[BG] 7 Jours

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Premier jour

C’est l’ennui et plus particulièrement l’absence d’une quelconque personne douée de suffisamment d’esprit pour converser qui me pousse à écrire ces lignes. C’est un exercice parmi tant d’autre qui me permet de ne pas sombrer dans la débauche et la crasse dans laquelle baigne cette place forte. Je suis venu ici pour y trouver des réponses et à défaut une mort honorable. Ou pas, d’ailleurs peu me chaux. Je crois profondément que le prix d’une vie se mesure par rapport à l’intérêt que l’on a à la vivre. La majeure partie de la population n’est pas suffisamment consciente pour opérer cette mesure et ce borne à l’instinct primitif de survie qui nous a été légué, pourtant si chacun pouvait faire la somme du bonheur et du malheur qu’il a put éprouver après 30 années d’existence on ce rendrait compte que une grande partie de population impériale poursuit une vie misérable et vide d’espoir et qui ne vaut pas la peine d’être vécu. Mais je crois qu’il serait bon pour celui qui trouvera ces lignes dans les probables futures ruines de ces lieux que je me présente.

Je fus baptisé du nom de Wisphill, étant né de l’union d’une servante et d’un puissant duc de l’empire je du me contenter du matronyme Cain. Ma mère était servante à la cour, et s’occupait du service de nuit du palais du compte électeur. Mon père était duc, je tairais son nom car je ne souhaite pas lui être associé de quelques manières que ce soit, toujours est il qu’il fut logé pour quelques jours dans une des suites du palais, et ne resta pas insensible à la beauté de celle qui préparait son lit chaque nuit. Le dernier jour il décida de faire valoir son rang et la prit à même le sol de manière plus ou moins consenti avant de s’en retourner sur ses terres. Toutefois ce ne fut pas un coup d’épée dans l’eau et sa victime tomba rapidement enceinte. Sans mari sa grossesse était des plus suspect et ces soupçons sur sa moralité se confirmèrent lorsque l’archevêque la menaça de la question si elle n’avouait pas qui était le malotru qui l’avait engrossé. Lorsqu’elle lâcha le nom de sa voix chevrotante l’archevêque en blêmit et décréta le sujet tabou. Affin de parachever son œuvre il décida de la renvoyer du palais sans un sous, espérant probablement qu’ainsi exposé aux difficultés de la misère sa vie en serait écourtée. Loin de se laisser mourir elle alla toquer à la porte du fautif un soir d’été. Ce dernier souhaitant éviter tout scandale la fit loger et nourrir dans sa demeure. Après l’accouchement il la chargea de mon éducation. Ironiquement, sa femme fut la seule dans tout le compté à ne pas connaître la vérité.

Je me rappelle de ma mère comme une femme très belle et pieuse ; Elle lisait de nombreux textes saints et me récitait plusieurs litanies pour m’endormir. Toutefois elle ne vécut pas bien longtemps et à l’orée de mes 6 ans la peste bubonique l’emporta. Mon père ayant enfin le champ libre pour agir et tenté d’étouffer définitivement son lourd secret décida de me faire rentrer dans les ordres et à cet effet il m’expédia dans l’une des plus prestigieuse école du royaume. Un tel traitement peut sembler étrange, en effet il aurait été plus simple que j’eusse un « accident quelconque » qui me rapprocha de Sigmar notre bien veillant empereur. Mais la noblesse était au courant de ses facéties et ma disparition aurait jeté définitivement un voile de honte sur son nom. En m’envoyant dans cette école il instaurait de fait un marché tacite entre nous : « Tu te tais et tu vivras mieux ».

J’ai ainsi apprécié mes années de jeunesses à l’ombre de la dureté des prêtres sigmarite. Notre éducation était très équilibrée, même si certaines matières étaient écartées affin de mieux préparer les fidèles serviteurs de Sigmar que nous étions. Paradoxalement malgré les nombreuses méthodes de mes tuteurs pour m’inculquer leurs visions de notre sainte religion je portais sur elle un regard froid et reculé, Je ne saurais vraiment en expliquer le pourquoi, mais même si elle me fascinait je pensais qu’en tant que simple mortel (et surtout au vu de mon âge) il était difficile d’appréhender au mieux les préceptes prônés par notre très saint empereur, et qu’il était préférable de connaître toutes les facettes de cette croyance avant d’envisager de se jeter à corps perdu dans une vision probablement erroné du message de Sigmar.

