Voici le début d'un texte que m'a inspiré la vision du guerrier du chaos, j'espère que j'arriverais à le finir
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Dieux... Tel fut ma première pensée en voyant ce guerrier géant à l'armure décorée de crânes. Mourir... fut le mot qui me percuta ensuite lorsque le heaume surmonté d'une unique corne se tourna vers moi.
Le guerrier après avoir massacré la totalité de mon groupe de soldats en quelque secondes, se mit à marcher sur moi en levant haut son immense hache. Le temps s'arrêta alors, et ma vie insignifiante défila devant mes yeux à la vitesse d'un cheval fou, non qu'elle eu été par ailleurs bien passionnante, ais je eus le temps de penser, éventuellement j'allais réussir à me faire mourir d'ennui avant que ce guerrier démoniaque ne m'arrache la vie.
Un ange passa ou bien un démon peut être, le guerrier dérapa dans une ... merde, sans doute laissée par le jeune soldat prostré par la terreur, qu'il avait décapité quelque secondes auparavant.
L'immense guerrier tombant de haut fit un bruit sourd en s'écrasant sur le sol, le comique de la scène n'aurait pas manqué de me faire sourire si je n'avais vu la totalité de mes compagnons être massacrés par ce monstre.
C'étais ma chance, me jetant sur ma lance que j'avais laissé choir dans ma terreur lorsque le guerrier nous avait chargé, hurlant comme un dément et aveuglé par la peur, je plongeais de toute mes forces mon arme dans la direction approximative de son heaume.
Ma lance vibra et plia sous l'impact, puis le calme survint, irréel, assourdissant après les bruits écoeurants de la boucherie venant de se dérouler.
La lance s'était fichée dans la fente visuelle du guerrier, et à la base de son coup un liquide épais et très sombre coulait.
Je l'ai tué ? Comment est ce possible? Est il vraiment mort ? Quel coups de chance, je pourrais raconter mon histoire dans toute les tavernes que l'on ne me croirait pas. Moi j'aurais vaincu un des guerriers les plus redouté du vieux monde, ce monstre sanguinaire qui arrache les têtes avec ses dents et bois le sang des hommes.
Il me faut une preuve ! pensais je alors, peut être la hache ? Non elle est bien trop grande je n'arriverais même pas à la porter à deux mains et elle aurait tôt fait de me briser le dos si j' essayais de la transporter. Il va falloir trouver quelque chose de plus pratique. Le casque ! il est volumineux mais sûrement bien moins lourd et incommode à transporter.
M'approchant du corps du guerrier, je pris le casque à deux mains et calant mon pieds sur le torse du géant je tirais vigoureusement en essayant de ne pas m'embrocher sur sa corne.
Le casque refusa de se détacher de la tête, alors même que je tirais de toute mes forces. Ne m'avouant pas vaincu et désirant plus que jamais mon trophée, je ramassais une épée et enfonçais la lame entre le casque et la tête du guerrier afin de disposer d'un levier.
Avec un bruit de sussions et après plusieurs tentatives le casque roula enfin sur le sol. En dépit des marques laissées par mon épée et du sang me cachant son visage, le faciès monstrueux du monstre me retourna encore un plus l'estomac. Ses dents étaient taillées en pointes, et ma lance avait laissée une plaie béante la ou aurait du se trouver un oeil humain sauf que le guerrier ne disposait que d'un unique oeil juste au dessus de son nez.
Mais le plus horrible était sa peau fine, quasi transparente, comme si la couche d'épiderme qui devait recouvrir le visage s'était peu à peu effacées pour laisser apparaître les muscles en dessous.
Je ramassais le casque avec précaution et malgré l'odeur je jetais un oeil à l'intérieur. Du sang, un peu de cervelle, et une curieuse matière verte était collée aux parois du casque, il faudrait sans doute que je le lave avant de pouvoir l'exhiber au risque de faire fuir mon auditoire.
Ce monstre nous avait surpris en pleine forêt alors que nous cherchions un peu de repos après une longue journée de marche pour rejoindre l'armée du comte du Stirland, marchant sur les forêt noires du nord qui voyaient une recrudescence des incursions d'hommes bêtes et autres mutants hérétiques.
A bien y réfléchir cela avait été notre première erreur, même si nous ne nous étions pas énormément éloignés de la grande route, nous engager dans la forêt avait été une bien mauvaise décision de la part du nobliau qui nous servait de chef.
Mais allez expliquer à un noble, d'aussi basse extraction soit il, qu'il vaut mieux passer la nuit au milieu d'une route au risque de se faire un peu rouler dessus par un hypothétique carrosse qui passerait, plutôt que de courir le risque d'une attaque sauvage dans une forêt sombre, quand la dite forêt se trouve à juste quelque kilomètres d'une ville de l'empire et que la mousse qui en recouvre le sol est bien plus accueillante que de rudes pavés.
Ma foi cet idiot étant mort je ne me sentais plus aucune obligation envers ce cher comte et ses forêts, je pris d'ailleurs la bourse du jeune homme sans aucun remord, elle me servirait à me payer de belles nuits dans la prochaine auberge afin que je puisse me remettre de mes émotions.
Je ressentis un peu de peine pour mes camarades qui eux non plus n'étaient pas tellement des soldats de métiers, mais plus des paysans mi aventureux mi contraints de l'être.
Le jeune noble nous avait en effet plus ou moins réquisitionnés parmi ses serviteurs et les quelque gardes dont son père, le duc, avait bien voulu se départir. Dernier fils parmi 13 enfants plus ou moins légitimes, le jeune homme c'était vu confier la tâche de conduire notre modeste détachement à la guerre suite à la demande d'assistance du comte.
Enfin peu importe, ainsi va la vie ici bas, je n'allais pas bouder le plaisir d'être en vie pour quelque hommes dont les restes pourriraient ici de toute façon, autant profiter de ma chance et aller d'un bon pas chercher un bon repas et une femme dans le village le plus proche.
Oui, une bonne viande bien saignante et un jeune pucelle aux seins lourds me satisferaient plaisamment le palais.
Marchant d'un pas léger, je rejoignit la grand route et me mit en route rebroussant chemin vers un village que nous avions dépassés plus tôt dans l'après-midi. J'étais euphorique, une énergie exaltante semblait pulser au travers de mon corps, je ne marchais plus je me sentais flotter.
Obéissant à une impulsion je coiffais le casque, celui ci allait parfaitement.
<Ecouuutttee> chuchota une voix dans mes oreilles
Je me retournais cherchant de tout côtés une silhouette sur la route, mais j'étais complètement seul.
<Ecouuutttee, maaa voiiiix, seeenns moiiii>
Un peu effrayé, je demandais tout haut:
- Euh, qui est là?
<Ton aveniiiirr>.