et le coin détente? (#11)

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Scène de la vie ordinaire…

Je me trouve donc à devoir changer de Mutuelle Santé, les échanges se font par mail, je reçois le dossier de proposition en pièce jointe, en un coup de fil nous réglons les détails, un dossier définitif m’est envoyé par mail a retourner signé par mail accompagné d’un RIB et d’une attestation de droits Sécurité Sociale. Tout ça dans la matinée d’aujourd’hui.

Bien décidé à boucler l’affaire dans la journée j’imprime, je signe et je scanne le dossier, au moment d’obtenir l’attestation de droits Sécurité Sociale quelque chose dans un coin de ma tête me dit « Aie !!! ».

Je me rend sur le site de la Sécu : « Avec un compte Ameli obtenez vos documents en 1 clic , simple, rapide, sécurisé… ». Je décide donc de créer mon compte Ameli, je fais tout bien et au terme du clic final : « votre mot de passe vous sera communiqué par courrier sous 8 jours » ??? Je me dis qu’à le Sécu il ont vraiment une lecture étrange du sens du mot « rapide ».

Ah, mais me voilà sauvé, car un encart sur le site me dit : « Adressez-vous à l'agence de l'Assurance Maladie parisienne de votre choix, le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 9h00 à 16h00 ; le jeudi matin de 9h00 à 12h00. Consulter votre dossier, retirer une attestation : c'est plus rapide avec les bornes multi-services de nos agences. » Me voilà sauvé ! Je prend mon courage à deux mains, enfourche le Bus qui passe en bas de chez moi et en une 20aine de minutes me voilà à l’agence la plus proche.

J’entre et je vois à ma droite une série de guichets, vide et une dizaine de personne réunies autour d’un guichet en train de papoter. À ma gauche une dizaine d’appareils ayant vraiment l’aspect de « bornes multi-services ». Je me dirige vers ma gauche quand un jeune et souriant garçon m’interpelle : « Bonjour Monsieur c’est à quel sujet ? ». « Je souhaite retirer une attestation sur une borne ». « Vous avez un code ? ». « Non je n’ai pas de code ». « Ne vous inquiétez pas ma collègue va vous en donner un ». Je suis donc pris en charge par une ravissante demoiselle qui quitte le cercle de papotage pour m’entraîner vers un des guichets. Je présente ma carte Vitale, la demoiselle l’introduit dans sa machine : « Ah, désolée, Monsieur c’est bloqué… J’appelle la chef ». La chef arrive jette un œil à l’écran de la demoiselle : « Vous avez fait une demande d’inscription sur Ameli ? ». « Oui ». « Alors c’est normal, toutes les opération sont bloquées jusqu’à validation de votre inscription Ameli ».

Avec un compte Ameli obtenez vos documents en 1 clic , simple, rapide, sécurisé…

FIN.
C'est la modernisation des services...

Dans le genre, c'est devenu très compliqué et très cher de voyager en train (limite arnaque), d'envoyer une lettre au tarif dit "prioritaire" en étant assuré que le destinataire le recevra avant deux jours (à moins de payer 26€ le chronopost) alors que la poste marchait super bien (les deux passages du facteur à Paris, matin/après-midi il n'y a pas si longtemps, avec des timbres à... moins de 2 francs), sans parler de la fermeture des bureaux de poste (j'en suis victime, dans Paris, je dois chercher des colis reçus en mon absence dans un Franprix!!! à perpète), d'utiliser les renseignements téléphoniques, plein de trucs comme ça...

Modernisons, modernisons...
Aujourd'hui, au boulot ()) J'ai relu Cyrano de Bergerac, magnifique oeuvre de la dramaturgie poétique française populaire :

Ci-gît Hercule-Savinien
De Cyrano de Bergerac
Qui fut tout, et qui ne fut rien.
… Mais je m’en vais, pardon, je ne peux faire attendre
Vous voyez, le rayon de lune vient me prendre !

Quelle fougue...
Citation :
Publié par anpton
Scène de la vie ordinaire…

Je me trouve donc à devoir changer de Mutuelle Santé, les échanges se font par mail, je reçois le dossier de proposition en pièce jointe, en un coup de fil nous réglons les détails, un dossier définitif m’est envoyé par mail a retourner signé par mail accompagné d’un RIB et d’une attestation de droits Sécurité Sociale. Tout ça dans la matinée d’aujourd’hui.

Bien décidé à boucler l’affaire dans la journée j’imprime, je signe et je scanne le dossier, au moment d’obtenir l’attestation de droits Sécurité Sociale quelque chose dans un coin de ma tête me dit « Aie !!! ».