J’ai ainsi vécu 9 années dans cette grande forteresse. Je ne regrette pas cette période, car c’est probablement la plus paisible de mon existence. J’y es appris à lire et à écrire, à contrôler ce que les religieux appellent la foi et m’en servir pour aider mon prochain. Je m’essayais à la philosophie et au champ sans réel succès, en revanche le métier des armes me passionna, à cet effet les nombreux exercices physiques que je dus subir me bâtirent un corps que j’exhibais fièrement. Je constatai au cour de mes entraînements que l’alliance entre la foi et le maniement des armes faisaient de nous de dangereux guerriers et comme mes compagnons j’aspirai à en faire usage sur le champs de bataille contre ce si dangereux ennemi (que je n’avais alors jamais rencontré) que l’on nomme Chaos.

Mes études auraient du m’amener jusqu’à mes 21 ans, cependant un jour le père supérieur vint me trouver et me demanda de le suivre jusqu’à la chapelle, où lui et mes tuteurs allaient approfondir mes connaissances religieuses. Après une très longue discussion sur les volontés de Sigmar, et leurs vies de dévotions ils me présentèrent leurs arguments fièrement et m’obligèrent à les accueillir malgré les nombreuses objections que j’avais pus formuler. C’est lorsque vint le tour du père Sammael de m’instruire que ma foi flancha. Je serrai fermement les dents balançant furieusement la tête de droite à gauche et lorsque enfin je la tint entre mes dents je me redressai devant tout ces prêtres défroqués la bouche dégoulinante de sang un sourire désespéré vissé sur le visage. Et je ne sais pour qu’elles obscures raisons j’en vint à éclater de rire, un moment de folie passagère sans doute, toujours est il que je remontait prestement mon pantalon et je m’enfuis à toute jambe de ces lieux sous les quolibets et les cris de l’évêque m’excommuniant de l’église sigmarite.

C’est lorsque, je dus m’asseoir prés d’un arbre pour me reposer que je ressenti ce formidable sentiment qu’est la liberté. Pour la première fois de mon existence je n’étais sous la coupe de personne. Je n’avais certes pas un sous vaillant en poche mais j’avais ma jeunesse et ma force pour affronter cette nouvelle vie. J’ai juré alors de ne plus jamais usité de ma foi, ni même de vénérer une quelconque idole ; J’appris bien plus tard que les promesses étaient faite pour être rompue. Mais à cet instant malgré tout ce que j’avais subis, je n’avais qu’un désir en tant qu’homme libre : Voir la mer !
Deuxième jour
Deuxième jour

Ainsi je décidais de me diriger vers les rivages impériaux pour admirer la mer. Je voyageais de caravane en cirque et troupe de spectacle pour enfin admirer l’océan d’azur qui s’offrait à mes yeux ébahis. Je me construisis un abri et j’y restais quelques jours. Puis je vis au loin un formidable vaisseau. Il semblait glisser sur l’eau, ses voiles battaient au vent dans un claquement mélodieux, je compris bien vite que ce navire n’avait rien de commun avec moi, je le suivais donc jusqu’à ce qu’il accoste dans une petite crique. Je pus distinguer alors leurs oreilles légèrement pointues et leurs beautés divines et gracieuse. Des soldats aux boucliers et aux lances étincelantes débarquèrent en bon ordre, puis surgirent de magnifiques guerriers aux grandes épées gravées qu’ils maniaient avec aisance. Enfin des elfes aux visages masqués et aux arcs recourbés sautèrent pardessus bord de façon désordonné. Leur chef semblait être un mage à la robe flamboyante et au regard naïf qui observait ce déploiement en discutant avec ce qui semblait être son second. Une fois qu’ils eurent terminé, le bateau repartit les laissant sur le rivage. Ils se mirent rapidement en route et je les suivis dévoré par la curiosité.

Ma présence ne tarda pas être remarqué et durant la marche une jeune elfe masquée me tendit une embuscade et me livra pied et poing lié au commandant de l’expédition. Il me demanda bien évidemment qui j’étais et pourquoi je les suivais. Je leurs répondit que j’était un voyageur avide d’aventure et que je souhaitais en apprendre plus sur leurs races, je poursuivis en lui demandant pourquoi ils envahissaient notre vieux monde. Visiblement amusé, il me répondit qu’ils étaient à la poursuite d’une troupe de leurs sombres cousins les druchii, qui, pour mieux les fuir c’était aventurés sur terre. Il ne vit pas d’objection à ce que je les accompagne, et je pris ainsi la tête de la colonne avec lui et son second, un elfe aux traits dur qui commandait ce qu’ils appellent, les maîtres des épées (comme je l’appris plus tard).

