Recherche Mëryl Désespérément (#2)

Fil fermé
Partager Rechercher
A travers la brise hurlante du vent, Félis se risqua à hurler à la créature majestueuse.

-Dites moi! Quel genre de mal menace donc le temple et Mëryl?!
Alors que le dragon amorçait sa descente, son énorme tête reptilienne se retourna, et tel le tonnerre, sa voix résonna contre les parois escarpées de la montagne :

- Un fils de démon, démon lui-même, avide de vengeance et de déprédations, d'un sang plus puissant que le tien Félis... De lui vous méfier vous devrez !
Son appréhension monta d'un cran en entendant les paroles du dragon.

-Dites moi, puissant dragon, à quoi ressemble t'il? En savez vous la nature? Baatezu ou tanaa'ri?
Aërandis restait muet alors que la tieffeline discutait avec le dragon. Il ne connaissait pas grand chose des démons, si ce n'est qu'il s'agit de créatures aussi puissantes qu'ambitieuses. Mais bizarrement, la peur semblait le quitter. Il avait réussit à refouler ses doutes pour se concentrer uniquement sur la tache qu'il devait accomplir. Et puis surtout, il ne voulait surtout pas défaillir aux côté des deux jeunes femmes qui l'accompagnait.

En tout cas, il était solidement ancré au milieu du dos du dragon, il ne le reconnaîtrait jamais, mais il n'appréciait vraiment pas se petit voyage en altitude. Tout ce qu'il espérait, c'est que le dragon se pose le plus rapidement possible, afin qu'ils puissent continuer à pied.
Le dragon se posa de l'autre côté, provoquant une mini tempête de neige qui aveugla un instant Mariko. Sa grosse tête se tourna vers Félis et dit :

- Il s'agit d'un Balor. Vlaâd Hym'ir Pout'Hîne est son nom. aux ordres de Saâd Ame Uss Ayne il est. Un diantrefosse ayant un lourd passé avec la famille de celle que vous êtes venu délivrer. Son laquais lui a un contentieux avec Mëryl. De tous temps, les Edeldaë ont eu maille à partir avec les démons. Mëryl n'a pas échappée à la malédiction familiale... Bon courages jeunes mortels !

A cet instant, une énorme explosion ébranla la montagne. De gigantesques flammes s'élevèrent dans le ciel à l'endroit où quelques secondes auparavant les portes du temple se tenaient...

- Nous devons nous dépêcher, le démon est déjà dans la place ! cria Mariko en dégainant Higesori qui luisait de nouveau de sa sinistre lumière rouge...
-Un balor?! Attendez Mariko, vous vous rendez compte de quoi il parle?! Il s'agit du plus puissant des tanarii! Ténébres savent ce dont il est capable... pour le peu dont j'en ai lu, sa puissance est redoutable... voir pire! On ne peut pas le tuer définitivement sur notre Plan, il reviendra. Nous ne pouvons pas courir à notre perte en sachant ce qu'il en est. On ne peut pas abandonner Mëryl mais, de grâce, ne courez pas ainsi!
Trois moines étaient déjà morts. Un avait été écrasé par le montant en pierre de l'une des deux imposantes portes du temple, l'autre avait été carbonisé par le Balor tandis que le troisième était tout simplement mort de peur...

Le démon était maintenant dans la première cour, il regardait à droite et à gauche, à la recherche de sa proie, humant l'air glacial de ses naseaux enfumés.

Mëryl venait de réintégrer son corps lorsque le monstre avait frappé. L'explosion ébranla les murs, pourtant épais de près d'un mètre. Affolée, l'elfe se précipita dehors et bouscula l'un des moines qui venait à elle.


- Que se passe-t-il ? Que se passe-t-il ?

- Vlaâd Hym'ir Pout'Hîne est ici. Il vous a retrouvé. Nous sommes tous perdus. A moins que...

- A moins que quoi ? parlez voyons !

