Chasse et Carnage

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Voici donc le fruit de mon après-midi d'écriture, j'ai profité de l'absence de ma copine pour me ruer sur Word hihi ^^

Bon j'ai un peu respecté le délire de Glin et son ingénieur nain alchimiste et borgne, et du répurgateur ... par contre désolé si c'est un peu long, j'ai vraiment trop l'habitudé d'écrire du roman et des pâtés descriptifs

Bonne lecture donc !

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Viggo arriva enfin devant l’enseigne du « Petit Alchimiste », après avoir pris un conséquent bain de foule et une bonne série de tampons et de bousculades. Il monta les trois petites marches de pierre et ouvrit la porte ouvragée, qui émit un strident grincement en s’ouvrant. Il entra dans la grande pièce bordée d’étagères et de casiers qui s’offrait à lui. Diverses fioles, ouvrages, baguettes et autres objets magiques étaient exposés tout autour de lui, tandis qu’il avançait sur le long tapis aux couleurs écarlates qui était déroulé de la porte d’entrée jusqu’au comptoir au fond de la pièce. Sur sa droite Viggo pouvait entendre le crépitement du bois en train de brûler, et une douce chaleur emplissait la pièce, rendant l’atmosphère chaleureuse.

- Bonjour l’ami ! lui lança une voix grave, et rauque, provenant du fond de la pièce.

Derrière le comptoir, on pouvait apercevoir une tête touffue, et barbue, ne laissant apparaître derrière ce rideau de poils bruns qu’un nez écrasé et des yeux noisette –l’un d’eux recouvert d’un bandeau noir.

- Bonjour, se contenta de répondre Viggo, qui était légèrement amusé en faisant allusion au nom de la boutique. Voilà qui convenait parfaitement à un nain.

La chaleur l’obligea à déboutonner son manteau, laissant apparaître sa cuirasse de métal poli, qui suscita la curiosité de l’alchimiste. Ce dernier sembla disparaître derrière son comptoir tandis qu’il venait de plus près pour observer son nouveau client. Il réapparut en entier en émergeant par une petite porte battante sur le côté. C’était un nain, il devait arriver à la ceinture de Viggo, bien que deux fois plus large, pourtant dépourvu d’armure, car il était revêtu d’une sorte de tunique courte, et d’une cape, toujours dans les tons rouge vif. Il arborait fièrement une ceinture massive, d’or, et de pierres précieuses, à laquelle il avait enchaîné un livre imposant. Son visage parsemé de cicatrices témoignait d’un passé de batailles ou de chasses, et à en juger par son apparence, il était encore dans la fleur de l’âge.

- Par quel vent un sigmarite a-t-il atterri dans ma boutique ? s’exclama-t-il, en reconnaissant le style qui est propre aux répurgateurs sur Viggo.

Il portait un long manteau sans manches qui recouvrait une armure de fer brillant, sur laquelle dansaient les flammes lascives du feu dans la cheminée. Elle était tellement claire et poile que le nain pouvait lui-même se voir dans son reflet. De larges épaulières de métal constituées de plaques articulées le protégeaient, elles-mêmes abondamment garnies de sceaux de pureté et de reliques saintes. Un cimeterre était rangé dans un fourreau à sa ceinture, qui dépassait à peine du manteau, au niveau de ses chevilles, et un pistolet ciselé reposait dans un étui sur sa cuisse. Il était coiffé d’un haut chapeau qui retombait juste au dessus de ses yeux verts, et abritait une chevelure courte, et sombre, qui s’arrêtait à peine aux oreilles. Viggo enleva son chapeau et salua le nain, révélant ainsi pleinement son visage, dur, une mâchoire carrée recouverte d’une discrète barbe de trois jours.

- Enfin, qui que vous soyez, sachez que le meilleur équipement de sorcellerie de tout Middenheim se trouve dans cette boutique ! poursuivit le nain.

- Je me nomme Viggo Firman, et je suis répurgateur à mon compte. Je suis à la poursuite d’un culte hérétique, des adorateurs de Slaanesh. On les aurait aperçu la dernière fois dans la forêt de Laurdorn, et mes sources stipulent qu’ils y vivent en compagnie d’Hommes-Bêtes, à quelques lieues d’ici.

- Euh, mon ami, je suis alchimiste, pas chasseur de primes, répondit le nain, visiblement embarrassé.