Les elfes sont des êtres très étrange pour un pauvre humain comme moi. Leurs perceptions de la vie est radicalement différente, en effet l’immortalité semble être un des nombreux dons que la nature leurs a octroyé, cela se répercute bien évidemment sur leurs visions du monde et leurs réflexions. Le mage (qui se nommait Ielthan semblait très intéressé par ma foi que j’utilisais pour soigner ces compatriotes, nous discutâmes longtemps lui et moi sur la magie, et durant ces 4 années de vie commune il m’apprit à grande peine à lire et à écrire l’elfique, toutefois j’eu bien plus de mal à le parler, ma voix étant plus rauque et plus grutal que la mélodie de leurs conversations. J’arrivais toutefois à me faire comprendre. J’eu ainsi le loisir pendant ces 4 années de traques qui semblait mois pour eux, de m’exercé à la magie. Je pus me rendre compte que cette « Foi » n’avait rien de divin, au même titre que les hauts mages de l’empire qui tirait leurs sciences magique de celle des elfes, les prêtres guerriers avaient su apprendre à manier une certaines forme de magie et l’avait associé à des rites religieux. Mais je reviendrais sur cela un peu plus tard.

La jeune elfe qui m’avait humilié eu pour mission de me surveiller, muette depuis le massacre de sa famille par nos proies elle appartenait désormais à une caste particulière des elfes qui vouait leurs vies à l’extermination de la race obscure comme il l’appelle. J’essayai aux cours de ces années de créer une forme de dialogue entre nous, la première année fut difficile, visiblement effarouchée elle me toisait d’un regard méprisant et hautain. Le deuxième hiver je tentais de la séduire mais mes déboires n’eurent que le mérite d’amuser le reste de la troupe. Ce n’est qu’à notre troisième autonome qu’elle s’abandonna enfin à mes bras. Simple distraction ou lassitude ? Je ne le saurais sans doute jamais mais ce fut la première fois pour moi, et je n’aurais pus rêver meilleur partenaire. Je crois n’avoir jamais pus retrouver un tel plaisir à travers une femme humaine, et en quelque sorte je lui en veux de m’avoir donné le goût à un tel niveau de sensations.

Mais restons en là dans mes divers élucubrations de stupre et de luxure, ces 4 années m’avaient permis de m’entraîner avec la fine fleurs de l’art du combat, un tel niveau de compétence dans le métier des armes ne peut être atteint dans l’humanité mais je développais une grande habileté et une agilité sans pareille, je troquais alors mon lourd marteau (Trouvé sur le cadavre d’un guerrier qui devait s’être trouvé sur le chemin des elfes noirs) contre une épée et un bouclier. Vers la fin de la 4 ème année nous avions parcouru une bonne partie de l’empire, les elfes noirs c’était enhardis et attaquaient des villages de plus en plus grand leurs faisant perdre considérablement leurs avances. Il s’offrait alors à nous des paysages apocalyptiques macabres, à tel point que tout ce déchaînement de haine et de cruauté fit germer en moi une rage muette. Mon visage se durcit, mes traits s’étirèrent, le rythme mesuré et calme de mes compagnons de route freinait mon ardeur, j’avais envie de courir, de voler, de me jeter à corps perdu dans ce que j’imaginais être des copies d’elfes peinturluré de noir. C’est la neige qui nous apporta ce moment tant attendu. En effet même si nous étions encore que dans la vallée les montagnes où se dirigeaient nos ennemis avaient été la victime d’une terrible tempête de neige qui avait rendu impraticable les routes. C’est donc dans le petit village de Docares, à l’entrée des cols que les elfes noirs tombèrent nez à nez avec nous.