- A moins que vos amis n'arrivent à temps, et que vous acceptiez de vous replonger dans le pouvoir sombre de ce livre. dit-il en tendant à Mëryl le traité de magie noire qui l'avait naguère transformé en une puissante et dangereuse sorcière.

- Quoi ? Vous ne pouvez pas me demander cela ! J'ai mis des mois et des mois pour guérir, réapprendre ces sortilèges pourraient de nouveau faire de moi un monstre !

- C'est notre seule chance, vous n'avez qu'à apprendre le sort qui vous a permis de le renvoyer dans les abysses la dernière fois, après, nous brûlerons le livre et vous pourrez partir.

Mëryl hésita. Elle savait qu'un noble chevalier devait venir la délivrer normalement, mais hélas, elle savait aussi que Joshua avait disparu et que c'était peut-être là sa seule chance de retrouver le monde. Le dilemme était terrible.

Un terrible cri de rage résonna dans la montagne. Le Balor voulait sa proie. Il voulait son sang...

Le frêle petite elfe se couvrit les oreilles, l'air désespérée...


- Je ne suis qu'une rôdeuse sans pouvoirs. Je ne suis pas une magicienne. Non, non je ne peux pas faire cela !

- Alors nous sommes perdus...
-Mariko, allons y mais en douceur. L'affronter de face nous ménera à notre perte.

Les explosions forçaient la tieffeline à perdre son calme mais elle tenta de se raccrocher à sa vaine logique. Elle rejoignit Mariko d'un pas décidé, le cimeterre au clair.

-Ecoute moi, Higesori ne te sera pas d'une grande utilité contre un de ses confrères. Aërandis, tu as l'air épuisé par les durs combats qu'on a eu à mener. Moi-même, je pourrai tomber sous le joug de ce démon plus aisément par mon sang. C'est pourquoi je vous propose d'avancer la première. Je ne cherche pas à jouer au héros, croyez le mes compagnons mais le démon, sentant que j'appartiens à la race des tanar'ii, pourrait accepter le dialogue ou je le défierai suffisamment longtemps j'espère. Profitez en pour récupérer Mëryl et l'emmener dans un lieu, loin d'ici. Trouvez de l'aide, tentez par tous les moyens de trouver portail ou mage. Nous n'avons plus le temps et l'ennemi est trop puissant, sauvez vos vies, sauvez Mëryl et ne vous inquiétez pas pour moi!
Un sourire énigmatique se dessina sur les lèvres nacrées de Mariko.

- N'ayez crainte Félis, Higesori se débrouille plutôt bien avec ceux de son engeance. Quant à votre plan, il me semble bon. Distrayez le démon pendant que nous cherchons Mëryl, après... nous verrons.

- Ouais !

Et la semi-esprit s'avança vers les dernières marches du temple des 8000, plongé dans le chaos et l'affliction...
Félis courut vers le temple. Elle espérait pouvoir retenir suffisamment le balor pour qu'ils sauvent Mëryl. Elle entra par l'embrasure de la porte détruire et chercha ses traces dans cette désolation. La tieffeline hurla un appel en langue démoniaque.
La tieffeline hurla, mais aucun son ne sortit de sa bouche. D'ailleurs, tout d'un coup, le site était devenu étrangement calme, se n'était pas normal, ce silence était irréel. Il ne lui fallut guère plus de quelques secondes pour comprendre qu'elle se trouvait dans une sphère de silence, mais d'où venait elle, d'après ce qu'elle savait, les démons n'utilisaient pas ce type de magie. A ce moment, elle sentit une main familière se poser sur son épaule. Aërandis se tenait juste derrière elle, la harpe à la main. La main qui s'était posée sur épaule était maintenant rouge sang. Elle comprit rapidement qu'une grande partie des veines du bras du druide avaient explosé, mais pourquoi, et puis, ne leur avait-il pas dit qu'il ne pouvait plus pratiquer la magie du chant ?