- Ne tournons pas autour du pot, Dannka, n’est-ce pas ? demanda Viggo.

- C’est bien mon nom, répondit ce dernier, d’un ton sarcastique.

- Bien, de nombreux gens vous ont recommandé, et j’ai fait des recherches à votre sujet, vous avez déjà affronté les cultes Slaaneshii, dans votre passé. Je ne viens pas ici par hasard, je viens ici car j’ai besoin de vous, et qu’il est de mon droit de réquisitionner quiconque me semble approprié afin de mener à bien ma mission.

Dannka hocha la tête, et passa une main dans sa touffe de cheveux crasseux.

- Voilà bien qui est inouï ! rugit-il. Que me voulez-vous donc ?

- Je suis un chasseur, et un guerrier, je n’ai pas reçu l’entraînement des Sigmarites, aussi face à de la sorcellerie, si primitive soit-elle, il n’est rien que je puisse faire. Vous allez venir avec moi, à Laurdorn, et vous vous occuperez des chamans ennemis pendant que mes associés et moi mettrons en déroute les hérétiques.

Le nain regarda Viggo quelques instants, et demanda :

- Vous dites qu’il y a des Hommes-Bêtes ?

- Oui, sûrement un clan entier, répondit Viggo.

Dannka se rua derrière son comptoir, et posa sur celui-ci un vieux grimoire. Il marmonnait divers noms de formules tout en feuilletant les pages, avant de finalement s’arrêter et pointer du doigt en s’exclamant :

- Elixir d’Immunité à la Mutation ! Intestins de Trolls, graines sensibles, deux cent milligrammes de Malepierre, et une langue d’Ungor. Il me manque juste la langue d’Homme-Bête pour achever la préparation de mon élixir, conclut-il en relevant la tête.

- Très bien, voilà une source de motivation supplémentaire pour m’accompagner.

Le nain ricana ; en effet, supplémentaire ? C’était bien la seule raison valable pour laquelle il daignait accompagner le répurgateur.

- Laissez-moi quelques instants pour revêtir une tenue plus adaptée à la situation je vous prie.

Viggo acquiesça, et Dannka disparut dans l’arrière-boutique à travers un rideau derrière le comptoir. Un soudain enthousiasme était apparu en lui, ce qui ne manqua pas d’éveiller la curiosité de Viggo.

- Vous avez dit Elixir d’Immunité aux Mutations ? demanda-t-il ?

- Oui, de plus en plus de mercenaires téméraires s’aventurent dans les Désolations Nordiques, répondit Dannka, d’une voix étouffée, et saccadée par quelques vociférations quant à une cotte de mailles trop serrée. Car nos braves dirigeants promettent de grandes récompenses à qui ramènera la tête des chefs de clans Hommes-Bêtes. Il vaut mieux avoir un de ces élixirs sur soi si l’on ne veut pas revenir horriblement muté des contrées du Nord, si toutefois on en revient. Enfin, je ne vous apprend rien, n’est-ce pas ?

- Pas vraiment, non, répondit Viggo.

Il était en train de feuilleter ce fameux grimoire, et fronçait les sourcils en tentant de déchiffrer l’écriture en pattes de mouches.

- Qui sont ces associés, que vous avez mentionné tout à l’heure ? demanda le nain.

Viggo délaissa le grimoire pour aller observer les bâtons accrochés à une étagère sur sa droite. Il y en avait de nombreuses formes, et de différents bois. A côté de cette étagère, de nombreuses pierres précieuses étaient exposées sur une table basse. Viggo trouva étrange qu’elles ne fussent protégées contre quelque voleur, aussi, il en saisit une pour l’examiner. A peine eût-il posé le doigt sur l’une d’entre elles qu’un éclair azuré en jaillit, et le repoussa sur plusieurs mètres.

- Allons ! Ne me volez pas ! Vous, l’homme d’église ! s’exclama Dannka, tandis que son ton indiquait clairement qu’il était amusé. Répondez plutôt à ma question.

Viggo se trouva perplexe, et répondit :

- Je comptais simplement l’examiner …

Dankmar rit.

- Je sais bien voyons !

- Pour en revenir à mes associés, ce sont des soldats de l’Empire, tout un contingent, sous les ordres de Trent Von Hassen, Prêtre Guerrier et ami personnel.

