A la Horde Somptueuse : Pour la vie et la paix

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J'espère avant tout avoir respecté le caractère des personnages dans cette histoire. J'ai modifié ma première version pour y intégrer quelque éléments de vos textes d'aventures


Ocaren regarda à nouveau le billet, qu'un goblin lui avait remis à sa rentrée en ville :
« Salutations, Ocaren. Je dois vous parler, à vous et à votre groupe. Retrouvez-moi ce soir, une heure après le coucher du soleil, au sommet de la colline à la sortie sud de la ville. »
Ils y étaient, et l'heure approchait. De leur position, les somptueux apercevaient non loin les ruines de plusieurs habitations, à peine visibles dans la faible clarté de la Lune. Elles paraissaient avoir été détruites depuis peu.

Un bruit dans le feuillage les fit tous se dresser, en alerte. Trois formes venaient d'émerger des buissons.
Quelque chose dans ces silhouettes était bizarre : trop fines pour être celles des orc, trop petites pour des troll... La forme de tête releva sa capuche, pour faire apparaître le visage d'un jeune humain aux cheveux roux.
Le symbole de Dalaran, trois dagues surmontés d'un œil sur un fond violet, était visible sur son manteau.
« Salutations somptueux, commença-t-il. Heureux de vous rencontrer.
- Qui êtes-vous, humain ?
- Je suis un magicien au service du Conseil de Theramore. Je désire vous rencontrer depuis longtemps.
- Pourquoi nous avoir fait venir, Theramien ? Vous espérez nous tendre un piège ? Nous empoisonner ? demanda Erok avec un sourire ironique.
- Non, Somptueux, répondit le mage, vous n'avez rien à craindre. Je ne suis pas votre ennemi. J'ai déjà rencontré votre ancien membre, Héroneus. Je ne souhaite que parler avec vous, et vous êtes libres de partir librement
- Que nous vaut cet honneur ? demanda l'un des somptueux avec une certaine méfiance.
- Je suis venu parce que je sais que nous partageons les mêmes valeurs. L'honneur, le respect de la vie. J'ai beaucoup appris sur vous, je connais votre histoire. Je sais que nous luttons tous pour le bien de cette terre.
- Et vous penser nous croire humain ? répliquer Sul'Jin. Vous autres n'avoir aucun respect pour la nature et la vie !
Le jeune homme soupira.
- Du calme, laissez-moi d'abord parler si vous le désirez, vous réagirez ensuite.
Les somptueux se consultèrent du regard, intrigués et curieux.
- Allez-y, humain, dit finalement Ocaren. »
« Nous ne sommes pas tous des monstres corrompues, qui brulons et pillons tout sur notre passage - ou qui décapitons nos prisonniers, ajouta-t-il avec un regard en direction de Sul'Jin. L'Alliance elle aussi possède son sens de l'honneur, de la liberté.
J'ai beaucoup étudié notre histoire. Il y a plusieurs années à Lordaeron, les orcs étaient parqués en camp d'internements. Nous ne nous en occupions absolument plus, nous les dominions. Les orcs libérés lançaient des raids contre nous, malgré l'arrêt des hostilités. Nous étions indignés et nous défendions.
Maintenant, la situation est renversés. Nous sommes libres, mais les humains sont coupés de leurs terres et répartis dans les Barrens. Nous sommes loin d'avoir la même position en Kalimdor que la Horde. A présent, c'est vous qui nous oublier et nous qui nous mettons à vous haïr.
Mais quelque chose a changé. Certains d'entre nous, à commencer par Jaina Proudmoore, se souviennent encore de notre alliance contre les démons et les morts-vivants. »
L'humain marqua une pause, les yeux brillants.
« Les circonstances nous ont alliés. Malgré nos différences, nous avons combattu et saigné sur les mêmes champs de bataille nous sommes morts en combattant côte à côte. Et nous avons gagné ensemble.
La paix a été menacée lors de l'arrivée des Tirassiens, mais Jaina et Thrall se sont encore entraidés pour la survie de Durotar, et notre union a perduré.
- Vous êtes un idéaliste, magicien, répliqua Skidda. L'Alliance et la Horde respectent une trêve, mais les frontières ne sont pas en paix.
- Nous ne devons pas nous tromper d'ennemi, répondit le jeune homme d'un ton soudain beaucoup plus grave. Nous avons vaincu la Légion Ardente, tous ensemble. Mais je pense qu'aucun d'entre vous n'espère que ce soit terminé. Vous le savez, tous. Le Fléau rode à Nothrend, les adorateurs de démons sillonnent tout Kalimdor. Les ténèbres ne sont chassées que pour un temps. il y a des ennemis bien plus implacables et plus meurtriers que les pillards des races libres. »