A ce moment, la zone se silence se dissipa et elle vit le scalde sourir:
"Désolé Félis, mais je ne peux vous laisser aller au suicide de cette manière, c'est moi qui vais aller retenir le monstre pendant que vous cherchez Mëryl, après quoi il vous faudra partir."

Avant qu'elle puisse dire quoique ce soit, elles le virent dégager son long cimeterre de la harpe, celui-ci brillait d'une aura bleutée qu'elles ne lui avait jamais vu avant. Puis, le jeune homme prononça un mot de pouvoir, et elle se retrouvèrent toutes deux immobiliser. Il ne doutait pas de leur capacité à se dégager, mais il fallait gagner du temps.

"Mariko, promettez moi de partir une fois que vous aurez retrouver Mëryl, au nom de la vie que vous me devez, je vous conjure de ne pas chercher à me retrouver."

Puis, il se tourna vers la porte près à partir à la recherche du monstre. Et, juste avant de partir en courant, il déposa un baiser sur les lèvres de Félis en lui murmurant adieu.
Félis hurla à nouveau, mais cette fois ci intérieurement de rage. Elle haïssait être impuissante.

-AERANDIS REVIENS! Ne cours pas à ta perte! Arrh, par les Ténèbres! C'est un balor!!! Tu ne pourras rien! Bon sang de... *le suite n'étant qu'injures, nous préférons préserver l'oeil chaste du lecteur.*

Trépignant de colère, elle essaya par tous les moyens de se dégager du sort d'Aërandis. Cette fois-là, elle maudissait activement les lanceurs de sort.
- Hé oh ! Mariko ! tu te bouges oui ou non ? couina Higesori.

- Quand le sort d'Aërandis sera levé. Mariko était bouleversée. Félis comme Aërandis étaient prêts à se sacrifier pour sauver le temple des 8000 marches. Mais elle ? Elle n'était sûre de rien. Elle souhaitait revoir Darcia, perdu avec Séréna et Eleldor quelque part dans la montagne, et vivre et apprendre à ses côté. Mais pas mourir, non, pas mourir. Alors la honte la submergea...
Félis vit le visage de Mariko se décomposer. Il lui fallut quelques temps, au moment où le sort se leva, pour comprendre. Sa main se posa sur l'épaule de la semi-esprit.

-Du calme Mariko, je sais ton envie de vivre. Qui aimerait mourir sans avoir l'accomplissement de son existence? Mon intention n'a jamais été de me suicider face à ce balor. J'osais espérer, du moins, le distraire suffisamment pour m'enfuir. Va chercher Mëryl et retourne vers ceux que tu aimes. De mon côté, je vais chercher ce jeune fou. Ne risques pas ton âme pour des questions d'honneur et de fierté, c'est bon pour les elfes.

Elle tapota l'épaule de Mariko et passa devant elle, non sans lui avoir fait un sourire qui se voulait rassurant. Alors qu'elle avançait de quelques pas dans cette dévastation, elle ajouta.

-Et je ne veux pas entendre de discussion, ni d'arguments stériles, va chercher Mëryl et sortez d'ici avec les survivants le plus rapidement possible.
- Domo arigato Félis san.

Malgré tout, Mariko savait que tout ne pourrait pas se passer aussi bien que le pensait la Tieffeline. Il y avait un démon dans l'histoire... et ce genre d'histoires finissaient toujours mal... après quelques secondes de réflexion, la semi-esprit emboîta le pas à sa compagne et chercha une entrée latérale pour pénétrer dans le temple.
D'un pas déterminé et pressé, Félis parcourut les salles jusqu'à trouver le balor. Sans même songer à regarder ce qui l'entourait, elle hurla à nouveau en langue démoniaque, prononçant le nom du démon dès qu'il fut à portée de voix.

