver normal de vivre dans un monde ou il faut toujours être le meilleur et écraser des adversaires. Moi je trouve ça honteux.
Entre ça et un minimum de compétition entre les individus d'une société il y a un gouffre que je ne franchirai pas .
Citation :
Provient du message de Skeggjold
Mais oui, ces faits sont d'une logique implacable, mais il ne te semble pas qu'ils soient ne serait-ce qu'un peu condamnables??

Trouves-tu positif qu'une firme exerce dans un pays étranger une activité qui n'aura absolument aucune externalité positive pour ce pays? (et qu'on ne me dise pas que les salaires des employés relancent la consommation locale...)
Je trouve ton (2) particulièrement caucace. Tu fais la remarque "C'est logique" avec une telle absence de jugement que je n'ai pas pu m'empêcher de réagir. C'est comme si on te disait : "Un clodo est mort de froid cet hiver sur ton pallier" et que tu répondais "Ben c'est normal, il avait pas de chauffage central comme chez moi...".

On peut trouver normal de vivre dans un monde ou il faut toujours être le meilleur et écraser des adversaires. Moi je trouve ça honteux.


Citation :
Provient du message de TyMor
C'est un autre sujet.

Je n'ai pas de solution miracle à te proposer, dès lors je ne fais que constater.



Je ne pense pas que ce soit un autre sujet.

Et il y a une confusion, ce que j’ai cité est un article que j’ai reçu par courrier électronique, et non pas copié de Courrier International.

Ceci dit, il n’y a hélas pas de solution miracle. Toutefois, le credo du marché et de l’économie libérale est que ce qui est bon pour les entreprises est bon pour les êtres humains. Plus on est « libre d’entreprendre », plus on crée de richesses, plus il y a de richesses à partager.

Il y a une part de vérité là-dedans, et je ne voudrais pas vivre dans un pays tout étatisé, comme l’ancienne Union Soviétique. Toutefois, il est clair que les entités qui ont le plus de pouvoir en ce monde, les multinationales, ont un intérêt différent de celui des peuples. Que si l’on ne renforce pas les mécanismes de contrôle, si l’on organise pas le marché de manière plus équitable, sans doute feront-elle plus de bénéfices, mais au détriment des populations.
les entreprises ont le meme interet que les peulples, l'enrichissement global. Mais pas que ceului des individus... pas se retrouver dans la merde. Le truc avec le libéralisme c'est que si le pays se porte bien, on a une partie de la population dans la merde... mais vraiment (c'est combien, 20% des américain en dessous du seuil de pauvreté? ça ça fait vraiment peur pasqueu le seuil de povreté... bah c pas grand chose)... ça c'est l'hypocrisie américaine, dire dans les film que noooooon on abandonnera pas un soldat, pas un homme américain ne sera abandonné par le système alors que leurs "employés jettables" sont sacrifiés à l'autel du plus gros profit

TyMor, tu di que le but d'une entreprise est de gagner de l'argent et que tu n'as pas de solution pour...

bah j'en ai une toute simple, interdire le profit à court terme. C'est ça qui fout la merde. Regarde en Angleterre, le rail a été privatisé, les trois première années il n'ont pas entretenu le rézo, il ont viré la moitié du personnel donc bénéfices monstrueux. Et maitenant ... bah voilà. Les entreprise de londres comptent que leur salarié arrivent en retard de plus d'une heure environ une fois tous les deux jour (donc 2h30 de retard par semaine, environ 100 heures de taff anuel, bah la meme chose que les 35 heures... en perte nette pour les entreprise) et si il n'y avait que le rail, london electricity prend exactement le meme chemin et ya des coupures régulière..... bah voilà ce sont des entreprise qui ont gagné plein d'argent à court terme... résultat chomage, et des entrepreuneur qui se disent qu'à Paris, ya des charges, mais les employés sont toujours à l'heure, qu'ils ont tous suivit une formation de qualité dans un cursus publique et qu'il auront tout le temps de l'eau et de l'électricité...

la bourse pareil... enfin taxer à mort tous les truc qui font du bénèf à ourt terme pour obliger les gens à s'établir durablement, le seul truc de bon pour un pays, du solide

résultat, les américain et les anglais (qd meme, dansle libéralisme... il vont renationnaliser l'électricité, le gaz et le rail.... et nous on prend le chemin inverse, j'hallucine) sinon, un pays entièrement nationalisé pour tous les service, c'est pas si mal, j'en suis convaincu, évidement, en urss, yavai un imonde dictateur alors comme exemple de communisme....
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