Un reve etrange

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Il fait froid, l’endroit semble vidé de toute vie, le temps n’a plus d’emprise sur ce lieu, il y a bien longtemps que lui aussi est mort.
Pourtant malgré l’oppressante pénombre on distingue que l’endroit fut autrefois habité, par qui? Nul ne le saura sans doute…


Nous nous trouvons devant un simple Bureau, un désordre impressionnant y règne, personne n’est venu ici depuis longtemps : Encriers renversés, plumes ébréchées, une infinité de cartes de contrées qui nous sont pour la plupart inconnues…et tout ces parchemins, illisibles pour la plupart, des noms y sont inscrit, certains résonnent encore dans notre tête…et pourtant…

En nous retournant vers la fenêtre, condamnée à la hâte, un Rayon de la lune filtre à travers les planches et les volets, s’échouant sur le bureau…
Nous nous penchons sur celui-ci pour tenter de comprendre, en vain, tout a été perdu, tout est mort, à jamais sans doute…
Alors que nous nous retournions, une feuille, soufflée par un courant d’air s’envole et chute lentement à nos pieds, en la prenant dans nos mains, le vélin se froisse doucement, nous nous mettons à lire…

« … »

« Aussi longtemps que j’ai vécu sur ces terres, j’ai erré de lieux étranges en contrées égarées sans savoir vraiment ce que je cherchais, toujours sans but fixe, je suis un jour entrée dans l’étrange cité, aujourd’hui connue , dans la langue commune sous le nom de Sufokia.
Je passais des heures à déambuler sur les ponts, foulant la pierre froide qui résonnait encore des hurlements des probables morts de cette ville, le calme qui y régnait pourtant ne souffrais d’aucune comparaison, l’atmosphère qui planait dans ces curieux temples vides m’intriguait et me poussait toujours plus loin dans la cité, fuyant ainsi… »

Une partie du parchemin a été déchirée à cet endroit, le texte continue quelques lignes plus bas…


…Le mystère qui planait autour de la cité était total, et pourtant peu de gens s’y intéressait, c’est ainsi que je décida de me lancer dans des recherches à ce sujet, et après avoir compulsé de vieux livres oubliés dans les Bibliothèques d’Amakna, je me mis à émettre et à étudier les hypothèse possibles quand à l’histoire de la cité…



Les origines.

Il est impossible de savoir réellement ou le peuple qui habitait Sufokia a pris racine, cependant je vais tenter d’analyser quelques hypothèses qui me semblent compter parmi les plus importantes :

Un peuple venu par la mer ?
Cette supposition n’est pas à exclure, le fait que d’autres peuplades vivent ou du moins, vivaient, en même temps que notre ridicule civilisation sur cette terre est tout à fait probable, ensuite il est très simple de lancer diverses expéditions maritimes de part les mers.
Peut être que l’une d’elle aurais atteint par hasard, les terres que nous appelons Amakna…
Une seule question reste en suspend, pourquoi les explorateurs ayant découvert ce continent, aurais préféré s’établir sur mer que sur terre ?
Je crois pourtant avoir découvert une partie de la réponse à cette interrogation, il y a quelques semaines,



Il est là encore impossible de lire la suite, l’encre s’est effacée au contact d’un peu d’eau…



…Malgré tout il est aussi fort probable que les bâtisseurs de la cité viennent tout simplement du même continent que nous, la nature des roches qui on servit à la construction des édifices semblent la même que celles qui composent nos montagnes.
Mais alors pourquoi construire une avancée aussi importante sur l’océan?
La surpopulation, et l’épuisement des ressources terrestres sont peut être à l’origine de l’élan de ce peuple vers la mer…
Ou alors une fuite, une sorte d’exil vers la mer, loin du malheur qui planait sur le continent… qui sait ?

Là encore il y a un énorme défaut dans cette hypothèse : Si les sufokiens (ce terme apparaît pour la première fois à cet endroit du récit) viendraient tous de la terre, pourquoi n’avons-nous retrouvés aucune ruines, aucun édifice, ni même un semblant de civilisation qui nous aurais précédée… (Il faut peut être, tout de même voir un lien avec les étranges ruines devenues refuge des bouftous, mais l’architecture est bien trop différente de celle qu’on trouve à Sufokia)



Le mode de vie.



Lassée de notre mode de vie monotone et sans intérêt, je me suis intéressée aux habitudes des Sufokiens, la première chose que l’on remarque est le degré de raffinement de ce peuple.

Largement supérieur au notre, les jardins intérieurs des habitations, les vestiges de décorations et de peintures murales, les ornements des temples, les mosaïques au sol, et la qualité des ouvrages dépasse de loin tout ce que nous avons de grossiers dans nos maisons.