Je me rend sur le site de la Sécu : « Avec un compte Ameli obtenez vos documents en 1 clic , simple, rapide, sécurisé… ». Je décide donc de créer mon compte Ameli, je fais tout bien et au terme du clic final : « votre mot de passe vous sera communiqué par courrier sous 8 jours » ??? Je me dis qu’à le Sécu il ont vraiment une lecture étrange du sens du mot « rapide ».

Ah, mais me voilà sauvé, car un encart sur le site me dit : « Adressez-vous à l'agence de l'Assurance Maladie parisienne de votre choix, le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 9h00 à 16h00 ; le jeudi matin de 9h00 à 12h00. Consulter votre dossier, retirer une attestation : c'est plus rapide avec les bornes multi-services de nos agences. » Me voilà sauvé ! Je prend mon courage à deux mains, enfourche le Bus qui passe en bas de chez moi et en une 20aine de minutes me voilà à l’agence la plus proche.

J’entre et je vois à ma droite une série de guichets, vide et une dizaine de personne réunies autour d’un guichet en train de papoter. À ma gauche une dizaine d’appareils ayant vraiment l’aspect de « bornes multi-services ». Je me dirige vers ma gauche quand un jeune et souriant garçon m’interpelle : « Bonjour Monsieur c’est à quel sujet ? ». « Je souhaite retirer une attestation sur une borne ». « Vous avez un code ? ». « Non je n’ai pas de code ». « Ne vous inquiétez pas ma collègue va vous en donner un ». Je suis donc pris en charge par une ravissante demoiselle qui quitte le cercle de papotage pour m’entraîner vers un des guichets. Je présente ma carte Vitale, la demoiselle l’introduit dans sa machine : « Ah, désolée, Monsieur c’est bloqué… J’appelle la chef ». La chef arrive jette un œil à l’écran de la demoiselle : « Vous avez fait une demande d’inscription sur Ameli ? ». « Oui ». « Alors c’est normal, toutes les opération sont bloquées jusqu’à validation de votre inscription Ameli ».

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FIN.
Encore mieux 4 fois qu'ils m'envoient un code et que ça ne fonctionne pas .......... vive le progrès

Bon courage !
POUR TOUT DIRE

à Verlaine

À lire il faut que tout reste
écrit, avec ou sans ratures,
en prose ou en vers lestes.

Si le geste est dans la nature
osé sous toutes coutures,
un poème en retourne sa veste

au pire en perdant un bouton
de rose offerte à Jeanneton,
- soi-disant la bonne aventure
délurée depuis belle lurette.

L'honneur est sauf votre respect,
commis qu'il n'a aucun impair,
avec le pair il fait la paire,
hors quoi le poète est muet.

Fontenay-sous-bois

" De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
[...]
Que ton vers soit la bonne aventure
[...]
Et tout le reste est littérature."


(Verlaine, Art poétique)
en hommage à un grand poete et manequin : Chaviro Rotantacha Chamipataro Rogriapatacha

Citation :
Des figues, des bananes, des noix.
Des noix, des bananes, des figues.
Des figues, des bananes, des noix.
Des noix, des bananes, des figues.
Tout le monde y pue,
Il sent la charogne.
Y a que le Grand Babu
Qui sent l'eau de Cologne
Tout le monde y pue,
Il fait mal au coeur.
Y a que le Grand Babu
Qu'a la bonne odeur.
Chaviro chami
Rotantacha Tantacha
Chamipataro
Rogriapatacha.
Chaviro chami
Rotantacha Tantacha
Chamipataro
Rogriapatacha.

http://www.alittlecafe.org/wp-content/uploads/2017/02/poete3-600x424.jpg
Si ça vous dit je vais publier ici quelques unes des histoires oniriques d'un de mes recueils de nouvelles (dont le genre est tombé en désuétude depuis longtemps, soit dit en passant). Ce recueil s'intitule "Les banlieues érogènes".

En voici un avant-goût. Vous me direz.

Bande annonce


Il y a lui, il y a elle et lui. Il est parfois chômeur et parfois il turbine. Elle est souvent belle. Il est dans un bar ou bien il attend dans un hall de gare. Ou encore il rêve dans un avion de retour vers Paris. Parfois il est aveugle et d’autres fois c’est elle. Ils sont sous la pluie. Il ne la voit pas, elle est trop belle. Ils sont dans les villes, le cœur dans le béton, seuls dans les aérogares. Et il dit :

« J’arriverai avec mes valises sous les yeux, au bout de la nuit longue comme un dernier soupir de kérosène. J’arriverai avec mes valises sous les yeux, et tu seras là, dans la torpeur blanche de ton sommeil fracturé, derrière la vitre à Paris-Roissy. »

Et il est planté là, avec son désir en zone internationale. Et elle, elle se désespère. Elle bat la semelle comme on bat du cœur dans les bistrots solitaires. Ça se passe quelque part dans la nuit, dans les découpes des périphéries, près des grands échangeurs vides, luisants et noirs d’un chagrin d’asphalte. Quelque part près des bandes d’arrêt d’urgence, dans le désert surpeuplé, dans le silence des tours, des terrains vagues et des supermarchés. Quelque part dans ce no-man’s land où le désir vit comprimé, réprimé. Dans les banlieues érogènes.