-Vlaâd Hym'ir Pout'Hîne! Ici est une tieffeline! Puissant tanarii, par la 88e strate des Abysses, par votre premier seigneur démon, je te demande de m'écouter car c'est l'accomplissement d'un pacte qu'il pourrait se dérouler.
Mariko laissa Félis s'approcher du démon et d'Aërandis qui lui aussi avait trouvé le Balor. Ce dernier arpentait une cour intérieure en massacrant statues et colonnes, toujours à la recherche de Mëryl.

La semi-esprit nota un changement dans l'attitude du scalde. Quelque chose d'infime qui brillait dans son regard.


- Il prépare quelque chose ! se dit-elle. Hélas, consciente qu'elle ne pouvait rien y faire, elle préféra s'engager sous un porche pour gagner une autre cour. Cette dernière était entourée de nombreuses portes dont certaines étaient ouvertes. De nombreux moines se trouvaient au fond de la cour et tentaient de percer un trou dans l'énorme mur d'enceinte du temple pour s'enfuir. Mëryl n'était nulle part en vue.

Alors, par dessus le brouhaha et les cris des moines, elle entendit la voix monstrueuse du Balor résonner dans le temple et se répercuter contre les flancs de la montagne environnante :


- Qui ose m'interrompre ? Qui parle d'un pacte alors que j'accomplis ma vengeance ? Nul ici bas ne m'empêchera de punir celle qui m'humilia jadis. Quant aux misérables qui s'opposeront à ma toute puissance, Tanarii, elfes ou humains, qu'ils subissent aussi mon courroux ! Ah ah ah ah ah !
Mariko avait décelait quelque chose dans le regard du scalde. Mais même lui ne savait pas s'il s'agissait de bravoure, de démence, d'un acte désespérée ou d'un haut fait qui méritera d'être loué un jour. En tout cas sa décision était prise, et il ne laisserait personne se mettre en travers de sa route, et encore moins Félis. Aërandis avait toujours sa longue lame à la main, mais cette dernière ne brillait plus, elle avait même l'air un peu terne. Pourtant l'espace d'un instant, tous purent voir à nouveau cette aura bleutée flotter autour du cimeterre avant de s'évanouir à nouveau. Il ne fallait pas qu'il laisse la tieffeline tenter n'importe quoi, c'est pour cela qu'il l'avait de nouveau condamnée au silence. Cette fois ci, il aurait besoin d'un peu plus de temps, il avait donc quelque peu modifié le sort en conséquence. Cela eu pour seul effet visible, l'apparition d'une tache pourpre sur le torse du jeune homme. Visiblement il atteignait ses limites.

Il se tourna alors vers le balor. Cette fois-ci s'était sur, la folie se peignait sur son visage. Il eut un dernier regard pour Félis. Un regard triste, s'était comme si ses deux yeux, d'habitude si joyeux et pétillants de vie avait été aspirés dans deux abîmes de ténèbres. Dans ces yeux vides, on ne pouvait lire qu'une sombre résignation. C'était le regard d'un condamné, le regard de l'homme qui quitte les êtres qui lui son chère sans espoir de retour. Il s'agissait tout simplement du regard de l'homme qui sait qu'il part pour son dernier combat.

Il mit alors un genoux à terre, sa lame devant lui, à la verticale, la pointe touchant le sol. Puis, il commença une mélopée sourde et entêtante. Il chantait dans une langue ancienne, qui ressemblait vaguement à celle pratiquée dans le Val Bise, sans que pour autant on puisse le comprendre. C'était un langage rude et gutturale. Comme un chant forgé entre la glace et le vent gelé du nord. Et ses paroles défilait à une vitesse hallucinante. Le démon ne semblait pas faire attention à lui, que pouvait espérer faire un faible humain, contre un seigneur démoniaque de sa puissance. Alors qu'il incantait, la lame commença à se faire plus claire, perdant petit à petit son aspect terne pour finir par briller d'une aura d'un rouge intense, la couleur du sang. Et le scalde n'en finissait pas d'incanter.