Le nain toussa, et ronchonna :

- Il aurait mieux valu un régiment de Nains crasseux ! Tout un régiment de Brises-Fer ! Ha ha !

Il émergea de l’arrière-boutique, quelques instants plus tard, méconnaissable, et bien plus impressionnant. Il avait quitté sa robe magicien, et avait enfilé de lourdes plaques de métal serrées par-dessus une cotte de mailles qui descendait jusqu’aux genoux. Il portait toujours sa ceinture chatoyante, et avait enfilé des gants et des bottes de cuir robuste. Il avait attaché un bouclier rond fait de métal de bois, en sangle dans son dos, et une hache simple pendait à sa ceinture, tandis qu’il en tenait une autre à la main, plus grande, et à double tranchant. Son manche était en or, et à son extrémité supérieure, il avait fixé un rubis qui luisait en permanence d’un halo de lumière écarlate. Dans son autre main il tenait un casque, qui lui recouvrirait le nez, les joues, et doté de seulement deux orifices pour les yeux. Il était ciselé et parsemé de runes naines.

- Ainsi voici comment les Nains partent au combat ? hasarda Viggo.

- Seulement les plus riches arborent de tels équipements, répondit Dannka.

Les deux personnages rirent légèrement, puis Viggo prit la parole.

- Bien vous savez où se situe la forêt de Laurdorn ?

- Evidemment, répondit le nain.

- Si nous partons maintenant, nous y serons avant la tombée de la nuit, et Trent et ses hommes nous y attendront à la lisière de la forêt.

Dannka acquiesça, et les deux individus quittèrent la pièce, tandis que le nain retournait le ticket qui affichait désormais « Fermé », et verrouillait la porte. Tous deux descendirent le sentier qui menait aux portes en bousculant parmi la foule, et quittèrent la cité, entourés de maints commerçants et de leurs charrettes, et entamèrent une longue route vers le Nord.



Cela faisait trois heures qu’ils avaient quitté Middenheim, lorsque au loin, encore à une demi-douzaine de lieues les premiers arbres de Laurdorn se profilaient. Ils avaient traversé les bois de Middenheim, puis avaient suivi la route sur quelques lieues au Nord. Le paysage qu’ils avaient rencontré était essentiellement verdoyant, constitué de bois et de prairies. Ils avaient marché dans les bois durant presque les trois quart du trajet, et cela ne faisait qu’une heure qu’ils en étaient sortis, quand ils empruntèrent le dernier plateau qui les séparait de la forêt de Laurdorn.

- C’est certainement le voyage le plus moche que j’ai eu à faire dans ma vie, grommela Dannka.

Viggo ricana, et ne répondit rien.

- Je n’aime pas ces terres, d’ailleurs je ne me suis installé dans l’Empire que parce que c’est le centre du commerce, et que tout peut s’y vendre ! Ah quelle merveille cet boutique d’alchimie, si vous saviez à quelle vitesse elle a remplit ma bourse !

Viggo n’écoutait pas, ou du moins pas attentivement, il était préoccupé à scruter la lisière de la forêt, à la recherche des troupes de Trent. Il faisait presque nuit, et le soleil se couchait à l’Ouest, tandis que l’obscurité progressait petit à petit. Le ciel était gris, étouffé par quelques nuages, sauf à l’Ouest, où les derniers rayons du soleil zébraient les nuages et donnait un teint chaud, mêlant rouge et orange dans un somptueux coucher de soleil.

- Regardez donc à l’Ouest, maître nain ! s’exclama Viggo. Cela m’étonnerait que puissiez contempler pareille beauté dans vos montagnes !

Dannka ronchonna, puis s’écria :

- Et vous regardez au Nord ! Voilà vos amis, qui sortent des bois !

Il pointant le doigt vers la forêt, d’où émergea une centaine de soldats en armure, tandis que leurs armes et boucliers polis scintillaient au loin. Il y avait une bannière qui flottait à la légère brise, où l’on voyait un marteau et une main d’or sur un fond azuré.

- Ce sont eux, hâtons-nous Dannka ! dit Viggo, en se mettant à courir.

Dannka le suivit, et tous deux se dirigèrent à la rencontre des soldats de l’Empire.

- Vous êtes en avance ! s’écria un homme monté sur un destrier caparaçonné.

