mission diplomatique en royaume nain

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Bibee respira l’air froid du matin. Celui-ci sentait le souffre et la chair brûlée. Il huma encore l’air, frémit et sentit son épée démon aspirait l’âme qu’elle venait de prendre. A ses pieds gisait encore le cadavre d’un jeune pistolier impérial que ses acolytes commençaient à faire griller afin de s’en repaître. Bibee déplia le parchemin qu’un de ses sbires venait de lui remettre avec déférence. Il commença à le lire avec délectation.

« Votre Excellence

Suite à votre requête d’un rapport de notre ambassade impériale auprès du roi nain Thorgrim Poing d’acier en la forteresse de Karak –Aber – Deen, je vous fais part des récents développements.

Je tiens à vous rassurer de suite. Le convoi d’or est arrivé à bon port. La ruse de le dissimuler sous un chargement de bois et avec une escorte réduite a bien fonctionné. J’ai appris à mon arrivée que le convoi leurre avait lui été attaqué et décimé. Nous avons certes perdu des hommes de valeur mais l’alliance avec les nains n’a pas de prix.
Les nains ont proposé devant un tel tribut de nous fournir gracieusement quelques babioles insignifiantes pour eux. Ils m’ont offert un nouvelle épée et dés mon arrivée je vous offrirait le présent qui vous revient. C’est un drôle d’anneau dans lequel sont inscrit des mots qui ne se révèlent qu’a la chaleur des forges.

J’ai pu visiter leurs forges. Celles-ci débitent armes et armures en un temps record. Je peux désormais vous le dire. Les nains se préparent à la guerre. Nous avons conforté une alliance sure auprès de cette race. Les Nains préféreront voir leur royaume tomber que de voir leurs promesses non tenues. Je ne saurais que vous conseiller de tenir les vôtres. Si ils sont aussi pugnaces avec leurs ennemis qu’avec leurs alliés qui les trahissent, nos valeureux soldats de l’empire auront de sérieux adversaires.

Depuis mon arrivée, j’ai eu l’occasion de voir l’entraînement de certaines classes de guerriers nains. Ceux-ci commencent par simples marteleurs dans la mine. Cassant et recassant des rochers, ils développent ainsi leurs musculatures depuis le plus jeune age. Ils apprennent le geste sous les yeux de leurs anciens. Ils commencent simplement avec un marteau puis au fur et à mesure de leur entraînement, le marteau devient plus lourd, l’équipement de protection suit la même courbe. Les éboulements dans les mines sont le ciment de l’équipe. Chacun risque sa vie pour sortir les mineurs des galeries comme il le ferait dans un combat contre d’autres adversaires. Chacun place sa vie dans les mains des autres.
En circulant dans les mines, j’ai vu un jeune nain s’entraînait. Les autres jeunes de sa classe d’age étaient impressionnés par sa force. Ma visite fut cependant interrompue par l’appel aux armes. Tous les nains se ruèrent vers l’armurerie. La rumeur prit corps. La forteresse était assiégée par des orcs. Mon guide m’emmena vers une des entrées secondaires ou l’attaque se concentrait.

La vision était dantesque. Les rangs des nains scintillaient sous la lumière du jour. En face se tenait une armée orcs. Cette horde vociférante se tenait, pensais je, juste hors de portée des canons et des arbalètes des nains. L’armée naine s’était déployée afin de tenir la porte de leur forteresse souterraine tandis que les orcs tenaient la plaine. Les orques commencèrent un pilonnage en règle de l’armée naine à coup de catapulte mais cette dernière étaient protégés par une avancée rocheuse. Je priais Sigmar ardemment afin que ce coucher de soleil ne fût pas le dernier. La débauche de moyens n’eut qu’un impact limité sur les premières lignes naines.
Les canons Nains répondirent d’une seule voix abattant les quelques catapultes mises en batteries par les orques. Un long silence plana sur le champ de bataille pendant le rechargement de la batterie qui venait de tirer. Mon guide m’expliqua que seulement un tiers de leurs défenses avait ouvert le feu.

A gauche de la ligne orque, s’époumonait une de ces viles créatures. Ses cris relayés par un imposant orque noir semblaient donnés un semblant d’ordre et de stratégies aux peaux vertes. Mon guide maugréa que si ces bêtes commençaient à avoir un minimum de sens commun, la partie serait moins facile qu’à l’habitude. Il prit sa longue vue et se concentra sur la bannière de celui qui gesticulait en donnant des ordres. Butant sur chaque glyphes, il se reprit et m’annonça son nom : Kostork Etripotes

Les rangs orques commencèrent à crier de défi, insultant, claquant leurs armes primitives sur leurs boucliers. Sigmar m’en protége mais n’étant qu’un simple lettré je dus avouer avoir céder à la peur. Je ne fus cependant pas le seul, les plus jeunes des nains déployés en première ligne firent un pas en arrière semblant proche de rompre leur cohésion. Anticipant ce mouvement, les longues barbes avancèrent d’un pas leurs boucliers en avant, de ce simple geste ils remirent les plus jeunes dans le rang.