Bizarrement, le démon parut réagir lorsque la lame changea de couleur, mais quoiqu'il puisse faire, il était trop tard. Désormais, on ne pouvait plus parler d'aura autour de la lame, s'était comme si cette dernière était passé dans la lame et dans le corps du scalde. Il était comme transfiguré. A ce moment, il ressemblait à un ancien dieux de la guerre, il semblait invincible, pourtant, s'était bien la peur qui se dessinait dans son regard. Puis, il sembla se résoudre et s'adressa au démon:


-"Tremble démon devant les pouvoirs qui te dépasse, et admire comment les humains punissent ceux qui menacent ceux qui leurs sont cher. Et maintenant subit mon courroux !!!"

Puis, il leva sa lame, la pointe toujours vers le bas, et finit son incantation: "Esprit sacré, en ce moment, entends l'appelle de ton serviteur porteur de la lame consacrée. Accepte le prix du sang pour ta réincarnation. Esprit sacré, puise ta force dans mon corps, et terrasse mes ennemis !" Malgré, la gravité du moment, le scalde n'avait rien perdu de son sens du spectacle, et s'était permis, par la grâce de sa magie, d'amplifier sa voix et de la rende plus grave, ainsi que par de subtile illusion relative à sa taille sa musculature et une sorte d'aura rouge et noire, de se rendre plus impressionnant. Enfin, lorsqu'il acheva ses mots, il se transperça le ventre de son cimeterre.
Ce geste fut suivit d'un hurlement de douleur, bien, qu'étrangement, la plaie ne semblait pas saigner. Aërandis tomba les deux genoux à terre, pris de tremblement violent, et hurlant comme un damné. Plié en deux, la tête entre les mains, il semblait souffrir mille tourment. La garde du cimeterre dépassait de son ventre, alors que l'extrémité de la lame avait traversée son dos. Là dans cette position misérable, il se mit à vomir tripes et boyaux, pour finalement ne plus cracher qu'un sang épais. C'est alors que l'on vit comme des formes danser sous sa peau, comme si sa chair était en train de se déplacer pour venir se concentrer à tel ou tel endroit.

Prostré à même le sol, sa silhouette se modifiait petit à petit. Au début on ne discernait rien, puis il sembla grandir rapidement. Alors que dans un même temps son torse s'allongeait sans que ses membres ne changent de forme. Mais au bout de ses derniers, ses doigts se changèrent en griffe alors qu'une épaisse fourrure blanche commençait à recouvrir tout son corps. Alors qu'il commençait à prendre des dimension gigantesques, qu'un ours sanguinaire n'aurait pas renié, ses vêtements éclatèrent et le cimeterre se désolidarisa du reste du corps pour tomber au sol dans un bruit mat, complètement couvert par les hurlements d'Aërandis. Puis son visage, encore humain, finit par s'allonger, ses dents remplacé par des lames effilées, pendant que son dernier cri de souffrance se transformait en un hurlement de rage bestiale.

Désormais, le scalde n'était plus, de lui ne subsistait que des fragments épars de son équipement, ainsi que son long cimeterre qui gisait au sol prêt du fourreau-harpe. A sa place se trouvait une gigantesque hermine sanguinaire qui semblait animée d'une rage féroce. Elle resta immobile, un instant, le temps d'embrasser la scène du regard. Elle posa son regard sur la tieffeline, mais ne manifesta aucune réaction. Puis elle se mit à siffler en apercevant la démon. Elle bondit alors sur le monstre, avec toute la férocité propre à sa race.
Dans une réaction presque humaine, le Balor se protégea la gueule qui lui servait de visage avec ses avants bras, puis, lorsque l'hermine s'y fut accrochée, il les secoua afin de faire lâcher prise à l'animal.