Ils avaient rapidement organisé leurs défenses, chaque route avaient été obstrué, des barrières de lames hérissées pointaient dangereusement vers nos rangs, des arbalétriers c’était posté sur chaque centimètre de toit qui tenait encore debout. Ieltan disposa ses troupes de manière à ce que les épéistes forment le fer de lance de l’attaque sur la plus grande des routes qui menait à l’église. Les gardes maritimes avaient pour consignes de faire brûler toutes les maisons des rues adjacentes et obliger ainsi l’ennemi à se replier sur la place centrale, visiblement, au vu de leurs sous effectifs les druchii avaient pour idée de se servir des survivants du village pour invoquer quelques alliées obscures venus d’autres « plans ». Sa tactique eu l’effet escompté, ravagé par les flammes les maisons s’écroulèrent les unes après les autres les obligeant à se replier. Les flammes dévorèrent de nombreux arbalétriers, et c’est à la tête d’une petite estafette de garde maritime que je vis pour la première fois cet ennemi fantomatique qui nous échappait depuis tant d’années. Paré d’une peau d’un blanc de lait, leurs beautés étaient l’égal de leurs cousins si la haine ne déformait pas leurs visages. J’avançais difficilement, se défendant avec hargne et peur, luttant pour leurs survies chaque mètre était durement gagné. Chaque coup d’épée accentuait un peu plus ma fureur, la vision de ces enfants empalée autour de l’église piquait ma nervosité, le crissement des flammes et le craquement des maisons s’effondrant dans des gerbes d’étincelles me poussa à avancer. Rétrospectivement je pense que mon état d’esprit était le même que celui 4 années auparavant, mais je ne saurais l’expliquer….Pour l’instant. Toutefois cela n’empêcha pas à quelques carreaux de cribler mes jambes, je m’effondrais lentement pendant que mes camarades me protégeaient de leurs boucliers. Le sentiment d’impuissance qui m’envahit me terrifia, non pas la mort qui m’attendais au tournant (Je me suis déjà expliqué sur le sujet) mais la frustration d’être incapable de réaliser mes souhaits. Je voulais la tête de cette matronne qui plasmodiait ces inepties du haut de son énorme chaudron, je voulais entendre le craquement de ces os sous ma bottes quand j’enfoncerais mon épée dans sa bouche déformé par la douleur. Oui je voulais qu’elle paye pour ce qu’elle avait fait. Pourquoi ? Je ne le sais pas, j’avais perdu ma foi, le sort de ces villageois m’était indifférent, mais je sentais que cela excitait en moi une fureur qui ne voulait qu’exploser. Attrapant la bandoulière de mon marteau, récitant les psaumes comme si ils étaient évangiles j’invoquai la puissance de cette magie guerrière que l’on m’avait jadis enseigner, mes yeux s’illuminèrent d’une couleur d’or et de sang (Pour citer un des gardes resté me protéger) et je fis tournoyer mon marteau avec dextérité, ignorant la douleur et le peine, ne laissant transparaître que longue flopée de larmes j’avançais inexorablement à travers la mêlée, aucune lame, aucun bouclier ne pouvait me faire obstacle, les singeries des putes druchii n’eurent point prise sur ma juste colère et j’eu raison de nombre d’entre elle, et ce n’est que lorsque ma masse écrasa la tête de la matronne sur les rebords de son chaudron dans un bruit cinglant que je retrouvait mes esprits.

La bataille tourna rapidement au massacre, et les elfes ne laissèrent pas en vie un seul de leurs cousins. Leurs mission accomplis, ils se préparèrent à faire leurs retour ; je leurs fis mes adieux et pendant qu’ils se téléportaient vers leurs cités millénaire dans un bruit stridents, je me dirigeais vers les montagnes pour réaliser mon deuxième rêve : Voir la neige !
Troisième jour
Troisième jour

L’ascension des cols ne fut pas une mince affaire, Mon manque d’expérience et d’équipement risqua à mainte reprise de m’être fatal. Par chance je croisais la route d’un nain du nom de Björg, mineur de son état il se dirigeait vers la petite forteresse naine de Azak at Karmak pour y trouver fortune. Désireux de rencontrer le légendaire peuple nain nous fîmes route ensemble vers un âtre qui se révèlera être mon asile pour 4 longues années.

Proportionnellement à leurs tailles les constructions naines sont étrangement très grande, reflétant leurs grands talents dans la taille de la pierre et dans la construction de forteresse. Azak at Karmak était construite à même la montagne dans un col étroit et sinueux. De larges remparts protégeaient une petite cour intérieure avant de pouvoir pénétrer dans les dédales de salles qu’était le reste de ce chef d’œuvre. Je m’installais avec mon compagnon dans la taverne de la barbe rousse. La charmante tenancière nous offrit le gîte et le couvert contre de menu service comme tué un ours pour en faire un tapis, chassé les nains trop ivres ou bien encore aller nettoyer la barbe de ces deux fils Braztel et Barcarn. Très vite Bjärg se mit à l’œuvre et creusa son propre tunnel désireux de tenir enfin entre ses mains le précieux minerai de mithril. Je m’attelais à l’aider du mieux qu’un homme aurait pus le faire.

