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Des fumerolles verdâtres s'élèvent au dessus d'un bol de liquide saumatre. Un troll, accroupi près du bol, s'affère à presser une espèce de petit rongeur pour en faire sortir les humeurs, qui tombent goutte à goutte dans le bol
-Wala, saleté d'écureuil, petite bestiole d'elfe, ton sang sera un régal.
Le troll s'apprète à boire la mixture, quand un importun l'interrompt
-Houngan ! Houngan ! Nubek est blessé, il s'est pris un sale coup.
L'Houngan, sorcier docteur de sa tribu, sort de sa cahute après avoir absorbé la totalité de son étrange soupe. Il regarde alors les guerriers tribaux ramené le corps agonisant du plus vaillant des combattant.
-Gné ! fit il d'un air renfrogné. Nubek disais toujours "Je vais leur montrer, ils seront notre prochain repas." Combien de ces être dégénérés a t'il ramener, Gukor?
-Des centaines, Houngan, peut-être des milliers, j'en suis sûr, c'est le plus grand de la tribu.
-Même les plus grand tombent, Gukor, et Nubek n'en fait pas exception, allons voir ça.
L'Houngan se pencha sur le corps en grande partie ensanglanté du guerrier. Ca et là on pouvait encore voir des pointes de flèches enfoncées dans la chaire tuméfiée. Son bras gauche avait été découpé par de nombreuses lames, et un flot de sang, léger mais constant en coulait.
-Gukor, coupe lui le bras droit.
-Mais Houngan, vous ne pouvez pas le guérir?
-Fait ce que je te dit Gukor, où jamais tu ne sera Houngan.
Le jeune apprentit ramassa la lance du guerrier avec appréhension. Mais d'un geste net et puissant trancha l'épaule de Nubek. Le sang ne coulait pas.
L'Houngan rammassa un brendon d'un feu avoisinant, et brula le moignon du guerrier. Puis ramassa le bras flasque.
-Nubek, tu as jusqu'à demain pour te repettre de ce que tu as perdu. Si tu ne le fais pas, tu ne retrouvera jamais la force qui t'animait.
Il regarda alors les compagnons fidèles du guerrier
-Vous avez une nuit pour ramener les corps de trois de ses assaillants, demain matin il boiera leur sang et mangera leur tête alors seulement il sera pleinement rétabli. Maintenant, partez et laissez le là où il se trouve.
-Mais...
-L'Houngan à parler.
D'un geste souple il attrapa le lièvre qui pendait à la ceinture d'un des combattants, et rentra dans sa hutte. Là, il trancha les oreilles de la bête dans leur longueur, puis but le liquide rouge qui s'en dégageait. Il jeta la dépouille dans un coin, sur un tas d'ossements.
La bataille fesait rage .
De partout les fleches sifflaient et les coups pleuvaient .
Un rugissement atroce percat dans le brouhaha de la bataille , et les ennemis commencerent a reculer ... puis a s'enfuir .
Nubek , seul en premiere ligne , taillait de toute part en hurlant de terribles paroles ... celle du dernier espoir ... celle du Berserker ...
Ataï , encore jeune guerrier , restat subjugé par cette explosion de force et de puissance qui arrachat la vie a une vingtaine d'ennemis ...
Le calme retombat sur le champ de bataille .
Les corps de trolls sombres sans vie se comptaient sur les doigts d'une main ... tandis que ceux de l'ennemis comptaient beaucoup plus que ceux des deux mains et des deux pieds de plusieurs trolls réunis ...
Nubek ...seul... planta sa lame dans le sol ... et s'écroulat .
Le groupe restat un moment sans bouger ... respectant ce moment sacré d'apres bataille ... puis ce fut l'orgie .
Les cadavres ennemis furent déchiquetés et piller , leurs ames souillées et damnées ...
Mais bien vite on trouva plus urgent ... Nubek , loin de méditer , etait en train de se vider de son sang ... Il fut chargé sur un raptor et les guerriers filerent en direction du camp ...
Rentrant a pieds avec les plus jeunes guerriers , Ataï ne commentat pas avec ses freres cette bataille la .
Au fond de sa tete il se remmemorat ces paroles terribles ... Berserker ...
Un jour a son tour il sèmmera , tel Nubek , la mort dans les rangs ennemis, criant ces phrases en son honneur ... celui de son père ...
L'Houngan, une espèce de poupée mi-chat mi-lapin gluante de boyaux à la main, veillait près du feu et du Berserker lorsque le reste des troupes arriva. Certains restèrent interdits voyant Nubek manger morceau par morceau, difficiliment, son bras détaché de son corps, d'autres se rappelère qu'ils avaient faim après tant de bataille.
