Il y a 1 an et demi, je commençais une histoire toute simple : un homme ayant tout perdu sauvant une petite fille de la nuit. Je comptais écrire un ou deux épisodes... pour voir. Puis de fil en aiguille, je me suis laisser prendre au jeu. J'ai fini par m'attacher à des personnages que j'avais inventé de toutes pièces.
Combien de trajet en voiture, en allant bosser, ais-je passer à imaginer épisode après épisode leurs évolutions ? 
Perdu dans ces pensées, une chose me hantais : écrire une fin à la hauteur de l'épopée que je m'étais fixé. Une belle fin, pas forcément heureuse ou sombre. Mais une fin plausible ou chaque personnage aura "grandi".
Nous voilà donc ce samedi 22 Mai 2004. Soit plus de 500 jours après le premier épisode. Et ce dernier épisode, ça peut paraître idiot... Mais j'en suis fier
.
J'aimerai, si possible, que chaque lecteur anonyme poste son commentaire sur cette fin. Un avis, un commentaire, un mot... 
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La petite Twi'lek de la Terre
Episode 25 : Sang passé.
La Terre.
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Shabaka observa la Terre s’éloigner à travers le hublot de la navette US et émit un petit grognement d’inquiétude.
- Mais non, tenta de rassurer Tavk-Art, le vieux Mon Calamari en se tournant vers la Wookie anxieuse. Tout va bien se passer et puis cette antique navette est bien plus solide qu’elle en a à l’air.
Jok, de sa place, se retourna vers Shabaka, le sourire aux lèvre : Solide, solide. Je pense pas que les ingénieurs qui l’ait conçu aient pensés aux Wookies. Suffit de lire le poids limite. Et ici, pas question de balancer le siège par dessus bord.
Shabaka bondit de sa place et tenta d’étrangler le jeune Padawan dans une remuante mêlée. Stan se leva, à son tour, et calma ses compagnons.
- Jok, je t’ai déjà dit qu’un Jedi ne devez pas provoquer son prochain. Excuse-toi.
Jok, rouge pivoine, ne réussi qu’un sortir une vague désapprobation étouffée.
- Shabaka, reprit Stan, tu l’étouffes là. Relève toi et retire ton bras de sa bouche.
Lorsque chacun reprit sa place dans un calme relatif, Stan se dirigea vers la cabine de pilotage. Les deux navigateurs Allemands observaient avec attention la station de relaie de communication de l’armée Américaine grossir sur leurs écrans. Celle-ci dépassait les 200 mètres de large et abritait une cinquantaine de techniciens et soldats de la SSUS.
Ce genre de stations, parmi les plus grandes habitables orbitant autour de la Terre, permettait de relayer les communications des miliaires avec plus de sûreté que de simples satellites.
Grâce au professeur Devlin, le conseil Jedi et le gouvernement Allemand apprit que la totalité des transmissions du centre transitait par cette station.
Stan se retourna pour observer son commando : Jok, Shabaka, Tavk-Art et une dizaine de commando de la Wehrmacht en combinaison d’assaut lourde étaient pleinement concentré sur leur mission. Malgré tout, le corrélien jugea bon de refaire un dernier point.
- Ok, nous sommes en train de transférer nos codes d’accès à la station Delta Earth. Dès que nous accosterons au sas, on activera le brouilleur. On aura qu’une minute avant que les ricains au sol ne nous détectent. Dès qu’on se rend maître de la base, Jok (qui fît une révérence à l’assemblé, suivi d’un baisé baveux et simulé à l’attention de Shabaka aussitôt retourné par un sinistre grognement) Jok désactivera la liaison reliant le Centre, les coupant ainsi du monde extérieur. Dès que la petite et le commando rouge mené par monsieur Amand sont sain et sauve, on abandonne les lieux et on se casse d’ici. Des questions ?
Un des commando prit la parole.
- Que se passera t-il si Madison City (le centre Spatial de la SSUS) nous détecte dans la station avant que le commando rouge ne libère la petite prisonnière ?
- Un destroyer Américain fort d’une bonne centaine de spaces troopers croise à 20.000 km d’ici. Ils tenteront sûrement de reprendre la station. Dans ce cas, il faudra évacuer le plus vite possible car de…
Le navigateur de la navette interrompit Stan. « Commandant ! Ca a marché. Ils ne se doutent de rien ».
