[Orcanie] Le dernier jour [texte RP]

 
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Ce texte RP est a l origine un cadeau a une amie IG .... Il ne devait comporter qu une partie, mais cela sera en fait une trilogie.


L'homme est adossé au mur de pierre du moulin ; le jour se lève sur Emain Macha…. Son regard erre sur les corps qui couvrent la colline; la brume tente de résister aux rayons du soleil naissant.
Cela fait bien longtemps que les derniers gémissements se sont tus, la bataille ne fut une victoire pour personne, seule la mort en est sortie le sourire aux lèvres.
Lui, le cabaliste, détesté par ses ennemis, craint par ses alliés, est à nouveau seul, entourés des corps sans vie de ses compagnons d'armes qu'il appelait parfois "amis".
La guilde des ombres apprend à ses disciples le goût de la solitude, mais de trop longues périodes à côtoyer ses frères d'armes ont fendue la carapace qui protège son âme.
L'homme se redresse, s'aide de son bâton, un rictus de douleur apparaît sur son visage lorsqu'il lance son incantation… puis, le simulacre apparaît; son compagnon de toujours, une compagnie silencieuse qui lui a sauvé la vie maintes fois.
Le chant des oiseaux a un effet apaisant sur le magicien, les blessures se font oublier.. un bruit.. le simulacre se retourne, prêt a donner sa vie pour protéger son maître, une silhouette se dessine à travers les restes de brume, une femme, une Maître d'arme. Son armure autrefois étincelante est couverte de boue, un filet écarlate coule de son bras gauche, puis elle se rend compte de sa présence.
Sa main se porte à son fourreau, mais elle le reconnaît; un sourire apparaît sur son visage. L'homme lui rend son sourire; il se souvient des longues heures passées ensemble alors qu'ils n'étaient que des novices.
Leurs regards se croisent; aucun mot n'est échangé, les mots sont inutiles. L'homme tend la main et la jeune femme s'approche,, elle semble lasse, s'adosse contre le mur de pierres …et pose la tète sur l'épaule du magicien.
L'herbe de la prairie est rouge du sang des combattants, la douleur et la peine devraient submerger le cœur du cabaliste, mais celui ci est serein, la seule femme qui ait compté pour lui se tient à ses cotés. Les minutes s'écoulent, le silence n'est perturbé que par le bruit de leurs respirations.
La muraille frontière de leur royaume se dresse au bout de la prairie, l homme caresse le visage de la jeune femme qui ouvre les yeux, elle comprend qu'il faut rentrer.
Les renforts venant d'albion sont en route ; les portes de la muraille s'ouvre, l homme montre au loin le château du royaume, une zone ou nul ennemie n'est jamais entré.
La jeune femme s'avance, puis se retourne, attendant l homme, celui ci lui lance un dernier regard plein de tendresse, lui désigne le château…. et ferme la porte.
Depuis leur depart du moulin, il a repéré les trois vikings , il doit les retarder. La jeune femme hurle derrière la porte, il sent celle ci vibrer sous ses coups répétés, mais elle ne cède pas.
Le simulacre ,toujours impassible semble approuver son geste, une flèche se plante dans la cuisse du magicien, aussitôt son gardien silencieux s'élance vers son adversaire.
L'homme se concentre, l'incantation mainte fois répétée franchi ses lèvres…. L'air se charge de pestilence et emplit les poumons des attaquants. Ceux ci poussent des cris de rage, un viking se rue vers lui; les yeux hagards , il lève son épée.. et l abat. Le magicien attend l'impact qui ne vient pas, bruit de métal contre métal.
Trop absorbé par le combat, l'homme n'a pas vue que la porte a cédé. La jeune femme est la, à ses cotés, le regard plein de reproche, son arme ayant arrêté celle de l'impie.
Rapidement elle détourne la lame, et tranche la gorge de l'adversaire incrédule. Celui ci s'écroule sans un soupir à ses pieds.
Les deux autres attaquants reculent.. puis un grondement se fait entendre.. des hordes de viking dévalent les collines .
La jeune femme caresse du bout des doigts la joue de l'homme, puis se met devant lui, le protégeant de son épée.
Les portes restées ouvertes laisse deviner l'arrivée de l'armée albionnaise, celle ci avance à vive allure vers la zone de combat.
Les troupes vikings sont à présent à portée de sorts.. à nouveau les incantations jaillissent des lèvres du cabaliste tandis que les flèches se brisent sur l'armure de sa protectrice.
Le simulacre vient de tomber, submergé par la masse qui se rapproche…. Les hordes albionnaises et viking ne sont plus séparées que de quelques mètres.. l'homme se demande :
"Est ce notre dernier jour….."
 

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