Il est tout à fait légitime de voir, sur ce forum, ses propres lieux communs contestés au nom d'autres analyses non moins simplistes.
Il est déjà plus énervant de voir quelques apprentis rhéteurs de Nième zone déverser gratuitement leur fiel fadasse sur une tentative de développement construit, si modeste soit-il.
Dans une société braquée sur l'utilité de chaque chose et où chaque seconde représente de l'argent
Voilà une analyse d'une profondeur rafraîchissante. On discerne ici clairement une volonté d'élever le débat, des plates naïvetés qui caractérisaient le post initial, à un véritable vertige argumentatif.
certains joueurs tentent d'exprimer par des mots l'inexistant salaire des Mmorpg's
L'apnée dans le flou conceptuel commence. Quel rapport entre ce mystérieux "salaire" et le sujet ? Est-ce une référence à la dernière phrase, "nous avons tous perdu", comme le laisse entendre la phrase suivante ? Designe-t-il bien, dans ce cas, l'absence de toute gratification morale à attendre d'un MMORPG soulignée par le post initial ? Il s'agissait sans doute de le résumer, de façon à la fois habile (car l'auteur de la phrase, impossible d'en douter, l'est) et concise (Remarquable, en effet de précision. La véritable teneur de mon message m'avait, à vrai dire, largement échappée : merci de m'avoir éclairé).
L'épilogue de ce pavé : "Nous avons, quelque part, tous perdu" assène le coup fatal et marque la fin d'un raisonnement que je qualifierais de bidon.
C'est sans doute à partir d'ici que nous pouvons sans fausse honte commencer à savourer l'affolante envergure stylistique de notre orateur. La pertinence des mots utilisés n'y a d'égal que la facilité avec laquelle il renvoie les arguments adverses au Néant qu'ils n'auraient jamais du quitter.
Bidon ? Sans doute. Mais nous attendions tous que cette vérité soit vomie par la bouche de lumière d'un esprit supérieur, d'un génie de ton calibre. Voilà qui est fait, et notre soulagement, sois-en persuadé, est très-véritable et très-sincère.
Encore aurait-il fallut expliquer pourquoi. Mais pourquoi s'abaisser à de pareilles futilités...
Bien qu'une réflexion sur l'esclavagisme moderne soit légitime, je doute qu'il soit possible de conclure autant rapidement. Pourquoi ne pas soulever quelques questions pertinentes ?
L'esclavagisme moderne. Fort bien.
La réduction paradoxale de problèmes précis et concrets (ce qui n'était même pas le cas) à des problématiques si générales qu'elle en perdent tout intérêt (et toute pertinence) est la principale ressource du lycéen moyen en matière d'analyse.
Nous pouvons en constater ici l'effrayante efficacité.
A quoi, bon, en effet, perdre son temps précieux à pondre des "pavés" alors qu'il suffit d'assener quelques interrogations, à faire pâlir le premier candidat au brevet venu (j'avais dit lycéen ? Pardon, aux endroits stratégiques ? La décadence du monde occidental ! Voilà qui est certes plus alléchant que je ne sais quel obscur questionnement sur une minorité de joueurs intoxiqués.
1 - Quel est le but de la course au profit ?
L'effort de décryptage continue. De quel monde s'agit-il, d'abord ? Du vrai ou du truqué ? Gageons des deux : nous avons déjà pu constater la fulgurante universalité qui caractérisait la présente analyse.
Quel profit ? Notre divin sphinx nous laisse là encore, en grand seigneur, le soin de deviner. Lisons, toujours dans la même optique que précédement, le Profit Majuscule, la gangrène de nos royaume et de nos âmes.
C'est là faire preuve d'une profonde incompréhension de quoi il était question. Il s'agissait d'avouer, de façon très simple et très banale, la nullité d'une existence consacrée à une activité vide, n'offrant que de pâles simulacres des activités "réelles".
Mais pourquoi, encore une fois, rester dans la contraignante étroitesse du sujet ? Autant faire acte de philosophie universelle. Courage, l'ontologie n'est pas loin : encore un effort.
2 - Les Mmorpg's jouent les substituts de qui, ou de quoi ?
Précédé d'un éclatant "ou mieux" qui constitue probablement les deux mots les plus réjouissants depuis l'invention de l'imprimerie.
Nous quittons ici notre tenue de plongée pour emprunter les bathyscaphes les plus sophistiqués, à la conquête des ultimes fins-fonds de la vérité véritable.
Pas la peine d'avoir du sang de philosophe dans ses artères pour obtenir un élément de réponse. Les MMORPGs clament eux-même être des substituts convaincants de réel. Le but visé est bien sûr la simple distraction. Mais il n'est que trop facile de les confondre avec l'univers original.