Très vite j’appris le difficile langage des nains, connaissances indispensable dans le commerce d’un quelconque minerai, et dans le dangereux métier de mineur. Mais ma soif de connaissance me poussa à demander aux fameux marteliers dont la longue barbe témoignait de leurs grandes sagesses à m’apprendre à manier leurs armes séculaires. Demande qu’ils s’empressèrent de refuser arguant de mon humanité. Je savais que je devais faire mes preuves, malgré que les humains soient alliés des nains ce ne sont toujours pas des nains. Ce fut le chef de guerre « Kroc le mangeur de Gob » qui m’en donna l’occasion. Impatient de faire main basse sur la richesse des « n’abots » il rassembla une troupe conséquente et se dirigea vers Azak at Karmak. Le clairon fut sonné et mes alliés à courte patte se mirent en position. Leurs défenses de feu et d’acier fit reculer les ignoble bête verte durant 2 semaines, jusqu’au jour où le mage gobelin « Colpor’t le cul de jatte » réussit enfin après de nombreux piaillement à invoquer la toute puissance de son dieu malfaisant. Ces horribles pieds verts vinrent écraser le haut de la montagne qui fit pleuvoir sur les remparts de mortelles projectiles qui fit battre en retraite les défenseurs. Une fois la magie dissipé les « Longues barbes » se figèrent devant la porte, leurs flancs protégés par un régiments de mineurs et les marteliers. Les coups sourds qui tambourinaient la porte n’avaient rien d’un bélier et chacun se prépara à voir surgir une marrée verte de l’arche. Mais lorsque la porte céda dans un bruit assourdissant c’est un géant qui se tenait là armé d’un long tronc de bois. Je pris le lecteur de me croire, cette bête mesurais bien 10 mètre de hauts, et son œil malsain fixa une dernière fois les nains effarés avant que son cris démentiel retentisse à travers le col donnant semble il le signal aux affreuses peaux verte pour se déverser à l’intérieur de la cour. Les longues barbes tentèrent tant que possible de stopper l’avancée de la bête, mais leurs piètres agilités doublées de l’allonge du tronc d’arbre qu’agitait le monstre les empêchèrent de laisser libre cour à leurs rancunes. Je décidais d’entrer en scène et c’est armé de mon marteau que je me jetais à corps perdu dans la mêlée. J’arrivai vite à ma cible, qui avait réussi à créer un large espace autour d’elle par ses amples moulinets. Calculant le bon moment pour me rapprocher de lui, je plongeais dans ses pieds, et faisant appel à toute la foi dont j’étais encore capable, je frappais son tibia. Mais aucune magie ne se manifesta et mon ridicule petit coup fit à peine sursauter le géant qui me balaya de son pied et m’envoya m’écraser contre un mur. Encore une fois j’étais incapable de faire face à mon adversaire et je ne pouvais réaliser mes souhaits. Soudain j’aperçus pendant à la ceinture de cette monstruosité les corps dans vie de fidèle piquier de l’empire, et de quelques villageois qui finiraient probablement dans son estomac. L’un d’eux tenait encore fermement dans sa main le drapeau du 3 ème régiment de piquiers de Tablheim. Cette outrage à un des plus fidèles régiments de l’empire, à la gloire et à la fierté de la cette nation fit grandir en moi une fureur muette qui s’empara peu à peu de mes membres. Me relevant comme si le choc ne fut qu’une tape amicale, je fonçai sur l’ignoble iconoclaste brandissant mon marteau et criant comme un fanatique j’abattis mon arme sur son tibia. Ma foi se déchaîna à travers une explosion de lumière au moment de l’impact, j’emportais alors dans mon geste une partie de l’os de la bête. Cette dernière hurlant de douleur perdit rapidement l’équilibre et s’effondra dans un bruit assourdissant. Je poursuivis alors ma tâche et courant sur son torse comme si Abaddon lui même était à mes trousses je me précipitais vers la tête ou je frappai à plusieurs reprises le crâne dégarni de cette hérésie jusqu’à ce qu’il se brise en deux.

La mort du géant déclencha une véritable débandade parmi les peaux vertes qui s’enfuirent sous les quolibets des nains. Ma prouesse fut récompensée par la promesse de la par de mes compagnon d’arme de me fabriquer une armure de la plus belle facture, en effet malgré ma force, ils riaient de ma « petite constitution » et pensaient qu’une armures compenserait ce léger défaut. Ma convalescence fut courte et je pus très vite m’entraîner avec les marteliers survivants. Leurs styles lourds et brutaux convenaient parfaitement à leurs statures. Pour ma part l’agilité que j’avais hérité de mes précédents exercice avec les elfes me permit de mettre au point ma propre technique de maniement du marteau en m’inspirant de la science de nains sur l’utilisation de cette arme. Cependant mon combat contre cette ignominie me posa de nombreux cas de conscience, et mon utilisation journalière de cette magie de « lumière » comme je l’appelais était loin de rejoindre la même intensité que durant les combats. J’en discutais longuement avec Bjärg durant les 3 années qui suivirent et puis un jour je décidais qu’il était temps pour moi de partir à la recherche de mon destin, je devais donner un sens à ma vie. Je revêtis l’armure faite par mes amis nains, et je pris la route du nord, promettant à Bjärg de venir le trouver avant de mourir. Voilà comment je suis arrivé jusqu’ici, dans ce fort à quelques kilomètres de la ligne de front.

J’espère trouvé ici des raisons de vivre, connaître la trace de mon destin et l’embrassé à corps perdu. Ou à défaut une mort honorable.
Quatrieme jour
Quatrieme jour

Maintenant que je me suis présenté il est temps pour moi de commencer mon introspection, je pense que la première question que je dois apporter est : « Qu’est ce que Sigmar ? »

Mon éducation fut orienté sans cesse vers cette idole mystifié à qui l’on octroie toute sorte de miracles, les signes naturels inhabituels sont sujet à conversation et à interprétation par des religieux bien pensant s’interrogeant sur la signification du « message de Sigmar ». Je ne pense pas que Sigmar existe en tant que dieu, ou entité supérieur, je pense que l’église sigmarite a divinisé l’humain, le conquérant, l’empereur Sigmar.