Ses ailes nimbées de flammes se mirent alors en mouvement afin que le monstre puisse prendre de l'altitude, et l'air glacé de la montagne se transforma en une bise brûlante, faisant fondre les neiges éternelles qui recouvraient le temple depuis des millénaires et se lever un brouillard gorgé d'humidité qui donnait aux lieux une aura encore plus surnaturelle...
-Par les Ténèbres!

C'était le combat final, la tieffeline se sentait impuissante devant un tel déferlement de pouvoir. Depuis le début de son aventure, pas une fois elle n'avait usé de son pouvoir. Cela suffirait il? La panique envahissait ses veines. Il s'était sacrifié. Félis se concentra et tenta de convertir sa nature démoniaque et elfique en une puissance offensive... Y réussirait elle? Cela pourrait la tuer, mais si elle réussissait, elle deviendrait d'une race plus conforme aux autres.
Le monstre sanguinaire que fut Aërandis restait au sol. Visiblement, il ne pouvait suivre le démon dans les airs, ou, s'il le pouvait, il ne souhaiter pas faire usage de ce pouvoir. Le balor, lui profitait de son avantage stratégique, et avant que qui que ce soit ait eut le temps de réagir, il fit pleuvoir les flammes sur le temple. L'hermine elle s'était réfugiée sous une charpente de pierre là où les flammes ne pouvaient l'atteindre. mais pour le moment, toute sa puissance était inefficace face au terrible démon. Elle se contentait de rester au sol non loin de ses deux anciens compagnons. Visiblement, l'esprit du scalde devait subsister encore quelque part dans l'esprit de la bête car cette dernière ne semblait pas vouloir attaquer les deux guerrières, au contraire, elle avait une attitude protectrice vis à vis des deux femmes.
Mariko n'avait pas trouvé Mëryl. Aucun des moines paniqués n'avait été capable de la renseigner. Dépitée, elle avait rejoint la première cour où le démon était en train de laisser libre cours à sa colère. La neige avait disparue, et le sol n'était plus que roches en fusion sous les pattes du monstre qui venait de se reposer à terre dans un ahurissant vacarme.

Aërandis avait disparu. Aux côtés de félis, se trouvait une énorme hermine aux babines retroussées qui semblait prête à attaquer le démon. Mariko dégaina Higesori et, presque tétanisée par la peur se plaça près de la Tieffeline et de l'animal, prête à combattre jusqu'à la mort...


- Oh Darcia, j'aurai bien aimer que nous ne soyons pas séparé et que ma lame fut consacrée...

Et le Balor attaqua...
Félis avait eu le temps de finir de concentrer son énergie. En tant qu'ensorceleur, elle jeta toute l'énergie qu'elle pouvait posséder. Son sang bouillonnait, sa chair lui semblait se déchirer. Sa nature démoniaque et elfique furent rajoutés à la magie qu'elle perdait au fur et à mesure que le jet d'énergie s'agrandissait. Elle n'était plus que larmes, douleurs, souffrances et hurlements.
Les attaques de la tieffeline avait atteint le balor. Ce dernier pour frapper plus efficacement s'était rapproché du sol. Il n'était maintenant plus qu'à une demi-douzaine de mètres du sol et concentrait toute son énergie pour repoussait l'assaut de Félis à grand coup de bouclier magique. Il n'en fallait pas plus pour que l'hermine se jette à nouveau dans le combat. Elle bondit sur le toit du temple pour, suite à un nouveau saut, arriver à hauteur du démon.

Elle appliquait efficacement les tactiques classique de sa race: "refermer ses mâchoires sur la gorge de l'ennemi et ne plus lâcher". Malheureusement le Balor l'avait déjà vu à l'oeuvre, et il esquiva la morsure de la bête. Mais il ne put rien faire face au coup de griffe qui le cueillit dans son esquive et l'envoya bouler au sol non loin de Mariko, pendant que l'hermine se réceptionna comme elle pouvait sur le sol.
Fil fermé

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés