Le conseil avait tranché : "BANNI !"
- "Banni ?!"
- "C'est bien cela ! Maintenant, déguerpissez ! Allez chercher vos vêtements ! Votre maison et tout le reste devient propriété de la cité ! Ce conseil est terminé ! Ce garde restera à vos cotés pour vos dernières heures dans notre humble cité."
Alors que les membres du conseil de Windhowl se retiraient un à un, je restais là, immobile, le regard dans le vague.
Je devais partir. Quelle méprise ! Mais le conseil a tranché. Quel autre choix ai-je que d'obtempérer ? Me voila accusé de contrebande ! Pour eux, je ne suis qu'un malfrat ! Ils pensent que je suis de mèche avec les voleurs terrés dans les montagnes au nord-ouest ! Comment est ce possible? La seule chose que je sais, c'est que je dois partir.
- "Eh, toi, le contrebandier !"
- "Je suis chasseur nom de dieu !"
- "Peut-être, mais le conseil a tranché."
- "..."
- "Il ne te reste que trente minutes pour récupérer tes vêtements, si tu veux partir sans, c'est ton problème ! Moi je suis payer pour assurer la sécurité dans la cité."
Vous vous demandez sûrement quel sort m'avait réservé le conseil ? L'exile. Un bateau était à quai. Le conseil avait eu la gentillesse d'organiser mon "dernier voyage" ! Que d'honneur pour l'humble chasseur que je suis ! Attendez... chasseur? ou marchand? Oh, je ne sais plus ! Et après tout... qui est ce que ça intéresse ?
Je n'avais plus le choix.
- "Alors, tu comptes aller chercher tes vêtements, ou rester ici à regarder le sol?"
- "A vrai dire, j'avais d'autres plans pour cette matinée."
- "Et moi donc... tu penses que ça m'amuse de rester là à te regarder ? Et pourquoi est ce que je dois me traîner s't'armure sur le dos pour ce genre de boulot ! T'imagine pas la chaleur qu'il fait là dessous !"
- "Dis donc, garde, elle m'a l'air lourde cette armure."
- "En quoi cela te regarde?"
C'est sur ces mots que notre course poursuite commença. Un seul objectif : la maison de Luirn Clar. Seul lui pouvait m'aider ! C'est le seul membre du conseil à n'être pas venu ce matin. Pourvu qu'il soit chez lui ! De toute façon, je n'avais pas d'autres choix.
Je voyais les rues, les enseignes et tout ce qui berça mon enfance, défiler devant moi. Je devais quitter cette ville que j'aimais tant pour son calme. Mais le conseil avait tranché.
La maison de Luirn Clar, enfin ! Un léger coup d'oeil à gauche, à droite. Personne. Aucun signe d'un quelconque garde. Je m'avançai vers la porte, et frappai deux légers coups, pour ne pas attirer l'attention.
Personne.
Trois autres coups un peu plus durs sur la porte.
Toujours aucun signe de vie à l'intérieur.
après avoir saisit la poignée, je me rendis compte que la porte était ouverte. l'intérieur de la pièce était aussi noir que la plus sombre de nuits. Mais avais-je le choix? Le conseil avait tranché.
Une fois à l'intérieur, j'entendis le souffle d'une personne. Vous devez connaître cette impression d'avoir milles-yeux pointés sur vous, près à vous assaillir de tous les côtés.
- "Montrez vous magicien !"
Le souffle cessa.
- "A quoi jouez vous !"
- "Au même jeux que vous..."
La pièce s'éclaira, mais toujours aucune trace d'un quelconque magicien. Si ! Une seule ! Son livre de magie, posé sur sa table de travail. Quel magicien laisserait le fruit d'une vie, sur une table sans aucune protection.
- "Derriere vous !"
Je tournai la tête pour voir. Personne. C'est en pointant de nouveau mon regard sur la vieille table en bois que je compris.
Le livre était désormais ouvert. Je m'en approchai. J'eu juste le temps de lire "Raven's dust" lorsqu'une main se posa sur mon épaule.
- "Vous savez de quoi il s'agit ! Il me faut une réponse! Oui ou non?"
- "Oui"
- "Ainsi le conseil a tranché?"
- "Je n'ai plus que ce choix"
- "Ainsi, vous êtes prêt pour votre dernier voyage?"
- "Je vous demande pardo..."
Il y a une chose que l'ont apprend à tous les enfants. Les magiciens ont toujours raison.
Une fois de plus, je pouvais le confirmer. Ce fut bien mon dernier voyage.
Lorsque je vu la capitale Silversky pour la première fois, une seule chose vint à mon esprit : Plus jamais je ne pourrais quitter cette cité.
Sa beauté était sans pareil. La nature y est toujours omniprésente. Les femmes y sont belles. Cette fontaine, au croisement des quatre chemins, n'a nul égal.
Le conseil avait tranché : l'exil. Vous n'imaginez pas combien de fois mes rêves me ramenèrent à ce jour, où le conseil décida de mon dernier voyage.
Aujourd'hui, ce voyage s'achève. La vie m'a rattrapé.
Je n'ai plus qu'une chose à dire : "Chasseur, pas marchand ni contrebandier, chasseur !"
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