Certes certains faits sont troublants, qu’une comète à deux queue fasse son apparition le jour de sa naissance et cette fameuse tâche de naissance sur son torse, toute ceci n’est pas pure coïncidence ; cette force, ce charisme qui ont réussi à unir en une nation les tribus humaines jusqu’à la divisées n’est pas un hasard. Mais je vois une objection à toute ceci. Les tributaires de cette mémoire historique, qui l’ont transmis de génération en génération, ne sont rien d’autre que l’église Sigmarite d’aujourd’hui. Je ne m’étalerai pas sur le difficile sujet qu’est la transcription de la mémoire à travers le temps, elle a sûrement été altérée aux cours des années et des transcripteurs. A ce niveau peut on penser que le message que nous transmettent ces prêtres défroqués soit réellement le message d’un dieu omnipotent ?

Non, je ne puis le croire, pour deux raisons. Tout d’abord Sigmar est mort comme un humain, de plus l’idée d’un dieu omnipotent est absurde, en effet il suffit de prendre le postulat suivant : « Ce dieu peut il créer une pierre qu’il ne pourra soulever » ? Si il ne le peut alors il n’est pas omnipotent et si il y arrive il ne pourra soulever la pierre qu’il a lui même crée. Nous avons donc un message paré d’attributs divin mais probablement rédigé par de simple humain et que toute bon impérial doit accueillir, ou de moins faire semblant d’y croire. En somme cette religion permet à une minorité dirigeante de contrôler la majorité ignorante et servile. Est-ce là le message de Sigmar ? Est ce là l’idée que je dois m’en faire ?

Malgré cela il faut reconnaître que cette « Divinisation » de l’empereur n’est pas sans fondement. Il a accomplie des actes hors du commun, il possédait une force capable de terrasser n’importe quel ennemie, il a réussi là où ces prédécesseurs ont échoué. Ces actes peuvent être qualifié de divin mais pas sa personne. Alors pourquoi ? N’est il donc qu’un instrument de contrôle parmi tant d’autre de l’aristocratie sur le bas peuple ?


En y repensant les dieux que nous affrontons ne sont pas une simple vision de l’esprit. J’ai vu et subi leurs existences lorsque je me battais aux côtés de Bjärg, cette force irrésistible qui semble pouvoir surpasser l’entendement, qui effraye ou qui inspire à leurs fidèle des actes d’un rare courage (ou folie parfois) et leur donne la force d’aller au devant de n’importe quel obstacle, fut il insurmontable. Il est vrai que nous n’avons pas réellement d’autre divinité que Sigmar, et la magie des prêtres de guerre est en quelque sorte pour les manants la manifestation et la preuve de son existence. C’est ridicule, au même titre que les elfes possèdent une magie bien particulière que seuls eux peuvent exercer l’homme possède lui aussi une forme de magie qui lui est propres, toutefois je peux constater en voyant les paysans réfugié prier Sigmar dans ce fort que cela a toute de même son utilité, pour eux qui comme je les dit plus tôt n’ont que peux de chance d’avoir une vie meilleur.

Toute ceci m’a fait réfléchir sur ma foi et son devenir, et je crois aujourd’hui qu’il est nécessaire quel ‘homme idolâtre un dieu pour se forger ainsi une ressource inépuisable d’espoir et soutenir son bras lorsqu’il affrontera ses ennemis portés par leurs obscures idoles. Certes paradoxalement cela signifie que notre propre force peut être supérieur à un dieu (comme le prouve nos anciennes victoires militaires), mais cela montre qu’il n’y a rien de plus fort que la détermination d’un homme, même si celle-ci est soutenue par une pseudo divinité. Pourquoi Sigmar ? Car il a réalisé et a été ce qui ressemble le plus à un dieu. Je n’en veux pas aux ignorants de croire en lui, ils n’ont que cela pour eux.