Il y eut un silence.
« Et quel est le rapport avec nous ? demanda finalement Erok.
- C'est vrai, j'y arrive. Vous voyez ces ruines en contrebas ? Comme vous l'avez dit, nous sommes ici à la frontière des terres controlées par Durotar et celles de Theramore. Jusqu'à deux jours, c'était un village humain d'une quarantaine d'habitants. Au cours d'une crise de rage, un humain ivre-mort méprisant la Horde a tué un notable orc local parce que celui-ci avait essayé de le calmer. Les orcs ont pris ce meurtre pour un complot organisé, et les forces locales ont voulues faire justice aux « chiens d'humains ». Et la bataille a dégénéré.
Les forces humaines peuvent ensuite préparer une riposte face à une agression des barbares orcs, et ainsi de suite. Voilà ce qui se passe régulièrement aux frontières. Mon groupe a été envoyé ici pour s'assurer que les forces locales n'entreprendront pas d'expédition punitive.
Mais notre tache n'est pas facile. Même si de plus en plus de chefs au sein de l'Alliance ont ouverts les yeux, la majorité de la population ne croit que ce que l'histoire lui raconte, à savoir que les orcs sont des barbares sanguinaires.
J'ai rencontré votre ancien membre, Héronéus. Il y a quelques jours, vous avez été la cible d'assassins fanatiques. Vous avez ici l'exemple parfait de ce que nous cherchons à combattre.
Il n'y a qu'un seul moyen de faire changer cette impression de cohabtiation forcée avec un ennemi : montrer au maximum d'habitants qu'ils n'ont pas à faire à des monstres, mais à des créatures honorables, semblables aux nains ou aux hauts-elfes.
Vous comprenez maintenant la raison de ma présene ici ? »
Il y eut un silence incrédule.
« Vous nous demandez de...
- Je sais que je vous le demande brutalement, sans prévenr. Mais je sais aussi que vous luttez pour la vie. Je vos demande de venir témoigner à Theramore de vos actions, avec ce que vous pouvrez rassembler comme actes de bravoure. Je me porte garant de votre sécurité. Vous êtes également respectés au sein de la Horde, plus que vous ne vous en doutez. Vous pourrez dire ce que vous avez vu sur le terrain.
Qui plus est... Connus par l'Allance, vous ne risquez plus d'attirer les empoisonneurs fanatiques.»

Il leva a main pour prévenir les réactions des Somptueux.
« Vous n'êtes pas obligés de répondre tout de suite. Nous sommes dans la vallée en contrebas. Si vous avez pris une décision 'ici là, vous pourrez venir m'en parler. »
Au bout de quelques secondes, il sortit un parchemin de son manteau et y apposa sa signature magique.
« Mon nom est Stratego Telenil. Remettez ça au garde à l'entrée, il vous laissera passer, dit-il en tendant le roulueau à Ocaren. Si vous ne désirez pas partir, je ne vous y forcerai pas. J'espère simplement que nus partirons en paix.»
Il se prépara à s'en aller.
« Pourquoi faites-vous cela, mage ? demanda Ocaren. Qu'est-ce qi vous fait croire que nous accepterions ?
Stratgo se tourna vers lui.
- Parce que je crois qu'une paix durable est possible. Ca ne sera pas pour demain, mais si je peux y apporter ma propre pierre, cela doit être fait.
J'ai combattu les morts-vivants dans la foret d'Ashenvale, lors de l'invasion de Kalimdor, avec un groupe composé de membres de l'Alliance et de la Horde."
Il regarda au loin et sourit à quelque chose ue lui seul pouvait voir.
"C'est grâce à un orc que j'ai rencontré ma meilleure amie. »
Ses yeux se posèrent à nouveau sur le groupe.
« Au revoir, somptueux. J'espère vous revoir dans les prochains jours. »
Stratego se retourna, et s'enfonça dans a nuit.
Comme à son habitude, Khains ne dormait pas.
Mais pour une fois son esprit n’était pas occupé à des écrits, c’était l’homme, le magicien qui le préoccupait.
-« Ses idées étaient tellement proches des siennes et de ses amis, trop proches, si c’était un piège ?
Mais même, pour cet idéal, la vie n’est-elle pas un enjeu de taille ?
Si la paix pouvait réellement se faire alors oui, mourir une deuxième fois, totalement ne serait pas de trop. »

