Puis, j'ai découvert le role play... (d'ailleurs, la plupart des activités que suggère Fabrice sont du role play.
Toutes sont du rp. Et la liste n'est pas exhaustive.
Toute activité dans le cadre du simulateur est du rp a priori.
Peut-être ne l'est-elle pas pour celui qui s'y adonne, mais pour un regard extérieur elle l'est jusqu'à preuve du contraire. Il n'y a pas de moyen, tout en restant uniquement sur la plate-forme, de prouver véritablement le contraire.
On peut consensuellement se mettre d'accord que cela n'en est pas, en adhérant tous au je simulé de l'autre comme s'il était vrai, pourtant si l'on reste uniquement dans le cadre du simulateur, il n'y aura aucune certitude sur le sujet.
Encore une fois, le seul mode de validation est la poursuite de l'activité en dehors du simulateur. On pourra seulement dire avec certitude que ce n'était pas du rp, et renforcer ainsi sa mémoire en enrichissant l'empreinte sensuelle que la simulation avait pu créer.
Un rp donné, pour un groupe donné obéit à des règles claires. C'est le côté jeu du jdr in french. Pour le reste être sur la plate-forme c'est endosser un rôle, qui sera ludique ou pas pour son utilisateur.
Le seul avantage du jeu, ou du rôle sur SL est effectivement une certaine facilité d'immersion (assez bizarrement d'ailleurs si l'on y songe), qui a pour contre-partie une certaine facilité à l'illusion, à l'adhésion à la fable que l'on construit, et toutes les dérives qui s'ensuivent.
Dans tous les autres compartiments du jeu, le rp sur SL est considérablement moins puissant que le jeu sur table, du fait des contraintes techniques, qui brident bien plus l'imagination qu'un livre, ou un scénario. La complexité des situations, l'absence de contraintes d'espace, la fluidité du jeu, la puissance d'une imagination qui n'a besoin de s'accrocher à rien, sont, entre autres choses, des avantages inatteignables pour SL.
L'immersion est d'autant plus importante que précisément le rôle n'est pas venu de nulle part, en dehors de soi, aléatoirement.
Le rôle est un mélange subtil de ce que l'on n'est pas, de ce que l'on voudrait être, et de ce que l'on est. On ne choisit pas d'être un cowboy, une marchande, un chien, un artiste, un fer à repasser, une kajira par hasard. Et on n'en crée pas une interprétation sans nul lien avec ce que l'on est.
C'est d'ailleurs ce qui est intéressant dans l'interprétation : mettre du sien, travailler sur soi. J'imagine mal d'ailleurs comment on pourrait faire autrement. Comment on pourrait travailler sur le non soi.
Sinon, pour faire écho sur le point de l'utilité, cela dépend de quelle utilité l'on parle. On ne peut effectivement pas être A&O, baignant dans le jeu sur écran, et se poser la question spécifiquement pour SL. Il y aurait là comme une absence de recul sur les autres jeux pratiqués, tel skyrim si j'en crois les goûts de l'op.
S'il s'agit de l'utilité sociale, évidemment, quel que soit le jeu pratiqué, c'est peanuts. On pourrait faire autre chose (ou pas, si l'on souhaite que sa rl soit sans importance).
Pour le reste, j'ai lu le mot plaisir, et on peut en effet estimer qu'il se suffit à lui même pour toute utilité.