[BG] Origine ?

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Origine ?


Anilya prit une longue inspiration pour retrouver son calme. La peur et l’excitation mélangés la faisait presque frémir et il ne fallait pas qu’elle montre son trouble. Anth’an le guerrier fantôme qui servait d’éclaireur à leur groupe avait repérer une vingtaine d’elfes noirs qui s’enfonçaient discrètement dans les terres. Callyr, le Maître des épées qui dirigeait leur troupe avait décidé de les intercepter même si ils étaient presque aussi nombreux que les hauts elfes.

Un peu moins agile que ses compagnons à cause de ses robes, Anilya essayait de se concentrer sur le parcours plutôt que sur le fait qu’au bout du chemin se trouvait sa première bataille. Cela ne faisait que quelques semaines qu’elle avait quitté la Tour Blanche d’Hoeth après plus de trente ans d’études pour être aussitôt assigné à un petit groupe de combat chargé de patrouillé sur les côtes près de Saphery.

Elle n’avait pas encore eu le temps de bien connaître ses compagnons qui formait un groupe de vétérans soudés par les batailles. Que leur seul soutien magique soit une débutante n’ayant pas encore connu le feu du combat les dérangeait au plus haut point et ils le lui avaient bien fait comprendre. Elle s’était un peu résigné à leur froideur, ses actions lui permettrait de devenir un vrai membre de leur compagnie, du moins l’espérer t’elle.

Le seul dont elle s’était pour l’instant un peu rapproché était Anth’an, solitaire tout comme elle, il se tenait aussi à l’écart du groupe et ne l’avait pas jugé par avance. Même si il était froid avec elle comme avec tout le monde d’ailleurs, il l’avait à plusieurs reprises aidé, d’une indication ou d’une main, quand les difficultés du terrain avait mit en évidence les faibles qualités athlétiques de la jeune mage. Et elle ressentait comme un lien avec lui, un peu étrange, qu’elle n’avait pour l’instant ressenti avec personne durant tout le temps qu’elle avait passée à Saphery.



Son passé lui revenait, nourrisson retrouvé par l’armée qui avait repoussé le raid Druchiis qui avait massacré toute la population de son village. Elle serait née pendant la bataille d’après ce que l’on lui avait dit, d’où le nom qu’on lui avait donné qui évoquait la destruction ayant entouré sa naissance.

On l’avait confié à des parents adoptifs, mais ils n’avaient pas su donner leur amour à cette enfant à la peau blanche et au caractère sombre. Et si ils avaient toujours subvenus à ses besoins, Anilya c’était peu à peu enfermé dans la solitude et la mélancolie, passant de nombreuses journée à sa fenêtre à contemplé le spectacle que traçait les vents magiques dans le ciel, émerveillée par le ballet coloré dont ils peignaient les cieux.

Il lui avait fallu longtemps pour comprendre que sa vision des vents de la magie était exceptionnelle en une occasion qui avait faillit lui coûter la vie. Alors qu’elle contemplait une fois de plus la dance des vents, elle avait tendu la main avec la volonté de toucher ces arcs de couleurs et l’un d’eux avait alors paresseusement tourbillonné en direction de son doigt. Stupéfaite elle l’avait contemplé en train de tourner autour d’elle, rapidement rejoint par un second. Elle les sentait bouger au gré de sa volonté, de plus en plus vite, de plus en plus nombreux, elle avait rit, grisé par une sensation de plaisir comme elle n’en avait jamais connu.

C’est alors que son lit explosa, rapidement suivit par sa chaise. Anilya commença à avoir peur, les vents était trop nombreux autour d’elle, leurs tourbillons devenaient chaotiques, elle les sentait échapper peu à peu à son contrôle. Mais elle était sûre que si elle relâchait sa prise sur eux, ils allaient la déchirer en morceaux. Elle n’avait d’autre choix que d’en attirer de plus en plus pour tenter de canaliser les autres mais c’était un jeu qui ne pouvait avoir qu’une issue.