L'Houngan se leva et avanca vers un groupe de jeunes guerriers en devenir.
-Ataï, si les Loas le veulent et que ton père suit ma médecine, il survivra. Mais son temps est venu. Sa force ne sera plus jamais la même. Il restera un fier guerrier, et sûrement le plus féroce d'entre tous. Mais le temps d'un nouveau Berserker arrive, et il ne tient qu'à toi d'être celui ci.
Demain, quand ses compagnons d'armes reviendront, tu partagera avec lui son festin... Tant qu'il vit, suis son enseignement. Quand il mourra, car nous finissons tous un jour dans le Grand Estomac, il sera ton prochain repas.
L'Houngan se retourné violemment et jeta sa poupée à terre. Celle ci émit une sorte de plainte, mi miaulement mi couinnement, alors que les minces ficelles qui retenait les deux parties se défirent et que les viscèrent des deux animaux se répendaient au sol.
L'Houngan disparut dans sa cahutte.
L'Houngan regarde vaguement Ataï dévorer les restes de son père.
Les compagnons d'armes du berserker était bien arrivé à l'aube, les corps encore chauds des assaillants Kaldoreï portés par les raptors farouches. Mais Nebuk était mort pendant la nuit, il n'avait pas put finir la médication que l'Houngan lui avait recommandé. On pouvait d'ailleurs encore voir des morceaux des doigts du berserker dépasser de sa bouche entrouverte.
Le plus vaillant des guerriers de la tribu venait de trépasser et l'Houngan n'avait même plus l'envie de s'amuser avec le pinson qui s'était posé devant sa hutte. Il abrégea d'ailleurs ses souffrances en lui arrachant la tête en un mouvement de tête. Même le goût des humeurs qui se répendaient dans sa bouche ne dégageait plus aucune saveur.
-Wala Ogoun, je t'ai rendu un deuxième berserker. Loas de la Furie et de la Guerre, va tu m'en offrir un troisième?
L'Houngan s'enfonca dans sa cahutte et gratta le sol au fond de l'unique pièce. Il creusa jusqu'à ce qu'il soit obligé d'introduire sa tête dans l'orifice pour atteindre le fond. Là, un vase terreux, ancien, était ensevelie. Il le dégagea et souleva l'opercule de cuir tendu qui le recouvrait. Une fumée âcre s'éleva.
Il entendit au dehors les acclamations des trolls. Ataï avait fini son repas. Il ne restait de Nubek que les os, même la moëlle en avait été retiré.
Il enfonca son bras dans le vase profondément.
-Gné, il n'en reste vraiment plus beaucoup, les précédents Houngan ne se sont pas génés. Humpf, mais si guerre il y'a eu guerre il y'aura encore.
Il prit une pleine poignée du contenu. Une sorte de sable brun coula de son bras fermé jusque dans le vase.
-Ah non, ne m'echapez pas, si vous ne servez pas celui ci, vous irez au prochain.
Il jeta le contenu de sa main violacée dans un bol d'un liquide jaunâtre et sirupeux. Des sortes de petits crissements, des bourdonnements peut être s'échapèrent.
Il referma soigneusement le couvercle, enterra le vase où il le trouva, pris le bol à deux mains et sortit
-Et bien? dit il à l'assemblée réunit autour d'Ataï, d'une voix forte mais légèrement chevrotante. Qu'y a t'il encore? Allez donc tous vous reposez, il n'y a plus de berserker les chasses seront plus rudes et les escarmouches plus risquées.
Les trolls se dispèresèrent, chacun rentrant chez soi. L'Houngan arréta Ataï
-Tiens, ca t'aidera à digerer.
Il laissa le jeune guerrier seul, et rentra chez lui. Il songea avec délice aux nombreux bains de sangs qui suivront l'avénement du prochain berserker et s'endormit en serrant fort contre lui le cadavre éventrer d'un lapin qui avait croisé sa route quelques jours auparavant.
Voilà, c'est un peu long désolé  Les premiers, troisième et quatrième post sont de moi, le second est d'Ataï (excuse moi si tu veux pas que je le post ici j'edite  ) Mais il peut être nécessaire à la compréhension de l'histoire. Si vous aimez n'hésitez pas à le dire, si vous n'aimez pas n'hésitez pas à me dire pourquoi.
Les fautes d'orthographe sont en cadeau, mais j'ai essayé de faire attention ^^
Riktua, Houngan
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