Mais je dois être la représentation de ce Sigmar à travers mon attitude et ma démarche, être le porteur d’espoir et de miracles pour insuffler à ces masses incultes le courage et la volonté d’accomplir des actions surhumaines ; Je dois annihiler leurs peurs les plus profondes et les rassurer lorsque les ténèbres les assaillent, être le flambeau dans la nuit qui dissipera l’obscurité de leurs cœurs. Je dois vénérer Sigmar non pour son statut divin mais pour ce qu’il nous a apporté, pour ce qu’il représente aux yeux du peuple. Un jour viendra où l’humanité s’instruira et n’aura plus besoin de tel mensonges, mais jusqu’à ce jour je serais porteur du message de Sigmar, non pas celui des prêtres mais le miens que je dois à présent confectionner.
Cinquieme jour
Cinquieme jour

J’ai vu aujourd’hui un marchand bien étrange. Il est arrivé il y a quelques jours de cela avec eau et nourriture. Le rationnement est dur ici, et cet homme revend son pain 4 fois le prix de celui d’Altdorf. Une famille a demandé un peu de lait pour leurs nouveaux nés et ces gardes du corps les ont rejeté à coup de lance car ils étaient sans un sou. Que l’homme peut être mesquin et avare pour profite chaque jour de la détresse de ses semblables pour faire son bonheur. Est ce eux que je dois protéger ? Je ne sais pas pourquoi mais une rage silencieuse s’est animer en moi à la vue de ces pauvres gens dévoré par la faim. Je suis allé parler à ce marchand au nom de Sigmar et de faire don de ses victuailles aux malheureux pour lui garantir une place à la gauche de notre bienveillant empereur lorsque la mort viendra le faucher. Il a rit. Cependant mon visage a du refléter ma colère et il m’a offert quelques litres de lait que j’ai offert à ces pauvres âmes. Ils ont baisé ma robe comme si elle fusse la peau d’une jeune donzelle. Je trouve cela répugnant.

Le commandant du fort a fait appeler tous les hommes de moins de 50 ans sous les drapeaux. Ils ont commencé aujourd’hui à s’entraîner. Apparemment les troupes du chaos semblent se rapprocher et il faudra sans doute soutenir un siège. Certains ont fui le fort et préféré se réfugier plus en arrière de la ligne de front. Les lâches. Est ce pour eux que je dois donner ma vie ? Ces êtres incapables de faire don de la leur pour défendre l’héritage de Sigmar ?

Les hommes ne sont fondamentalement pas égaux, chacun à son propre « habitus » et il est difficile de lutter contre lui. Et même si certains arrivent à sortir de la fange où ils sont nés ils seront universellement méprisés pour les origines de leurs pères. Toutefois cette élites qui se distingue par sa culture (L’argent ne me semble pas être un facteur de caractérisation de l’élite n’étant pas un caractère inaltérable de la personne) doit à mon sens être le garant d’une égalité entre les sujets devant la nation « Empire », ils sont habiletés à diriger car ils en ont les compétences, mais ce pouvoir qui leurs est ainsi confié doit être exercé dans l’objectif d’améliorer la vie du peuple et non être un simple jouet entre les mains de quelques intrigants. Malheureusement j’ai vu ce qu’est le pouvoir, et la manière dont les gens l’exercent. Il n’est pas question de mérite dans le système d’aujourd’hui mais de sang. La noblesse s’accapare le pouvoir, et seul la bureaucratie fonctionne de manière méritante et encore, la naissance fera toujours la différence dans certains cas. Nous nous sommes avilies, grisés par leurs dominations les dirigeants corrompus s’en serve à leurs fins personnel, même le clergé est gangrené par cette peste au visage enfariné et aux culottes de soie. L’argent joue un rôle prédominants attirants dans les filets des spéculateurs des hommes aux charges importantes et qui deviennent leurs larbins contre monnaie sonnante et trébuchante. Est ce système que je dois défendre ? Il n’y a guère de différence avec la corruption de l’hérésie, à la différence qu’elle est à mon sens plus sournoise que cette dernière et plus difficile à combattre.

Plus j’écris plus ma colère grandit contre ces êtres décadents plus afférés à leurs affaires et leurs intrigues qu’à la défense de la nation qu’a bâtit Sigmar par ses sacrifices et son sang. Je me dois d’être le porteur d’un message universel, qui passe outre les croyances et les cultures, un message qui réunisse chaque homme sous la même bannière. Certains me mésestimeront pour cela, mais qu’importe, je serais le défenseur de la nation et du peuple !

J’écris pour la première et dernière fois mon message, celui que Sigmar a voulu transmettre à chacun d’entre nous, jamais plus je ne prendrais la plume, ceux qui voudront l’entendre devront le chanter avec moi sur les champs de bataille et je sais que chacun de mes mots transperceront le cœur de ceux qui le comprendront !

Sujet de l’empire vous êtes les fils et les gardiens de l’héritage de Sigmar, un pillier indéfectible de l’humanité qui de faillira jamais, car au-delà de vos titres et de vos possessions nous sommes un tout, un roc inflexible appelé nation qui ne peut être vaincu ! Que ceux qui veulent s’asseoir à la droite de Sigmar m’entende et fasse fi de leurs différences de quelques sortes qu’elles soient, entendez mes paroles camarade, soyez unis sous la bannière de Sigmar, la bannière de l’empire, la bannière de notre empereur Karl Frantz !