Alors que les vents submergés sa volonté et que son corps commençait à se tordre sous la douleur, la pression disparu, comme la flamme d’une bougie que l’on aurait soufflé. Anilya s’effondra dans le tas de débris qui avait était sa chambres quelques minutes plus tôt. Elle aperçue en train de léviter par le trou de huit pieds qu’était devenu sa fenêtre Thulhan, l’archimage de la ville avant de sombrer dans l’inconscience.

A son réveil, elle avait trouvé l’archimage à son chevet. Il l’avait sermonné de longues minutes, lui faisant comprendre qu’elle était un danger pour elle-même ainsi que pour son entourage, qu’il allait falloir qu’elle apprenne au plus vite à se maîtriser avant de conclure qu’il ne fallait pas gâcher un potentiel pareil. Et c’est ainsi qu’elle s’était retrouvé toute seule, fillette à peine sortie de l’enfance pour entrer dans l’adolescence à frapper, munie d’une simple lettre de recommandation, aux portes de la Tour Blanche d’Hoeth.



Ce lieu avait était à la fois l’enfer et le paradis. La Tour était un endroit merveilleux et sa bibliothèque le refuge dont elle avait toujours rêvé mais les habitants des lieux l’avaient pour la plupart détesté dès le premier regard. Une orpheline qui rejoignait la prestigieuse Hoeth dont la plupart des élèves appartenaient à la noblesse et avec d’après les rumeurs un potentiel comme l’on en voyait un par siècle, voila qui lui avait attiré les foudres des autres élèves.

Mais le pire n’était pas la, si elle était moins parvenu à tenir les espoirs que son potentiel semblé suggérer, elle aurait pu facilement trouver un mentor et échapper aux brimades de ses camarades. Or si les cours ne lui avaient pas posé de problème, le lancement des sortilèges c’était révélé catastrophique. Si elle distinguait mieux que les autres la façon dont il fallait manier les vents de la magie quand les professeurs en faisait la démonstration, le faire elle-même lui posait problème.

On leur apprenait à s’ouvrir aux vents, à les accueillir et à les diriger de manière à tisser les sorts. Et c’est la qu’elle bloquait, elle ne parvenait pas se mettre en état pour accueillir correctement la magie en elle. Au début, il lui était souvent arrivé de soumettre les vents à sa volonté pour reproduire avec facilité les sorts demandés. Mais les professeurs l’avaient arrêté, disant que sa manière de faire était dangereuse, et, à force de punition, elle avait arrêté d’employé cette méthode. Après toutes ses années d’études, à force d’efforts, elle était parvenue au niveau de la moyenne des étudiants, très loin de ce que l’on avait attendu d’elle.

Poussant un soupir qui lui attira le regard noir de plusieurs de ses compagnons, elle revint à la réalité. Grâce au raccourcit que leur avait fait emprunter Anth’an, ils avaient devancé le groupe de Druchiis. Alors que chacun se cachait, se préparant au combat, Anilya se camoufla derrière un tronc d’arbre, repassant dans sa tête les sorts à sa disposition.



Les elfes noirs étaient en vue, un groupe alerte qui avancait avec précaution, mené par trois Gardes Noirs. Un groupe de furie fermé la marche et Anilya aperçue au centre de la formation une sorcière à la robe impressionnante, tenant dans sa main un bâton terminé par la forme d’une tête de démon d’où s’échapper des flammèches bleutées. Callyr leva lentement la main avant de l’abaisser d’un mouvement sec.

Les Asurs jaillirent de leurs cachette pour se jeter sur les Druchiis, mais l’effet de surprise ne dura que quelques instants, les Gardes Noirs réussirent à bloquer quelques instant la charge des Hauts elfes, permettant à leur troupe de se mettre en formation. Les furies chargèrent et la scène commença a sombré dans le chaos et le carnage, les coups et les corps volants de tout cotés.