Un grand homme, fortement charpenté qui portait une lourde cuirasse de métal ciselé, à laquelle étaient ajoutées des protections au niveau du menton et du cou. Deux grosses épaulières richement décorées et solidement assemblées encadraient sa tête ronde, et chauve. Il portait la couronne cloutée des prêtres de Sigmar, tandis qu’une cicatrice serpentait au dessus et en dessous de œil droit, alors que celui-ci semblait avoir été épargné. Ses jambes recouvertes de plaques de fer retombaient sur les flancs de sa monture, et étaient recouvertes d’un long pagne aux couleurs de son armée. Il portait un imposant marteau plat sur l’épaule, gravé et enchanté en l’honneur de Sigmar.

- C’est vous qui êtes en retard mon cher Trent ! répondit Viggo. Voici Dannka, ancien Prêtre des Runes et aujourd’hui alchimiste de renom. Il nous sera plus que salutaire cette nuit.

Trent lança un regard plein de considération au nain, et le salua d’un bref hochement de tête.

- Nous nous sommes un peu avancé dans la forêt, expliqua Trent, et nous avons suivi les traces des hérétiques. Nos éclaireurs ont approché leur camp, ils seraient une centaine, guère plus.

- Ce ne sont pas leurs guerriers que nous craignons le plus, répondit Viggo. Qu’en est il de leurs sorciers ?

- Il n’y avait qu’un seul sorcier, mais les éclaireurs ont rapporté qu’une demi-douzaine de chamans étaient présents.

Dannka s’approcha de Trent, restant visiblement à distance de sa monture, et demanda :

- Y avait-il des Ungors ?

Trent se retourna vers le jeune soldat derrière lui. Il était simplement équipé d’une cuirasse de cuir qui lui recouvrait la poitrine, et d’un pantalon grossier que des bottes boueuses recouvraient jusqu’aux tibias. Il était partiellement enveloppé dans une cape aux tons forestiers. Dans son dos un carquois, rempli de flèches empennées de plumes blanches, tandis qu’il gardait son arc recourbé à la main. Derrière lui, une vingtaine d’archers semblables à lui formaient un rang sur quatre colonnes.

- Jorchmund, répondez.

Le jeune soldat se redressa et gonfla la poitrine.

- Il y avait une centaine d’individus horriblement mutés, parmi lesquels j’ai réussi à discerner quelques soldats plus petits que les autres, et dotés de cornes ridicules comparées à celles d’autres, bien plus massifs et mieux pourvus en cornes. Je dirais donc que oui, il y a des Ungors, maître Dannka.

Le Nain acquiesça. Trent repris la parole, alors qu’il se retournait et faisait avancer sa monture vers la lisière de la forêt.

- Leur campement se situe à deux ou trois lieues d’ici, en route.

La compagnie fit volte-face et employa une formation en colonne, et s’engouffra dans les bois alors Dannka et Viggo rejoignirent Trent en tête. Une atmosphère étouffante régnait dans ces bois, et ni les derniers rayons de soleil, ni les halos nacrés de la lune ne perçaient les épais feuillages au dessus des soldats, et les arbres étaient tellement serrés en certains endroits que le colonne devait se séparer, ou même se resserrer pour passer au travers. Il régnait une obscurité étrange, mêlant le ton glacial de la nuit au contraste émeraude des feuilles et des plantes.

La route fut brève, et silencieuse. Les archers passèrent en tête du groupe, le distançant d’une dizaine de mètres, et se faufilèrent furtivement à travers les bois pour aller repérer les positions des Hommes-Bêtes. Jorchmund ordonna de faire halte, d’un signe de la main, et aussitôt la colonne stoppa net, sans un bruit.

- Sentinelles ! siffla-t-il à l’attention de Trent.

Celui-ci acquiesça, et fit signe de les neutraliser, dans un langage de signes militaire. Aussitôt, le groupe d’éclaireurs se sépara et se mit en position, à quelques mètres d’écart chacun. Face à eux, à une cinquantaine de mètres, on pouvait apercevoir quatre silhouettes humanoïdes, qui se mouvaient entre les arbres et les buissons. Jorchmund reconnu les cornes hypertrophiées des Ungors. Il fit signe à deux de ses archers de se faufiler sur le flanc droit, tandis que deux autres le suivirent sur la gauche. Lentement, les archers bandèrent les arcs, étirant la corde au maximum pour ne laisser aucune chance aux bêtes. Jorchmund décocha le premier, et son trait siffla dans un sourd claquement de corde avant d’aller se ficher dans la gorge de l’Homme-Bête le plus proche, qui s’écrasa au sol. Ses congénères n’eurent pas le temps de donner l’alerte qu’ils furent fauchés de traits mortels, et s’écroulèrent également. Les archers restèrent silencieux, fixant les bois devant eux, à l’affût de la moindre réaction. Personne.