Je vis alors approcher dans le camp libre un immense orque, rugissant de défi. 2 carreaux d’arbalète se fichèrent dans son bouclier alors que deux jeunes nains pris de panique réagirent. Une rumeur se propagea qui se fit murmure et atteint mes oreilles. Cet orque était Krag Kroc’Nabots. Cet orque, que son nom soit mille fois maudit, a déjà eu maille à partir avec l’Empire pillant et dévastant une partie de l’Ostland. »

Le reste de la bataille était caché par le sang humain qui recouvrait le parchemin.
Bibee énonça à haute voix les salutations d’usage qui terminait la lettre

« Veuillez recevoir, Votre Excellence, l’assurance de mon dévouement le plus total.
Votre serviteur Luther Von Maleger, répurgateur »
Les pions sur l’échiquier prenait place, l’écheveau du temps se déroulait devant lui. Il vit un avenir parsemé de carnage, la mort de ses ennemis dont ce Dangorn ou des nains, il perçut sa propre mort avec délectation.

Reprenant conscience du monde réel, il sentit plus qu’il n’entendit arriver Vladimir Petrovitch. Le héraut de Nurgle se tenait un pas derrière lui. L’hostilité légendaire entre leurs deux déités s’était arrêtée le temps de la croisade contre l’Empire. Bibee lui tendit le parchemin. Petrovitch ne le saisit pas.

« Les manigances de notre Pion Machiavel commencent à porter leurs fruits, les orques de Krag Kroc’Nabots ont mis le siége devant Barak Varr. Une fois l’Empire coupé de ses alliés nains. Celui-ci tombera comme un fruit trop mur. Alors, nous pourrons reconstruire l’Empire selon notre bon vouloir. Faites marcher vos maraudeurs vers le Sud. L’empire brûlera dés cette nuit »

Petrovitch recula et se dirigea vers sa bande. Bibee entendit dans le lointain cette ritournelle que chantaient les maraudeurs de Nurgle
« Bibee Bibee phoque, dans Erengard c’est le roi des loques.. »
Bibee se jura de faire payer cet affront à Petrovitch, une fois la croisade finie. Bibee écrasa le parchemin au creux de sa main. Celui-ci commença à s’enflammer, bientôt brûlerait l’Empire, bientôt brûlerait Petrovitch…
Tu as de la chance d'être toujours en vie après cette rencontre Petrovic car d'habitude nous traitons les chiens de Nurgle de la même manière que les elfes ou les nains...

J'aime ton texte, mais j'ai pas pu m'empêcher de relever une petite erreur, qui pourrait être considérée comme un affront par certains adeptes du pistolero

Citation :
Publié par petrovitch
[...] Sigmar m’en protége mais n’étant qu’un simple lettré je dus avouer avoir céder à la peur. [...]

« Veuillez recevoir, Votre Excellence, l’assurance de mon dévouement le plus total.
Votre serviteur Luther Von Maleger, répurgateur » [...]
Vi et puis aussi jamais un Nain même s'il est très très jeune ne reculera au combat, surtout face à des orques. Au contraire, plus il est jeune plus il serait impatient d'en découdre .

Et en effet je ne vois pas comment quelqu'un qui affronte quotidiennement les horreurs du Chaos puisse avoir peur face des Orques.
Citation :
Publié par Serapheim
J'aime ton texte, mais j'ai pas pu m'empêcher de relever une petite erreur, qui pourrait être considérée comme un affront par certains adeptes du pistolero
Lettré et repurgateur ne sont pas incompatibles dans mon esprit.
Prenons l'exemple des flagellants issus de toutes les classes sociales, ou des chevaliers du reikland qui sont aussi en un sens des lettrés (issus de classes sociales)

la fonction de repurgateur implique une certaine education (rhetorique, ecriture..). de plus le narrateur tente de minorer sa place par rapport à la personne qui recoit son rapport
Je ne pense pas que ce soit le "lettré" qui ai posé problème mais plus le "simple". Et comme je l'ai déjà dit plus haut les "vrais" Répurgateurs, ceux qui ont leur licence ( et oui car il y en une ), n'ont pas peur du Chaos, alors pourquoi aurait-il peur d'Orques ?
Je ne sais pas si le "Votre Excellence" fait référence à Karl Franz, mais si j'étais à sa place et qu'un de mes Répurgateurs avoue n'être "qu'un simple lettré" je le renvois tout de suite d'où il vient .
Citation :
Publié par petrovitch
Lettré et repurgateur ne sont pas incompatibles dans mon esprit.
Certes, un as de la gâchette n'est pas systématiquement comparable à un tas de muscle vert que je ne nommerai pas -juste parce que j'aime mon espérance de vie comme elle est- sur le plan de l'étendue des capacités mentales, mais les 2 termes en gras entrent en contradiction dans ma tête, en grande partie à cause du mot "simple" comme l'a souligné le nabot

Citation :
la fonction de repurgateur implique une certaine education (rhetorique, ecriture..). de plus le narrateur tente de minorer sa place par rapport à la personne qui recoit son rapport
Je m'incline, belle esquive
N'empêche que je conçois difficilement qu'un répurgateur puisse s'abaisser autant en courbettes tout en brûlant les hérétiques sur le bûcher
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