La sorcière elfe noire commença à incanter et Anilya, un instant paralysé par la scène se reprit, commençant à répliquer aux assauts de magie noire. Cependant la sorcière Druchiis était beaucoup plus puissante et expérimenté que sa rivale. Anilya tentait ce qu’elle pouvait mais régulièrement l’elfe noire parvenait lancer un sortilège sur la troupe de Hauts elfes faisant tomber un ou deux hommes à chaque fois.

La jeune mage était de plus en plus désespérée et en même temps fascinée, la manière dont la sorcière maniait les vents était incroyable, les ployant par sa force mentale avec une agilité extrême. Le sort qu’elle préparait signifiait la fin de la troupe d’Asurs, ne sachant plus que faire, Anilya laissa tomber son entraînement pour imiter la Druchiis. Une sensation charnelle l’envahit quand la magie plia sous sa volonté. Reproduisant à l’identique le sort de la sorcière, la mage propulsa le sort au même moment que l'elfe noire.

Les deux sortilèges entrèrent violement en contact l’un avec l’autre au dessus du groupe des combattants. Anilya luttait de toute sa force, l’équilibre de l’énergie entre les sorts fluctuant, chacune d’elles prenant à son tour l’avantage. Les combattants s’arrêtèrent un instant pour contempler l’énorme masse d’énergie suspendue au dessus de leur tête.

C’est alors que les sortilèges commencèrent à fusionner, chacune des deux mages devait supporter deux fois plus d’énergie qu’auparavant. Anilya était à la limite de ses forces, sa volonté était prête à se briser comme du verre. Mais la sorcière noire flancha la première, envoyant une dernière onde chaotique dans la masse des sortilèges, elle se coupa des vents sans pour autant empêcher le contrecoup du Dhar de la frapper, l’envoyant d’un éclair d’énergie brute littéralement voler dans les airs.

Mais sa dernière onde n’avait pas était sans effets. Anilya vit avec effroi la masse d’énergie dépasser le seuil critique. Elle eu à peine le temps de dresser une protection que l’explosion la frappa. Se remettant sur pied, elle vit avec horreur le résultat de la combinaison des sortilèges. Le sol sur lequel c’était tenu le combat était maintenant d’un noir fumant. La plupart des combattant savait était réduit en charpie. Elle aperçue Callyr, l’armure du Maître des épées lui avait juste permit de ne pas être démembré mais c’était tellement compressé qu’elle avait transformé le corps de son propriétaire en pulpe sanglante.



Parcourant les corps pour voir si il restait des rescapés, Anilya trouva la sorcière Druchiis, l’éclair du Dhar lui avait brulé tout le corps mais elle respirait encore. S’approchant d’elle, Anilya sursauta quand elle ouvrit brusquement les yeux.

« Dame Tenebraë, c’est vous ? » dit-elle d’une voix sifflante.

« Ha non, c’est toi jeune fille, tu m’as surprise je dois dire » ajouta t’elle avant de tousser et de cracher un caillot de sang.

« Je me demande quelle est ton histoire, comment l’une des notre a pu se retrouver au service des Asurs »

Anilya commença à reculer en entendant ces mots.

« Hein Hein, tu ne peut pas fuir la vérité, seule une Druchiis peut manier les vents de la manière dont tu l’a fait. Et maintenant que tu en utilisé autant tu ne pourras plus le cacher. Ta seule chance et de nous rej… » Ses mots furent interrompit par le jaillissement d’un flot de sang. Son regard se voila et elle s’effondra, morte.

La jeune mage resta plusieurs minutes sans bouger. Elle savait au fond d’elle-même que la sorcière n’avait pas mentie. Prenant finalement sa décision, elle dépouilla l’elfe noire de son armure avant de la revêtir, frissonnant au contact du sang qui la maculé. Prenant le bâton dont elle sentait la puissance vibrer dans sa paume elle se tourna une dernière fois en direction du champ de bataille.

