Songer, percevoir...
Mentir, mais savoir...
Rire et pouvoir...
N'être qu'un reflet pâle, un miroir.
Déception.
Le Mercenaire prend dans une main un anneau, celui du coeur, qu'il retire de son doigt ; de l'autre, le médaillon, la larme d'Elune. Faisant un geste de balance, presque sans s'en rendre compte, il laisse tomber les deux symboles dans les eaux noires de la rivière de la passe du grand gouffre.
- Cacher des actes de bassesse derrière le visage d'une Déesse, mais quelle divinité ? Une belle Elfe à la peau couleur Lune, des mots qui camouflent des gestes biens différents, des mots qui se disent confiants pour mieux tromper. Finalement ce n'est qu'une poire céleste pourrie par le ver, une larve aux yeux turquoise. Belle en surface, noséabonde à l'intérieur.
Le médaillon tombe dans un bruit d'eau, un rire sadique, mais de qui ?
- Je n'ai pas besoin de symbole pour être de ton essence, je m'en retourne là d'où je viens. Ces terres sont déjà mortes tout comme l'était le mort-né. Ce vaste pays d'illusion n'est qu'un amat de charognard s'entretuant pour la petite parcelle de vie pure qui reste, pour une puissance vaporeuse, dirigée par ce qui se trouve entre les cuisses des êtres primitifs. Pourtant cela est un équilibre utile pour ceux qui s'en amuse, j'envie votre table de jeu Ô puissantes divinités. Est ce aussi ludique entre vous ?
Deux traits droits sont tracés avec le pointu de la dague, l'un est barré sans aucune hésitation, l'autre plus difficile, les doigts se crispent, une main se porte sur la poitrine à l'emplacement d'un coeur plus mort que vivant ; il sera pourtant rayé. Il range la dague, se confond dans les ombres et songe déjà à sa prochaine victime pour oublier, oublier qu'il a voulu donner un peu d'honneur à des "hommes" qui ne sauront jamais ce que veut dire ce mot.
- Qu'il est difficile de devenir "quelqu'un"...
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"Je n’obéis à aucune règle, aucune injonction...
Si je dois honorer un contrat, je décide
seul, pour qui et quand ! "
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