Dans le hangar de Delta Earth, les lourdes portes s’étaient refermées derrière la navette et la dépressurisation était terminé.
Deux techniciens suivi d’un SSUS se présentèrent au sas de la navette avec un chariot élévateur.
- « Salut les gars ! Ca fait vachement plaisir de voir que Madison City a finalement maintenu votre vol. On commençait à manquer de bouffe fraîche ici ! »
A peine l’un des technicien eut-il fini sa phrase que Stan bondit sur le SSUS et le tua d’un geste précis de son sabre. Le commando sortit à son tour.
Une bruyante fusillade vînt rompre la monotonie de rigueur présent dans les couloirs atrophiés. Les SSUS n’étaient, pour la plupart, qu’en tenue légère et ne tinrent pas longtemps face à l’assaut combiné des Jedis et des hommes de la Wehrmacht.
Retranché dans la salle de contrôle, protégé par un sas blindé, les techniciens tentaient désespérément d’alerter leur commandement.
- Non, mon capitaine ! La liaison hyper fréquence est également HS ! La navette doit contenir un brouilleur…
Le soldat se retourna vers le sas et constata que celui-ci venait de céder sous les coups répétés de lasers verts maniés tels des épées.
- Madison City à Delta Earth. Nous avons analysé une coupure de relaie de votre part de 46 secondes, déclarez faits. Dit une voix grésillant provenant de la Terre.
- Un générateur de liaison a grillé. Son remplacement est terminé. Répondit un contrôleur de la station.
- Désirez une équipe logistique ?
- Négatif. Les circuits du Subdiviseur ne sont pas endommagés.
- Très bien, Delta Earth. Terminé.
Sa prestation achevée, le technicien de la station fût soulevé d’un bras par Shabaka et projeté vers les autres prisonniers qui accusèrent sa réception, tenu en joue par les commandos de la Wehrmacht.
- A toi de jouer. Dit Stan à Jok qui connecta son matériel à l’ordinateur central de la station.
Sabine regarda autour d’elle. Tout n’était plus que ruines et désolations. Elle savait que la population n’avait pas eut le temps de fuir et qu’elle se terrait dans les caves, le métro ou les parkings souterrains. Elle n’avait jamais visité Munich. Ca devait être une belle ville.
Vivant à Troisdorf et cantonné à Bonn, elle et son régiment, le 304ème d’infanterie de la troisième armée de la Wehrmacht, était arrivé à Munich dans la nuit. La ville était déjà ravagé par les bombardements des missiles français.
Elle découvrit une ville en proie aux flammes et à la terreur. Durant plusieurs heures la ville fût aux prises des pillards et de l’anarchie. L’arrivé de l’armée rétablit un semblant d’ordre.
Le front du Sud s’était effondré en quelques heures. Vers 17h, la Turquie capitula. Aussitôt l’Union Slave, trahit la coalition. En moins d’une heure, les armées du Reich français, épaulé par les Slaves pulvérisèrent les défenses Autrichiennes et pénétrèrent en Allemagne.
Désorganisés, les troupes Autrichiennes, de repli en débâcle, continuèrent à se battre en Allemagne, aux côtés de leurs frères.
Munich représentait l’ultime rempart à préserver pour éviter l’effondrement de la ligne de front.
Chaque carrefour, chaque ruine était devenu un fortin.
L’unité de Sabine était positionné dans le nouvel hôtel de ville, un gigantesque bâtiment néo-gothique du début du 20ème siècle.
Elle écouta encore les paroles de Matthias, son capitaine, répéter inlassablement les mêmes ordres à la compagnie, les mêmes devoirs envers la fédération. Lui et Sabine s’échangèrent un furtif regard. Elle sourit en repensant à leur instant d’égarement de cette nuit qui paraissait déjà si lointain. Elle n’avait pas osez lui demander s’il comptait construire quelque chose autour de cette relation naissante. Elle lui demandera ce soir. Elle repensa à Franck puis à ses parents, qu’elle avait laissé à Troisdorf. Avec la chute de Bonn, ces salops de français doivent y être maintenant.
Sabine fut brutalement extraite de ses pensées. Chacun autour d’elle ajusta son arme et se planqua derrière les rebords des fenêtres. Elle fît de même.
Le silence se rompit. Le bruit des chars lourd Pétain se fit de plus en plus présent jusqu’à l’insoutenable. Quelques échanges de tirs, des alliés qui détallent, qui se font lamentablement faucher par les balles d’un danger imminent. Puis, l’apparition du Mal. Un puis deux, puis dix, sans nombre les chars encerclèrent l’hôtel de ville sans ouvrir le feu.
« Frères Allemands, résonna une voix à fort accent français, le troisième Empire Français vous parle. Baissez les armes, votre combat est vain ! Rejoignez le Reich. Quitter votre fédération, manipulé par les gens de couleur, qui vous massacre pour une cause perdue. Le Reich achève l’annexion de votre pays. Vos morts seront inutiles. »
Le caporal Ulli se tourna vers un de ses copains et chuchota. Sabine entendu.
- Il paraît qu’ils ont fait le même coup à Stuttgart, hier. Dès qu’ils sont sortis se rendre, les frontistes les ont massacrés à la mitrailleuse.
Le capitaine Matthias rampa jusqu’à un servant d’un lance roquette téléguidé.
- Erik, la bas. Dit le capitaine en pointant un char lourd Pétain légèrement en avant sur la place. Par une courbe de fulgar et un cryptage de 25, vous pouvez l’avoir sans que son système ait le temps de dévier le tir.
- Affirmatif, mon capitaine. On va répondre à leur putain d’offre.
Matthias avait raison, la roquette percuta le char et le paralysa. Le premier de la ville. L’euphorie de ce maigre succès fût noyé sous les obus des autres chars qui tirèrent en salve durant 5 interminables minutes. Les ruines de la mairie étaient encore fumantes lorsque l’infanterie Frontiste prit le bâtiment d’assaut.
Sabine se réveilla. Elle s’était à peine évanouit plus d’une minute. A l’étage inférieur, elle entendit des combats. De bureaux en bureaux. Elle agrippa l’arme d’un mort à ses côtés puis se précipita vers l’escalier pour se battre à son tour, mais Matthias l’attrapa au bras.
- On se replie, les gars ont trouvés une sortie par derrière.
- Mais…
- Discute pas, Sab. Ca vient du haut commandement. On se regroupe à Dachau.
- On leur abandonne Munich ?
- Viens.
La fumée se dissipa, les soldats du front de la nation convergèrent vers le sommet de l’hôtel de ville. Enjambant les cadavres par dizaines. Quelques instants plus tard, les couleurs de la fédération Allemande furent brûlées et remplacées le drapeau de la Haine.
A plusieurs milliers de kilomètres de cette Europe courbée, dans les déserts de l’Arizona, Mickey observa une dernière fois, de sa position dominante, le Centre à travers ses jumelles. Une nuit paisible et dégagée tombait doucement. Un air frais d’une atmosphère douce fouetta délicatement son visage partiellement masqué par sa combinaison de déflection dernier cris.
Après un dernier balayage, Mickey redescendis du plateau montagneux et rejoignit le reste du commando. Ella, Kader, Rebecca, Jeïsa, le zabrak Keradan et une dizaine d’autres Jedis qu’il n’avait jamais vu avant de monter dans le transporteur furtif, l’attendaient.
Une quinzaine de vieux bâtiments en surface. Un triple grillage électrifié. Un portail relié à aucune route extérieure. Des nids de mitrailleuses. De très nombreuses patrouilles à pied ou en auto-mitrailleuse. Une bannière étoilée endormie au sommet d’un mat.
- Et c’est tout. Demanda Kader dès que Mickey eut terminé sa description.
- D’après Devlin, l’aspect extérieur ne reflète pas du tout le sous-sol. Répondit Mickey.
Ella regarda les corps des Marines autour d’elle.
- Xao avait dit 21h12… Il est un quart. Qu’est-ce qu’ils foutent ? Vous imaginez si la relève décide de venir un peu plus tôt ?
Le commando s’était posé à deux kilomètre de là, dans les rocheuses. Après une marche forcée, ils découvrirent, comme l’avait dit Karl Devlin, un large conduit d’aération menant dans les profondeurs du complexe scientifique. Les quinze marines n’eurent pas le temps de donner l’alerte. Deux se firent décapiter avant de sauter dans le nid de mitrailleuse, cinq se firent tuer avant de sortir du petit blockhaus, les derniers en essayant de grimper dans le blindé.
- On a l’entrée sous les yeux, suffit de suivre le plan jusqu’à Mina. On a pas besoin d’eux. Critiqua Rebecca.
- Sans diversion, on tiendra pas un quart d’heure, la dedans. Rétorqua Mickey. Restez ici, je remonte guetter.
De longues minutes s’écoulèrent, lorsque le regard de Mickey pétilla. Il baissa ses jumelles, elles étaient inutiles. Les chinois avaient respecté leur engagement. Une vingtaine d’hélicoptères sub-orbital furtifs débarquèrent un flot de soldats en plein milieu de la base. Les traçantes illuminaient le ciel et les explosions se multiplièrent.
- A nous de jouer.
Le conduit d’aération n’était pas suffisamment grand pour marcher tête haute et par deux. Chacun, à son tour, s’y engouffra.
- Jeïsa ? Ca marche ! Alerta Jok de la station Delta Earth. Le Centre nous envoie des communications et des signaux d’alarmes.
- Parfais, Jok. Occupez-vous de leur faire croire que des renforts vont arriver. Ils ne doivent pas tenter de sortie. Jeïsa, terminé.
Jeïsa et Mickey étaient les derniers encore à l’extérieur.
- Je ne sent pas sa présence. Murmura Jeïsa le regard perdu.
- Moi non plus, répondit Mickey. Mais je sais qu’elle est là… Affaiblit, blessé… Mais elle nous attends. Elle compte sur nous. Elle veut vous prouver sa dignité, son courage… Durant notre cavale c’était sa seule obsession.
Jeïsa sourit et suivit Mickey dans le conduit.
Dans le centre de clonage, le professeur Healeer et son équipe observaient les consignes de sécurité défiler à l’écran et les informations sur les intrus à la surface.
Healeer se retourna, furieux, vers ses subordonnés.
- Que chacun retourne à son poste. Qu’ils s’amusent à crever sous les balles des marines à la surface, 300 mètres de bétons et de sas blindés nous protège d’eux. Docteur Nogal, qu’attendez-vous ? Préparez votre équipe, les accélérateurs de particules biologique ont terminé le niveau physique. Activez la phase de copie cérébrale.
Kirschman ? Où allez-vous ?
Sans se retourner, l’agent quitta la gigantesque salle.
- Rencontrez ma vieille connaissance. J’ai apprit à le connaître vous savez. Amand ne lâche jamais. Et lorsqu’il sera ici, je vous conseille de ne pas vous vanter d’avoir tué sa gamine.
Lorsque les SSUS furent parties dans les niveaux supérieurs. Healeer pesta contre l’agent, tout en observant ces répliques parfaites de Mina absorber son savoir avant d’en oublier le superflu au profit du programme de la défense Nord Américaine.
Les 5 générateurs du Centre tournaient à plein régime. Les lieux étaient sinistres, paradoxalement mal éclairé. Les cachettes semblaient légions à travers ce dédale de canalisations et de branchements. Le commando émergea à trois couloirs de l’objectif. Heureusement, cette partie du Centre n’était pas la plus fréquenté.
Des ombres volaient d’un mur à un autre, se jouant des gardes inanimés jonchés sur le sol.
- Les charges sont en place et activées. Chuchota Jeïsa à Mickey.
Il ne put répondre. De violents projecteurs illuminèrent soudain la vaste salle. Sur les passerelles supérieures des dizaines de marines et SSUS se déployèrent rapidement en ordre serré, arme aux poings. Un haut parleur se déclencha.
- Monsieur Amand…
- Kirschman. Murmura Mickey.
- Monsieur Amand, quel joie de vous retrouver. Vous m’avez déçu monsieur Amand. Je m’attendais à mieux de vous, même si je me demande comment vous avez bien put convaincre les jaunes du dessus de vous aider dans votre méprisable petite entreprise.
Les Jedis se cachèrent derrière les centrales informatiques. Malgré tout, l’armée avait un point de tir imparable. Ca va être un massacre.
Jeïsa, aux côtés de Mickey, observa tour à tour ses compagnons. Keradan fût le premier à bondir vers les assaillants. En un vertigineux bond, il se retrouva sur la même passerelle que les soldats. Son sabre sema rapidement la confusion. Les autres Jedis se jetèrent, à leur tour, dans la bataille.
Mickey et Jeïsa s’enfuirent par un couloir dérobé. Les bruits de combats s’éloignèrent. Sans se retourner, ils coururent le plus vite possible.
L’explosion les projeta plusieurs mètres en avant. Le souffle dégonda les portes autour d’eux. Les ampoules claquèrent plongeant le sinistre couloir de maintenance dans une obscurité totale. Après quelques secondes, les lampes de survie prirent le relais. Une alarme assourdissante se déclencha.
Mickey se retourna.
- Si nous sommes vivant, eux aussi. Dit Jeïsa.
Sans plus attendre, ils remontèrent un escalier de service et débouchèrent dans une artère principale. De lugubres murs de béton humides, ils basculèrent en une porte, dans une zone aseptisée, dominée par le blanc et les sols stratifiés.
Les couloirs étaient bondés d’hommes en blouse les ignorant totalement. La aussi, seul les lumières de survie fonctionnaient. De nouvelles explosions les secouèrent. Les scientifiques, terrorisés, se piétinaient pour atteindre les sorties de secours.
Mickey et Jeïsa remontèrent la marée humaine jusqu’à se trouver face à un gigantesque sas haut d’une dizaine de mètres. Trois postes de garde abandonnés étaient sensés le protéger.
Mickey regarda en silence Jeïsa rentrer en transe. Elle écarta doucement les bras. Les lourdes portes se mirent à vibrer. La Twi’lek trembla de tout son corps. Elle réussit à murmurer quelques phrases.
- Elles… Elles sont hydrauliques. Je… peut les maintenir, mais… pas assez de Force pour les rouvrir. Va la sauver, Mickey… Va, je… je la garde ouverte.
Mickey se tourna vers le tunnel qui venait de se dévoiler. Une odeur putride s’en échappait. Il avança prudemment. Des dizaines de corps étaient entassés et comprimés à son entrée. Les malheureux s’étaient mutuellement écrasés contre la porte pour tenter de fuir désespérément quelque chose. Les visages des morts étaient pétrifiés. Du sang coulait de leur nez, de leurs yeux et de leurs oreilles. Les globes oculaires étaient exorbités. Ils avaient du périr dans d’effroyables souffrances.
Certainement la fuite d’un quelconque gaz lié aux multiples explosions en chaîne, aspiré aussitôt par les ventilations de survie, mais pas assez vite pour les sauver.
Un corps attira l’attention de Mickey. Sur la blouse de celui-ci était inscrit « Pr. Healeer ».
Mickey cracha sur la dépouille à la peau distendue.
- T’es aussi moche que Mina me t’avait décrit… Mina…
Mickey enjamba les cadavres et courut le plus vite possible, tout en hurlant le nom de la petite Twi’lek. Face à une baie vitrée, il contempla, trente mètres plus bas, des centaines de caissons brisés et des corps éparpillés. Soudain…
- Mickey… Dit une petite voix qui venait de se dévoiler derrière lui.
Mickey se retourna et contempla Mina, tétanisée. Elle semblait affaiblit et apeurée.
- Ma petite fille…
L’homme retira son blouson qui se trouvait sous sa combinaison et le posa délicatement sur les épaules de la petite Twi’lek nue et ruisselante. Il la serra fort, tout en respirant profondément.
- C’est fini, ma jolie. Tout est fini. Il l’a prit délicatement dans ses bras et ils retournèrent à l’entrée du tunnel. Il y a la-bas quelqu’un qui tient énormément à toi.
Les yeux de Mina s’illuminèrent malgré son intense fatigue.
- Ma… Maman… Balbutia t-elle.
Mina bondit des bras de Mickey, retrouvant une force insoupçonnée. Elle courut vers sa mère. A contre-jour, la voyant les bras tendus et l’aura de la Force l'enveloppant, la scène semblait biblique. Elle n’était plus qu’à une cinquantaine de mètre de la sortie du tunnel et de Jeïsa.
Soudain, une détonation d’arme fît courber la noble Jedi. Perdant sa maîtrise, les titanesques portes se refermèrent sur Mina, hurlante, et Mickey impuissant devant le déroulement de la scène.