Dès lors, notre raison prend en compte de nouveaux facteurs qui rendent l'équation un poil plus difficile que ce que l'on imaginait. On prend conscience que l'on s'est adonné à la facilité et que nos conclusions s'effondrent en une fraction de seconde.
Quand l'affirmation gratuite prend le pas sur le développement argumenté...
La prochaine fois, au lieu de tartiner des poncifs orgueilleux sur d'affligeantes banalités, essaye donc de nous détailler un peu les tiennes, de conclusions.
Donc, si j'ai bien compris, mes questions n'étaient pas la bonne, et on a présenté celles qui présentaient un véritable intérêt. Mais étant donné que lesdites questions ne présente qu'un rapport très vague avec le sujet initial (C'était voulu : il s'agissait de montrer que l'or de la pensée n'était pas là mais à côté), je vois mal comment l'équation initiale pourrait être complexifiée. Disqualifiée, peut-être, au profit d'une autre.
Ah, dure maîtresse que la logique, hein !
Et si raisonner n'était pas l'objectif du posteur, j'ai de la peine à cerner le but de ce thread.
Nouvelle abberation : même en admettant la pertinence des phrases précédentes, pourquoi me refuserait-on à mes dire la qualité de raisonnement ? Ce n'est pas parce qu'un raisonnement est simpliste qu'il est déraison. Toute les attaques précédentes consistaient, répétons-nous, à prétendre que les "questions pertinentes" étaient ailleurs. La faute qui m'est donc reproché, jusqu'ici est bien celle d'avoir mal cadré le sujet. Notons d'ailleurs au passage le flou entourant ici le terme de "raisonner", encore renforcé par la résonance avec le terme de "raisons", phrase précédente.
Ah, on la sent, la majesté de ce "Je" qui joute et qui ajoute.
- Certains sondages sur le temps imparti aux Mmorpg's révèlent des scores de jeux hallucinant, et ce, pour une majorité de joueurs.
En quoi cela contredirait-il ce que j'ai voulu dire ? Ca serait plutôt susceptible de rendre mon propos encore inquiétant.
Peut-être une allusion à "Il s'agit d'une petite minorité" ? Simple prudence de ma part, ne possédant pas ces précieux chiffres qu'il faudrait peut-être mieux citer qu'invoquer (ce qui ferait au moins une chose de précise et pertinente dans ton post), ou peut-être, tout simplement, simple espoir.
Je vois mal en quoi ça pourrait constituer une réfutation ou un élément de réflexion nouveau.
- "NoLife" ne veut rien dire. Il ne s'agit que d'une vulgaire simplification qui sert principalement de litanie pour posteur en manque d'inspiration.
Oh que si. Le terme est d'autant plus pertinent qu'il a été forgé par la communauté des joueurs elle-même. Elle est universellement utilisée, que ce soit ironiquement ou non. Bref, le terme concentre l'essentiel des problématiques tournant autour du "péril" de la zombification (No life, c'est clair, c'est transparent, "pas de vie", comment veux-tu faire PLUS signifiant ?).
Bravo, "litanie", ça en crache. La victoire de la forme sur le fond.
- Les troubles sociaux des jeunes adultes n'ont pas attendus les Mmorpg's pour se manifester.
Qui a prétendu le contraire ? Qui a dit que le sujet était ces troubles sociaux dans leur ensemble, plutôt qu'une forme tout à fait particulière de ces derniers ?
Généralite aiguë, encore une fois.
- Lorsqu'on prend la peine de s'intéresser à un problème de cette ampleur, il serait plus constructif de chercher le coeur du problème.
Qu'ajouter ? Si ce "coeur" se situe dans les deux questions décisives invoquées plus haut...
Pour résumer, ce post consiste principalement en une attaque personnelle et gratuite pauvrement camouflée derrière un vague vernis argumentatif. Je ne vois vraiment pas ce que j'ai pu te faire. Eclaire-moi.
J'ajouterai que mon post ne se voulait pas polémique. Il s'agissait surtout d'avouer un certain nombre des problèmes que j'ai pu rencontré face au jeu, et que j'ai souvent retrouvés chez les autres. Sans doute la question, comme cela a été signalé, fut maintes fois débattues. Mais je ne fréquente ce forum que depuis assez récemment.
Il serait bon de lancer un fil sur "jeu et infantilisme". L'autre va rétorquer qu'il a 43 ans.
Lancer alors une cotisation pour offrir un robert à notre ami, peut-être...