[Irhondril]

Jeune pousse, tu frémis !

Irhondril

[Ayame]

J'ai quitté mon antre, Son antre, le temple d'Elune, pour m'installer au reflet.
A mes côtés, cet Enfant, toujours là, à jamais..

-Tu attends Irhondril peut être ?

Aucune réponse, juste un regard vague, et des yeux rieurs, sûrement amusés par la question.

-Quand va t-il te le dire celui là..

-Dire quoi ?

-Oh arrête, même moi je l'ai remarqué, et toi qui ne cesse d'observer ca a du te sauter aux yeux.

-Il y a des choses que l'on met de côté, et que l'on refuse de voir

-Pourquoi ? Pour ne pas en être blessé, et devoir s'en accommoder ?

-Pour ne pas blesser les autres lorsque l'on n'est pas en mesure de partager. Et je n'ai pas envie de le blesser, c'est quelqu'un de bien...*Ayame hésite, mais finit par ajouter* pour un druide.


Aimer c'est mourir lentement d'incertitude,
C'est croire stupidement atteindre de nouveaux cieux
Car de tout les sentiments, il est le seul a pouvoir faire du riche un miséreux
Alors faut-il préférer l'aveu à la solitude ?

Aimer c'est mourir lentement d'incertitude
C'est croire s'envoler, comme doter d'ailes de rapace
Car de tout les sentiments, il est le seul à être aussi vorace
Alors faut-il préférer les chimères aux ligatures ?

Aimer c'est mourir lentement d'incertitude
C'est croire se donner à l'autre, avec excès et ivresse
Car de tout les sentiments, il est le seul,tout de même, que chaque êtres cherchent, et sans retenue déversent.
Alors faut-il préférer milles tourments à l'illusoire plénitude ?

[Loerys Ombrelune]

En Reflet de Lune, peu avant avoir rencontré Ayame agonisante...

"Irhondril, un druide avec des cheveux verts, vous vous en souviendrez hein? Veuillez lui remettre ceci."

Je tendis une lettre à l'aubergiste, et après m'avoir regardé d'une drôle de façon, il l'accepta et la rangea dans son comptoir.

"Cela ne va pas monsieur?"

Je tripotais nerveusement un anneau, j'avais l'impression qu'il tombait le long de mon doigt. Je partis sans répondre continuer ma ballade le long du rivage du lac Elune'ara...

L'amour est parfois bien injuste, il ne récompense jamais les plus méritants, et je comptais bien réparer cette injustice. Je pensais au druide, et je me demandais jusqu'à quel point il pouvait me détester de me voir la faire souffrir...lui sans doute serait l'aider...

Peut-être qu'un vent nouveau ferait germer une nouvelle fleur dans son coeur, et peut-être enfin auras-tu l'écho à ta solitude, Irhondril...c'était tout ce que je pouvais espérer, pour elle et pour toi.