Prisonnier du tunnel, ils regardèrent à travers les cloisons transparentes blindées, Jeïsa s’effondrer. Jeïsa et Mina s’échangèrent un court regard qui leur sembla interminable.
Kirschman surgit derrière Jeïsa. Une barre métallique lui servait de béquille. Son costume noir était taché de sang et sa jambe droite semblait à moitié sectionnée. L’agent se sentait mourir. Il se dirigea vers le micro d’un poste de garde.
- Monsieur Amand… argh… Je voulais vous dire que j’ai toujours été… opposé à ce projet, depuis le début où ces monstres nous ont été livré. Regardez bien autour de vous… mons… mickey… Regardez les bien (Kirschman désigna les dépouilles des scientifiques), car dans quelques instants vous reposerez à leur côté.
L’agent commença à inverser les turbines de ventilations. Le gaz n’eut pas le temps d’arriver jusqu’au tunnel que Kirschman hurla de douleur puis s’écrasa au sol.
Ses pieds venaient d’être tranchés par la lame de Jeïsa qui avait péniblement rampé jusqu’à lui.
Kirschman se tordit de douleur tout en rampant jusqu’à son revolver.
Jeïsa se hissa contre une console informatique et rassembla ses dernières forces. Les portes de dix mètres grincèrent puis s’entrouvrir. Dès que Mickey et Mina furent passé elles se refermèrent violemment.
Aussitôt, Mickey abattu d’une balle dans la tête Kirschman, qui pointa son arme vers Jeïsa. Kirschman n’était plus…
Mina s’agenouilla contre sa mère. Mickey observa en silence l’hémorragie de Jeïsa. Elle écouta sa fille tenter désespérément de rattraper douze années de séparation.
- Ma… ma chère petite… Mina, comme tu es belle… Je… Je vais partir. Tu le sais. Murmura Jeïsa, gênée par le sang, aussitôt nettoyé, ruisselant entre ses lèvres. Mais toi, tu dois rester, tu vas faire de grandes choses... Ton histoire ne fait que commencer. Dans mille ans, les Empires d’un jour seront tous oubliés, mais on se souviendra toujours de ton nom. Mickey va veiller sur toi, comme ton père et moi avons essayer de faire…
Mina, hurlant sa douleur, serra la main de sa mère. Mickey se rapprocha comme pour se convaincre de se qu’il voyait. Le corps de Jeïsa disparut, laissant place à de magnifiques petites particules bleutées. Quelques secondes après, la tunique de Jeïsa s’effondra et se plissa sur elle-même.
Lorsque Mickey et Mina remontèrent à la surface, ils découvrirent une base dévastée et en proie aux flammes. La bataille était terminé. Les troupes de Xao patrouillaient encore dans le secteur mais la plupart était déjà repartie.
- MICKEY ! MICKEY !!! Cria Ella en l’apercevant.
Tout les Jedi s’en était sortie, presque tous. Ella sauta au cou de Mickey et l’embrassa. Tous les congratulèrent.
- Vous avez réussi… Où est Jeïsa ? Demanda la jeune femme avant de découvrir sa tunique précieusement pliée dans les frêles mains de Mina. Je… Je suis désolé, Mina… Excuse moi.
Un officier Allemand se mit au garde à vous devant Mickey.
- Commandant Amand ? Nous sommes en liaison avec Hoffnung. L’opération est un succès total. Xao a respecté son engagement. Dès les premières explosions, 5.000 chars ont traversé la Pologne pour nous épauler. Les Français reflue par delà le Rhin. Le front Slave a été coupé net et les débarquements au Danemark et en Norvège sont un échec. Le chancelier est en ligne et il… Commandant ?
Mickey fit monter Mina et Ella dans une jeep ayant résisté à l’assaut Chinois. Ella regarda Rebecca et Kader se tenir par la main. Elle leur sourit.
La jeep démarra. Ils étaient à 200km du Mexique. A 200km d’une nouvelle vie.
Le véhicule s’éloigna laissant derrière lui une vie révolue. Mickey ignorait la portée des dernières paroles de Jeïsa, mais il savait une chose. Quoi que leur réserve l’avenir, il ne sera heureux qu’avec Ella et… sa fille.
FIN.