Se rendant compte qu’il était en train de tracer des schémas magiques à même le sol avec sa dague, par réflexe nerveux, Khains se leva pour marcher un peu.
Se faisant, il aperçut au loin Ocaren prendre sa forme féline et s’éloigner du village.
Sa curiosité le titilla et il décida donc de le suivre, reprenant rapidement sa dague qui était resté plantée et son sac, Khains se faufila parmi les ombres afin de suivre son chef de son mieux.

La fatigue ne l’atteignant pas, Khains fut capable de suivre son chef, pas aussi vite qu’il l’aurait souhaité mais avec toute l'ardeur que son pauvre corps pouvait offrir.
Voyant apparaître au loin le village humain, il eu un sursaut, qu’allait donc faire son chef en cet endroit ?
Puis se reprenant, il compris que son chef tout autant que lui et les autres était démangé par ce que le magicien leur offrait.

Voyant Ocaren reprendre son apparence, Khains se cacha derrière un arbre, à quelques pas du poste de garde, prêt à attaquer si son chef venait à être menacé.
Malheureusement pour lui, ayant toute son attention posée sur son chef, il n’aperçut pas le groupe de militaires qui faisaient une ronde autour du village.
Eux, par contre ne le ratèrent pas.

-« Gardes ! Aux armes ! Un mort-vivant, le Fléau est à nos portes ! »
Tandis qu’ils hurlaient, les hommes se mirent à courir sus au mort-vivant.
Lequel recula, plaçant l’arbre entre lui et les militaires, mais se faisant il fut à la vue de tous.
Alors Ocaren se plaça aussi vite que possible aux côtés du démoniste, dégainant son arme.
Khains regarda son chef et aperçu dans ses yeux une lueur de triste déception, le prenant pour lui, celui-ci baissa la tête, bien que Ocaren était surtout désolé d’avoir été suivi par un des siens.

Les miliciens s’étaient stoppés non loin de Khains, Ocaren et la succube de Khains.
Se retrouvant en nombre égal, les combattants se jaugeaient, le temps s’étant ralenti, les lumières de la ville et du sort que Khains préparait se reflétaient sur les armes polies, un même feu brillait dans les yeux de chacun, les nerfs mis à rude épreuve.

Mais le garde entre temps était revenu avec d’autres troupes et spectateurs qui avaient été attiré par les hurlements.
Reconnaissant Ocaren, Stratego qui était en première ligne des secours se mit à courir afin de s’interposer.
-« Laissez les je les ai fait mander, ils sont avec moi.
Venez je suis content de vous voir ici. »

Se rendant compte de quel malheur il a failli être l’auteur et du regard triste qu’avait son chef, Khains se plaça en retrait, remit sa capuche et suivit silencieusement Stratego et Ocaren, ne sachant ce que l’avenir réservait.
Alors, tous trois entrèrent dans la ville, Khains faisant de son mieux pour ne pas paraître désorienté devant cette humanité qu’il retrouvait depuis si longtemps, tout en surveillant qu’aucun danger ne les guettait.
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http://www.somptua.com/Images/9-2004/Khains.jpg
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