- En avant ! dit-il à Trent, qui donna le signal à la compagnie de reprendre la route.

Ils n’eurent pas à marcher bien longtemps avant de s’arrêter brusquement, sans nul signal, alors qu’à cent mètres devant eux, apparaissait une clairière, éclairée de nombreux feux de camp.

- Nous voilà arrivés, dit Trent.

La compagnie brisa sa formation et se dispersa le long d’une ligne qui épousait la longueur de la clairière. Trent observa rapidement le campement. Il y avait une sorte d’autel en son centre, et une dizaine de guerriers y étaient accroupis, sans doute en train de communier avec leur dieu. Il n’y avait pas d’autres sentinelles que celles neutralisées tout à l’heure, mais beaucoup de combattants. Ca et là il y avait quelques individus affalés autour d’un feu, en plein sommeil. Il y avait même deux bêtes, visiblement des Ungors, qui s’affrontaient dans un tête à tête mortel, avec pour seules armes leurs cornes, alors qu’autour d’eux une petite assemblée vociférait le nom de son champion. Regroupés dans un coin de l’éclaircie, un groupe d’humains en armures imposantes, sombres parsemées de symboles impies et de motifs hérétiques de couleurs pourpres. Ils semblaient former un conciliabule, autour d’un sorcier, à la carrure moins impressionnante, voir même rachitique, tandis que ses yeux brillaient d’une lueur écarlate.

- Des Maraudeurs … murmura Viggo, en les apercevant.

- Ils ne s’attendent pas à une attaque, de qui que soit dans un tel endroit, dit Trent. Ils ne sont pas préparés à un assaut. Nous devrons frapper vite et fort. Nos archers vont éliminer les créatures les plus imposantes, et je mènerais les lanciers et épéistes à la charge, profitant de la confusion qui régnera dans leurs rangs. Vous deux, vous vous chargerez des sorciers. C’est compris ?

Viggo et Dannka acquiescèrent, tandis que Trent commençait déjà à répéter les instructions une nouvelle fois à ses sergents. Les guerriers formèrent une ligne sur deux rangées, plaçant les lanciers en avant et les épéistes en retrait. Trent était au devant de la ligne, son lourd marteau dans la main, murmurant les litanies, que les hommes répétaient derrière lui tel un bourdonnement. Sans que Viggo s’en soit rendu compte, Jorchmund et ses hommes avaient déjà pris position tout autour de la clairière, et leurs arcs étaient tendus. Il suffisait d’un simple signal de la part de Trent pour que le carnage commence. Ce signal vint. Trent le va son marteau au dessus de lui, et l’abaissa rapidement en direction de la clairière. Aussitôt fouettement collectif retentit, et une nuée de dards s’abattit sur le campement, accompagnée de hurlements de douleur et de cris d’alerte. A peine la première volée terminée, les archers en libérèrent une autre, puis encore une. Dans un cri bestial, les bêtes se ruèrent sur les tireurs embusqués, tranchant à grand moulinets de leurs armes grossières branches et feuilles à la recherche de victimes. Trent hurla et éperonna son destrier, qui se lança immédiatement au galop, émergeant des bois tel un éclair. Immédiatement, les hommes le suivirent, et le bain de sang commença.

- Suivez-moi ! ordonna Viggo à Dannka, alors qu’ils étaient restés en retrait.

Viggo dégaina sa longue lame affûtée, tout en se ruant hors des bois, alors que Dannka le suivait, serrant fermement sa hache dans les mains. Ils contournèrent l’affrontement principal où les hommes et les bêtes s’affrontaient dans un combat sans merci, tandis que Viggo scrutait le champ de bataille à la recherche des nécromants.

- Là ! s’écria-t-il, pointant du doit un guerrier bestial, coiffé d’un grossier crâne cornu, et qui décrivait de grand moulinets dans les airs avec un grossier bâton luminescent.

Viggo se rua sur lui, mais le chemin lui fût obstrué par deux imposants Ungors. L’un d’eux abattit immédiatement sa hache sur lui, mais il esquiva, et lui trancha la gorge dans le même mouvement. Il se retourna pour affronter son deuxième adversaire, mais il fut soulagé de s’apercevoir qu’il gisait déjà aux pieds de Dannka, qui l’achevait d’un revers de hache.

- Couvrez moi ! hurla-t-il en se jetant sur le chaman.

L’homme-bête grogna, et pointa son bâton incandescent en direction de Viggo, alors qu’une boule de magma s’en échappait, et fondait sur le répurgateur. Celle-ci fut contrée à quelques centimètres du visage de Viggo, qui sentit ses sourcils roussir, par un faisceau lumineux qui jaillissait du gant de Dannka. Viggo frappa le chaman à la cuisse, le faisant s’effondrer dans une gerbe de sang et un cri bestial. Une seconde après, un revers de lame le réduisit au silence.

- Bien joué ! rugit le nain, alors qu’il enfonçait sa hache dans le torse d’un Gor, qui fut littéralement tranché en deux.

Au dessus de la mêlée on pouvait voir l’imposant silhouette de Trent, dont le marteau ruisselant de sang décrivait de grands arcs de cercle, s’écrasant avec fracas sur les guerriers qui s’attaquaient à lui. Les archers s’étaient également joints au combat pour aider Trent et ses hommes, tandis que les guerriers hommes-bêtes étaient enlisés dans un sanglant duel avec leurs homologues humains. Viggo et Dannka se chargèrent de deux autres chamans qui psalmodiaient des formules impies tandis qu’ils progressaient vers le groupe de Maraudeurs. Ces derniers restaient en retrait du bain de sang et veillaient à la protection du sorcier derrière eux, qui semblait être en train d’accomplir un rituel, tandis qu’il levait les bras au ciel en hurlant des litanies de haine. Viggo reconnut le langage interdit, et comprit qu’il invoquait des démons de Slaanesh.

- Suivez-moi ! Vite ! hurla-t-il à Dannka, se ruant dans leur direction.

Viggo chargea les Maraudeurs en hurlant, alors que quatre d’entre eux se ruèrent sur lui. Le choc fut rude, et Viggo se jeta sur les deux premiers, les plaquant au sol. Dannka engagea les deux autres, afin de le protéger. Viggo se releva, et dévia un coup de hache, avant d’esquiver un revers d’estoc. Il enfonça profondément son épée dans le ventre d’un de ses opposants, avant de s’abriter derrière son cadavre pour se protéger d’un effroyable coup de hache. Il dégagea sa lame et para le revers de Maraudeur. Le nain avait quand à lui décapité ses deux opposants d’un même revers, après avoir paré leurs deux coups d’estoc. Il ficha sa hache dans le dos de l’hérétique qu’affrontait Viggo, tandis que celui-ci l’achevait en le tranchant en deux.

- Tenez vos positions ! hurla Trent, tandis que les hommes-bêtes prenaient le dessus.

Viggo regarda dans sa direction et put constater que ce dernier avait été mit à terre, sa monture gisait au sol entouré des cadavres des victimes de Trent. Il lui sembla qu’elle avait déjà été dépecée. Il posa à nouveau son regard sur le sorcier, qui était encore en pleine incantation, tandis que sa peau commençait à nuancer des traces noires et pourpres. Deux guerriers le séparaient de lui. Il bondit tel un lion sur les deux Maraudeurs, frappant, tranchant à l’aveuglette pour défaire ses opposants. Après quelques parades et moulinets, les deux guerriers gisaient en sang à ses pieds, mais il était trop tard. Le corps du sorcier commençait à se déformer, et sa peau se déchirait alors que des lacérations et des entailles se traçaient partout sur son corps. Sa tête fut brusquement plaquée en arrière, alors qu’il s’élevait dans les airs, hurlant alors qu’une douleur atroce le parcourait. Il fut pris de violentes secousses alors qu’il se débattait dans tous les sens, comme pour résister au funeste sort qui le guettait. Mais il était trop tard, le rituel en était déjà à sa phase finale, et dans un hurlement absolument hystérique ses bras muèrent en appendices horriblement déformés, tandis que ses doigts s’allongèrent et devinrent aussi tranchants que des lames.

- Faites quelque chose ! hurla Viggo à Dannka, alors qu’il semblait terrifié.

Les hommes avaient finalement repris le dessus sur les bêtes, tandis que ces derniers commençaient à se replier à la lisière opposée des bois. Trent était au milieu des affrontements, quand un violent faisceau de lumière vermillonne s’éleva dans les airs, dégageant une terrible onde de choc qui plaqua au sol la majorité des guerriers. Le rituel était terminé. Ce qui fut jadis un humain –ou plutôt un dépravé, ravagé par les stigmates du Chaos- poussa un sifflement suraigu alors que la mutation avait aboutie. Il s’élevait maintenant à plus de trois mètres de haut, et était recouvert des restes sanguinolents de son misérable hôte. Une seconde paire de bras était apparue, se terminant sorte de gigantesques pinces de crabe incroyablement acérées. Son visage avait muté et ne ressemblait plus à rien, appart un amalgame de chair et de chitine, tandis que d’immondes cornes avaient percé. Une longue langue de serpent ruisselait d’un liquide infâme, semblable à celui qui dégoulinait le long du fouet que le démon tenait lové, dans sa main.

- Par Sigmar … murmura Trent, qui ne s’était toujours pas relevé.

Autour de lui, seule une poignée d’hommes se tenaient encore debout, les autres avaient été massacrés et dévorés. Les hommes-bêtes avaient fui, retournant au fin fond de la forêt, mais il ne restait pas assez d’hommes pour tenir tête à un démon majeur.

- Avec moi ! rugit Viggo, se ruant sur le démon.

Mais personne ne le suivit, tous étaient pétrifiés, y compris Dannka qui ne savait quoi faire face à pareille immondice. Viggo dégaina son pistolet tout en chargeant, et délivra une série de coups de feu sur l’avatar de Slaanesh, mais ce fut sans effet. Les tirs se fichaient sur le corps noueux de la créature en explosant en gerbes de sang, mais cela ne lui arracha pas le moindre cri de douleur. Le démon chargea également, et abattit son fouet sur Viggo, qui dû littéralement se jeter sur le côté pour éviter l’attaque. Se redressant, il constata avec horreur que le sol fumait là où l’arme l’avait frappé. La bête tenta de le trancher en deux, mais Viggo para, d’un revers expert, brisant deux griffes du démon, qui tombèrent au sol, encore fumant.

- Fils de Sigmar ! A l’attaque ! hurla Trent, chargeant désespérément le démon pour sauver Viggo.

Tel un seul homme, les quelques survivants se jetèrent sur la bête, frappant et taillant dans sa chair mutilée. La créature gronda, et d’un revers de griffe elle priva deux gardes de leurs jambes. Dannka leva les bras au ciel, et alors qu’il psalmodiait une formule dans son antique langage, sa hache se mit à brûler de mille feux, et il chargea le monstre. Le terrible revers qu’il lui asséna sectionna sur le coup l’une de ses pattes, et le démon s’écroula. Viggo profita de l’occasion et lui bondit dessus, tranchant sauvagement les chairs de son torse. En se débattant le démon faucha un malheureux garde dont la tête vola en esquilles alors qu’il prenait un puissant coup de patte en pleine face. Trent en appela à Sigmar et ses mains devinrent incandescentes. Les runes sur son marteau s’illuminèrent, et il se rua derrière le démon. Il écrasa sa masse sur le visage horriblement déformé du monstre, tandis que partout sur son corps les soldats tranchaient, frappaient et lacéraient. Ses débattements se firent plus soporifiques, puis Viggo délivra ses ultimes cartouches dans la gorge du démon. Dans une ultime convulsion, le démon de sang frappa Trent de plein fouet, tandis que ses griffes acérées s’enfoncèrent dans le corps du prêtre, perçant son armure, et ressortirent dans son dos, avant de faucher le garde qui se trouvait derrière lui. Dans une note monotone, le corps du démon devint inerte, et explosa brusquement en cendres, qui s’envolèrent dans le ciel chargé de nuages.

- Trent ! hurla Viggo, se précipitant vers le corps de son compagnon.

Mais il n’y avait rien à faire, Trent était mort, son regard vide fixait le ciel grisâtre, et il serrait dans sa main ensanglantée un pendentif à l’effigie de Sigmar. Il ne restait plus qu’une dizaine d’hommes autour de Viggo et Dannka, tandis que la clairière était remplie de dizaines de cadavres et de l’insupportable odeur de la mort et du sang.

- Vous avez été braves, Sigmarites, dit Viggo. Le nom de Trent sera longtemps gravé dans les mémoires de ceux qui écouteront l’histoire de cette clairière. Rentrons chez nous.

Les hommes hochèrent la tête, et accordèrent un instant de silence à la mémoire de leurs compagnons et de leur capitaine perdus. De son côté, Dannka cherchait parmi les cadavres sanguinolents une tête d’Ungor, sur laquelle il pourrait prélever la langue. Il l’arracha finalement à une tête qu’il avait lui-même séparé de son corps, qui gisait non loin de celui d’un chaman. Il rejoignit les autres, qui quittaient la clairière, après un ultime regard sur ce champ de mort.

- Middenheim est à trois heures de marche, tâchons de nous hâter si l’on ne souhaite pas être poursuivis par les survivants.

Dannka toussa :

- Tcheu ! Ca m’étonnerait fortement qu’après une branlée pareille ils pointent le bout de leur nez !

Ainsi le reste de la compagnie traversa bois et plateaux dans une obscurité que seule la lune brisait, emplissant l’atmosphère d’un doux écran azuré. La bannière de Sigmar flottait dans la brise nonchalante, et disparut au Sud, dans les plaines que la nuit recouvrait.

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PS : Wiki, évidemment

PPS : Désolé pour le titre mais là j'ai plus d'inspiration, je suis vidé


Vicienzo
Toujours aussi sympa.

C'est prenant et plaisant à lire. Bref continue.

PS: Je vais réfléchir à d'autres sujets mais je suis un gars bien dans l'âme, j'ai que des histoires du coté des gentils.
Citation :
Publié par Vicienzo
j'ai vraiment trop l'habitudé d'écrire du roman
Des romans ? Lesquels ? Et chez quel éditeur ?

Je lis beaucoup et je serais intéressé si tu es publié

Edit : ou tu parlais juste de ta manière d'écrire ?
Oh voilà qui fait plaisir !

Je parle de ma manière d'écrire et de MON roman, je suis actuellement en train de l'écrire, et oui, je projette de le publier
Mais ne vous inquiétez pas que le jour où cela arrivera tout JoL en sera averti

Merci
J'espère moi aussi écrire un roman un jour, rien ne me ferait plus plaisir, mais j'ai 17 ans, j'ai pas mal d'années d'études devant moi et pas mal d'entraînement avant d'être au niveau nécéssaire, un jour sûrement...



(C'est un tellement agréable de laisser son imagination se développer, tu dois savoir de quoi je parle ^^)
Oui je vois de quoi tu parles !

Seulement, j'ai 15 ans, quelques facilités pour écrire, un monde déjà crée et des bases historiques crédibles ... j'ai commencé, et j'ai -théoriquement- encore plus de temps que toi

Ce projet est crédible, rassure toi, il suffit de frapper à la bonne porte !

Bon, Glin ! T'es ou ?? Faut des idées là
Pourquoi c'est marqué que ton anniversaire c'est en 1984 alors ?

(Si je dois écrire un roman un jour, ce sera pas sur Damodred en tout cas, là c'est surtout pour passer le temps, j'ai le bac bientôt, ensuite j'espère l'université donc j'ai pas la tête à un grand projet, bref faut que j'arrête : mylife.com là )
Citation :
Publié par Vicienzo
Bon, Glin ! T'es ou ?? Faut des idées là
Rofl, j'ai une femme, un job et un site dont je dois m'occuper. Et en plus je dois faire la cuisine.

Si tu connais l'unterchusung (bonne ortho?), imagine que cette organisation découvre un complot contre la comtesse électrice de Nuln et que l'intervention a lieu lors d'une de ces nombreuses cuites et soirée de débauches. Bah quoi? Un peu de piment que diable.
Citation :
Publié par Vicienzo
1984 ?? Erreur de ma part ...

Glin, tu as un site ? Parceque je galère pour en créer un, genre un recueil de mes nouvelles ...

Si quelqu'un peut m'aider

Merci
Bah je suis en construction du forum de ma guilde (Dangorn, rit pas ), je suis pas spécialement la bonne personne pour t'aider. Car à part créer des liens d'une page à l'autre .

Désolé.

Sinon elle ne te plait pas mon idée?

Sinon une rivalité entre 2 clans Orcs qui terminent au carnage? C'est du déjà vu, mais j'ai que ça.
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