Sigmar sera toujours à vos côtés lors que vous affronterez les ennemis de l’humanité, Sigmar vous apportera l’espoir d’un jour meilleur, il nous mènera dans notre recherche perpétuelle d’un bonheur commun ; Du haut de sa demeure divine Sigmar nous observe compagnon, faisons lui honneur dans notre vie de charité et de bonté, dans notre existence vertueuse et religieuse, sachez être l’illustration de son message à travers vos actes et vos paroles, car devant la mort vous serez jugés comme tout à chacun.

Lorsque vous affronterez l’ennemi et que les ténèbres vous assaillerons, pensez votre devoir sacré de défenseur de la nation, pensez à ceux qui combattent à vos côtés et faite front avec eux contre cette obscurité qui vous assaillent, vous serez alors invincible, votre chair sera plus robuste que n’importe quel rempart, votre bras sera aussi puissant que n’importe quel canon, votre courage vous amènera aux confins de l’esprit humain, vous serez alors le bouclier de l’empire, et vous serez le fer qui figera dans le cœur de vos ennemis une paix durable et certaine !

Puisse Sigmar vous protégez dans votre œuvres fils de l’empire !
Sixieme jour
Sixieme jour

Aujourd’hui est un jour spécial. J’ai ressenti le besoin hier soir de me jeter dans les bras d’une femme, comme si c’était la dernière fois. J’ai donc demandé à la putain la moins amoché de partager ma couche au sommet de la tour de guet, la sentinelle m’en avait confié « la garde » pour la nuit contre quelques pièces. Pièces trouvé prés d’un rempart où le vil marchand a eu un regrettable « accident » qui l’a poussé dans les bras de Sigmar.

Aujourd’hui est un jour spécial. Un prêtre guerrier tout droit sorti des jupons de ces enseignants vient d’arriver avec sa suite pour prendre la direction du fort. Les bêtes immondes du chaos sont à quelques lieux et seront bientôt sous nos murs. Notre nouveau commandant a eu comme superbe idée de faire une sortie. Ces pauvres ouailles sont terrorisées et il est certain qu’elles ne passeront pas la nuit.
Le fanatisme m’étonnera toujours.

Aujourd’hui est un jour spécial. Pendant que je rase mes derniers cheveux j’admire l’aurore du haut de mon perchoir où flottent au loin les bannières de mes ennemis.
Peut importe leurs nombres, leurs forces, je jure devant Sigmar que pas un ne passera la porte de cette forteresse ; ma foi sera mon armure, mes convictions seront mes armes, mon message sera ma bannière. Je suis l’espoir d’un jour meilleur.

Aujourd’hui est un jour spécial.
Septieme jour
Septieme jour

Sir von Bron à son altesse le compte électeur, salut !

Messire je vous écris aujourd’hui pour vous faire part de la récente bataille qui eu lieu devant la citadelle dont vous m’avez confié la défense. Sacher monseigneur que nul hérésie n’a dépassé la herse, et ce n’est pas grâce aux serviteurs de Sigmar que vous avez eu la bonté d’envoyé me relever que nous le devons. Non, c’est à un homme étrange vêtu d’une armure semblable à celle que porte les représentant de l’église que nous devons notre survie. En effet alors que je m’apprêtais à prendre la tête de mes hommes pour faire la sortie qui nous avait été ordonné cet homme s’est approché du prêtre et l’a proprement décapité avec son marteau et massacra sa suite en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Il s’est ensuite adresse à la foule d’une voix tonitruante. Je n’ai point très bien compris ce qu’il disait, mais cela semble avoir touché chacun de mes hommes dont il a rapidement pris le commandement. Ces derniers l’ont suivi avec une telle ferveur, des yeux illuminés d’une force insoupçonnable. Il c’est tenu prés de la porte avec un régiment de piquier et a attendu que l’ennemi abatte la porte. Je pensais alors le fort perdu et ce prêtre mort, fouler par ces ignobles créatures. Mais aucun d’eux ne réussit à franchir la porte, ce prélat à la tête de mes soldats leurs en empêcha l’entrée jusqu’au lendemain, démoralisé par cette impénétrable défense les envahisseurs ont finalement battu en retraite. Une fois la bataille terminé il a ramassé quelques provisions et s’en est allé. Je lui est demandé ce qu’il allait faire, et il m’a simplement répondu : « Je vais me reposer ».

Monsieur cet homme est dangereux, je pense que nous nous devons de le retrouver et comprendre ses intentions car sa force et son charisme sont un fléau pour n’importe quels bons officiers de l’armée impériale.

Puisse Sigmar vous protéger.

Sir von Bron
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