C’est aussi au sujet de la religion et des croyances de ce peuple qu’il faut s’intéresser.
De nombreux édifices renfermant souvent deux imposantes statues à l’apparence humaine peuvent être assimilés à des temples. Ceux-ci, loin du faste inutile des lieux de culte de nos populations, semblent très dépouillés…

Les temples regorgent normalement d’idoles, de statues, de symboles… au contraire il n’y a rien dans ces bâtiments.
De plus aucune trace de débris sur le sol…
Soit ce faste n’a jamais pris place dans les temples sufokiens, soit les symboles, autels, et statuettes ont étés emportés pour une raison mystérieuse.
Sur certaines statues, on peut observer un motif répété plusieurs fois : Un grand cercle, liés à deux plus petits. Je n’ai aucune explication à fournir à ce sujet, peut être une signification religieuse, ou une référence planétaire…


Cette partie de mes études est extrêmement courte, et pour cause, impossible de connaître réellement la teneur de la vie quotidienne de la cité, trop peu de choses sont encore à ce jour observables.


Alors que nous lisions, des bruits de pas se font entendre derrière nous.
Nous nous retournons : Personne, rien que ce lourd silence et l’obscurité quasi-totale…nous continuons à lire…

La disparition.


La chose qui intrigue le plus quand on parle de Sufokia, c’est cette absence de vie, ce mystère qui a tout fait disparaître, qui a jeté la mort partout dans la cité …
L’opinion communément admise et acceptées par tous comme étant la seule possible, est l’engloutissement de Sufokia par la mer, suite sans doute à un phénomène naturel de grande ampleur…

Cependant je doute réellement et ne croit même pas du tout en cette hypothèse, je m’explique :

Une catastrophe capable d’avaler une ville entière et de la plonger sous l’eau, aurais normalement dut laisser quelques traces, rien que sur nos cotes toutes proches, or il n’en est rien, le littoral Amaknien ne présente aucune trace qu’aurais dut laisser une telle puissance.

D’autre part, si la cité avait été plongée longtemps sous l’eau, les bâtiments devraient être recouverts d’algues séchées, de cadavre de poissons plus ou moins imposants…

Là encore ce n’est pas le cas.

Et les ornements des temples, les peintures murales ? Des années plongées dans un milieu aquatique auraient dut les abîmer, et elles sont intactes !

La possibilité d’une guerre civile au sein de la population de Sufokia a aussi été évoquée, ce qui expliquerait la disparition probable des idoles et sépultures peut être présentes à l’époque (par divers pillages…)

Mais aucune trace de combat n’est visible.

L’hypothèse qui semble la plus probable à mes yeux, est celle de l’épidémie, un fléau aurait put faire des ravages assez importants pour forcer une population à fuir, et peut être à retourner d’où elle venais…

Tout simplement, des siècles après, des marins Amakniens aurait redécouvert la cité…

J’arrive au terme de mon étude, elle est courte, je manque de temps pour me pencher plus encore sur le problème, de plus je termine avec encore plus de questions sans réponses…
Je n’ai d’ailleurs pas la prétention d’en apporter, c’est à chacun de se faire sa propre opinion à ce sujet…de toute façon il est certain que personne ne détiendra jamais l’entière vérité.

Krystal



Cette signature, ce nom écrit à la hâte… c’est vraiment étrange quand on sait ce que…
Les bruits de pas se font distincts ! Nous ne sommes pas seuls dans la pièce !
A peine faisons nous volte face, qu’une lame s’enfonce doucement en nous, déchirant nos chairs, le sang commence à couler sur le sol : c’est une épée, la lame est froide, nous sentons l’acier sur laquelle se déverse notre vie, en levant la tête, nous la voyons, le visage baigné dans la lumière de la lune, aucune émotion, rien qu’une tristesse infinie. Nous emportons cette vision dans notre mort…


Bien à Vous.


*Spirium jette un oeil sur le texte*

Hmmm, un récit intéressant avec des théories réfléchies, mais la thèse de l'épidémie est, elle aussi, contestable si l'on admet que la fuite d'un peuple meurtri par la maladie a de fortes chances de propager cette dernière avec lui (si fuite il y a eu). Fait accentué par l'idée qu'une épidémie capable de provoquer la débâcle chez un peuple est a priori des plus contagieuses.

Ce point ne remet cependant pas cette théorie entièrement en question, puisque des talents plus développés et provenant de l'extérieur peuvent avoir été à l'origine du contrôle de la maladie. Dans un tel cas, il serait intéressant d'identifier cette aide.

[hrp] Bon boulot ...un régal [/hrp]
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