Son regard croisa alors deux yeux bleus qui la dévisageaient avec haine. Anth’an, le corps brisé par l’explosion mais encore vivant la fixait. Retenant ses larmes, Anilya envoya une légère décharge d’énergie, éteignant à jamais la lueur dans les yeux du guerrier fantôme avant de partir vers sa nouvelle demeure sans espoir de retour.



Tout d'abord mes excuses d'avances pour les fautes d'orthographe, je me connait assez pour savoir que même après relecture j'ai du en oublier pas mal. En espérant que vous avez aimé, j'attend vos commentaire
Même si je pense que ton récit n'est pas plausible, un HE ne pourra jamais devenir un DE, en tout cas il ne sera jamais accepté, j'ai bien aimé.

Je sais pas, il faut voir l'avis des autres mais ça me paraît difficilement réalisable.

Pour tout te dire, je vois plus les nains accepter un elfe que les DE accepter un HE.
Merci du commentaire

Je ne vais pas te contredire, pour moi aussi, les DE n'accepterons pas une HE a moins de ne pas être identifie comme tel ou qu'il y ai quelque chose de caché dans l'histoire.
La sorcière qui invite Anilya a les rejoindre, ce n'est pas tout a fait ce que ça semble être mais il y aura plus d'indice dans la suite. ( Je lit le roman sur Malus Darkblade afin de m'imprégner de l'ambiance DE avant de continuer )
Bonjour Anilya, et merci de nous faire partager ce récit!

Concernant les fautes je ne vais pas faire de remarque, vu ma propension à en produire par dizaine .

Pour le reste ce qui m'a plus c'est déjà ta description des vents de magie. C'est original et très bien fait, et ta description permet vraiment bien de se représenter la scène. De même en général j'aime la construction et le style du récit où tu prend la la peine de bien expliquer ce qu'il se passe.

Après, même si visiblement c'était une Druchiis à la base, j'ai aussi un gros doute qu'elle ait la moindre chance d'être acceptée. Il existe des cas d'elfes noirs étant repassé du côté des Hauts elfes, mais c'était dans le début du conflits, quand ils constatèrent que Morathi faisait appelle aux démons, mais la plupart furent assassinés ou très peu acceptés.

Mais en réfléchissant il existe un moyen: il faut compter sur l'ambition dévorante et la perversité sans fin des suivants de Malekith. Un seigneur/matriarche pourrait voir en elle une arme dès plus intéressante. Puissante magicienne, initié aux secrets des Asurs, sans attache... Pour une personne dénuée de scrupules ce serait un parfait "outils" (bah oui en général chez les elfes noirs c'est un peu le raisonnement...).

Elle ne serait jamais acceptée, par contre être toléré c'est put-être possible, amis avec de fortes chances pour qu'elle connaisse une fin des plus tragiques sur un caprice de l'un de ses supérieurs (ou la crainte si elle devenait trop puissante).

Sinon juste une petite remarque sur la Tour Blanche. C'est vrai que les origines sociales sont primordiales pour les Asurs, mais je ne crois pas avoir lut que c'était aussi fermée envers les autres classes (après c'est possible que je me trompe, mais dans mon esprit ce n'était pas vraiment ainsi). Par contre je crois vraiment que c'est utopique d'être archimage en à peine une trentaine d'année^^. Archimage c'est un titre normalement réservé à des individus ayant des centaines d'années d'études acharnées et de réussites brillantes de maîtrise des vents de magie (bon, je sais qu'avec war ce sera un peu différent vu que c'est une classe, mais quand même 30 ans c'est bien trop peu à mon goût. Et puis vu qu'elle devient une sorcière, disons une mage simplement ).

Vivement la suite
J'aime beaucoup. Tout est fait pour présupposer des choses a venir. Il va falloir travailler pour sur-pendre le lecteur en révélant une explication inédite.

Oui, c'est un défi!!
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