Table des matières

GIVENCHY TAX-FREE...... 4
HELAS ALICE...... 18
LES YEUX OVERSEAS...... 33
ESMERALDA FRACTUREE...... 63
LE SIGNE DU LION...... 77
HOTEL DES VOYAGEURS...... 96
DESCENTE AU PARADIS...... 111
VOITURE DE « TETE »...... 134
LES BANLIEUES EROGENES...... 149
PASSEPORT EN LARMES...... 173
LA SECRETAIRE DE NUIT...... 191
UN SOIR DANS LA TELE...... 202

Dernière modification par Yasujiro Ozu ; 15/02/2017 à 22h12.
@Yazujiro :

Me concernant, c'est toujours un plaisir de te lire. Et j'aime bien le format des nouvelles .

@ Maxwell :

Aah, le grand Babu, ça m'a rappelé des souvenirs très lointains, ça ne nous rajeunit pas !

caterina
Citation :
Publié par Maxwell37_Carter
t'arrive à voir avec une meduse sur la tete ? chapeau, top moumoutte

surtout que tu cumulais déjà le poulpe et le renard

/me sors en courant
Ah non je garde le renard mais vivant c'est mieux Je ne sais ce qui est plus agréable au niveau odeur entre le renard, la méduse et le poulpe mais le renard c'est toudoudou et gentil comme tout. Le poulpe aussi mais moins facile à porter, Shanina cela lui va bien J'ai passé l'âge

Ok @Shanina je milite déjà
Citation :
Publié par Amberline
...... Le poulpe aussi mais moins facile à porter, Shanina cela lui va bien J'ai passé l'âge
hmmm je sais pas comment je doit prendre ça du coup ... mais je crois encore au soutien entre filles
Citation :
Publié par Shanina
hmmm je sais pas comment je doit prendre ça du coup ... mais je crois encore au soutien entre filles
Oui tu peux Tu vois le rendu peut être vraiment jolie. Il suffit de savoir le porter et justement moi je ne peux pas, je n'ai pas le physique pour.
Miniatures attachées
Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle

Nom : Heu.jpg
Taille : 564x716
Poids : 53,5 Ko
ID : 279908  
Citation :
Publié par caterina
@Yazujiro :

Me concernant, c'est toujours un plaisir de te lire. Et j'aime bien le format des nouvelles .

caterina
Citation :
Publié par Shanina
@Yazujiro > jolie écriture
Merci à vous deux .

Avant de commencer, je souhaite à toutes fins (in)utiles préciser comment j'écris ces nouvelles, (ma "poésie" est une toute autre forme d'activité). Au début, c'est la page blanche, puis une phrase se forme, une autre ensuite, une troisième enfin... Je n'ai aucun plan, ni ne sais comment va se dérouler l'histoire. Cela vient au fil de l'eau, ce qui explique l'écriture somme toute purement descriptive. Quant à la chute - qui est le propre de la "nouvelle" en temps que genre littéraire - celle-ci ne vient qu'en tout dernier lieu, la plupart du temps dans le dernier paragraphe. Rien ne filtre auparavant. Ne vous attendez donc pas à de trépidantes aventures .

Voilà.

____________________

Les banlieues érogènes (premier recueil) -

Givenchy Tax-Free
(2001 - j'étais jeune homme)



Les avions décollaient. Il avait encore le temps de prendre une bière et de les regarder partir, ces avions américains, des vols intérieurs presque tous, qui s’envolaient vers Chicago, New York City, Philadelphie – Northwest, Delta, American Airlines. Encore trente minutes. La dernière bière, debout, le nez sur la vitre, comme un pare-brise devant les pistes. Il était 20h15 et il finissait la dernière bière. Le DC10 TWA pour Paris Charles de Gaulle attendait. C’était le vol 816 à Boston Logan Airport, comme chaque fois. Et c’était le début du printemps.

Il y a deux heures de cela, il roulait depuis la longue banlieue ouest sur le Massachussetts Turnpike entre les sapins et le soleil couchant, puis il plongeait dans le tunnel sous le bras de mer qui séparait le grand aéroport du reste de la ville. Il avait laissé la voiture de location là-bas, sur les parkings lointains qu’il avait regardés s’effacer au crépuscule, à travers la vitre du « shuttle », en direction du Terminal 7. Il avait acheté un parfum – duty-free tax-free. Pour elle. Et elle serait là derrière la vitre à Paris Roissy, demain, encore douce de sommeil – Oh, tu sais, c’est un simple petit flacon tax-free, lui dirait-il. Et elle serait là. Il se répétait déjà cette phrase tout à l’heure dans la Chevrolet de location – Un simple petit flacon tax-free, tu sais, et la route toute lisse glissait sur une musique de Neil Young.

