Obscurantisme et rejet de la democratie

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Citation :
Publié par Keldhra
Parlons donc un peu des prêtres, imams et rabbins qui se sont élevés, tout au long des siècles, contre le dogmatisme de leur propre religion...
On peut exister en tant qu'être de foi (homme ou femme) sans être dogmatique.
En fait non, la foi repose par essence sur un dogme, en revanche on peut combattre certains dogmes religieux même en étant croyant (et donc en acceptant certains d'entre eux, les fondateurs mais ceux ajoutés au fil du temps par exemple).
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Gordon Shumway
"Pas le droit de mendier." ?
Tu n'habites pas sur Paris toi hein ? Le nombre femmes voilées qu'on peut croiser à genoux avec la main tendue c'est impressionnant, alors le coup de l'impôt pour les pauvres hein ...
Femme voilée = musulmane ? Faut rire ?

Citation :
Publié par wattizzis
Au sujet de cet impôt, c'est quand même un des piliers de l'Islam, maintenant de là à dire qu'il est scrupuleusement prélevé et surtout redistribué à qui de droit, aucune idée . Par contre, une interdiction de la mendicité en contrepartie, jamais entendu parler .
En faite, je me rappelle plus de l'histoire, c'est peut etre en sens inverse, comme quoi les musulmans n'ont pas le droit de mendier, et donc l'impot est une contrepartie.
Citation :
Publié par JorianMenelrana
En fait non, la foi repose par essence sur un dogme, en revanche on peut combattre certains dogmes religieux même en étant croyant (et donc en acceptant certains d'entre eux, les fondateurs mais ceux ajoutés au fil du temps par exemple).
Je ne peux pas être d'accord avec ça si je prends cette définition de dogme:

"DOGME, subst. masc.
Proposition théorique établie comme vérité indiscutable par l'autorité qui régit une certaine communauté."
--LEXILOGOS

Tu sous entends donc, d'après ce que je comprends, que la foi ne peut exister que si la personne est soumise à une autorité qui régirait cette foi. Je ne pense pas, en ce qui me concerne, que se soit inévitable. Pour moi tu peux avoir une foi très personnelle et complètement intériorisée plutôt qu'une foi "légalisée" et "extériorisée".
@Jorian
Citation issue de ton lien:
"Croire que les dogmes étaient présents à l'origine relève de la mentalité moderne. On a toujours tendance à analyser les textes du Nouveau Testament pour y retrouver la foi de l'Église actuelle. Dans le monde sémitique, la foi est avant tout l'engagement d'une personne vis-à-vis de Dieu. Quand on passe dans le monde grec, elle se transforme : au lieu d'être une adhésion à une personne, elle devient adhésion à des vérités, à des dogmes. Elle "s'intellectualise". Pour beaucoup de gens, est chrétien celui qui va adhérer à un credo."

Si, effectivement, la religion ne peut être départie du dogme, la foi, elle, peut parfaitement l'être. Ce qui donnerait quelqu'un ayant foi en Dieu sans s'affilier directement à une religion mais s'inspirant (spirituellement) d'une religion donnée. Par exemple, quelqu'un s'inspirant du Nouveau Testament pour forger sa vision de Dieu, sans pour autant s'identifier à l'une des chrétientés.

Du point de vue du dogme c'est donc une hérésie. Mais on peut avoir la foi et être hérétique du point de vue des autorités religieuses, cela n'aurait rien de bien neuf sous le soleil...
De ce point de vue, on peut même avoir la foi et être agnostique. Avoir une vision de Dieu (le Dieu Idéal que l'on se souhaite à soi-même et au monde) tout en doutant profondément de l'existence de ce Dieu là. Paradoxal mais plausible.

C'est d'ailleurs l'un des grands combats de la religion que de vouloir "légiférer" la foi et d'empêcher ses naissances anarchiques. Toutes les religions doivent nécessairement tenter d'inféoder la foi aux dogmes, question d'autorité.
D'ailleurs, on demandait aux hérétiques d'abjurer leur foi... Pourquoi donc, si la question des différences entre foi et dogmes était un faux problème comme tu sembles vouloir nous le faire comprendre?

En rejetant sa foi, l'hérétique aurait également abjuré le dogme. Et dans ce cas des condamnations pour hérésie au sein de la même communauté religieuse ne pourraient exister. Un tribunal religieux catholique marquant d'hérésie une personne de confession catholique serait impensable... Si dogmes et foi sont semblables alors il ne peut exister d'hérésie au sein de la même confession religieuse. (Vision qui me plairait bien d'ailleurs car c'est le dogme lui-même qui serait ainsi rendu caduque. )

Les dogmes sont indissociables des religions, cela est une évidence. Mais pour la foi, cela n'a rien à voir. On peut tout à fait imaginer quelqu'un adhérer à des dogmes religieux sans avoir la foi pour autant et on peut tout à fait légitimer une foi libérée de tout dogme.
Le dogme instaure une vision du monde mais rien ne t'oblige à y ajouter foi...

Keld
Keldhra explique assez bien ce que j'ai essayé de dire. J'avais commencer à écrire pour répondre mais je ne pense pas pouvoir mieux expliquer ce que j'essayais de dire dans les grandes lignes.

Je peux avoir foi en quelque chose sans adhérer à un dogme.
Les religions rassemblent un certain nombre de dogme, et ce nombre de dogme évolue. Ces dogmes ne sont pas partagés par toutes les religions et en fondent souvent leurs divergences.

Dieu existe et il est unique ... est un dogme, il est fondateur des monothéismes
Jésus est le fil de dieu .. est aussi un dogme, mais partagé que par les chrétiens

Le dogme n'est pas un axiome, il ne peut être remis en cause, critiqué oui, mais réfuté non.
Les Eglises sont globalement devenus plus tolérantes avec l'Hérésie, mais il y a encore des congrégations excommuniées parce qu'elles ne se plient aux dogmes de Vatican II. Cela n'empêche pas ces congrégations d'avoir leur ensemble de dogmes, reposant tout ou partie sur le Nouveau Testament.
Les religions sont devenus plus tolérantes qu'envers l'hérésie cathare, mais elles excluent toujours ceux qui ne se plient pas aux dogmes.

La foi est liée au dogme, elle repose sur un ou plusieurs dogmes, et ces dogmes peuvent ou non se retrouver dans les religions. La foi n'est pas rationnelle, elle n'est pas axiomatique.

Les religions "à leur origine" est un raccourcis. La chrétienté est née réellement que 4 siècles après la mort du Christ, les Eglises étaient multiples et ce n'est qu'après un consensus commun qu'elle devint une Eglise commune avec un référentiel de dogmes communs. Prenons l'exemple du protestantisme, au USA le nombre d'Eglise est impressionnant, chacune ayant des préceptes qui peuvent diverger.
Le catholicisme romain est centralisé, institutionnalisé et représenté par le Pape, mais en aucun cas, ce n'est le seul mode de fonctionnement des religions, chrétienne ou non, et encore moins des religions monothéistes.
Message supprimé par son auteur.
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