Il avait fait enregistrer ses bagages très tôt, gardant avec lui un petit sac en bandoulière, bagage à main – Hand-luggage – smoking or non smoking ? – smoking yes please, row 39 preferably. La rangée 39, c’est la dernière rangée au fond sur les DC10. C’est la rangée fumeurs, celle où viennent s’asseoir les gens et s’en griller une cinq minutes en passant, celle à côté du coin cuisine, c’est plus simple pour demander un whisky supplémentaire à l’hôtesse, c’est celle où on a toute la carlingue en panoramique qui vrombit ou qui dort devant soi. Dans la nuit atlantique.

Il était maintenant assis dans la salle d’embarquement, faisant face à la rangée des sièges-télévision où l’on enfonçait cinquante « cents » pour voir dix minutes du match de baseball. Le fuselage rouge et blanc du vol 816 attendait sagement et faisait des clins-d’œil avec les gyrophares au bout des ailes. C’est quand même marrant, non, un parfum tax-free Lancôme ou Givenchy qui vient par airline des États-Unis ? L’hôtesse lui remettrait tout à l’heure à la porte de l’avion lorsqu’il embarquerait. Ici c’est comme ça, les duty-free. Il donnerait son reçu contre le flacon de Givenchy qu’il glisserait dans son bagage à main.

Deux heures plus tôt, il était allé au bar au fond du Terminal 7, un pub anonyme. Il avait ouvert un livre face à lui sans le lire, en tirant sur sa clope, les coudes au comptoir. Derrière le zinc trônait une serveuse noire, matrone gospel entre les bouteilles de bourbon-whisky et les robinets chromés des « Coors » et des « Budweiser » pression. Par les baies vitrées, ça se bousculait sur les pistes d’envol. En silence.

Maintenant il embarquait, dans la longue allée gauche du DC10, le sac avec le petit flacon tax-free à l’épaule, entre les coffres à bagages aux ailes déployées, jusqu’à la dernière rangée, dans l’avion briqué comme un sou neuf, oreillers rebondis sur les sièges, écouteurs radio-ciné sagement posés dans leur pochette plastique. Les hôtesses souriaient – Good evening – welcome on board. On est forcément heureux de s’entendre dire ça quand on passe avec précaution entre les sièges, en cherchant sa place des yeux. Il était debout sur la pointe des pieds, déposait le sac là-haut dans le coffre à bagages, puis s’asseyait. Clic-clac ceinture.

Dans quelques minutes il ôterait ses chaussures, fin prêt pour une trajectoire de sept heures. À l’arrivée il aurait bien sûr un peu de mal à enfiler ses godasses, les pieds gonflés par l’air pressurisé de la cabine. Forcément. C’est comme ça. Mais quand même, quel plaisir de se lever tout à l’heure dans la pénombre – en douce au milieu du film – avec les chaussettes en tire-bouchon comme des babouches et la chemise chiffonnée qui sort du pull dans le dos, pour aller pisser quelque part au milieu de l’immensité océanique, dans les toilettes chimiques.

La poussée le surprit, comme toujours. Il s’étonnait à chaque fois de cette énergie énorme que larguait au décollage la masse d’acier, inerte encore juste auparavant. Good bye America, baiser sucré-salé d’adieu tout provisoire. Quand on part, même quand c’est pour rentrer, on laisse toujours un peu de soi, là en-dessous, sur le plancher des vaches. Comme la balade hier soir sur Quincy Market, ou comme le soleil entre les sapins sur le Turnpike tout à l’heure dans la voiture de location. Ce sont des souvenirs.

Boston allongeait son port et ses « highways » en scintillements rectilignes. Et l’océan et le vaste continent s’affrontaient en taches sombres à travers le hublot. Il regarda une dernière fois les ondulations paisibles des amples collines, montagnes érodées depuis des millions et des millions d’années, qui berçaient la conurbation entre les plis de leur drap infini. L’avion fonçait entre les nuages vers le Nord, il allait remonter les côtes du Vermont et du Maine, altitude de croisière au-dessus du Saint-Laurent avant de passer le Labrador, puis la course se déplierait vers l’Est, cap océanique sur près de quatre mille kilomètres – Groenland, Islande, Irlande – avant de redescendre – Angleterre et Normandie – jusqu’à Paris Roissy.

(la suite au prochain numéro)

Dernière modification par Yasujiro Ozu ; 16/02/2017 à 22h02. Motif: mise en forme
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